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porte brançion - Page 12

  • AUX PORTES DE VANVES, AVANT LE PERIPH ET WOODEUM, C’ETAIENT LES FORTIFS !

    Les projets aux portes Brancion (Woodeum) et de Vanves (Porte de Malakoff) devraient rappeler quelques lointains souvenirs du temps où il n’y avait pas de boulevard périphérique, mais un now man land dénommé « les fortifs », occupé alors par les classes populaires de Paris et de la proche banlieue dont les chiffonniers que l’on surnommait les biffins. Leurs souvenirs est encore vivace à Saint Ouen, Montreuil et bien sûr à Vanves/Malakoff. Une zone entre Paris et ses communes de banlieue qui défrayait souvent la chronique, les services hygiéne et salubrité tant de la ville de Paris que de ses villes riveraines étaient alertés, avec ses maisons construites parfois de bric et de broc, entouré par de petits jardinets sur lequel revient le Blog en parlant tout d’abord de cette zone, source d’inspiration des chansons d’Edith Piaf comme des romans d’Emile Zola, ensuite de ces biffins qui ont autant marqué Vanves que ses blanchisseurs

    Avant le Périph, c’était les fortifs, le roi Louis Philippe et son ministre Adolphe Tiers ayant souhaité protéger Paris des éventuelles attaques d’armées étrangéres, décidérent de faire construire une enceinte fortifiée de plus de 30 km autour de Paris. Bâti entre 1841 et 1844, cet édifice recouvrait à peu prés les actuels boulevards des maréchaux. Afin de dégager la vue des défenseurs, hameaux et bois avant le mur d’enceinte, avaient été rasés et toute construction y était interdite. Ainsi un immense terrain vague de 250 m fut dégagé, dénommé « zone non aedificandi » (non constructible) – où fut aménagé le Bd Périphérique à partir des années 60 – où s’installèrent progressivement des ouvriers parisiens chassés par la spéculation immobilière et les grands travaux d’Haussmann, des paysans repoussés par l’exode rural, chiffonniers, gitants.. Ils y ont construits maisonnettes et abri de fortunes

    Comme ses fortifications se révélérent inutiles face à l’occupation de Paris par les troupes prussiennes en 1871, son rôle militaire fut abandonné et son démantélement envisagé dés 1882. Mais son peuplement continua sans discontinuer – on y dénombrait 30 000 habitants au début du XXéme siécle- alimenté par la crise du logement pendant la première guerre mondiale. Les maisonnettes faîtes de planches, carreaux de plâtres et papier goudronné alternaient de coquets pavillons, sans électricité, ni eau courante, avec des potagers, traversés par des sentiers en terre. Elle devint même un espace de détente où des parisiens venaient s’y promener, pique-niquer, profiter des guingettes. Dans l’imaginaire collectif, cette zone était devenue un espace de loisirs sans contrainte, et un no man’s land inquiétant, refuge des apaches (mauvais garçons) et des prostitués.

    Evidemment, les pouvoirs publics réagirent, avec plusieurs vagues d’expropriations, notamment avec la destruction des fortifs entre 1919 et 1929,  Paris annexant par trois décrets en 1925, 1929 et 1930 les terrains de la zone aux communes limitrophes, pour aménager des terrains de sports et autres équipements, et faisant construit à l’emplacement des fortifs, les HBM des boulevards des Maréchaux. D’ailleurs  le maire de Vanves,  F.Pic s’était inquiété des conséquences de cette urbanisation, ce qui a sûrement pesé dans sa décision de créer le parc municipal qui porte son nom. Et des chiffonniers migrèrent vers le Clos Motholon mais côté Malakoff, pour constituer un quartier dit des « chiffonniers ». En 1943, une nouvelle vague d’expulsion a suivi les études liées au projet de boulevard périphérique, quelques habitations subsistant en bordure de la zone en bordure au début des années 50, devenue un terrain vague, terrain de jeux pour les enfants de Vanves et de Malakoff… jusqu’en 1958 lorsque le premier du Périph commença à être construit entre les ports de Versailles et d’Orléans.

    A Suivre : les biffins

  • LE PROJET WOODEUM PORTE BRANCION DEVANT LE CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : Résidence étudiante et terrainsde jeux au centre des débats

    Une semaine après la réunion publique sur le projet de Woodeum dans le cadre de l’appel à projet « Inventons la Métropole du Grand Paris », le conseil municipal du 28 Mars dernier, entrait dans le vif du sujet en votant trois délibérations concernant la résidence étudiante à l’angle des rues Louis Vicat et Jean Bleuzen : Il s’agissait de la cession du terrain appartenant à l’Etat (5168 m2) à la ville, du déclassement par anticipation d’une emprise de 1680,30 m2 aménagée en terrains de sports, bordés par une circulation piétonne et des espaces verts, et du protocole de sa vente par la ville à Woodeum  qui devrait lui rapporter 4,1 M€ comme l’a indiqué Pascal Vertanessian, maire adjoint de l’urbanisme. Ce qui a permis un débat et quelques explications  

