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UNE DISPARITION A VANVES : Raymond Deniau, l’opposant de l’intérieur

Raymond Deniau est décédé à l’âge de 73 ans. Un hommage sera rendu à l’hôpital Européen Georges Pompidou ce matin entre 9H et 10H par sa famille, ses proches, ses amis. l'inhumation aura lieu ensuite dans le caveau familial à Montreuil-sur-Brêche

 

Qui ne se souvient pas de ce militant socialiste infatigable qui sillonnait en soirée ou nuit de préférence les rues de Vanves, avec son petit caddie pour l’affichage sauvage – toléré à l’époque - souvent tout seul à ses risques et périls. Des militants RPR en 1980 qui collaient comme lui en soirée, lors d’une campagne municipale partielle, se sont fait encercler par des militants FN venus de l'extérieur,  à la gare de Vanves-Malakoff. Ils recherchaient un type qui décollait leur affiche pensant que c’étaient eux. Heureusement, Raymond Deniau était rentré chez lui, entretemps. Et du secrétaire de la section PS : Guy Janvier conseiller général (PS), dans son livre, raconte les réunions de la section PS qu’il a présidé entre 1979 et  1994 : « Le rite était immuable : présentation d’un sujet d’actualité ou de fond par le secrétaire, debout devant ses ouailles – on se serait cru au catéchisme -  puis liste des travaux militants à effectuer ». Ainsi que du candidat PS qui avait qualifié « d’Hibernatus »  Roger Aveneau, conseiller général UDF  lorsqu’il s’était présenté contre lui  aux cantonales de 1994. Ou de ce trublion du PS qui avait failli faire  capoter une liste d'union de la gauche PS-PC en 1989 et même l'accord PS-PC au niveau du département. C'était remonté jusqu'à "Solférino" et au "Colonel Fabien". Il était profondément anti-communiste.  

 

En 1995, il menait une liste Divers gauche  qui fusionnait avec celle de Guy Janvier entre les deux tours pour gagner la mairie  (de 2 voix) où il se retrouvait maire adjoint chargé des bâtiments, de la voirie, des travaux. Ce qui ne  l’empêchait pas de se présenter  aux législatives de 1997 et aux cantonales de 1998  comme candidat de la Gauche Alternative  alors que le PS avait désigné Guy Janvier (PS) pour la première et François Bordes (PS) pour la seconde. Il avait toujours marqué sa différence et menée la vie dure à l’équipe municipale, votant contre l’acquisition du terrain du garage Citroen rue de Solférino, se prononçant pour un espace vert plutôt qu’un Macdo drive et une opération immobilière à la pointe de rue J BLeuzen, s’était prononcé contre le réaménagement de la place du Président Kennedy, de la rue Jean Jaurés et le projet de marché.  Il racontait qu’il s’était battu pour obtenir une voiture électrique pour les services municipaux,  lancé la collecte sélective, mené campagne contre les bornes des trottoirs avec cette formule « très rocardienne » lors d’un conseil municipal : « la somme des optimums locaux ne fait pas l’optimum général ». Et lancé le projet de réaménagement de la place de l’Insurrection  avec des essais qui s’étaient révélé désastreux.  Il s’était battu pour obtenir des circulations douces dans la ville, devenu un adepte du vélo, mais sans succés. Il s’était représenté aux municipales de Mars 2001 en  revendiquant rassembler les vrais éclogistes de Vanves, ce que lui contestait Marc Lipinski (Verts) qui reprochait à cet exlu du PS de chasser sur les terres écologistes avec sa liste gauche alternative et éologistes. Battu au 1er tour, il refusait de soutenir de G.Janvier et se retirait finalement de la vie politique vanvéenne à ce moment là.    

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