« Nous savons que cette vague importante de constructions découle de changements du Plan Local d’Urbanisme (PLU) établi en 2011 et renforcé 2015 : il permet la construction sur la totalité d’une parcelle acquise, sans maintien de jardins ou vision de l’environnement architectural » indiquait l’association de défense des riverains de la rue Marcheron dans une lettre ouverte aux candidats aux élections municipales de Vanves au début de l’année, où elle demandait un moratoire de la construction. Et ses membres qui ont décortiqué le PLU ont fait des découvertes intéressantes à partir des documents consultables à la mairie ou sur son site internet qui confirment la volonté de densification de la municipalité sortante, sachant que les permis de construire sont bien signés par le maire, et non par instruits par l’intercommunalité que ce soit la Métropole du Grand Paris ou GPSO
Tout d’abord, ils ont découvert que le PLU de Vanves comme le PLH de GPSO indiquaient la construction de plus de 500 nouveaux logements entre 2015 et 2020, soit 90 par an. La mairie en a autorisé plus de 900 pour la seule année 2019, soit 10 fois plus comme ils ont pu le constater en regardant ce qui était affiché à la mairie
Ensuite, ils ont découvert dans une annexe du PLU (document réglémentaire), impossible à lire et à comprendre, qu’il est demandé, pour respecter le COS du Grand Paris que les espaces verts en terre plein représentent 10% sur un terrain constructible. Mais une modification est intervenue enlevant cette obligation pour tout terrain de moins de 200 m2 (au lieu de 100 m2 auparavant), mais surtout pour tout terrain à l’angle de plusieurs voies. Ainsi le promoteur peut acheter (à prix d’or) une maison ou un immeuble d’angle, avec les bâtiments de chaque côté, avec la possibilité de construite à 100% sur le terrain, sans aucun arbre, ni pelouse. Et à Vanves, comme hasard, tous les réalisations ou projets comportent un angle : Immeubles Legendre et devant la mairie, OGIC et Care Promotion, derrière, à l’angle Marcel Martinie/René Sahors , immeuble MDH, réalisé à l’angle des rues de la République et Raymond Marcheron face à l’école primaire Larmeroux, Résidence à l’angle des rues Pruvot et d’Issy, les projets First à la gare Vanves-Malakoff, Franco-Suiis av de la paix/Av de Général de Gaulle, mais aussi à l’angle Gabriel d’Estrée/Jullien etc….avec des balcons qui dépassent les trottoirs comme c’est le cas devant la mairie
Enfin, il est demandé dans le cadre du PLU, d’améliorer et d’entretrenir l’existant, c’est-à-dire valoriser son patrimoine, sachant que 5% de son habitat est dans un état médiocre, plus que la moyenne départementale, expliquant le nombre de logements vacants (8%) dont pour certains, l’état ne permet pas une location. L’ADRM a quelques craintes sur certains pavillons de l’avenue A.Fratacci, ceux de la Villa Dupont sur laquelle des rumeurs circulent, et qu’elle souhaiterait voir réhabiliter, mais aussi sur le centre des Impôts avec ce cédre du Liban (sur la photo) devant et un beau un jardin derrière