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le baraclan

  • UN 2éme TOUR DECISIF UN MOIS APRES DES ATTENTATS QUI ONT SECOUE PARIS JUSQU'A VANVES

    Il n’a échappé à personne que ce deuxiéme tour des élections régionales se déroule tout juste un mois après les attentats dramatiques de Paris qui ont complètement bouleversé l’ordonnancement et le déroulement de cette campagne et de ce rendez-vous électoral. Beaucoup de choses ont changé depuis un mois dans la vie quotidienne des vanvéens comme des parisiens et des franciliens qui iront voter ce dimanche,

    Les  vanvéens comme les franciliens respectent les consignes de sécurité qui leur ont été donné à la suite de l’application de l’Etat d’urgence, même si certains maugréaient, ou se font rappeler à l’ordre comme certains responsables associatifs par le maire, plus pour des fautes d’inattentions que de mauvaise volonté. « Car tout le monde doit être vigilant » comme l’a rappelé le maire de Vanves notamment lors de l’Assemblée Générale du Stade de Vanves le 4 Décembre dernier, aux dirigeants sportifs, comme il l’a fait auprès des agents communaux, notamment ceux qui veillent à la sécurité des équipements publics communaux, en rappelant les consignes strictes de sécurité auxquels veille une cellule de crise communale mise en place dés le 14 Novembre, pour appliquer les premières mesures de sécurité. 

    Et tout le monde s’y est prêté de bonne grâce, comme ce prêtre qui célébrait la messe dominicale de 11H15 à Saint Remy le surlendemain des attentats et revenait au micro au moment de la sortie de la messe pour  rappeler à ses paroissiens de ne pas traîner devant l’église comme à l’accoutumée. Heureusement aucune manifestation vanvéenne n’a été annulée, même si certaines ont dû changer de lieu puisque  les préaux d’école ne peuvent en accueillir, ou limiter au niveau des horaires comme le Village des Terroirs de ce week-end.  A l’école du Parc, les enseignants ne peuvent plus garer leur voiture dans l’enceinte du groupe scolaire depuis la Rentrée,  le maire ayant profité du changement du départ de l’ancienne directrice pour imposer cette mesure qui se justifie à ses yeux à cause de la proximité de la cour de récréation de la maternelle avec l’aire de stationnement. Et qui se justifie d’autant plus avec l’Etat d’urgence comme il l’a raconté devant les adhérents du Stade de Vanves dont certains se plaignaient de ne plus pouvoir garer leurs véhicules dans l’enceinte du PMS A.Roche.  

    Curieusement les commerces de proximité alimentaire ont profité de la moindre  fréquentation des grandes surfaces. Certaines supérettes ont vu leur chiffre d’affaires bondir de 20%. Sans parler du nombre de livraisons qui a fait un bond de 20% comme le notait un institut d’étude de la Chambre de Commerce et d’industrie de Paris Ile de France.  « Les commerçants ont noté 2 types d’attitudes au lendemain des attentats : Soit une restriction des achats liés à un sentiment de peur, de culpabilité, ou le manque d’envie de consommer ; soit tout au contraire, un élan vers la consommation comme achat de plaisir. Leurs clients ont un important besoin de parler et reviennent systématiquement sur les événements. La méfiance et l’inquiétude dominent. Ils s’attardent moins dans les magasins. De plus, la clientèle est essentiellement du quartier»

    Beaucoup de Vanvéens ont eu des amis ou des membres de leurs familles touchés par ces attentats, comme ce fut le cas pour les proches d’une mère de famille vanvéenne de 39 ans, tuée au Bataclan. Le maire dans son éditorial, chaque groupe politique dans leur tribune du dernier V.I. ont exprimé leur compassion et leur soutien à cette famille  mais aussi aux proches des autres victimes. La majorité a mis en avant « l’esprit de résistance », l’opposition socialiste la volonté de rester « debouts et unis » et écologiste « l’urgence d’agir ». La plupart des élus de Vanves  comme dans beaucoup d’autres villes,  ont souhaité, plus dans une démarche citoyenne et affective que politique, témoigner de leur compassion et de leur soutien, tout en respectant la volonté des familles de rester dans l’intime, comme l’a exprimé le maire de Vanves. Le groupe socialiste n’en a pas moins été choqué par l’attitude du maire qui ne les a pas associés ou tout au moins informés des obsèques de cette mère de famille de 39 ans qui se sont déroulés le 3  Novembre.

    D’autant plus à ces moments où toute une communauté villageoise doit entourer ceux qui sont dans le malheur ou dans le besoin, comme il aime à le répéter, car justement, c’est le rôle des élus de proximité. D’ailleurs le journal « Le Monde » a rendu dans son « Mémorial du 13 Novembre » un hommage à chacune de ses 130 victimes de ces attentats dont cette mére de famille dans son numéro du 9 Décembre où Vanves est cité, en rappelant leurs vies brisées en de terrible soir du 13 Novembre 2015. « Elle aimait Paris dont elle était insatiable. « Elle faisait les visites historiques des quartiers : Les Gobelins, les passages. Ensemble,on avait fait Montmartre » raconte Serge. « Ca l’a embêtée de quitter Paris quand on a emménagé à Vanves.Heureusement on a gardé la vue sur la Tour Eiffel ». A Vanves, elle avait commencée la peinture : Sur son autoportrait, elle se représentait en danseuse, en ville, dans un café » raconte la journaliste Anne Rodier en terminant ainsi : « Serge et Nathalie étaient allés au Bataclan en amoureux,  ils auraient dû rentrer ensemble, chez eux ».