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elections municipales de juin 1995

  • VOILA 20 ANS, MEME A 1 OU 2 VOIX, L’ELECTION MUNICIPALE DE VANVES N’AVAIT PAS ETE ANNULEE

    Trois annulations d’élections municipales d’un coup, dans les Hauts de Seine à Asnières,  Clichy, Puteaux avec délégation spéciale ! Du jamais vu ! Et pour deux d’entre elles, à Clichy et à Asnières à cause du faible écart de voix, 272  dans la première, 70 dans la seconde. A Clichy, c’est l’usurpation d’étiquette politique UMP/Modem commise par l’une des deux listes de droite : Compte tenu du faible écart de voix entre la liste du maire élu et celle de son challenger UMP, le Conseil d’Etat a estimé que « les conditions dans lesquelles l'une des listes présentes au second tour s'est réclamée de certains soutiens politiques constituaient une manoeuvre qui aurait pu influencer le vote... ». Pour Asnières, la campagne avait été marquée des polémique sur les réseaux sociaux, des tracts diffamatoires, des soutiens usurpés et pressions sur les électeurs jusque dans les bureaux de vote au moment du scrutin marqué par de multiples irrégularités. Le Conseil d’Etat a jugé « que de telles pressions ont été de nature à fausser les résultats du scrutin, compte tenu du très faible écart de voix entre les deux listes présentes au second tour »

    Ces annulations, dû à un faible écart de voix, interviennent juste 20 ans après une élection municipale à Vanves les 11 et 18 Juin 1995 qui s’est joué à deux voix, permettant à Guy Janvier (PS) d’être élu maire de Vanves. Et malgré un recours de Didier Morin (RPR), le Conseil d’Etat n’a pas annulé l’élection. D’ailleurs ce dernier n’était vraiment pas décidé à en poser un devant le tribunal administratif. Mais il l’a fait sous la pression de nombreux vanvéens et de ses amis politiques qui n’auraient pas compris qu’il ne le fasse pas. Il a reposé sur 3 motifs : Un tract diffamatoire et agressif distribué l’avant-veille du second tour. Les circonstances de la distribution des documents électoraux au second tour, Guy Janvier ayant déposé sa « propagande » (profession de foi et bulletin de vote) en retard, seule celle de Didier Morin ayant été distribué, ce qui aurait pu laisser croire qu’il était le seul candidat et entraîner une démobilisation de son électorat. Enfin, des professions de foi auraient remplacé des bulletins de vote. Ce qui apparaissait bien mince comme le constatait Guy Janvier : « Les élections se sont déroulées dans des conditions tout à fait normale. Aucune observation n’a été formulée sur les 17 PV des 17 bureaux de vote. Et le magistrat qui présidait la commission de propagande n’a constaté aucune irrégularité »

    Le tribunal administratif a considéré le 15 Décembre 1995 qu’il n’y avait pas lieu de les annuler rejetant tous ces motifs et même le recours de Guy Janvier contre le préfet qui l’accusait d’avoir bloqué l’envoi des professions de foi de sa liste. « Décidement ces 2 voix d’écart risquent de peser très longtemps dans la vie politique de Vanves » concluait le Parisien. Il est vrai que les PV des bureaux vote restés vierge de toutes annotations, ont pesé lourds. Malgré un recours devant le Conseil d’Etat de Didier Morin, la messe était dite le 13 Novembre 1996, alors que l’opposition attendait un miracle, d’autant plus que Catherine Magaté (PC) maire de Malakoff considérait que « son collègue de Vanves doit se faire du souci » après sa réélection en Juin 1996 suite à une annulation. « Je crois qu’il n’est pas exclu que la décision soit la même sur Vanves » espérait Didier Morin. « Monsieur Morin a du mal à accepter l’échec. Il voudrait faire marcher la machine à remonter le temps ! » répliquait Guy Janvier. Malgré une requête du ministére de l’Intérieur proposant de les annuler, le commissaire du gouvernement émettait un avis défavorable dans ses conclusions du 9 Octobre 1996. Mise en délibéré, le conseil d’Etat le suivait le 13 Novembre 1996 en rejetant ce recours, tout en relevant qu’un électeur avait été empêché  de voter juste avant la fermeture des bureaux de vote. « Ainsi les deux petites voix d’écart qui ont fait pencher la balance dans le camp du PS enJuin 1995, semble avoir définitivement fini de peser sur la vie politique à Vanves ».

  • RETOUR SUR UN CERTAIN 18 JUIN 1995 : IL Y A 20 ANS A VANVES, L’ELECTION MUNICIPALE SE JOUAIT A 2 VOIX !

    L’élection de Guy Janvier à la mairie de Vanves le 18 Juin 1995 avec 2 voix d’avance sur Didier Morin a été un véritable tremblement de terre pour l’ex-majorité municipale RPR/UDF, et une surprise pour la nouvelle majorité PS/PC qui ne s’y attendait pas du tout, comme ses élus l’ont reconnue par la suite. D’autant plus que la liste de la majorité municipale sortante avait manqué le 1er tour de 17 voix.

