Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

julien dray

  • VANVES ET LE FESTIVAL DE CANNES : PAS SI ELOIGNES QUE CELA !

    10 films aidés par la Région sont sélectionnés cette année à Cannes (12-22 Mai)  dont « L'Apollonide, souvenirs de la maison close », de Bertrand Bonello, en compétition officielle, « Tous au Larzac » de Christian Rouard, hors compétition, « les biens aimés » de Christophe Honoré qui sera projeté en clôture, « Jeanne Captive » de Philippe Ramos  et « La Fin du Silance » à la Quinzaine des Réalisateurs, avec « sur la planche »,  « La guerre est déclaré » de Valérie Donzelli qui sera projeté en ouverture de la semaine de la critique… et que les vanvéens devraient sûrement découvrir sur l’écran du Théâtre Le Vanves.

    En tous les cas, espérons que ce soit le cas pour tous ces films, et pas uniquement les primés, depuis que le Maire de Vanves est Conseiller Régional. D’autant plus pour marquer les 10 ans de soutien de la Région Ile de France au Cinéma français. Ce serait une forme de soutien aux films tournés en Ile de France et aux emplois générés dont l’une des caisses de retraites – au moins pour les artistes quels qu’ils soient- se trouvent dans notre ville : Audiens.   

     

    Ainsi  la Région Ile de France  est devenue en 10 ans le deuxième financier public de l'industrie du cinéma derrière le Centre national du cinéma (CNC) grâce à la création du Fonds régional de soutien aux industries cinématographiques  en 2001: « Au début, nous avons souhaité partir sur une base nouvelle, en cherchant  à agir sur le plan économique pour  augmenter les emplois et les jours de tournage en gérant l’accueil  des équipes sur le territoire francilien, sur le plan post-production qui est  une étape crucial dans la fabrication d’un film, sur l’accompagnement aux mutations technologiques avec l’aide à l’équipement numérique des salles   et sur le plan pédagogique avec une action d’éducation à l’image  vers les lycées  mis en œuvre depuis 8 ans »  indiquait Jean Paul Huchon avant de partir à Cannes en citant quelques chiffres :  474 oeuvres ont ainsi  été financés qui ont attiré 61 millions de spectateurs (avec une moyenne de 400 000 entrées/film) et 210 millions de spectateurs à la TV, dont certains primés au Festival de Cannes -  « Entre les murs » de Laurent Cantet, Palme d'or en 2008, « Persepolis » de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud Grand Prix du Jury, « Un prophéte » de Jacques Audiard, Grand Prix 2008,  « Nuits d’ivresse printanière » de Lou Ye  Prix du Scénario – ou au césars – 54 obtenus pour 19 Films  dont « de battre mon cœur s’est arrêté » de Jacques Audiard – et même un Emmy Award (« Nuit noire » d’Alain Tasma) en 2005, avec 4 prix Louis Delluc, 3 prix Jean Vigo et 9 FIFA d’or,  sans compter les documentaires, - Un prix Albert Londres pour « Travail en France » de Robert Viallet  et Un laurier d’Or pour « La Francafrique » -  les films d'animation et les séries comme « les beaux mecs » de Gilles Bannnier qui a reçu le Pyrénées d’or.  87  films ont été aidés au niveau de la post production pour 2,6 ME depuis 2006.

     

    Doté de 1,5 M€ en 2001, le budget du Fonds est passé à 14,8 M€ par an depuis 2005, lui permettant d'investir ainsi 98 M€ en 10 ans dans la production de films. Grâce à la création de deux instruments, une structure de financement, le Fonds, et une commission d'accueil et de gestion des équipes cinématographiques, la Commission des films. « Nous avons regagné de 1.000 à 1.100 emplois permanents dans ces industries en 2009, ce qui revient à soutenir plus de 100.000 emplois dans ce secteur en IDF » a-t-il estimé. 

