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  • VANVES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE

    SUISSE MAGAZINE AU CŒUR DE L’ACTUALITE FRANCO-SUISSE

    Suisse Magazine, revue bi-mestrielle à destination des ressortissants suisses vivant en France, qui est installée à Vanves, suivra de près la rencontre du président de la Confédération suisse, Didier Burkhalter avec François Hollande, demain en début d’après-midi à l’Elysée. Il fait une tournée des capitales européennes en mage de la conférence sur les réfugiés syriens et d’une désescalade du conflit, qui se déroule à Berlin, puisque son pays préside actuellement l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Ce qui ne l’empêche pas d’aborder d’autres sujets car son souci est d’approfondir les relations de la Suisse avec ses voisins, et notamment la France en invitant son président à venir en Suisse.  Son dernier numéro qui vient de paraître ces jours-ci consacre deux pages à une interview de Bernadino Reggazzoni, nouvel ambassadeur de Suisse en France, qui était responsable de la Francophonie à Berne, lequel revient sur les relations fiscales et bancaires notamment et sur la politique de la Suisse à l’égard de l’Europe. Tout ceci intervient à un moment où les exilés fiscaux (notamment nos sportifs et vedettes françaises) sont menacés par l’abolition du statut privilégié dont ils bénéficient, mais qui ne devrait pas être remis en cause à entendre les spécialistes de ce pays, comme Denis Auger, journaliste. Ce qui fait sourire les suisses qui ne manquent pas d’humour concernant la prochaine Coupe Davis à Lille dans 3 semaines. Cela va être une rencontre Suisse-Suisse. Eh oui, le capitaine comme l’ensemble des joueurs de l’équipe française vivent en Suisse

  • VANVES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE

    COUPE DU MONDE : UNE CERTAINE LEGERETE DE L’ETRE APRES LA VICTOIRE

    « Il fait beau ! C’est la fête de la musique ! Et on a gagné ! » s’exclamait hier matin, un commerçant de Vanves, après la victoire des français contre les Suisses (5-2). Il y avait comme  une légéreté de l’être qui flottait et qui faisait du bien. « Un tel score en Coupe du Monde remonte dans les années 50 » confiait un spécialiste. 1958 exactement contre parait il l’Urugay. Tous les cafés qui diffusait le match, vendredi soir, ont fait le plein, avec quelquefois, des vanvéens peintulurés aux couleurs tricolores comme aux Platanes qui avaient installés deux écrans. Il y avait même, parmi tous ces vanvéens qui regardaient ce match tout en dinant ou en prenant un verre de bière, un huluberlu, Front de Gauche de surcroît, qui boycotte la Coupe du Monde : « Je ne regarde pas les matchs sauf à travers les yeux et les commentaires des gens. A cause du contexte social au Brésil où des gens vivent dans des bidonvilles alors que l’on a dépensé des milliards pour de stades qui ne serviront à rien par la suite ! »

    MICHELET : UN MAGNIFIQUE OUVRAGE POUR SES 150 ANS D’INDEPENDANCE

    Le livre pour le 150éme anniversaire du Lycée Michelet est paru sous forme d’abécédaire richement illustré. Jocelyne Grandiau, professeur et agrégée de lettres classiques qui s’y est donné cœur et âme, le dédicaçait hier en fin de matinée dans le Parloir du lycée, pour ceux qui venaient le chercher et l’avaient acheté le 17 Mai dernier lors de la célébration de cet anniversaire. 260 pages passionnantes, richement illustrées passent en revue 150 ans d’indépendance. Chaque chapitre est  ouvert par une belle photographie d’un lieu emblématique en pleine page pour chaque lettre – comme cette photo du portail avec Lycée Michelet au dessus, en bas de la rue Jullien (à Issy) - en partant de la citation d’un ancien éléve – « Nous avons tous gardé une certaine nostalgie du temps passé en ce lieu d’art, d’histoire, de passation de connaissances, mais aussi et surtout de camaraderies fraternelle qui nous relie au-delà du temps, sans notion d’âge, ni de condition sociale. C’est cette intemporalité qui donne de la grandeur à cette famille » (Patrick Fourmiller) -  et en terminant le chapitre sur des travaux d’élèves permettant d’avoir leur regard sur leur établissement. C’est vraiment un travail lié au patrimoine et qui l’enrichisse, avec des entrées spécifiques à Michelet, en prenant un angle michélitien, avec quelques petits trésors comme cette photo du projet du futur parc ouvert au public (p.78) en 1999... qui ne verra jamais le jour.

    POLITIQUE : GUY JANVIER A LA MANOEUVRE AU PS

    La section PS de Vanves pourrait bien passer au travers de la crise que traverse le parti socialiste au niveau national avec une perte de 10% de ses militants. Guy Janvier, conseiller général PS de Vanves est à la manœuvre. Il devrait organiser ses prochains jours une réunion publique sur la création d’un SEL qu’il a lancé voilà quelques temps dans un souci de solidarité de proximité et de voisinage. Il réorganise et relance son association crée en 2001, Vanves Citoyenne, dont Antonio Dos Santos devrait prendre la présidence, si ce n’est déjà fait.  Enfin, il pourrait bien prendre (finalement) la succession de Martine Gourriet à la tête du groupe PS au Conseil Général des Hauts de Seine, à la Rentrée, ce qui lui donnerait une autre stature.  

