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voisinage

  • LES PAROISSES DE VANVES LANCENT LES VEILLEURS DE PROXIMITE, DES CŒURS EN EVEIL SUR LES VOISINS

    La solidarité de voisinage se développe à Vanves. Après Voisins Solidaires, projet laïc lancée voilà quelques années par les initiateurs de la fête des Voisins, voilà maintenant Veilleurs de Proximité, projet cultuel lancé dans le cadre de Diacona 2013, Mgr Daucourt alors Evêque du Diocése des Hauts de Seine ayant invité chaque paroisses à prendre une initiative dans ce cadre et celui de l’année de la foi, pour apporter un mieux et un plus dans la vie de tous les jours. Les paroisses de Vanves ont repris cette idée après avoir donné la parole aux associations qui oeuvrent pour les plus pauvres dans « Sel et Lumiére » durant le Carême 2013. L’équipe d’Animation Paroissiale (EAP) en a parlée, constatant que beaucoup de choses existent déjà dans la vie paroissiale où apparaissent le souci de l’attention à celui qui vit à côté de chacun d’entre nous : L’association Saint Vincent de Paul avec ses goûters, son excursion annuelle, ses visites dans les maisons de retraites, Le Secours Catholique avec son accueil à Saint Remy, ses secours, l’EAP avec les pots organisés à la sortie des messes, la braderie aux vêtements, un collectif d’ associations caritatives avec la collecte pour la banque alimentaire, Les paroisses avec  les accueils paroissiaux…  qui sont des lieux de rencontres pour ceux qui sont seuls ou isolés.  

    « Nous sommes ainsi dans notre vie quotidienne témoin d’événements dans notre voisinage, de détresse, de demandes… et ils existent déjà des choses autour de nous. Mais à chaque fois revient cette question « comment faire attention à nos voisins proche et que cela dure ! » se sont ils interrogés comme l’a expliqué le pére Vincent Hautecoeur Mardi soir à Saint François et le fera de nouveau ce matin à 10H à Saint Remy avec des membres de l’EAP. « C’est un projet accessible à tous, destiné à tous, inter-générationnelle, avec des objectifs très simple »expliquait François Xavier Boutet, membre de l’EAP. « C’est une attitude du cœur, tout en étant un engagement : regarder avec notre coeur les fragilités et les merveilles de notre entourage. C’est assez ambitieux, changer notre regard sur les autres. Partager les fragilités des autres. Ainsi être veilleur de proximité ce n’est pas faitre quelque chose, c’est être auprés de l’autre avec l’autre. C’est une attitude du cœur qui se manifeste par l’attention, le sourire, la prière. Enfin  c’est un projet ancré dans la bible car la mission de tout baptisé c’est « aimer son prochain » et » être lumière du monde » explique t-il tout en ajoutant : « Il ne s’agit aucune de faire du porte à porte, d’évangéliser ». Avec cette initiative, les paroisses de Vanves s’inscrivent dans ces réseaux de veilleurs de proximité qui essaiment depuis quelques années dans le diocèse, et notamment à Issy les Moulineaux.   

  • LES INITIATIVES SE MULTIPLIENT A VANVES EN MATIERE DE SOLIDARITE DE VOISINAGE : APRES LES VEILLEURS DE PROXIMITE, LE SEL

    En ce mois de Mai, où l’on célébre les voisins (23 Mai 2014), les initiatives se multiplient de milieux très divers à Vanves. Après les veilleurs de proximité lancés par les paroisses de Vanves, Voisins Solidaires qui a l’antériorité, pour justement éviter de s’intéresser à ses voisins, un seul jour dans l’année, un projet de SEL (Systéme d’Echange local) vient d’être lancé  par Guy Janvier, conseiller Général (PS) de Vanves : « Pour moi, c’est tout sauf de la charité ! C’est entreprendre autrement. On voit que les réponses économiques, sociales, intellectuelles aux problèmes que l’on connait actuellement  ne sont pas opérantes. Donc il faut trouver d’autres moyens de répondre ». D’où cette idée relativement ancienne, qui faisait parti de son projet lorsqu’il était maire de Vanves, à savoir créer de la solidarité. « C’est la raison pour laquelle j’avais créé l’espace solidarité sur le Plateau avec une idée simple : Que des gens qui n’ont pas besoin d’être aidé peuvent aider ceux qui en ont besoin. Un SEL avant la lettre, que nous avions mis en place grâce à une femme maghrébine qui voulait donner un  coup de main, et créer des liens de solidarité »

