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ivan morane

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 12 – LE BREF PASSAGE D’YVAN MORANE A LA TETE D’UN THEATRE MUNICIPALISE

    Octobre 2012 est un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre et notamment le bref passage d’Yvan Morane à sa direction

     

    Dix ans après son inauguration, le théâtre le Vanves s’équipait du son dolby pour les séances de cinéma -   avec le film « Le fugitif » à la mi-décembre  comme test inaugural -  grâce au systéme son « Dolby SR » qui permettait de réduire le bruit de fond parfois pénible de certains films ou bandes magnétiques grâce à une carte électronique. 61 films avaient été projetés lors de 188 séances en 1993. A l’époque Le Vanves était toujours une salle classée « Art & Essai » dans la catégorie D, c'est-à-dire qu’elle pouvait programmer des films en seconde exclusivité, 3 ou 4 mois après leur sortie sur les écrans parisiens, et devait respecter le quota de 35% de films « Art & Essai » par an en VO ou e VF. « Tabler sur le fait qu’à Vanves il suffit d’attendre quelques mois pour voir un film à 30 frs la place au lieu de 50 frs dans des conditions de confort, d’écoute et de vision semblable à Paris, voilà notre objectif principal » indiquait Ivan Morane directeur du théâtre qui était devenu aussi directeur de l’action culturelle de la ville.    

     

    Pour sa première saison culturelle en 1994/95, Ivan Morane avait joué sur la polyvalence avec des tarifs préferentiels pour attirer les vanvéens afin qu’ils se rendent au moins à l’un des 33 spectacles programmés :10 spectacles de variétés, avec Jean Guidoni, Gilbert Lafaille, les polyphonies Corses d’A.Filetta, 5 concerts de jazz, 5 concerts classiques, une semaine de la danse dans le cadre du Printemps Musical de Vanves, 56 soirées théâtrales abordant des thèmes et des genres très diversifiés : Un désopilant spectacle interprété par 5 femmes clowns de la compagnie « Embarquez », ou  « L’oiseau n’a pas d’ailes » parrainé par Amnesty International, « Médecins malgré eux » de la compagnie Uvan Morane, sur les rapports de Molière avec la médecine, un coup de pouce donné à une jeune compagnie, la Compagnie de l’instant avec une comédie policière : « Mais qui a tué Margaret ? ». Et plus de 16 expositions,  dont une série de cartes anciennes sur Vanves, dans la galerie d’exposition  dont l’éclairage avait été amélioré, accompagné d’une transformation du hall d’accueil et l’installation d’une cafeteria.

     

    Yvan Morane  a continué sur sa lancée pour la saison culturelle 95/96 mais avec une nouvelle municipalité dont il ne partageait manifestement  pas les convictions. Il avait d’ailleurs rencontré Guy Janvier dés juin 1995, ne se faisant pas trop d’illusion sur son contrat de directeur du théâtre qui prenait fin en Décembre 1996, celui-ci ne cachant pas que la ville n’avait plus les moyens d’avoir une telle compagnie à Vanves dont la subvention était réduite de 50% en 1996. La nouvelle équipe lui a laissé carte libre pour la saison 1995/96 qu’il résuma en 4 mots lors de sa présentation en Septembre 1995 : « Eclétisme, professionnalisme, qualité, diversité » tout en expliquant  « Nous opérons un sérieux tri sur les 50 dossiers que nous recevons chaque semaine pour arriver à une trentaine de spectacles », avec la création « Tous en scéne » de sa Compagnie, piéce mêlant savamment chansons, chorégraphies, et extrais d œuvres de Guitry, Cocteau, Feydeau.

     

    Mais au cours de cette première saison, le théâtre fut municipalisé, afin de permettre à la ville de reprendre la main, privant ainsi son directeur de tout pouvoir de décision, avec licenciement des deux agents techniques, non renouvellement du contrat du régisseur. Ce qui ne l’empêchait pas de monter sa 3éme saison 1996/97 avant de partir prendre la direction de la scène nationale d’Albi à l’automne 1996. Aujourd’hui, sa compagnie est basée dans le Tarn, au théâtre Antonin  Artaud. « Avant mon arrivée à ce poste, la salle F. Clouet était une simple salle polyvalente, sous exploitée en dehors de quelques événements ponctuels » expliquait il dans Vanves Infos de Septembre 1996 en s’attribuant le mérite d’avoir permis au « Le Vanves » d’être un théâtre reconnu (en seulement 2 ans) par les institutions culturelles (ministère, conseil général, conseil régional..). Je suis fier de constater que « Le Vanves » est  désormais entré dans la cour des grands ». Il avait vraiment pris la grosse tête comme le constatait alors Daniel Miguel Maréchal 20 ans plus tard.

