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  • VANVES ET LES 60 ANS DE LA PREMIERE CLASSE DE NEIGE (suite et fin) - 2 : LE CHALET

    Enfin, la ville de Vanves a célébré les 60 ans de la première classe de neige  avec ce dossier spécial de 4 pages dans Vanves Infos et ses documents à découvrir sur son site Internet. Pour sa part, Vanves au Quotidien revient sur ce ou plutôt ces chalets, car la première classe de neige se déroula au chalet de  l’Aurore avant que la ville de Vanves n’achéte, en 1965, le Chalet du Croc au col du Sire, où se succédent depuis maintenant presque 50 ans,  classes de découvertes et colonies de vacances et qui fut dirigé par un couple qui a marqué des générations de vanvéens : Denise et Georges Tournache.

     

    LES CHALETS : AURORE ET LE CROC

     

    La première classe de neige de Vanves s’est déroulé au chalet de l’Aurore qui appartient toujours à la Fédération des Œuvres Laïques de savoie qui perpétue ce souvenir, grâce à une plaque comémorative : « Cette première classe de neige est notre vitrine publicitaire. On s’en vante énormément pour vendre à l’extérieur notre chalet » expliquait son directeur. Il avait même reçu la visite d’Alain Savary en 1983, pour le 30éme anniversaire, en pleine guerre scolaire. « Ce chalet avait été choisi en 1953, parce qu’il était le plus grand et le plus ancien de la Féclaz ». Il est toujours au pied des pistes de ski (pour débutants) avec son tire-fesse, et au départ d’une des nombreuses pistes de ski de fonds de cette station. Seule la salle de restaurant est restée en l’état, avec le célébre escalier en métal, sur la façade sud où furent prises les photos sans cesse publiées. Les dortoirs aux étages, ont été remplacées par des salles polyvalentes, les jeunes accueilis étant hébergés dans deux bâtiments extérieurs.

     

    La Ville de Vanves a acquit en 1965 le chalet du Croc qui a été homoogué et inauguré en 1968. Il se trouve au lieu dit, le col du Sire à 2 km de la Féclaz, au sommet d’une falaise qui surplombe le lac du Bourget entre Chambery et Aix les Bains. Il est au pied d’une piste de ski avec tire-fesse. Il accueillait au début 2 classes de 36 à 39 éléves dont beaucoup se souviennent des chambres  aux lits superposés qui ont été remplacées à l’occasion de travaux effectués en 1986 et 1987 par des chambres plus confortables, conviviales de 3 à 4 et même 5 lits pour respecter les nouvelles normes de sécurité et de confort d’un tel  équipement public. Depuis cette époque, il n’accueille plus qu’une seule classe de découverte à chaque fois, qui se déroule dans l’une des pièces du rez-de-chaussée jouxtant la salle à manger et la bibliothéque. Il a vu de hautes figures vanvéennes séjourner dans ses murs lorsqu’ils étaient en culottes courtes, beaucoup se souvenant d’un certain Monsieur Martin, instituteur à l'école du Parc qui profite d'une retraite en Bretagne,  ou plus proche de nous, Frédéric Dussart, qui ont pendant de longues années, dirigés les colonies de vacances. 

     

    Mais la grande figure emblématique de ce chalet pour les génératons passées, sera toujours Denise Tournache, derrière ses fourneaux pour cuisiner des plats consistants et surtout des patisseries alléchantes comme les champignons glacés qui étaient très appréciés. Les Tournarche ont  été le premier couple à être recruté pour gérer ce chalet entre Décembre 1967 et 2000, Georges (qui a disparu avant que son épouse prenne sa retraite)  s’occupant des tâches matérielles, des petits travaux à la remise en état des paires de ski,  Denise de la cuisine et des repas avec sa petite brigade, tous originaire de Savoie. « Ils ont sacrifié leur vie à ce chalet où ils étaient 9 mois sur 12. Ah ! la cuisine de Mme Tournache. Et si les enfants savaient ce qu’elle aurait pu leur faire s’ils avaient été moins difficiles. Et M.Tournache, massif, qui leur faisait quelquefois peur. Les enfants ne les voyaient pas souvent, mais ils les connaissaient bien » se souvenait M.Martin interviewé par V.I. lorsqu’il avait pris sa retraite.

  • VANVES ET LES 60 ANS DE LA PREMIERE CLASSE DE NEIGE – 1 : LE PIONNIER

    Enfin, la ville de Vanves a célébré les 60 ans de la première classe de neige  avec ce dossier spécial de 4 pages dans Vanves Infos et ses documents à découvrir sur son site Internet. Pour les 50 ans, il n’y avait même pas eu un dossier dans Vanves Infos, mais une petite cérémonie à la Féclaz s’était déroulée  au chalet de l’Aurore où avait été apposée une plaque, organisée par la Fédération des Œuvres Laïques de Savoie. Les 40 ans avaient été marqués par un dossier dans V.I. ainsi que les 30 ans avec une interview de Max Fourestier réalisée par l’auteur de ce  blog qui avait inauguré le groupe scolaire du Plateau qui porte son nom et où est encore affichée cette interview.

