Octobre 2012 a été un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre qui a donné une large place à la danse avec le festival Art Danthé grâce à un plancher de l’Opéra de Paris
« Cela a été très difficileau début ! » comme l’a reconnu Dominique Viard, ex maire de la culture (2001-08), lors de la présentation de la saison 2012-13. « Mais cela avait commencé sous l’ancienne équipe municipale, dés 1998 (Novembre 98 – Février 99). C’était encore un petit festival, avec l’association « Ca » d’Hervé Dias, la compagnie « Eclats d’Arts. Nous nous sommes fait remarqué et nous sommes imposé car je me suis dit que la seule façon que l’on parle de nous, alors que notre théâtre a très peu de moyens, était d’inviter beaucoup d’artistes, de jeunes compagnies, avec un foisonnement du tango à la danse classique, néo classique. Et ses jeunes artistes ont été nos meilleurs ambassadeurs, dés la première année : « Ils commencent un festival de danse ! Et ils ont 12 compagnies » entendait on parmi les commentaires » raconte José Alfarroba, un passionné de danse, de théâtre, fan de Pina Baush sur laquelle il a sollicitée une trentaine d’artistes en vue d’une création originale pour l’ouverture de la 12éme édition d’art danthé, et grand spectateur de danse contemporaine.
« C’est le théâtre de la ville avec sa programmation extraordinaire de Pina Baush qui m’a donné envie de faire de la danse, et parce que c’est le parent pauvre de tous les théâtre en France, avec un ou deux spectacles par an « parce que les gens ne comprennent pas », ce qui est faux ! Notre rôle est d’ouvrir à la danse qui n’est pas aussi difficile que cela, car ce sont aussi des émotions. Lorsqu’on ne comprend pas, il faut se laisser guider » raconte t-il en se souvenant de cette rencontre avec une jeune compagnie extraordinaire qu’il ne pouvait pas programmer dans le cadre d’une programmation normale. « Par contre, en créant un festival, nous pouvions nous permettre de prendre des risques. On a beaucoup discuté avant de lancer ce festival de danse. On a beaucoup cherché. Et on a trouvé Art danse puis Art Danthé. On a essayé d’avoir un ou deux artistes plus connus pour porter le festival et avoir une accroche ».
Mais ce n’était pas le seul écueil, car le théâtre ne disposait pas de plancher de danse. Daniel Miguel Maréchal lui avait bien expliqué que ce théâtre était au départ une salle des fêtes municipale, avec une scéne en béton. Or pour danser, il faut un plancher souple. « On m’a dit alors d’acheter des tapis de danse, très épais. J’ai demandé conseil à Jérôme Franc qui travaillait à Ile de Danse (agence culturelle de la Région) et venait de récupérer le plancher de danse de la salle de répétition de l’Opéra de Paris, qu’il voulait jeter. Il était dans un entrepôt. Il nous le donnait, mais il fallait trouver un véhicule. C’était impressionnant car Nouriev et tous les grands de l’histoire de la danse l’avaient foulé. Nous sommes parti un matin de l’année 1998/99, chercher le plancher avec les services techniques de la ville qui l’ont installé ensuit . Et nous l’avons gardé jusqu’à il y a deux ans parce qu’il avait vieilli. C’est comme cela que nous avons pu faire de la danse et ce festival ».