    A SUIVRE…     

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 10 – PASSAGE DE RELAIS DIFFICILE AVEC IVAN MORANE

    Octobre 2012 est un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre qui a connu un premier passage de relais difficile

     

    « Il y a eu plusieurs problèmes qui ont fait que je m’en suis allé, au début du mandat de Didier Morin, maire de Vanves (1990-95). Pas à cause de lui, mais plutôt à cause de ce qu’il faisait et de son entourage ». C’est le seul commentaire que Daniel Miguel Maréchal fait aujourd’hui sur cette période intermédiaire entre lui et José Alfarroba qui a succédé à Ivan Morane, ajoutant tout de même : «  Je ne peux garantir de rien de ce qui s’est passé. Cela a été une période curieuse ! ». Et pourtant, connaissant bien son pére, Jean Serge, il avait pu attirer Ivan Morane en 1989, intéressé par cette ambiance « TNP », « Vilar », « Théâtre populaire » car il travaillait dans cet esprit. Il a monté « la fausse suivante » en 1989, « Monsieur de Pourceaugnac » en 1990 « Falstaff » en 1991 et « Le Café » de Fassbinder en 1992 qui était sa première intrusion dans le répertoire moderne.

     

    Ce fils d’une tragédienne de la Comédie Française avait commencé comme sonorisateur de G.Brassens et G.Moustaki, régisseur de spectacles et tournées d’Europe 1, avant de monter ses première pièce avec Michel Etcheverry « Faust »  et « le songe d’une nuit d’été », de se consacrer au théâtre, et créer sa propre compagnie au milieu des années 80. Et pourtant il était devenu en même temps un des spécialistes des grands spectacles populaires de plein air qui réunissent une histoire et toutes les techniques nouvelles au service du spectacle. Il avait ainsi monté le spectacle du bicentenaire de la Révolution dans 22 villes franciliennes, de l’histoire du concours agricole au salon de l’agriculture… « La cause du spectacle vivant résume aujourd’hui tout mon travail d’homme de théâtre-citoyen » confiait il à Vanves Infos en prenant les reines du théâtre Le Vanves à la fin de l’année 1993.  

     

    Ivan Morane qui a donc succédé à Daniel Miguel Maréchal en Octobre 1993, s’était donné 3 saisons pour créer son public, c'est-à-dire « arracher les citoyens aux habitudes confortables et assoupissantes que donnent aujourd’hui la plupart des chaînes de TV pour leur donner le goût du spectacle vivant ». Il était conscient des limites tout en étant critique parce que limité dans ses ambitions  : « Il était impossible de faire de grande spectacles  avec cet instrument à cause de la technicité du plateau, du manque de coulisses – il n’y a que deux loges – l’absence de cintres qui les exclut. Sans parler du personnel technique qui se limite à un directeur technique et un régisseur. Pour vous donner une idée, le théâtre Le Vanves tiendrait largement sur la scéne du théâtre de Bourges où nous avons joué « Le Café » avant de le présenter à Vanves »… A SUIVRE

  • LE 30 ANS DU THEATRE LE VANVES, LA 15 éme SAISON CULTURELLE DE JOSE ALFARROBA ET UNE MEDAILLE DES ARTS ET DES LETTRES

    Les 30 ans du théâtre Le Vanves et les 15 ans du festival Artd Danthé ont commencé à être célébré Jeudi soir lors de la présentation de la saison culturelle 2012-13 où José Alfarroba a été fait Chevalier dans l’Ordre National des Arts et des Lettres par Bernard Gauducheau, entouré par son équipe, ses amis, ses proches, des artistes, des élus et des abonnés qui l’ont tous applaudis très longuement

     

