Le devenir de la région parisienne se dessine par petites touches depuis le discours du président Macron devant le Congrés, la déclaration de politique gouvernementale du premier Ministre Philippe devant la représentation nationale, avec les commentaires et les réactions des acteurs franciliens durant toute cette semaine. Il faut se rappeler que durant la campagne des présidentielles, Emmanuel Macron avait indiqué, devant les présidents des départements de France, vouloir les supprimer là où les métropoles sont importantes en s’inspirant du modèle lyonnais.
Des réflexions en haut lieu, sont menées actuellement qui porteraient sur le périmètre de la MGP (Métropole du Grand Paris) qui ne satisfait personne, car il devrait inclure des sites comme les aéroports (Roissy), le Plateau de Saclay et les zones denses, et sur le budget de la MGP «qui est insuffisant au regard de toutes les compétences qui lui sont dévolus» selon son président Patrick Ollier (LR), maire de Rueil. Mais rien n’a filtré jusqu’à présent de ces réflexions. Le préfet de Région Michel Cadot, a confirmé que des annonces du gouvernement sur les projets menés dans la Région Capitale seront faites à la Rentrée. «Au titre de ces projets majeurs, le Grand Paris est une priorité nationale soutenue par l’État et portée par le Président de la République. Le Grand Paris doit être visible, connu et partagé par les citoyens et les usagers franciliens. Au-delà de ces enjeux institutionnels, la réalité métropolitaine est là, elle est celle de la modernisation de la région capitale, du développement de son économie et de son emploi, de sa capacité à entraîner les dynamiques de notre pays» a-t-il assuré. Du côté de l’Elysée, on veut se donner le temps de la réflexion et de la consultation avant d’agir efficacement comme l’a expliqué Emmanuel Macron devant le Congrés à propos de l’ensemble de l’action de l’Etat.Le Préfet de Région a annoncé un inventaire complet et une remise à plat de tous ces projets menés actuellement dans le Grand Paris (Grand Paris Express,CDG Express, Plateau de Saclay etc..) en posant carrément la question de la meilleure échelle pour la gouvernance. Il n’a pas caché que le gouvernement est prêt à inventer et bâtir une réflexion sur des adaptations rapides de la législation pour simplifier les procédures afin d’être plus rapide pour les J.O. de 2024 comme cela avait été fait pour Albertville
Lors dela session du Conseil Régional de cette semaine, Valérie Pécresse indiquait « qu’une évolution institutionnelle est nécessaire en IDF où nous avons 5 strates. Je me bats pour faire reconnaître le fait régional, pour un statut de Région métropole appuyé sur les départements et la reconnaissance des territoires et des EPCI qui doivent être dotés de compétences et de la personnalité morale. La gouvernance métropolitaine en intercommunalité n’est pas la bonne» ajoutait elle en répondant ainsi au premier ministre lors de sa déclaration de politique générale qui avait donné quelques pistes qui devraient intéresser certaines collectivités territoriales franciliennes en cours de fusions par exemple : «La liberté de s’organiser, d’abord, en développant les communes nouvelles ou les regroupements de départements, dès lors que ces fusions ne sont pas contraires à l’intérêt général. La liberté d’exercer ses compétences ensuite : osons les expérimentations ! Ne décrétons pas depuis Paris la fin du mille-feuille territorial, mais incitons les territoires à adapter, localement, leur organisation pour tendre partout où c’est possible vers deux niveaux seulement d’administration locale en-dessous du niveau régional. Pourquoi ne pas permettre, sur la base du volontariat, à certaines collectivités d’exercer des compétences pour le compte d’un autre niveau, comme par délégation ?».