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raymond deniau

  • DERNIERES JOURNEES DES VACANCES D’ETE 2013 A VANVES : LES 3 COLONIES DE VANVES DEPUIS PRES D’UN SIECLE !

    Cette semaine encore calme sur le front des événements politiques et communaux permet  de revenir sur certains événements qui ont marqué cet été ou les précédents. Il a été beaucoup question, cet été dans les médias,  de colonies de vacances qui n’ont plus la côte chez les français. C’est l’occasion de rappeler quelques souvenirs vanvéens : Trois noms de séjours reviennent tout de suite dans la mémoire vanvéenne : La Féclaz bien sûr, toujours d’actualité,  puis Saint Gilles Croix de Vie que la ville a dû fermer et vendre en 1986,  enfin Saint Jean du Doigt entre les deux guerres, grâce à l’abbé Mortier le fondateur de la paroisse Saint François.

     

    Pour ce prêtre, le Plateau fut vraiment une terre de mission parmi une population de travailleurs. Il s’était rendu compte, dés le début de sa mission qu’un gros effort devait être effectué vers l’enfant qui était délaissé. Il s’arrangea pour récupérer un bout de terrain, d’édifier une baraque pour en faire une salle de réunion, de jeux et de fêtes, puis un local plus confortable près de la chapelle où plus de 500 enfants étaient accueillis en 1935, tant pour le patronage que le catéchisme. Mais sa plus grande réussite fut de mettre sur pied à Saint Jean du Doigt  (Finistére) à côté de Plouganou, des colonies de vacances entre 1925 et 1935 où les garçons étaient dans une maison (Ker Marie-Joseph) et les filles dans une autre (Ker Thérése) dénommés alors « ces maisons merveilleuses ». Prés de 2000 enfants du Plateau ont pu partir là bas durant ces dix années pour des séjours qui sont restés ancrés dans la mémoire de ces vanvéens avec des souvenirs aussi impérissables que pour ceux qui ont séjournés à Saint Gilles Croix de Vie. Parmi nos seniors, certaines qui habitent le Plateau, s’en souviennent encore : «  Deux séjours étaient organisés durant l’été qui durait un mois. Nous dormions dans des dortoirs, mais il n’y avait pas de lits superposés. Nous faisions beaucoup de veillées » se souviennent Genevéve et Anne Marie, cette dernière confiant « C’est là que j’ai fumé ma première cigarette grâce au pére Bricasier. C’était quelqu’un ! ». Elles reconnaissent qu’à l’époque « les colonies étaient rares. Ce n’était pas à la mode !»     

     

    Ensuite la Féclaz (Savoie)  bien sûr,  où la première classe de neige s’est déroulée en 1953, et qui a accueilli des colonies à partir du moment où la ville a acheté en 1967 ce chalet situé au col du sire (1440 m d’altitude).  En dehors des classes de neige, ce chalet  a ainsi accueillit et héberge toujours des colonies de vacances. Elles étaient nombreuses à une certaine époque, dans les années 80 et 90, Juillet et Août, à Noël avec une semaine pour l’APAHJ, en Février et à Pâques pour des séjours ski de 10 à 15 jours avec de fortes personnalités comme directeur, l’instituteur Martin puis  Fredéric Dussart alors qu’il était aussi directeur du VAL (Vanves Animations Loisirs), ancêtre du PHARE. Point n’est besoin de revenir sur ce site toujours en fonctionnement qui a finalement été le troisième site choisie par la ville alors qu’elle disposait déjà de Saint Gilles Croix de Vie depuis 1946.

    Ainsi ce  second grand lieu de colonies de vacances à Vanves a été cette propriété de Saint Gilles Croix de Vie (Vendée) qui avait été acheté pour 2,2 MF en Avril 1946 par la ville de Vanves qui était alors dirigée par Albert Pellegeay. Il s’était personnellement impliqué dans la recherche d’une telle propriété lorsqu’il avait appris que la château de Chillou dans la Vienne, n’était plus disponible pour accueillir des colonies de vacances comme ce fut le cas en 1945.  Geneviéve, octogénaire bien connu du quartier du Plateau qui a souvent joué les accompagnatrices et Frank quadra des Hauts de Vanves s’en souviennet très bien : « Elle était constituée de 3 maisons, l’une pour la direction dans le style « mairie début de siécle », avec l’infirmerie, quelques chambres pour les accompagnateurs, deux autres avec les dortoirs pour les colons composés de lits superposés en fer, des chambres pour les moniteurs, style école de deux étages avec des grillages aux fenêtres du second, dont l’un  d’entre eux abritait les réfectoires, l’un pour les enfants, l’autre pour la direction, la cuisine et une salle de récréation.  Auxquels s’est ajouté un baraquement en bois en 1949 à usage de dortoir, et un pré-fabriqué à côté du terrain de football ».