    Pourtant Didier Morin (RPR)  avait réussi à faire une liste d’union, seule à droite, sans FN, face à 3 listes de gauche : L’union de la Gauche avec la liste « tous pour Vanves » conduite par Guy Janvier (PS) avec des militants, des associatifs, des syndicalistes, Les divers gauche avec Raymond Deniau (ex-PS) à la tête de la liste « Réussir la ville » et Dominique Poly avec la liste « Vanves Aujourd’hui ». Dés le 1er tour, c’était mal parti car si la liste RPR/UDF était majoritaire dans l’ensemble des Bureaux, le rapport Droite/Gauche ne lui était pas favorable avec 4416 voix pour la droite, et  4450 voix si l’on additionnait les voix des 3 listes. Et dés lendemain matin, Guy Janvier tractait : « l’opposition est majoritaire à Vanves ». Mais les négociations furent très longues avec Raymond Deniau qui intégrait sa liste avec 5 colistiers, Guy Janvier déposant sa liste trois quart d’heure avant l’heure limite à la Préfecture le Mardi soir.  Dominique Poly refusait de rentrer dans ce jeu en ne donnant aucune consigne de vote : « Nous ne pouvons accepter une fusion des listes initialement conduit par MM Janvier et Deniau, ce dernier ayant une idée très personnelle de la démocratie » dénonçait il dans son tract en s’étonnant que « l’animosité réciproque laissait place au sens retrouvé de l’intérêt général ». Un retard dans la livraison de la profession de foi (de 2H) empêcha l’envoi de la propagande électorale officielle de la liste « Tous pour Vanves ».

    Le suspense, le soir du 2éme tour à l’hôtel de ville, a été total : « Les premiers bureaux étaient bons pour nous. Puis une succession de mauvais bureaux nous ont fait douter. A un moment, nous étions à égaliité. Avec l’avant dernier bureau, le maire sortant disposait de 22 voix d’avance. Et puis à 22H30, cela été le soulagement. Deux voix d’avance » racontait alors  François Bordes (PS) à l’auteur de ce blog. Défaite pour les uns ? Victoire pour les autres ? Ne fut elle pas l’élection de l’abstention ? ou du défaut de voix ? Les bulletins nuls ont été très nombreux (313) avec des commentaires peu amènes sur certains noms de colistiers, beaucoup de vanvéens reprochant un trop fort renouvellement de cette liste (RPR/UDF) où n’apparassaient plus des élus comme Rolande Rivail (RPR), Jean Lesuisse (UDF), où étaient rétrogradés des Daniel Roche (RPR) et Jean, Aveneau (UDF). Beaucoup de Vanvéens, le lendemain, n’en revenaient pas, du côté de la droite, téléphonant à la permanence de Didier Morin. Cette élection historique à Vanves eu même droit à un commentaire ironique du Canard Enchaine (21 Juin 1995) : « Un qui aura été sur toute la ligne, le héros malheureux des municipales, c’est le maire RPR sortant de Vanves. Au premier tour, avec 49,81% des sufrages, il rate de 17 voix sa réelection. Au second tour, il est battu de 2 voix. On ne lui fera plus croire que le 18 Juin est un jour de gloire ».

    La Gauche, persuadée de perdre, s’organisait tant bien que mal pour investir la mairie et se préparer à la diriger pendant la semaine qui précéda le premier conseil municipal de cette mandature (1995-2001) qui s’est déroulé un dimanche matin, dans une salle des fêtes bondée où l’ambiance était chaude entre les partisans des uns et des autres, ceux de Didier Morin étant arrivés les premier en occupant tous les siéges, ceux de Guy Janvier devant rester debout et à l’extérieur. Devant leurs protestations, le nouveau maire invita une partie d’entre eux à se placer derrière les conseillers municipaux. L’un des 35 élus était particulièrement ému ce jour là, le doyen de cette « séance historique pour la gauche vanvéenne » : Jacques Thibault, l’éternel opposant à André Roche qui avait conduit une liste « petite sœur de la liste « Tous pour Vanves » battue d’une quarantaine de voix en 1965. « Cette victoire d’une courte poitrine le 18 Juin 1995, montre que toutes les voix comptent. Sachez monsieur Morin que les abstentionnistes ont toujours tort ». Ce dernier tout en acceptant la dure loi de la démocratie n’en déclarait pas moins que « cela appelle une grande modestie de votre part. Le choix des vanvéens n’est en aucun définitif et cela ne vous confie pas un blanc seing. Votre victoire est dûe à une alliance contre nature avec vos ennemis d’hier ». Sur ce dernier point, les faits allaient lui donner raison. Mais cela est une autre histoire. Cette première séance se termina par un pot dans les jardins de l’hôtel de ville ensoleillé avec tout le gratin socialiste altoséquanais.