     

    MAX FOURESTIER : Etude et santé dans le bonheur »

     

    Ce vanvéen qui habitait l’avenue du Parc, roulait en décapotable, avait du dynamisme à revendre, des idées qui fusaient et des mots qui chantaient dans sa bouche lorsqu’il parlait avec son accent du sud ouest. Après l’inauguration du groupe scolaire qui porte son nom, un  samedi 19 Février 1983, il avait déjeuné au tout nouvel hôtel Mercure où son premier directeur, M.Freschel, avait réservé une chambre pour qu’il puisse regarder l’un des matchs du tournoi des 5 Nations, France-Irlande, car c’était un passionné de rugby.

     

    Il avait alors expliqué pourquoi il avait lancé en 1950 cette  première expérience de mi-temps scolaire ou pédagogique à l’école Gambetta et créé cette première classe de neige : « J’ai pensé au bonheur de mes années de collégiens entre 1918 et 1923 dans un établissement « libre » dirigé par des péres (aux racines dites jésuites)  dans le Languedoc où de la 10éme à la Philosophie, j’ai pu, chaque après-midi, faire du sport et de la culture physique avec mes camarades. 3 après midi par semaine, 3 à 4H étaient consacrées aux sports et s’y ajoutaient les bienheureux dimanches réservés aux matchs de championnat de championnat qui dispensaient des vêpres. En outre, nous avions des aires de récréation qui ne ressemblaient en rien à celles des villages,  sur de grandes surfaces jouxtant le collége, qui nous permettaient de prolonger nos sports et nos jeux sur des étendues immense. Nous étions en fin de compte de petits champions pas plus bêtes que les autres qui réussissent à la fois dans leurs études et leurs bacs. Comme tous nos camarades des écoles en villes». Il avait voulu donner aux petits gars des villes  la chance de s’aérer et de se dépenser comme lui dans de grands espaces.

     

    Il reconnaissait comme il l’a expliqué lors de l’inauguration du groupe scolaire qui porte son nom : « Vanves n’aurait été qu’un songe, si le medecin-inspecteur scolaire qui l’avait eu, n’avait rencontré sur sa route un consensus enthousiaste et quasi général ». En rappelant que de 1941 à 1949, il avait assisté « impuissant mais de plus en plus irrité, à un quasi massacre des enfants par la grande majorité des écoles de France. Puis j’ai réagi en pensant à ma jeunesse si pleine et heureuse, et aux bienfaits reconnus, hélas, hors du monde latin, des principes éducatifs anglo-sacons ». 

     

    Voilà l’origine de la naissance et du développement des expériences scolaires de Vanves par cet homme « qui avait une véritable vision d’une école heureuse », et qui ont fait l’objet de très nombreux articles de presse, de communications etc…jusqu’à une proposition de loi initié en 1959 par Paul Reynaud  qui tendait à une profonde réforme des enseignements primaires et secondaire sur le modèle de « l’heureuse expérience de Vanves », mais qui n’a pas vu le jour. « J’étais resté un de ses familliers. Quelques mois avant sa mort (en 1966), il me dit un jour : « si notre pays avait copié Vanves, peut être que la quatriéme République  ne serait pas morte » racontait il le 19 Février 1983 en ajoutant cette autre anedocte à propos d’Alain Peyrefitte, alors ministre de l’Education Nationale  qui était venu, le 26 Janvier 1968 à Vanves,  visiter l’école Gambetta dirigé alors par Mme Baës. « Il signa le livre d’or « En témoignage d’admiration pour l’expérience de l’école Gambetta ». Et il me demanda de faire parti d’une commission de rénovation pédagogique qui avait mission d’œuvrer dans cette vie… Mais plus tard, il eut le courage de me dire que si la France avait copié Vaqnves depuis 1951, 1952, 1953 etc…certainement Mai 1968 ne se serait pas produit ».

     

    Ainsi Vanves a failli sauver deux fois la République ! Mais trêve de plaisanteries, Max Fourestier était persuadé que trois réalisations étatiques régionales et départementales ont eu des racines vanvéennes : La création au début des années 60 du Centre Montagnard de jeunesse de Bachat-Bouloud à Chamrousse qui a hébergé les athlétes des J.O. de 1968, l’édification du complexe sportif et pédaghogique du lycée climatique de Font –Romeu dans les Pyrénées Orientales.  Et surtout les lycées et sections « sports-études » qui existent encore. Cet homme qui  avait le sens de la pédagogie et du savoir, avait pour  devise : « Etude et santé dans le bonheur », auquel il ajoutait, « pour rester heureux « Il faut ignorer la peur, l’orgeuil, l’envie et la haine ». Son petit secret qui lui permettait de toujours garder une certaine joie de vivre, et surtout des idées sur lesquelles il a travaillé jusqu’à ses derniers jours. A cette époque, il avait pris contact avec Annie Fratellini pour monter une école du cirque où les enfants auraient eu cours le matin et l’aprés midi des formations à leur futur vie d’artiste. 

