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Le Premier ministre Edouard Philippe était dans la 10éme circonscription des Hauts de Seine (Vanves/Issy) le 25 Juillet dernier, plus particuliérement à Issy les Moulineaux pour visiter un EHPAD dans le cadre de la mobilisation des pouvoirs publics pour éviter une surmortalité due à la canicule qui sévissait alors dans l’hexagone.. « Si je suis venu ici dans cet Ehpad, c’est pour vérifier que les mesures qui ont été imaginées il y a quelques années pour mieux prendre en compte le risque que représentent ces très fortes chaleurs sur les personnes les plus fragiles sont effectivement prises en compte » avait-il expliqué aux journalistes aux côtés d’Agnés Buzyn, ministre de la Santé.
Il avait été accueilli à son arrivée par le maire André Santini (UDI) et le député Gabriel Attal (LREM), ce qui avait donné lieu à un échange croustillant rapporté par le Canard Enchainé : « Santini alerte d’emblée le Premier Ministre : « Je suis juste venu vous accueillir, mais je ne visiterai pas l’Ehpad, car j’ai un rendez-vous avec EDF pour l’implantation d’un projet à Issy. Je vous le dis, moi, sinon, le petit (en désignant Attal du doigt) va dire que le projet est arrivé grâce à lui ». Réplique d’Attal sur l’épaule de Santini : « Allez, il fait chaud, il est temps d’aller s’hydrater, papy ».
Le Premier Ministre Edouard Philippe a répondu au maire de Vanves qui lui avait adressé un courrier concernant les emplois aidés début Septembre, en lui faisant part de ses inquiétudes. « Ils ne sont pas une solution satisfaisante au problème de l’emploi précaire, faiblement rémunérés, ils sont en outre peu efficaces en matière d’insertion professionnelle (dans le secteur non marchand, seuls 26% des emplois aidés débouchent sur un emploi durable) alors même que leur coût est élevé pour les dépenses publiques » lui écrit en lui expliquant qu’il est nécessaire de procéder à une transformation en profondeur de notre économie et de notre politique de l’emploi à travers les ordonnances sur le travail présentées à la fin Août et de la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage que le gouvernement s’apprête à engager.
« Il ne s’agit pas toutefois de supprimer les contrats aidés mais de les cîbler en priorité vers les personnes qui sont les plus éloignées du marché du travail et là où le recour sà ce dispositif est indispensable à la cohésion sociale et territoriale. A l’avenir, les contrats ont vocation à être déployés prioritairement à destination de l’Outre-mer et des communes rurales, pour l’accompagnement des enfants handicapés et milieu scolaire et pour répondre à l’urgence en matière sociale et de santé » lui précise t-il. Les Préfets de région et le service public de l’emploi seront particulièrement mobilisés pour garantir la mise en oeuvre de ses priorités, en veillant à éviter les « sorties séches », en suivant les personnes dont les contrats arrivent à échéance, pour leur proposer une formation qualifiante ou un reclassement.
Il lui annonce qu’en 2018, « ce sont prés de 200 000 contrats aidés qui seront conclus sur la base d’un taux moyen de prise en charge de 50% avec un accompagnement systématique en matière de formation. Les contrats qui sont en CDD à temps partiel n’ont pas et n’ont jamais eu, d’ailleurs, pour vocation derépondre à des besois pérennes. Ils ont vocation à constituer des instruments d’insertion pour l’emploi ». Et que le gouvernement va permettre le déploiement de10 000 contrats de professionnalisation expérimentaux. « Ouverts aux jeunes, aux demandeurs d’emplois et à ceux qui ont bénéficié d’un emploi aidé, ils assurent une formation sur mesure pour accompagner au mieux les personnes en difficulté et les aider à sortir de leur précarité ».
Le devenir de la région parisienne se dessine par petites touches depuis le discours du président Macron devant le Congrés, la déclaration de politique gouvernementale du premier Ministre Philippe devant la représentation nationale, avec les commentaires et les réactions des acteurs franciliens durant toute cette semaine. Il faut se rappeler que durant la campagne des présidentielles, Emmanuel Macron avait indiqué, devant les présidents des départements de France, vouloir les supprimer là où les métropoles sont importantes en s’inspirant du modèle lyonnais.
Des réflexions en haut lieu, sont menées actuellement qui porteraient sur le périmètre de la MGP (Métropole du Grand Paris) qui ne satisfait personne, car il devrait inclure des sites comme les aéroports (Roissy), le Plateau de Saclay et les zones denses, et sur le budget de la MGP «qui est insuffisant au regard de toutes les compétences qui lui sont dévolus» selon son président Patrick Ollier (LR), maire de Rueil. Mais rien n’a filtré jusqu’à présent de ces réflexions. Le préfet de Région Michel Cadot, a confirmé que des annonces du gouvernement sur les projets menés dans la Région Capitale seront faites à la Rentrée. «Au titre de ces projets majeurs, le Grand Paris est une priorité nationale soutenue par l’État et portée par le Président de la République. Le Grand Paris doit être visible, connu et partagé par les citoyens et les usagers franciliens. Au-delà de ces enjeux institutionnels, la réalité métropolitaine est là, elle est celle de la modernisation de la région capitale, du développement de son économie et de son emploi, de sa capacité à entraîner les dynamiques de notre pays» a-t-il assuré. Du côté de l’Elysée, on veut se donner le temps de la réflexion et de la consultation avant d’agir efficacement comme l’a expliqué Emmanuel Macron devant le Congrés à propos de l’ensemble de l’action de l’Etat.Le Préfet de Région a annoncé un inventaire complet et une remise à plat de tous ces projets menés actuellement dans le Grand Paris (Grand Paris Express,CDG Express, Plateau de Saclay etc..) en posant carrément la question de la meilleure échelle pour la gouvernance. Il n’a pas caché que le gouvernement est prêt à inventer et bâtir une réflexion sur des adaptations rapides de la législation pour simplifier les procédures afin d’être plus rapide pour les J.O. de 2024 comme cela avait été fait pour Albertville
Lors dela session du Conseil Régional de cette semaine, Valérie Pécresse indiquait « qu’une évolution institutionnelle est nécessaire en IDF où nous avons 5 strates. Je me bats pour faire reconnaître le fait régional, pour un statut de Région métropole appuyé sur les départements et la reconnaissance des territoires et des EPCI qui doivent être dotés de compétences et de la personnalité morale. La gouvernance métropolitaine en intercommunalité n’est pas la bonne» ajoutait elle en répondant ainsi au premier ministre lors de sa déclaration de politique générale qui avait donné quelques pistes qui devraient intéresser certaines collectivités territoriales franciliennes en cours de fusions par exemple : «La liberté de s’organiser, d’abord, en développant les communes nouvelles ou les regroupements de départements, dès lors que ces fusions ne sont pas contraires à l’intérêt général. La liberté d’exercer ses compétences ensuite : osons les expérimentations ! Ne décrétons pas depuis Paris la fin du mille-feuille territorial, mais incitons les territoires à adapter, localement, leur organisation pour tendre partout où c’est possible vers deux niveaux seulement d’administration locale en-dessous du niveau régional. Pourquoi ne pas permettre, sur la base du volontariat, à certaines collectivités d’exercer des compétences pour le compte d’un autre niveau, comme par délégation ?».