    Plusieurs chiffres sont d’ailleurs parlant (dont certains sont tenus à jours par le département Etudes d’Audiens concernant les emplois touchant à ce secteur ): L’ensemble de ces œuvres soutenues par la Région représentent un volume total de dépenses de 1,56 milliards d’euros dépensé sur le territoire francilien, un soutien indirect à plus de 600 industries techniques, répartis dans tous les corps de métier de la chaîne de fabrications des films, 255 tournages et près de 8000 jours de tournages, 150 000 journées de travail et 130 00 emplois directs liés à la filières cinématographiques et audiovisuelles (19 000 permanents et 110 000 intermittents) conservés en France chaque année.

    La Région bénéficie de deux atouts : un patrimoine monumental attractif et remarquablement ouvert aux tournages qui attire les plus grands noms du cinéma américain de Woody Allen à Martin Scorcese. Une filière d’exception en matière de création numérique, d’effets visuels et de 3 D. Les plus grands studios (Universal, Mac Guff, Disney/Marvel, BUF…) font confiance aux talents franciliens qui répondent ainsi aux exigences des plus grands réalisateurs.

     

    « Pour nous, ce n’est pas une activité « people » annexe, mais c'est une manière de concrétiser l'exception culturelle et de faire qu'elle existe » ajoutait Jean Paul Huchon tandis que Julien Dray, Vice Président (Culture) précisait que « un euro dépensé dans le cinéma génère 15 euros de dépenses dans d'autres activités ». Celui-ci a d’ailleurs annoncé que la région allait s'ouvrir à la production de scénarii avec la mise en place d'une résidence de scénaristes. Elle va aussi encourager les jeunes réalisateurs grâce à une aide à l’écriture. Enfin, la Région va développer une politique en direction des ciné-clubs « pour relancer l'action culturelle dans les lycées, en formant notamment des lycéens à l'animation de ciné-club » a-t-il annoncé.

  • VANVES ET LA REGION CAPITALE AU CŒUR DU DEBAT SUR LA POLICE DE PROXIMITE ET SEDENTARISEE

    L’IAU (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme) de l’IDF qui est le bras armé de la Région Capitale pour tout ce qui est études grâce à un vivier extraordinaire de spécialistes et d’experts en tous domaines, a publié ces jours-ci l’un de ses Cahiers consacré aux « villes face à l’insécurité ».

     

    Un sujet tout à fait d’actualité qu’il traite en 3 parties à travers 88 pages d’articles, de réflexions et d’analyse : Comprendre tout d’abord avec l’analyse des enquêtes de victimisation lancées en 2001, le bilan de la police de proximité et l’essor des polices municipales qui sont appelées maintenant à être de « vraies polices de proximité »  ;  Agir ensuite, en s’appuyant sur des actions concrètes comme la Vidéosurveillance, les médiateurs de quartier, la prévention spécialisée ; Anticiper enfin qui ouvre des pistes de réflexions avec le Grand Paris de la Sécurité qui pose le problème de savoir si on ne va pas « métropoliser la sécurité » avec une interview croisée de Michel Gaudin, Préfet de Police et Abdelhak Kachouri, vice président (sécurité) du conseil Régional », mais aussi les lotissements fermés, les commerces et l’insécurité.

    François Dugeny, son directeur explique que l’Institut a fait des analyses pour éclairer ses décisions  puis les évaluer lorsque la Région s’était emparé de cette question de la sécurité en 1998. Une mission Sécurité a même été mis en place pour mener des travaux sur différents thèmes comme aménagement et sécurité, les métiers de la sécurité, l’impact de la vidéosurveillance, les lotissements fermés, mais surtout cette enquête de victimisation, unique en France, menée tous les deux ans depuis 2001 auprès de 10 000 franciliens qui a donc montré que les franciliens se sentaient davantage en sécurité en 2009 qu’en 2001.