    Cette propriété  dite la Roche Trouée, était située sur un terrain de 1 ha, au bord d’une falaise, le long de la route de la corniche,  avec un petit chemin qui descendait vers la plage, de l’autre côté de la route où il y avait un autre terrain. Elle pouvait ainsi recevoir jusqu’à 260 enfants de 5 à 15 ans,  encadrés alors par un directeur, toujours un instituteur dont l’inévitable M.Martin, et 25 moniteurs. Les déplacements entre Vanves et Saint Gilles Croix de vie s'effectuaient en train pour un groupe d'enfants aussi importants.  Frank se souvient d’y avoir séjourner 2 ou 3 fois notamment lors de la sécheresse de 1976 pendant 3 semaines en Juillet durant lesquelles, il y avait eu une invasion de cocinelles : « Nous avions de nombreuses activités : Escrime, judo, vélo, canoé-cayak… mais surtout, ce qui nous plaisait,  plus d’une semaine en camping où nous avions un sentiment de plus grande liberté » raconte t-il. « Mais on détestait les corvées de patates ! ». De toute façon, sa préférence allait à la Féclaz « où nous étions  moins nombreux ». Une vanvéenne qui a fréquentée cette colonie au début des années 50, parle  « d’une ambiance très stricte et peu chaleureuse ». Elle n’en a pas gardé de souvenirs vraiment très plaisants. Les avis sont finalement très partagés  

    Mais voilà, la ville de Vanves a dû s’en séparer en 1986 à un moment où la nouvelle législation concernant les bâtiments accueillant des enfants et des jeunes se renforçait. La DDJS (Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports) de Vendée  signifait le 14 Janvier 1985 de ne plus ouvrir cette colonie tant que des travaux significatifs n’étaient pas entrepris. Or ils auraient entraînés des dépenses très élevées pour le remettre en état de fonctionner, et « hors de proportion avec les ressources de la ville ». D’autant que Vanves possédait le chalet de la Féclaz et qu’elle allait entreprendre des travaux très important de remises aux normes menés justement entre 1985 et 1987. C’est pourquoi la ville a décidé de vendre cette propriété au promoteur Merlin pour 8,5 MF le 30 Octobre 1986 « Les notaires avaient estimé à 4 MF la propriété voilà deux ans. Votre serviteur a négocié à 8,5 MF c'est-à-dire le double. M.Merlin a fait des affaires qui sont juteuses, mais si la mairie de Vanves peut vendre son terrain deux fois ce qui est estimé par le notaire, je considère que l’affaire est juteuse pour Vanves » répondait Gérard Orillard maire de Vanves dans son langage fleuri,  à Raymond Deniau (PS) qui l’interrogeait sur les conditions de sa vente.

  • UN CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES TRES INTERCO : « tour de passe passe », « aubaine religieuse » et j’en passe !

    Tous les élus municipaux ont commencé, Mercredi soir,  par rendre hommage à l’un de leurs prédécesseurs Raymond Deniau, qui est décédé le 23 Janvier dernier, et qui a siégé dans cette salle des fêtes de 1983 à 2001. « C’est un des notres qui s’en est allé. Un homme de conviction, engagé pour les vanvéens » a déclaré Bernard Gauducheau en rappelant la vie de cet ancien de Michelet, d’EDF qui a notamment travaillé dans son centre d’Etudes et de Recherche de Clamat, de cet homme qui « montrait une image du militantisme profond et intégre », qui aimait « sa ville, ce village et surtout son charme (du centre ancien) ». La haute tenue de ce conseil de plus de 3H où chacun a défendu ses positions, a été le plus bel hommage rendu à cet homme mais aussi à tous ceux qui ont servi, comme lui, leur ville. Et pourtant les sujets de division ne manquaient pas, avec l’exercice de style, répété à chaque conseil,  de quelques uns sur le thermique, les économies d’énergie,  les fluides, le théâtre et la culture, les services publics avec la Trésorerie et la CPAM,  GPSO et le personnel communal 

     