     

    A SUIVRE : LE CHALET

  • VANVES ET LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : Isabelle Debré, sénateur se mobilise pour aider les familles monoparentales

    Isabelle Debré, sénateur UMP des Hauts de Seine et 1ére maire adjointe de Vanves,  a été l’invitée d’un déjeuner débat au Conseil Général des Hauts de Seine voilà exactement une semaine pour débattre du statut des familles mono-parentales, à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme célébrée par cette collectivitée territoriale avec un peu d’avance à cause des vacances. Vanves fait partie des communes qui accueillent entre 18 et 23% de familles mono parentales dans sa population.

     

    « La situation de ces familles n’a guére évolué depuis la publication d’un rapport remarqué  du Sénat : 1,8 million en  France en 2012 contre 680 000 en 1962, 9 familles monoparentales sur 10 étant la conséquence d’une séparation des parents dans les années 1990. 2,84 millions d’enfants de moins de 25 ans vivent dans une telle famille soit 17,7% (contre 7,7% en 1968). 85% ont une femme à leur tête. Le taux de pauvreté de ses familles est le double de celui de l’ensemble de la population » a indiqué Isabelle Debré en précisant que « la séparation provoque en effet un appauvrissement mécanique qui frappe beaucoup plus les mères que les pères, entraînant une augmentation des frais fixes de logement en particulier (un tiers de leur budget contre un quart pour les couples avec enfant) qui n’est pas compensée par une augmentation proportionnelle des ressources…auquel s’ajoutent le manque de ressources – un certain nombre ont une consommation limitée aux produits de base et leurs revenus sont largement constitués de minima sociaux (pour 1/3)  -  le risque de déclassement immédiat, alors même que ces méres isolées se voient confier des charges de familles extrêmement lourdes ».

     

    Elle a donné d’autres chiffres intéressants : 59% des méres seules locataires vivent dans un logement du parc social et 30% des familles vivant en zones urbaines sensibles sont monoparentales. « La Délégation aux droits des femmes du Sénat n’a pas hésité à qualifier de régression résidentielle le situation des méres seules…et il n’est malheureusement pas rare de retrouver un certain nombre de ses femmes monoparentales dans les centres d’hébergement et de réinsertion sociale ». D’où la nécessité d’amorcer une vraie réflexion sur un débat sociétal difficile et défricher d’éventuelles pistes de solutions comme ont tenté de le faire les élues qui participaient à ce débat

     

    Le département en compte 69 213 (17,2% de l’ensemble des familles), soit + 21,5% entre 1999 et 2009 (contre 19,5% en France)  dont 58 773 sont des mères qui élèvent seules leurs enfants, soit 85% des familles monoparentales. « Notre département enregistre une progression des familles monoparentales qui est presque de 22% en 10 ans. On ne peut rester indifférent face à cette situation. Nous devons être les agents d’une prise de conscience collective. Et chacun, dans son rôle, doit aider ces femmes chefs de famille à renouer avec la vie sociale » expliquait Patrick Devedjian Président du Conseil Général. Deux enjeux sont essentielles aux yeux d’Isabelle Debré : la garantie des ressources et l’accès à l’emploi des mères isolées dont prés de la moitié travaille à temps partiel et 1/3 gagne moins de 1000 € par mois…. auquel Christine Kelly, présidente de K d’Urgences et membre du CSA a ajouté la pension alimentaire.

     

    Parmi les 10 propositions, qu’elle aura l’occasion de présenter au Premier Ministre, JM Ayrault, le 22 Mars prochain afin que certaines soient retenues dans la loi sur la famille, plusieurs concernent ces méres seules, comme la garde d’enfants, les prestations sociales, le logement, la pension alimentaire,  l’information « car elles ne sont pas bien informée de leurs droits et de leurs possibilités, afin de leur permettre de se retourner vers les associations ». Le président du Conseil Général a proposé de « travailler avec la CAF 92 (caisse d’allocatioon Familiale)  pour un meilleure recouvrement de la pension alimentaire et rechercher d’autres voies que le recours au Procureur de la République et à une condamnation correctionnelle. Il y a quelque chose à faire l’Etat, les services fiscaux, le préfet, la CAF 92 et le CG92. C’est une situation profonde d’inégalité, de déclassement des familles ».  

     

    Isabelle Debré qui a conclu ses débats expliquait « qu’un véritable phénoméne de société se produit sous nos yeux, le bouleversement de la famille traditionnelle, qu’il ne nous appartient pas de juger, mais que nous avons l’impératif d’accompagner. Toutefois, la société qui doit naturellement aider les citoyens en difficulté, doit aussi, en appeler au sens des responsabilités de chacun. Se marier, vivre en couple, fonder une famille et acceuilir en son sein des enfants n’est pas anodin.  C’est un engagement fort, généreux, porteur de sens. Ainsi chacun doit savoir que la disparition de la cellule familiale engendrée par la séparation des parents, est toujours un drame, pas seulement psychologique mais aussi financier, y compris pour celui ou celle qui en est à l’origine. Mais c’est principalement un drame pour les femmes et les enfants, car ce sont eux qui subissent le plus cruellement les conséquences de cette séparation ».