    « La concertation n’a pas du tout existé avec la population, les associations de quartier, et les élus. Ce projet a été arrêté avec une seule entité. On n’a pas eu tous les détails de la consultation » a constaté Boris Amoroz (FG/PC) qui a regretté la disparition des aires de jeux et de sports pour une résidence étudiante au tarif élevé, alors qu’il souhaite qu’elle soit gérée par le CROUS, tout en notant qu’une autre résidence étudiante est construite dans le XIVéme arrondissement  en face à l’emplacement des resto du Coeur. « Le projet nous va vien, mais on tient aux terrains de sports » déclarait Jean Cyril Le Goff (LREM). Anne Laure Mondon (PS) a rappelé les objectifs de cet appel à projet et le cahier des charges du projet de la porte Brancion qui répondent aux défis de l’Arc d’Innovation lancé par la Ville de Paris. Elle a constaté « qu’une seule équipe a déposé une offre sur ce site, ce qui n’a donc pas permis de pouvoir faire un choix, même si quelques améliorations ont pu être demandées par les villes de Paris et de Vanves. Mais surtout, à la vue du cahier des charges, certes succinct envisageant un programme libre, mais qui faisait référence aux défis de l’Arc de l’Innovation, on peut se demander ce qui répond effectivement au peu de « directives » énoncées. Les procédés et matériaux et modes constructifs innovants répondant aux enjeux d’immeubles sur dalle et éventuellement activités diversifiées et innovantes des RDC… Mais cela s’arrête là…Les orientations et objectifs généraux de la consultation « Inventons la Métropole » stipulait également : « Le cadre partenarial proposé constitue une composante forte de cette consultation avec, notamment, des expériences attendues de coopérations innovantes entre acteurs privés et publics, et avec la population». On ne peut que regretter que ce dernier point « coopération innovantes avec la population » n’ait été pris en compte ! » constatait elle en posant deux questions : Les 157 logements étudiants seront-ils comptabilisés dans le parc des logements sociaux de la Ville ? Où les terrains de sports seront-ils réimplantés ». Et de remarquer que  « Ce projet n’avait fait l’objet d’aucune concertation ni coopération avec la population et ne permettait visiblement aucun retour en arrière».

    Pour Pascal Vertanessian(UDI), « cette réunion publique était symbolique de ce que pensent les vanvéens de ce projet. Le ressenti est plutôt positif. Le jury a relevé la qualité urbaine de ce projet satisfaisant du point de vue architectural, et de son caractère innovant » a-t-il précisé. « Cette réunion a été constructive et a dégagée un consensus. Les motivations étaient plutôt l’aménagement et l’urbanisme » a constaté le maire de Vanves qui a remarqué que « ceux qui étaient contre ces espaces sportifs en expliquant que c’était scandaleux de les mettre si proche du Périph, les défendent maintenant. Mais l’objectif était de déplacer les jeunes des espaces du Plateau où ils créaient des nuisances. Ce qui nous a permis de ramener la paix dans ce quartier. Mais ce n’était pas l’idéal si près du boulevard Périphérique. Cela continue à répondre à un besoin. Je comprends que des riverains insistent sur cette offre sportive aux jeunes »a t-il expliqué en ajoutant : « J’aurais pu ne rien faire, car il s’agit de terrains de l’Etat et de la ville de Paris. Et c’est nous qui l’avons initié lorsqu’a été lancé cet appel à projet ». Avec cette conclusion : « Le projet ne coûtera rien aux vanvéens que de leur apporter du bonheur ».

  • CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : DES VOTES TRES SIGNIFICATIFS

    25 délibérations étaient inscrites au conseil municipal du 29 Mars qui a été ouvert par un hommage au lieutenant colonel Beltrame avec une minute de silence, puis il a procédé à l’élection d’un onziéme maire adjoint, Sandrine Bourg (LR) sans surprise par 28 voix, avec 2 bulletins nuls et 3 bulletins blancs. Le maire de Vanves a parlé, à son propos, d’un élément actif de cette équipe municipale pendant la campagne municipal qui a pris en main le CMJ et le pôle jeunesse. « Il était naturel de te proposer à ce poste de maire adjoint vu ton engagement sur lequel il n’y a pas de doutes » a-t-il déclaré en parlant del ’intérêt général chevillé au corps. « Les dénigrements pésent peut face à cet engagement. Ce qui compte, c’est ce que nous faisons » a-t-il conclu en citant l’article 10 de la déclaration desdroitsde l’homme.

    Le Blog reviendra sur certaines des délibérations examinées lors de ce long conseil municipal qui a duré 3H30. Il est vrai qu’il a abordé des dossiers important comme le budget 2018 sur lequel LREM s’est abstenu avec EELV, le PS et le FG/PC ont voté contre, après un débat où il a été beaucoup questions d’urbanisme avec les conséquences des constructions d’immeubles neufs vers le clos Montholon  suite à l’arrivée du futur Grand Paris Express (extension de l’école du Parc par exemple)  ou la vente de terrains de la ville à des promoteurs pour construire de nouvelles résidences comme à l’angle Mary Beseyre/Guy Mocquet avec Legendre, après les terrains A.Briand dont la vente avait permis de fiancer l’aménagement de l’îlot Cabourg.

    Les élus ont voté 3 délibérations concernant le projet Woodeum qui permettent à l’Etat de céder un terrain à l’angle J.Bleuzen/Louis Vicat à la ville qui signera un protocole de vente avec Woodeum pour édifier la résidence étudiante sur lesquels les socialistes et en Marche se sont abstenus. Occasion pour le maire de rappeler que « ce projet Woodeum inscrit dans le concours « Inventons la Métropole du Grand Paris » ne coûtera rien aux vanvéens que leur apporter du bonheur, parce qu’il s’agit de terrains appartenant à l’Etat et à la ville de Paris. J’aurais pu ne rien faire. Et c’est Vanves qui l’a initié lorsqu’a été lancé cet appel à projet ».

    Le vœu sur le logement de Boris Amoroz (FG/PC) a été rejeté, EELV et PS s’abstenant. Ainsi, il apparaît très nettement dans les votes, depuis quelques mois, après les élections de 2017 que les élus LREM s’abstiennent souvent, pour préserver l’avenir (en prévision des municipales de 2020 que tout le monde a en tête), avec EELV. Ce qui n’est pas le cas des élus socialistes et communistes qui refusent de jouer les progressistes..