    Le débat d’orientation budgétaire a donné lieu finalement à un échange très vif à propos du tour de « passe passe » dénoncée par les Verts, et notamment Claire Papy (EELV) qui a utilisé ce terme,  et les socialistes,  à propos des impôts locaux : « Stabilisation au niveau local en 2013 comme c’est le cas depuis 4 ans, mais augmentationau niveau de l'interco  de 9% de la taxe d’habitation acccompagnée d’une hausse des bases de 3%,  et la création d’un nouvel impôt  avec la part communautaire de la taxe fonciére des propriétés baties (0 ,3%),  ce qui aura des conséquences sur les impôts des vanvéens » a déclaré Jean Cyril Le Goff (PS) qui a parlé de « matraquage fiscal pour 8 à 9 M€ » en « s’abritant derrière la loi fiscale, la péréquation, la solidarité. GPSO a bon dos. Au moins un tiers sera reversé aux vanvéens » en faisant allusion à la Dotation de Solidarité comunautaire et l’attribution de compensation versée par GPSO. « Et cela à un an des municipales » a-t-il conclu.  « On a déjà senti combien les choses se déplacent. L’essentiel des décisions sont prises à GPSO. C’est plus facile de faire comme cela. Ce sont les grandes communes (Issy, Boulogne) qui dictent la politique de GPSO, Vanves n’étant pas moteur dans ses choix stratégiques » a ajouté Lucile Schmid (EELV).

     

    Ces déclarations ont particulièrement excédés le maire qui a eu l’impression « d’assister à un dialogue de sourd : Depuis 2003, GPSO (ex-Arc de seine) a beaucoup apporté à Vanves » en revenant bien sûr sur l’affaire SFR qui représentait 50% des ressources fiscales de la ville lorsqu’il a succédé à Guy Janvier. « L’entrée dans l’Interco de Vanves a permis de faire face à son départ. Ou sinon Vanves aurait été dans de graves difficultés, et n’aurait pas connu le développement d’équipements importants. Je suis sidéré d’entendre parler de tour de passe passe. Alors que c’est la Gauche qui est championne en la matière : pression fiscale de plus en plus forte, dépenses nouvelles générées sans aucune concertation (rythmes scolaires), péréquation financière nationale et régionale soi disant parce que les communes des Hauts de Seine sont riches…Mais le tour de passe passe est de prendre de l’argent dans les Hauts de Seine, là où il y a soi disant de l’argent, de le donner ailleurs, c'est-à-dire à des villes dont on ne sait pas la façon dont elles sont gérées, pour arriver finalement à fragiliser tout le monde »

     

    D’autres échanges moins vifs mais tout aussi ferme ont marqué les débats : Tout d’abord sur le PLH (Plan Local de l’Habitat) de GPSO sur lequel le conseil municipal a donné un avis positif, la plupart des groupes politiques étant d’accord sur le constat et sur les actions sur Vanves : 99 logements à construire par an dont 25% de logements sociaux.  Anne Laure Mondon (PS)  a souhaité insister sur le parcours résidentiel pour acccompagner les vanvéens tout en s’inquiétabnt des effets de la territorialisation des objectifs qui impliquera des investissements important en équipement. Le PS n’en reste pas moins vigilant sur le devenir des terrains Aristide Briand où sont prévus 100 logements dont 25% sociaux. Claire Papy (EELV) a ironisé sur ce PLH car « l’effort de Vanves est limité, d’autant plus que si Vanves a 23,5% de logements, c’est grâce aux Congrégations religieuses » en citant les bénédictines et le Rosier Rouge. « Et les résidences étudiantes n’ont rien de social avec des loyers de 600 à 800 € » a-t-elle constaté comme ClaudineCharfe (PC) qui a ironé sur l’article paru dans V.I. De Février. « Contrairement aux témoignages dont il fait état, je connais des étudiants pour qui c’est cher, qui ont du mal à faire face ! ». Le maire a refuté le terme « d’aubaine religieuse ! » : « Qu’est-ce qui est religieux chez Simon de Cyréne  (avec sa maison relais pour adultes handicapés construit sur un terrain desBénédictines) ! Et le secours catholique n’est pas une insitution religieuse ! Le Rosier Rouge a souhaité construire 120 logements pour de jeunes travailleurs ».