  • RENCONTRE AVEC PHLIPPE ALLIAUME REDACTEUR EN CHEF DE SUISSE MAGAZINE INSTALLE A VANVES (suite et fin) : Les suisses en France, plus à gauche, plus ouverts, plus pragmatiques

    La tentation était grande d’aller pousser la porte de la rédaction de « Suisse Magazine » au 9 rue Sadi Carnot  pour rencontrer Philippe Alliaume, son rédacteur en chef, au lendemain de cette votation Suisse qui nous a expliqué hier, pourquoi le peuple helvétique s’est  prononcé à 50,34% pour une régulation de l’immigration. Il était intéressant de lui demander comment la communauté suisse vivant en France avait réagit à cette votation, de nous parler de Vanves et des Suisses, et de son magazine

    Vanves Au Quotidien – Qui sont ses suisses qui vivent en France ?

    Philippe Alliaume : « La Suisse a commencé au siécle précédent par s’expatrier. On ne mangeait pas en Suisse. C’est un pays de montagne avec plein de petits métiers, avec des gens qui mettent tout en commun, parce qu’en montagne si on ne met tout en commun, on ne survit pas. Ce n’est pas « chacun sa petite clôture ».  La génération entre les deux guerres ou d’avant 1914-18 venait en France pour manger.  Aujourd’hui, la Suisse est devenu un pays de services et d’industries.

    La communauté Suisse représente prés de 200 000 personnes en France. Ce ne sont plus des expatriés directs, de 2éme ou 3éme génération, à 80% de bi-nationaux, nés ici ou de parents nés ici. Une partie est en lien direct et étroit avec la Suisse parce qu’ils y ont de la famille, mais ce n’est pas la majorité. Une grande partie se souvient qu’ils sont Suisse, ce qui pose un souci de transmission de valeurs, parce que quand vous ne savez pas, vous avez du mal à expliquer à vos enfants.

    Une loi a été votée en 1984 qui a permis aux enfants de méres suisses nées à l’étranger de récupérer la nationalité Suisse. La sociologie de cette population a beaucoup changée : Voilà 25/30 ans, les suisses étrangers étaient assez proche de l’UDC, à cause de leurs âges, et parce que les suisses qui sont à l’étranger, ont tendance à idéaliser le pays qu’ils ont quitté, à s’attacher aux valeurs. Aujourd’hui, à travers les résultats électoraux, on s’aperçoit que la communauté suisse à l’étranger, en France, est plutôt à gauche maintenant, plus ouverte sur l’aspect international bien sûr. Ils ont aussi un côté extrêmement pragmatique : ils ont émigré, et beaucoup de paysans suisses continuent d’émigrer au Canada encore, et celui qui émigre ne revendique absolument pas l’assimilation. Ils se conforment aux lois du pays, en étant extrémement respectueux des régles du pays qui les accueille … Et ils attendent que les étrangers fassent de même.

    VAQ – Comment ont-ils votés et réagis ?

    P.A. : « A l’occasion de ce scrutin, seulement 25% de ceux qui pouvaient voter se sont inscrits pour voter par correspondance : 2/3 d’entre eux ont voté contre cette initiative, 1/3 ont voté pour. Certains Suisses de France s’inquiètent des éventuelles mesures de rétorsion qui pourraient toucher ceux qui ne sont pas doubles nationaux. Mais ils sont sans doute largement moins concernés que par les récentes dispositions sur les successions ou les banques.  Et une fois de plus, les Suisses de France que leur pays aime à appeler les Ambassadeurs de la Cinquième Suisse, expression laudative visant à masquer le peu d’intérêt qu’elle leur accorde, vont encore avoir pas mal de travail à ré-expliquer la réalité de ce vote, au-delà des trop faciles analogies avec les votes FN de certaines villes du Sud de la France.

    VAQ -  Y a-t-il encore des suisses à Vanves ?

    P.A. : « Il reste à Vanves un certain nombre de familles d’origine Suisse, lointains descendants  du temps où Vanves abritait l’une des casernes de gardes suisses du Roi. Et aussi un sympathique fonctionnaire d’un ministère régalien, double national. Nous y avons nos bureaux depuis quelques années (2009), et c’est là que le magazine – dont vos lecteurs peuvent se procurer gratuitement un exemplaire en passant au 9 Rue Sadi Carnot le matin – est édité. Ce magazine a été fondée en  1954, gérée par des associations jusqu’en 1990. Il a été repris en main par une société, passant d’initiative semi-publique à privée. Il est en survie, capable de vivre car les 10 membres de sa rédaction sont tous bénévoles, avec un demi-salarié,  des locaux mis gracieusement à disposition. Il est diffusé aux suisses de France et l’ex-empire français

    V.A.Q. – Et si Vanves était suisse ?
    P.A. : «  Si Vanves était une ville suisse, elle serait pilotée par un mini-parlement communal, issu d’une élection directe  par les citoyens et par un exécutif communal, élu de même dans  un scrutin où les listes ne sont pas bloquées, qui connaît panachage et possibilité de biffer tel ou tel nom dont l’électeur estime qu’il a démérité. A l’inverse des listes bloquées qui se généralisent en France, cela interdit ou du moins complique tout parachutage et toute situation acquise.  Et bien sur une commune Suisse connaît aussi du référendum communal et de l’initiative populaire communale. Le citoyen qui veut faire changer les choses peut s’exprimer et être entendu autrement qu’une fois tous les cinq ans. Les locaux des  permanences électorales ne sont pas  ... des baux précaires. C’est un autre mode de fonctionnement démocratique, qui a ses inconvénients et aussi ses avantages, et qui repose sur des cultures différentes, ce qui ne le rend par forcément transposable. Ainsi, il n’y a aucune différence entre les collectivités locales françaises et suisses, sauf que beaucoup de petites communes ont fusionnées.