La nouvelle réunion pour présenter un « projet corrigé et amendé » de résidence sociale du Rosier Rouge promis le 9 Décembre s’est tenu à peu prés 5 mois après, en fin d’après midi hier, dans ses locaux, avec les mêmes riverains auxquels se sont ajoutés des isséens, en présence du maire, des responsables du Secours Catholique et de Toît et Joie. Ce projet a été allégé, le bâtiment si décrié à l’angle Chevalier de la Barre/Général de Gaulle étant abandonné, réduit et verdit pour les bâtiments prévus derrière les bâtiments du Rosier Rouge à l’emplacement du dépôt de vêtements, et l’un d’entre eux pratiquement à son emplacement, accueillera le Libre Service Social d’Issy les Moulineaux/Vanves qui a dû quitter le Petit Séminaire de la rue d’Issy pour s’expatrier vers Auchan.
« Pour ce projet comme pour les autres, je demande aux porteurs de projets de prendre du temps pour venir exposer leur projet. Là, nous avons affaire à des gens de dialogue qui ont le souci de bien faire. Après plusieurs semaines de travail, les réactions qui ont été formulés le 9 Décembre dernier, ont été pris en compte dans un projet modifié » a constaté Bernard Gauducheau en ouvrant la réunion. Pierre Nicolas du Rosier Rouge a refait l’historique de ce projet qui « reprend les valeurs du Secours Catholique, à vocation sociale avec 116 logements, une halte garderie avec une créche de parentale de 44 berceaux, ainsi qu’une épicerie sociale (3000 m2) » qui « a reçu l’accord des deux municipalités ». Il a rappelé qu’acceuillant des familles d’hospitalisés en Ile de France venus de très loin, le Rosier Rouge est très souvent en contact avec le personnel soignant des hopîtaux franciliens qui connaît un turn over très important à cause de problèmes de logements. D’où la volonté du Secours Catholique de créer cette résidence sociale réservée à ce personnel soignant avec des studios ou des 2 pièces dont la durée de séjour ne pourra pas excédé 24 mois : « C’est une solution de passage, le temps de trouver et d’accéder à un logement social, car notre objerctif est d’essayer de loger le plus prés de leur emploi, ce personnel soignant qui a de faibles revenus. Je comprends que c’est un environnement qui change (pour les riverains). Mais nous ne souhaitons pas réduire ce (nouveau) projet…pour offrir un logement digne à ce personnel soignant » a expliqué de son côté Pierre Soulage président du Secours Cartholique 92 qui a bien montré l’enjeu et la contribution de son association pour résoudre à son niveau cette question cruciale du logement en Ile de France, « avec 460 000 demanders de logements que l’on ne peut pas envoyer au fin fonds de la Grande Couronne là où il n’y a pas de transports publics » a ajouté l’un des responsables de Toit et Joie
Ainsi le maître d’ouvrage (Toît et Joie) et le maître d’œuvre (l’architecte) ont présenté ce nouveau projet « qui s’insére dans un quartier où le bâti varie de R+2 à R+7 » ont-ils fait constater en parlant de « niveaux de référence à R+2 et R+4 » et « d’une implantation encastré des bâtiments dans la colline avec un effet terrasse ». Ils ont indiqué que tout d’abord le bâtiment à l’angle du Chevalier de la Barre/Général de Gaulle de 18 logements a été abandonné afin « de sauvergarder l’angle ainsi que un ou deux beaux arbres ». Pierre Nicolas a expliqué, à la suite d’une question, que « dans le projet initial, ce bâtiment était prévu pour accueillir des malades en « déambulatoire ». Mais cette idée a été abandonné car il n’y a plus de financement ».
Ensuite, ils ont expliqué que l’entrée du parking, toujours de 44 places malgré la réduction de logements, dont l’accés se fait par l’avenue du Général de Gaulle, entre la copropriété et ses nouveaux bâtiments, a été re-travaillé avec une rampe d’accés complétement recouvert par une terrasse planté, comme c’est le cas pour le bâtiment (de la halte garderie et de la créche) face à cette copropriété qui a été reculé de quelques métres, donnant ainsi la possibilité de préserver les arbres auxquels tenaient les copropriétaires et même d’en planter de nouveaux.
Beaucoup de questions ont été posées par certains d’entre eux sur le vis-à-vis avec le bâtiment de la créche dont l’un d’entre eux qui habite au 3éme étage et regrette son parc en ne voulant rien entendre alors que l’architecte s’échinait à expliquer qu’elle ne verrait que le toît terrasse verdoyant. Sans parler d’un autre qui s’est plaint de l’étroitesse du triottoir lelong du mur du Rosier Rouge à cause des structures qui protégent les arbres et emppêchent le stationnement sauvage. Mais il n’a rien voulu entendre malgré les explications du Maire sur le fait qu’un travail avait été fait l’association Simon de Cyréne sur l’accessibilité du quartier aux handicapés.
Enfin, ils ont présenté les bâtiments construits à l’emplacement du dépôt de vêtements et donnant en partie sur la rue Chevalier de la Barre dont les hauteurs (R+3 et R+4) et l’alignement s’inscrivent dans la lignée des immeubles voisins comme y oblige un règlement du PLU. Ce qui a été très discutée notamment avec les isséens qui n’étaient pas présents à la première réunion – et qui en faisaient le reproche alors que ce projet concerne les vanvéens même s’il se trouve sur un bout de territoire isséen – et surtout le propriétaire d’un petit pavillon qui se trouve juste en face. Tout y est passé, la hauteur des bâtiments, la couleur des façades, les matériaux utilisés, puis les accés (dont l’accésPompiers existant), la circulation et le stationnement dans cette rue étroite, les livraisons, et la fréquentation du libre service sociale prévu dans un bâtiment en rez-de-chaussée entre les habitations et le Rosier Rouge. A tel point que l’architecte comme les responsables de Toît et Joie ont rappelé qu’ils avaient porté leur effort sur le traitement des façades, la végétalisation des terrasses… « On a perdu quand même 20 logements. A un moment, on ne peut pas faire moins de logement, pour une raison d’équilibre (financier) du projet. Le programme est ce qu’il est ! » ont-ils répondu.