     

    Selon cette enquête les franciliens placaient en première place l’insécurité (39,2%) en 2001 alors qu’elle n’était qu’à 12,6% en 2009  sachant qu’elle n’est pas uniformément partagée suivant les départements et les lieux fréquentés. Ainsi les enquêtés évoquent avoir peur dans leur quartier le soir (21,8%), chez soi (7,8%), se plaignent des bandes de jeunes gênantes (21,6%), du vandalisme (23,7%), des problèmes de drogue (21,1%), des quartiers pas propres (26,1%), du voisinage bruyant (26,3%).  Dans les transports ils sont 33,3% à avoir peur dans le RER, 25,8% dans le métro, 24,3% dans le train et 15,6% dans le bus. Mais voilà, d’une manière générale, les franciliens étaient 40,9% à citer le chômage  (+16,3points) et 39,8% la pauvreté (+13,9) en première place en 2009, devant la délinquance (12,6).  

    Du coup, le discours de la majorité régionale (PS-PC-Verts-EE-FdeG-PRG-MRC) a du mal à passer lorsqu’elle explique comme Jean Paul Huchon, président socialiste de la Région, que « la  vie des franciliens est moins sûr que voilà 10 ans. Une violence ignorée des pouvoirs publics. Personne ne se réjouit pas de cet échec du gouvernement. Notre responsabilité à la Région est de contribuer à la politique de la sécurité car la région est devenue un acteur incontournable, et de ne pas nous enliser dans les polémiques ». Alors que Julien Dray (PS) qui a été chargé de la sécurité au Conseil Régional entre 2004 et 2010 se rattrapait au vol en constatant « que ce changement de préoccupation des franciliens, à partir de 2007, prouve bien l’échec de la politique de  Nicolas Sarkozy en matière sociale ! »

    Ce qui leur a valu une réaction de la chef de file de l'opposition régionale avec Valérie Pécresse (UMP) qui a accusé  la majorité de gauche de se « désengager de la lutte contre l'insécurité », avec selon elle un budget en « baisse continue et vertigineuse depuis 2005 », avec -36% en investissement et de - 20% en fonctionnement en 2009/10. « Le programme d'amélioration de la sécurité dans les transports en commun a vu ses crédits divisés par plus de quatre (passant de 13,3 M€ à 3 M€). Ceux du programme de sécurisation des équipements commerciaux ont été divisés par cinq (de 1 M€ à 200 000 €) ». Et de demander que la Région renforce « son budget sécurité, en particulier pour aider les collectivités à financer leurs équipements en vidéoprotection, en acceptant de financer les internats de réinsertion scolaire, les formations des métiers de la sécurité et les polices municipales et locales ».

     

    Enfin, deux articles abordent la question de la police du Grand Paris mis en place voilà un an. Occasion pour la gauche régionale d’expliquer : « C’est une conception de la police à composante de force projetable qu’on envoie, dans l’urgence,  sur un terrain dont elle ne connaît aucunement le tissu social. Mais qui assure après le service après vente lorsque les effectifs de police locaux ont été réduits ou supprimés ? ». Tout en regrettant que « les élus locaux n’aient pas été assez consulté » et en prônant le retour à la police de proximité, sédentarisé. « Le résultat, ce sont des interventions violentes, la dégradation de la relation police-population, mais aussi la montée d’une certaine fébrilité au sein des agents de police qui sont inquiets » et « ne connaissent pas l’univers dans lequel ils interviennent » constatait Julien Dray à juste titre. En tous les cas, le débat n’est pas terminé, car à l’occasion de l’examen du renouvellement du partenariat Région IDF-Ministéres de l’Intérieur et de la Justice, l’exécutif régional a la ferme intention de poser de nouvelles conditions, notamment sur le financement de commissariats ou de postes de police, dans la mesure où beaucoup sont fermés aujourd’hui faute d’effectifs, « alors que la Région les a financé au détriment d’autres actions » comme l’a constaté Julien Dray.  « Nous allons coupler financement et territoire en favorisant les villes qui construisent du logement et où les maires acceptent de signer le pacte de maires bâtisseurs » a-t-il annoncé