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école - Page 3

  • VANVES EN ETAT D’URGENCE DEPUIS UN AN APRES LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE

    Depuis maintenant plus d’un an, Vanves vit comme tous les autres communes, sous l’Etat d’urgence, à cause de ses attentats du 13 novembre dont les parisiens et les franciliens se sont souvenus ce week-end en rendant hommage aux victimes.  L’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement de la Région Ile de France (IAU IDF), vivier d’experts, s’est penché sur «le rôle des acteurs locaux sur fond d’état d’urgence» et s’est interrogé sur l’impact d’un tel contexte dans la gestion de la sécurité quotidienne.

    Qu’a-t-il constaté ? « Sous la pression des autorités centrales et d’une partie de la population, les élus locaux s’engagent de manière croissante dans la gouvernance et la production  de la sécurité quotidienne, avec plus ou moins de volontarisme et, souvent, le sentiment d’avoir à compenser ce qu’ils perçoivent comme un désengagement de l’Etat sur fond de réforme territoriale et de crise budgétaire » écrivent ils dans cette Note Rapide,proche du ressenti en ce qui concerne Vanves. Occasion d’un zoom sur les polices municipales dont les effectifs ont quadruplé en 30 ans  et qui devraient continuer à progresser selon les auteurs de cette étude qui  notent que le ministre de l’intérieur défend une position gouvernementale inédite, relayée par le président de la République depuis les attentats de Novembre 2015 : L’Etat en appelle au renforcement des moyens de protection des policiers municipaux et soutient les collectivités à cet effet, à travers l’octroi de subventions pour l’achat de gilets pare-balles et la mise à disposition de 4000 revolvers de la police nationale. Et depuis les attentats de Nice en Juillet, «le maire à qui il revient de faire la demande de port d’arme, n’a plus besoin de justifier, ni de circonstancier cette demande et le préfet n’est donc plus fondé à la contester». Ainsi la tendance est à la généralisation de l’armement des polices municipales et « le point de vue de ceux qui s’y refusent, est devenu presque inaudible, aujourd’hui».

    Ce qui s’est confirmé à Vanves qui a armé sa police municipale  après un long débat au sein de l’éxêcutif et de la majorité municipale. Et Bernard Gauducheau maire UDI,  s’en était  expliqué : « Aprés les terribles événements de janvier et novembre, les policiers municipaux, dépositaires de l’autorité publique, sont désormais devenus aussi des cibles pour les terroristes. Aujourd’hui, 30% des polices municipales du département des Hauts-de-Seine sont armées, et ce chiffre pourrait s’élever prochainement à 50% . Nous avons en définitive pris la lourde responsabilité de doter les policiers municipaux d’armes létales avant tout pour assurer leur sécurité en cas de situation exceptionnelle et de légitime défense». Mais cette décision ne vient pas modifier la feuille de route qui leur a confié : Assurer essentiellement un travail d’ilotage et de contact, sur des missions de proximité qui s’exercent de jour. Ne pas s’exposer dans des situations où leur vie pourrait être mise en danger. Tout en rappelant que « l’armement de la police municipale a été dicté par l’état d’urgence dans un souci d’assurer à nos fonctionnaires municipaux des conditions de sécurité maximum », et qu’il n’a pas l’intention d’augmenter ses effectifs « dans un contexte marqué par la baisse des dotations de l’Etat » 

    Cette étude constate aussi que  « les collectivités territoriales sont appelées à s’investir en matière de prévention de la radicalisation, à l’image de ce qu’elles font déjà en matière de prévention de la délinquance….Elles ont un rôle essentiel à jouer dans la détection et le signalement des situations de radicalisation et dans la prise en charge sociale des publics». Et qu’elles ont investies pour sécuriser leurs équipements et bâtiments, avec notamment les établissements scolaires, comme le fait Vanves en sollicitant  le Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance - « Dans le contexte actuel qui est inquiétant, lorsqu’on a la responsabilité de 2200 enfants de la créche à l’école primaire, on peut se poser la question sur « comment mieux les protéger et de prendre les moyens pour le faire en demandant des aides financiéres » expliquait Bernard Gauducheau lors du dernier conseil municipal - ou la Région avec les lycées en finançant de la vidéosurveillance, des systémes anti-intrusions (alarmes, contrôle d’accès)…

    Cette étude conclut en constatant que «la menace terroriste accentue un mouvement de recomposition du dispositif de sécurité intérieure, se caractérisant par l’affirmation d’un régime de coproduction qui donne à voir une pluralisation des acteurs… » jusqu’aux citoyens eux même en les invitant à « être attentifs ensemble ». Ce glissement que l’Etat d’urgence justifie dans une certaine mesure n’est cependant pas sans poser question : A l’évidence, il faut réaffirmer que la lutte contre le terrorisme et l’insécurité est l’affaire de tous, mais sans confusion des rôles et sans non plus céder aux sirènes tout sécuritaire»

  • ENQUETE SUR LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES A VANVES ET DANS LES 1281 COMMUNES FRANCILIENNES

    A l’occasion d’un  colloque sur « la Réforme de l’Ecole en questions, L’AMIF (Association des maires d’IDF) a présenté les résultats d’une enquête réalisé auprès des maires sur les nouveaux rythmes scolaires entre le 1er Juillet et le 31 Août 2016.

