Un petit échange très significatif s’est déroulé au Conseil municipal de Vanves, mercredi soir. A la fin de sa question orale, Gabriel Attal, candidat de la République en Marche (LREM) a indiqué au maire « qu’il faudra discuter de la recomposition des groupes politiques du conseil municipal au lendemain des élections législatives ! » - « Ah, parce que vous voulez rejoindre la majorité municipale » a répliqué le maire. Ce qui a provoqué un éclat de rire général. Mais certains rient jaune, d’autant plus qu’avant ce conseil municipal, certains élus avaient appris sur facebook ou Tweeter, qu’Alain Toubiana, ex-élu de Vanves chargé du commerce venait d’apporter son soutien à Gabriel Attal (LREM). Ce qui a provoqué, en privé, un échange assez vif entre l’une des maires adjointes qui avait réagit en disant « Il s’occupe de quoi celui là ! Est-ce que nous, on s’occupe des élections en Israël » - « Tu commences à nous em… avec tes propos et tes tweets racistes ! » l’a rembarré le maire
Comme l’avait constaté une autre élue de la majorité, l’ambiance devient lourde et pesante. D’autant plus que certains élus UDI – qui ne s’en cachent pas en privé – devraient annoncer officiellement leur soutien à Gabriel Attal (LREM). Vanves est en train de vivre, à 10 jours du 1er tour, ce qui se passe dans d’autres communes voisines : « Les majorités municipales sont en train d’exploser, même si cela n’est pas dans le « dit » et dans « l’explicite » comme le constatait un collègue de G.Attal candidat dans un autre circonscription de GPSO.
« Certains ont constaté qu’en face, un tremblement de terre se prépare qui va tout casser et occasionner de nombreuses surprises, et qu’il ne faudrait passer à côté. La situation est totalement indéchiffrable. Tous les appareils sont paumés. Des candidats sont soutenus par des partis dont les militants vont voter autre chose, à droite comme à gauche. La ligne de front des candidats est celle que l’on voit depuis 20 ans. La motivation et l’adhésion des militants est parti complètement ailleurs. Des gens de gauche comme de droite qui, officiellement sont pour le candidat de leur parti d’origine, nous disent « je serai avec vous ! ». Plutôt que de jouer le jeu de coalitions improbables à géométrie variable, ils veulent tout simplement donner la chance à Emmanuel Macron. Et c’est leur choix prioritaire parce qu’ils ont envie de cela marche et qu’ils ont souffert comme nous tous, de cet espèce de crise du gouvernement français » explique t-il.
Et le candidat de la République en Marche de la 10éme circonscription n’est pas loin de partager ce sentiment. D’autant plus que dans cette circonscription, la plupart des grands élus et des militants Républicains (LR), à 2 ou 3 exceptions prés, sont quasiment absents de la campagne de Jeremy Coste, ainsi que de l’équipe de campagne animée uniquement par des centristes. D’ailleurs la plupart des Républicains ne cachent pas leur volonté de voter pour le général Bertrand Soubelet au 1er tour. Mais après ?
Vanves n’est pas au bout ces surprises alors que le Parisien d’hier consacrait un article à la campagne dans la 10éme circonscription, où était mis en avant le duel Coste-Attal avec ce titre « la guerre des clones », et qu’aujourd’hui Jeremy Coste reçoit le soutien de Maurice Leroy l’ex-monsieur Pacte 92 des Hauts de Seine et ex-Ministre du Grand Paris qui ira visiter le chantier du Grand Paris Express à la gare du Fort d’Issy/Vanves/Clamart avant de partager un apéritif politique avec les supporters du candidat à sa permanence