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  • LE PETIT CONTE DU NOEL 2018 A VANVES

    Autour de Noël, un jeune homme de 30  ans en treillis et basket sans chaussettes, est entré dans une brasserie du Centre Ancien, complétement gelé, tremblant, est s’est assis à l’une des tables, en ce début de soirée très froide. Il voulait manifestement se réchauffer. Le patron, généralement assis parmi ses clients,  sur la banquette, l’a tout de suite remarqué, de son œil professionnel. Il a commandé un coca, qu’il a bu d’une seule traite, en mordant à pleine dent sur la tranche de citron. La carte lui a été présenté, où il a choisi, sûrement au hasard, l’assiette Nordique, toujours sous l’œil du patron qui n’a pas bougé. Le plat lui a été servi. Il a mis de côté les couverts et a commencé à manger avec ses mains. Personne parmi les clients n’avait rien remarqué, sauf le patron qui ne bougeait toujours pas. Tout à coup, à la moitié du plat rassassié, il s’est levé et il est parti. Une des serveuses s’en est aperçu et a commencé vouloir le poursuivre. Mais le patron lui a indiqué de n’en rien faire. Son seul regret : Ne pas avoir pu lui dire de se méfier, car dans un autre restaurant, ce SDF sûrement un réfugié du pays du Levant sans papier, se serait fait casser la gueule, ou arrêté par la police. Il y a des jours, où grâce à ces petits gestes, on se rend compte que la solidarité existe bien dans notre ville.

  • VANVES ET SON PLATEAU DANS LE CREUX DE L’OREILLE

    HOMMAGE A LA SDF DU PASSAGE DES REFLETS

    Beaucoup de Vanvéens ont réagi à la fin de la semaine dernière, à la disparition de Monique, une SDF de 68 ans qui s’installait très souvent dans le passage des Reflets, tant les habitués qui ont installé spontanément un autel  pour lui rendre hommage que le maire, le député de Vanves, l’association Agir pour le Plateau par un tweet de Claudine Charfe « Une bien triste nouvelle. Une dame douce, humble, qui semblait toujours à l'écoute de ses compagnons d'infortune. Assise sur son carton sans jamais rien demander. 17 ans que nous la croisions tous. Il y aura comme un vide. Qu'elle trouve la paix et la sérénité » réagissait Emmanuel Delmas, l’un de ses passagers des Reflets, sommelier de métier. Un article du Parisie, vendredi dernier faisait état de cette émotion

    LE PASSAGE DES REFLETS SUSCITE CRAINTES ET MECONTENTEMENTS

    Autant du côté Malakoff, l’accés du passage des reflets est verdoyant avec sa coulée verte et sa piste cyclable, autant du côté de Vanves, même si le square de l’îlot du métro est verdoyant, son accés est vraiment un sujet de préoccupation avec ses petits pavés glissant, comme devant l’église Saint Remy. A tel point que la municipalité envisagerait d'installer une main courante centrale afin de sécuriser la descente de personnes âgées ou à mobilité réduite en cas de risque de glissade (neige, pluie, feuilles, ...). Il parait que les avis divergent, certains préférant une main courante sur les côtés pour éviter d’entraver le trafic piétonnier assez important. Mais la propreté du sol du passage des Reflets qui laisse pour le moins à désirer, fait l’unanimité de ses utilisateurs : il serait bon que le service de nettoiement augmente le nombre de ses interventions. Ainsi que l’ouverture permanente de ce passage, notamment la nuit, car beaucoup circulent entre Vanves et Malakoff, pas uniquement pour prendre le métro, mais aussi le Noctilien dont l’arrêt se trouve côté Malajoff. Un service de bus de nuit de la RATP qui circulent lorsque le métro s’est arrêté, entre 1H et 5H30 du matin

    PLUS DE PALETTES A CARREFOUR MARKET ?  

    L’action de l’association Agir sur le Plateau ainsi que les réactions sur les réseaux sociaux et de quelques membres du Conseil de Quartier ont produit des effets : les habitués de Carrefour Market ont constaté ce week-end que les allées de ce supermarché était vide de toute palette et tout carton qui entravaient la circulation des clients et leur accès aux rayons. Des écriteaux indiquaient même pourquoi certains produits manquaient ou les raisons d’un dysfonctionnement dans certains rayons. A la satisfaction des habitués qui ont réagis sur les réseaux sociaux en se félicitant d’avoir été écouté par son directeur

  • LA GALERE D’UN JEUNE DE VANVES, BRIAN : « J’ai arrêté au Petit Vanves parce que je me sentais plus à ma place dans ce restaurant en me retrouvant dans la rue »

    La galére se rencontre à tous les coins de rue de Vanves, et pas nécessaire là où on l’attend, d’autant plus qu’elle est très souvent invisible. C’est le cas pour Brian, au look branché de ses jeunes trentenaires sportifs, bien dans sa tête, que rien ne distingue des autres, qui est pourtant,  aujourd’hui,  à la rue. Beaucoup de Vanvéens l’ont rencontré, tout au moins ceux qui ont fréquenté Le Petit Vanves, lorsque ce restaurant était dirigé par  JP Coupé, puis maintenant JP Anselme qui a repris ce restaurant, où il était serveur-barman. Et pourtant, comme on dit, il vit la galère de la rue, alors qu’il a un boulot, bien payé, chez Picard maintenant. Tout simplement parce qu’il s’est vu refusé un logement. Heureusement, il bénéficie de la solidarité d’amis et de rencontres qui l’hébergent, mais cela ne dure qu’un temps.   « Je ne l’ai pas choisie (cette vie de galère), mais on m’y a contraint en ne cassant de chez moi. « Bouger vous le cu pour ne pas rester dehors » est mon crédo. Je ne baisse pas les bras ! J’ai pas mal pris de coup dans la tronche au niveau vécu. Cela a fait que peu importe la galère, il faut rester la tête droite et ne pas baisser les bras, toujours avancer, ne pas s’arrêter. C’est comme à la Légion, tu marches ou tu crèves »