    «La réforme a été imposée aux maires qui, réticents au départ mais responsables, ont dû devant la demande très forte des parents s’adapter et chercher des solutions pour mettre en place des activités»  constate l’AMIF en indiquant «qu’en 2013, 13% des communes volontaires ont mis en place la réforme, 81% en 2014 lorsqu’elle est devenue obligatoire - comme à Vanves - et les 6% restant s’y sont pliées en 2015». Cette enquête montre que 90% des maires sondés ont estimé avoir rencontré des difficultés dans la mise en place de la réforme et 90% des communes franciliennes ont établi un Plan éducatif de territoire (PEDT).

    Les difficultés les plus importantes ont été : la fatigue des élèves (76%) constaté par l’ensemble des enseignants et des parents d’élèves surtout pour les maternelles comme ont témoignés ces derniers sur le blog autour de la Toussaint 2014. Le recrutement et la formation des personnels (64%). Vanves a vraiment rencontré des difficultés avec les recrutements extérieurs la première année, certains des animateurs extérieurs dans les différents ateliers ayant des comportements qui « laissaient à désirer ». C’est pourquoi, dés la Rentrée 2015, la ville adoptait une formule plus souple, en remplaçant les ateliers par une prise en charge par les centres de loisirs chargés de l’accueil, avec des activités de qualité, animées par du personnel connu et formé. Enfin, le financement (22%) : Il en a coûté 600 000 € la première année à Vanves, beaucoup plus que les évaluations faites avec l’aide du fonds de compensation. C’est pourquoi une participation des parents a été demandée, en pratiquant le tarif des centres de loisirs.

    Cette enquête montre que les dépenses qui risquent de croître en 2016-17 concernent : les personnels (75%), le matériel (43%), la restauration (26%), les transports (10%). Les NAP sont fréquentées par 62% des élèves en élémentaire et 57% des élèves en maternelle. Elles sont encadrées par des animateurs (75%), des ATSEM (63%), des enseignants (41%), des entraîneurs sportifs (41%), des animateurs d’associations d’éducation populaires (37%) et des bénévoles retraités ou des étudiants (22%). A Vanves, seuls les animateurs des Centres de loisirs animent ces NAP, le maire exigeant le BAFA. « Le temps passé par les  animateurs avec les écoliers est aujourd’hui plus long et important que les enseignants. Il ne faut pas négliger cette nouvelle donne, car les animateurs ont un rôle pédagogique. C’est pourquoi j’exige une formation BAFA ! » indique Bernard Gauducheau pour qui c’est une filière qui s’est professionnalisé depuis les années 1980/90

  • NOUVELLE SECTORISATION A CABOURG A VANVES (suite et fin) : Brianne à sa maman : « Mais pourquoi le maire, il veut me faire partir de mon école ! »

    « Matin et soir, avec mon mari, nous courons à travers la ville de Vanves pour déposer et récupérer ma fille à l’école Cabourg pour l’instant, à l’école du Parc à partir de la Rentrée,  et mon fils à la créche du Plateau (Boule de Gomme) avant de prendre le métro ou en revenant du travail, alors que nous habitons à la limite de Vanves et d’Issy les Moulineaux, Bd du Lycée. Il faut compter à chaque fois près d’une heure (de course) pour les déposer et surtout les récupérer le soir dans les temps impartis, avant 19H. Avec toutes les conséquences que cela implique lorsqu’on arrive à 18H25 à la créche et à Cabourg à 18H55. Avec l‘école du Parc, ce sera très limite !  Surtout lorsqu‘on a du retard, cela se passe mal avec le Centre de loisirs, car au 3éme retard, c’est l’exclusion du Centre de Loisirs ( ?). Heureusement cela n'a pas été le cas.  Mais ma fille est d'un naturel angoissé et il est vrai qu'elle vit mal ces retards du soir. Mon époux a dû demander des horaires aménagés  pour pouvoir partir de son travail à 17H15 et joue beaucoup avec ses RTT sur chaque quart d’heure de retard. Et je ne vous parle du regard des collégues de travail lorsque vous devez partir à 18H » témoigne cette mére de famille à bout en cette fin d’année scolaire.

    Surtout face à l’indifférence, car n’ayant pas de « relations », ils n’ont pas de réponse à leurs questions qu’un « débrouillez-vous » lorsqu’ils demandent un changement de créche du côté de la rue Aristide Briand par exemple, un silence radio lorsqu’ils demandent un rendez-vous à la mairie. Mais le sumum a été atteint lorsqu’ils ont appris par l’instituteur  de sa fille qui lui a remis une lettre l’invitant à participer à une réunion à l’école du Parc,  que sa fille ferait la Rentrée 2016 là bas en CP « Il pensait que nous avions reçu une réponse à notre demande de dérogation. Mais la directrice ne nous porte dans son cœur. Ce qui me met hors de moi, c’est le mépris » conclut elle.  « Mais pourquoi le maire, il veut me faire partir de mon école ! » lui a demandé sa fille Brianne un de ses derniers jours