     

    Ensuite sur les rythmes scolaires lorsque le Conseil Municipal a  demandé une dérogation pour son application à la Rentrée 2014. Jean Cyril Le Goff (PS) a indiqué que le PS était favorable à ce report en demandant quel était le choix de la demi journée, avec une préférance pour le mercredi matin, pour prendre en compte les familles éclatées, à la condition de consulter les deux parents. Marie France Goloubtzoff a indiquée que « la décision ne sera pas unilatérale » en donnant le calendrier de la concertation avec les enseignants, les parents d’éléves, animateurs… qui s’étalera jusqu’à l’été 2013  « Il est préférable que cela soit le Mercredi matin. C’est mieux pour les parents. Mais pour les communes, c’est plus compliqué avec un coût supplémentaire (entre 300 000 et 500 000 €). Voilà une réforme lancée sans étude d’impact » a réagit Isabelle Debré (UMP). « Ce qui serait sympa, c’est qu’il nous donne l’argent en même temps » a surenchérit Bernard Gauducheau (UDI). Enfin, sur l’adhésion de Marnes La Coquette et Velizy à GPSO,  tout le monde était d’accord, sauf Lucile schmid (EELV) : « Il faut se poser des questions sur les objectifs de GPSO ! Marnes La Coquette est à l’opposé de Vanves. Pourquoi ne pas solliciter Malakoff qui a beaucoup plus de liens avec Vanves ? »

  • UNE DISPARITION A VANVES : Raymond Deniau, l’opposant de l’intérieur

    Raymond Deniau est décédé à l’âge de 73 ans. Un hommage sera rendu à l’hôpital Européen Georges Pompidou ce matin entre 9H et 10H par sa famille, ses proches, ses amis. l'inhumation aura lieu ensuite dans le caveau familial à Montreuil-sur-Brêche

     

    Qui ne se souvient pas de ce militant socialiste infatigable qui sillonnait en soirée ou nuit de préférence les rues de Vanves, avec son petit caddie pour l’affichage sauvage – toléré à l’époque - souvent tout seul à ses risques et périls. Des militants RPR en 1980 qui collaient comme lui en soirée, lors d’une campagne municipale partielle, se sont fait encercler par des militants FN venus de l'extérieur,  à la gare de Vanves-Malakoff. Ils recherchaient un type qui décollait leur affiche pensant que c’étaient eux. Heureusement, Raymond Deniau était rentré chez lui, entretemps. Et du secrétaire de la section PS : Guy Janvier conseiller général (PS), dans son livre, raconte les réunions de la section PS qu’il a présidé entre 1979 et  1994 : « Le rite était immuable : présentation d’un sujet d’actualité ou de fond par le secrétaire, debout devant ses ouailles – on se serait cru au catéchisme -  puis liste des travaux militants à effectuer ». Ainsi que du candidat PS qui avait qualifié « d’Hibernatus »  Roger Aveneau, conseiller général UDF  lorsqu’il s’était présenté contre lui  aux cantonales de 1994. Ou de ce trublion du PS qui avait failli faire  capoter une liste d'union de la gauche PS-PC en 1989 et même l'accord PS-PC au niveau du département. C'était remonté jusqu'à "Solférino" et au "Colonel Fabien". Il était profondément anti-communiste.  

     

    En 1995, il menait une liste Divers gauche  qui fusionnait avec celle de Guy Janvier entre les deux tours pour gagner la mairie  (de 2 voix) où il se retrouvait maire adjoint chargé des bâtiments, de la voirie, des travaux. Ce qui ne  l’empêchait pas de se présenter  aux législatives de 1997 et aux cantonales de 1998  comme candidat de la Gauche Alternative  alors que le PS avait désigné Guy Janvier (PS) pour la première et François Bordes (PS) pour la seconde. Il avait toujours marqué sa différence et menée la vie dure à l’équipe municipale, votant contre l’acquisition du terrain du garage Citroen rue de Solférino, se prononçant pour un espace vert plutôt qu’un Macdo drive et une opération immobilière à la pointe de rue J BLeuzen, s’était prononcé contre le réaménagement de la place du Président Kennedy, de la rue Jean Jaurés et le projet de marché.  Il racontait qu’il s’était battu pour obtenir une voiture électrique pour les services municipaux,  lancé la collecte sélective, mené campagne contre les bornes des trottoirs avec cette formule « très rocardienne » lors d’un conseil municipal : « la somme des optimums locaux ne fait pas l’optimum général ». Et lancé le projet de réaménagement de la place de l’Insurrection  avec des essais qui s’étaient révélé désastreux.  Il s’était battu pour obtenir des circulations douces dans la ville, devenu un adepte du vélo, mais sans succés. Il s’était représenté aux municipales de Mars 2001 en  revendiquant rassembler les vrais éclogistes de Vanves, ce que lui contestait Marc Lipinski (Verts) qui reprochait à cet exlu du PS de chasser sur les terres écologistes avec sa liste gauche alternative et éologistes. Battu au 1er tour, il refusait de soutenir de G.Janvier et se retirait finalement de la vie politique vanvéenne à ce moment là.