    Elle avait commencé par le vernissage de l’exposition  - « une émotion plus qu’un historique » selon Josée Alfarroba - qui rappelle les 30 ans de ce théâtre inauguré un certain 22 Octobre 1982.  Avec 2 de ses 3 directeurs, Daniel Miguel Maréchal, le premier qui l’a fondé, ouvert et développé,  et José Alfarroba qui continue à le faire vivre, après avoir été recruté par Guy Janvier, alors Maire de Vanves, en 1997/98, à la suite de la démission d’Ivan Morane. « 30 ans, 3 directeurs, de vrais professionnels de la culture, plein de talents » constatait Bernard Gauducheau qui a cité quelques chiffres de fréquentation : 25 000 spectateurs pour le cinéma  qui vont bénéficier d’ici quelques jours de projections numériques dont les participants à cette soirée ont eu une petite idée avec la bande annonce d’un film. 16000 spectateurs à la dernière saison culturelle dont 50% venus de l’extérieur, avec toute une série de pièces et de créations de compagnies venues de l’extérieur ou résidentes à Vanves, et ce festival Art Danthé qui a tendance à évoluer de la danse pure au spectacle vivant. « Le théâtre de Vanves est reconu maintenant ».

     

    Elle a continué par la présentation de la prochaine saison « qui est toujours un exercice ennuyeux, que l’on a essayé de faire plus court » reconnaissait José Alfarroba qui fait part de son « véritable bonheur de travailler dans cette ville. La politique et la culture font bon ménage. C’est pourquoi je suis resté… » - Il est vrai qu’il avait prévu de rester 3 ans. Il en est à sa 15éme saison culturelle – « …avec une équipe extraordinaire, et un théâtre où tout est fait main, ce qui n’est pas négligeable en cette période de crise » précisait il en faisant remarquer que « le budget du théâtre n’a pas évolué alors que les recettes ont progressé ».

    Il est alors passé à sa présentation accompagné de photos sur l’écran, d’extraits de vidéos sur des prochains spectacles ou l’intervention de leur créateur ou metteur en scéne, en commençant par le Cinéma  - « Le 7éme art fait parti intégrante de notre projet artistique ! On est passé du 35 mn au numérique » - puis le théâtre : « 300 jours par an, il se passe toujours quelque chose » était mon projet en arrivant » a-t-il indiqué en présentant piéces, carte blanche, soirées jazz, festival de forme émergente, musique ancienne….Ainsi, cette saison culturelle proposera 97 spectacles, 187 représentations, 30 créations et 15 compagnies en résidence. Art danthé débutera le 29 janvier 2013 et s’achèvera le 25 avril 2013, avec 59 spectacles dont 18 créations, par 51 compagnies d’artistes.

     

    « Faire une saison culturelle n’est pas simple, avec une originalité impressionnante en permettant à une aussi petit ville d’être à l’avant-garde avec peu de moyens » a reconnu le maire en considérant qu’il fait partie « de ces gens qui donnent une « âme à leur ville », apportent avec enthousiasme sa pierre  à l’édifice ». C’était le moment de la remise de la décoration à José Alfarroba sur la scéne, entouré par l’équipe du théâtre, quelques élus, Guy Janvier conseiller général PS, Dominique Viard ex-maire adjointe à la culture qui a vécut et accompagné la naissance du festival Art Danthé, et son successeur, Valérie Vignaud qui a héritée d’une responsabilité « semée d’agacements et pleine de satisfactions », des artistes et directeurs de théatre amis, dont celui du Théâtre de la Ville qui a lancé au début des années 70 cette formule du spectacle à 18H30 (dont les atachés de presse ont  permis à un journaliste en herbe de faire des interviews passionnantes de jeunes alors inconnus qui ont percés comme Bernzard Lavilliers, Yves Duteil, des vedettes confirmées, de Pierre Vassiliu à Véronique Samson en passant par Zouc, Georges Moustachi etc…).

     

    Bernard Gauducheau a rappelé toute sa vie, né au Portugal sous la dictature, sa passion pour le 7éme art, son pére l’a emmené très tôt dans une salle de cinéma (à 4 ans parait il), pour la France et le français, son départ pour Paris où il a fréquenté la famesuse université de Vincennes, puis travaillé pour le Mouvement Culture et Liberté, la Fédération Léo Lagrange, au service cxulturel de Clichy et au théâtre Ruteboeuf recrut é par Jacques Delors puis le Théatre Le Vanves, Art Danthé…José Alfarroba a insisté sur son « bonheur de parler français » qui ne lui a pas fait perdre son accent, de son « histoire d’amour fabuleux avec la France », de ce « terreau extraordinaire » qu’il a trouvé à Vanves où il a bénéficié « d’une liberté totale », où il a pu mener son projet comme il l’entendait. « Ma plus belle aventure professionnelle a été à Vanves ».