    Il vous explique que seretrouver dans la rue, ce n’est pas difficile : « Bêtement sur un coup de tête, ou autres. Cela peut être vis-à-vis des parents ou d’une petite amie. Ce qui a été mon cas, deux fois de suite. La première fois, à cause de mes parents, à l’âge de 18 ans. Cela dépend si on est une tête brulée ou pas, parce que je n’étais pas facile lorsque j’étais plus jeune, à 17/18 ans, car je me laissais pas faire facilement. J’avais une belle mére qui ne me considérait pas comme de la famille, plus cela allait, plus je m’éloignais et je m’engueulais avec elle. Un jour elle m’a dit « si tu n’es pas content, tu prends tes affaires et tu te casses ! ». C’est ce que j’ai fait à 18 ans en 2004/05. Je me retrouvais pour la première fois dehors, sans savoir comment faire » raconte t-il.  Il ne s’est pas dégonflé, rejoignant un endroit où il y a de nombreux SDF, pour bénéficier de quelques conseils, comme Saint Michel par exemple, auprès de SDF avec qui, il a sympathisé, et lui ont appris à jongler et à cracher le feu pour gagner quelques pièces grâce à des spectacles de rues. Il a dormi dans le parking sous le parvis de Notre Dame. Il a appris des petits trucs pour s’en sortir, lutter contre le froid en hiver en mettant plusieurs couches de vêtements,  être toujours prêt d’une association pour pouvoir aller prendre un café, manger car c’est très important, se laver pour garder un  minimum d’hygiéne, disposer d’une adresse pour son courrier, chercher du boulot… « Ce qui permet de relever la tête d’avoir des personnes qui vous soutiennent ! ». Cette première galère a durée tout de même 3 ans et demi, entrecoupé par quelques petits boulots, ayant passé son CAP de boulanger, ce qui ne l’a pas empêché de travailler dans le bâtiment, ramasser les ordures chez Veolia… « Pas question d’aller dans les centres d’hébergement où c’est l’enfer au niveau hygiéne, sécurité etc… Je préférais rester dans la rue, aller à Roissy CDG où on pouvait dormir dans l’aéroport avec d’autres… »

    La rencontre avec son ex-petite amie, Zoé, lui a permis de retrouver une vie quasiment normale : « Je l’ai rencontré à Chatelet où je passais tous les jours à la fontaine des Innocents, avec les tauffeurs, les gothiques, les métalleux qui trainaient sur les marches. Le courant est passé, et elle a demandée à son père si je pouvais rester à la maison. A ce moment là, j’ai pu  trouvé un travail au Petit Vanves comme serveur-Barman en touchant un peu à la cuisine durant 6 ans et demi.  C’était 56 H de travail par semaine, ce qui est lourd à supporter et m’a éloignée de ma petite amie » reconnait il.  Il s’est alors installé dans un  logement de 12 m2  qu’il a loué rue  Solférino, voilà 2 ans, qui a malheureusement brulé suite à un court circuit, les gaînes électriques n‘étant pas aux normes, les murs prenant l’humidité…. « J’ai été logé par les parents d’un ami qui habitait pas très loin, la mairie de Vanves ne pouvant pas me reloger avant 4 ou 5 ans alors que j’avais un boulot bien payé. Résultats : J’ai arrêté au Petit Vanves parce que je me sentais plus à ma place dans ce restaurant en me retrouvant dans la rue. alors que j’avais un travail. Je ne cache pas pas que je voulais déjà arrêter à cause des horaires de travail, mais je n’avais pas de quoi rebondir derrière. Je me suis dit « autant rester » Mais lorsque c’est arrivé à saturation, j’ai arrêté, n’ayant de toute façon, plus rien du tout ».

    Seule satisfaction : Il a pu jusqu’à maintenant, éviter la rue. Il avait rencontré une autre petite amie à Clamart qui habitait un pavillon qui l’a hébergé : «  J’ai cherché du boulot à gauche, à droite, travaillé comme « doc sitting »,  puis chez Picard où je suis  en CDD, à Clamart. Et je suis logé grâce, là encore à un ami, Frédéric, ex-SDF qui a son propre passé, et m’évite de connaitre de nouveau la rue. Lorsqu’on l’a connu, une fois, on n’a pas envie d’y retourner ! » confie t-il en n’en voulant à personne : « Ce serait dégueulasse d’en vouloir à la société parce que d’un côté, on n’est pas non plus tous des anges.  J’ai un peu poussé la chose, mais cela ne devrait pas pouvoir se passer de se retrouver dans la rue, à 18 ans ! C’est un peu dur » ajoute t-il en reconnaissant qu’il a constaté comme beaucoup de vanvéens,  ses derniers temps, de plus en plus de jeunes parmi les SDF. « Beaucoup ont choisis cette vie » vous explique t-il en connaisseur. Mais ce n’est pas une raison !