    Le Sel est un système ou un service d’échange local, c’est à dire un groupe de personnes qui pratiquent l’échange multilatéral de biens, de services et de savoirs.  « Chacun donne du temps réciproquement qui est l’unité de compte et remplace la monnaie. Derrière cet échange, il y a surtout l’idée de créer du lien social, de la convivialité,  sans que ce soit, derrière, monétarisé,  et pas uniquement lors de la journée des voisins ou de la journée de l’handicap. Aider les gens de manière à ce qu’ils puissent vivre mieux dans notre société. Cette initiative part du principe que chacun a des compétences, même si elles ne sont pas exploitées. Comme on ne peut pas s’occuper de tout le monde, et en particulier de ceux qui ont d’énormes difficultés, on peut créer ce lien, avec des volontaires qui échangent pour être ensemble et se rendre des services à proximité de chez lui. Cela va au delà du troc puisqu’on crée du lien social car on sait que l’on peut s’appuyer sur des gens sans pour autant devoir les payer, mais en retour on a une écoute, une attente » explique Guy Janvier qui ajoute : « C’est que Martine Aubry appelle le « care ». Prendre soin des autres, faire attention à ».  

    Pas question pour le conseiller général d’en faire une affaire politique, ni de récupérer cette initiative afin qu’elle dépasse le cadre de gauche que ne manqueront pas de relever ses opposants. Il souhaite que cette idée soit reprise par des associations comme l’AMAP par exemple. Ce SEL peut être créer sous la forme d’une association avec une adhésion minimale pour l’année autour de 5 €, et fonctionner avec ce système d’échange qui est le plus souvent comptés en référence au temps passé (par exemple : 1 minute = une fleur ou un grain de sel ou un café) en s’affranchissant de la parité avec les monnaies en cours. Certains utilisent des feuilles d’échanges (ou de richesses) sur lesquelles les participants notent avec qui ils ont échangé et combien d’unités doivent être crédités ou débités. A Clamart, la référence est le « petit pois » par rapport à la célèbre fête. A Vanves ce pourrait être le petit pain en référence aux blanchisseurs qui ont marqué Vanves et qui célébraient la Saint Sylvestre par de petits pains qu’ils distribuaient autour d’eux. Un  coupon à 3 volets est généralement utilisé (un pour chacun des participant, celui qui rend une heure, celui qui la reçoit et un pour le compteur qui comptabilise tout cela). Et une bourse d’échange locale est organisé régulièrement auquel participent les adhérents en créant finalement un rendez-vous convivial régulier.

    « Quelque soit le système choisi, l’écrasante majorité s’accorde à penser que le nombre d’unités n’est que la mémoire de l’échange ,pas sa valeur, et que le lien est bien plus important que le lien » indique t-il en donnant quelques exemples, car de  nombreux SEL fonctionnent déjà,  notamment à Clamart avec une centaine de personnes, à Châtillon où il vient de démarrer, à Malakoff depuis un certain temps, mais il serait arrêté. « Un SEL repose bien évidemment sur des animateurs qui le portent, c’est pourquoi ils sont tous différents, chacun SEL pouvant faire ce qu’il veut, certains mettant l’accent sur l’économique,  d’autres sur l’acte de résistant contre le système capitaliste, et beaucoup sur l’aspect relationnel en créant du lien ». Et c’est cela qui est visé avec cette idée de créer un SEL à Vanves.  Tout le sel de cette proposition est de voir le chemin qu’elle va emprunter pour voir le jour.