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max fourestier - Page 2

  • VANVES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE

    CLASSES DE NEIGE : 62 ans après la première classe de neige à la Féclaz, Jean Barnier est décédé à Saint Maur des Fossés.  Il a été le professeur d’éducation physique de la classe d’expérience du tiers temps pédagogique et surtout de la première Classe de neige de Gambetta avec le docteur Fourestier de 1952 à 1954. « Il avait été dédié complétement à notre classe, nous emmenant courir au stade de Vanves, faire de l’aviron sur la seine… » se souvient l’un de ses élèves, Gérard Gadras aujourd’hui à la retraite. Il était venu témoigner  vouilà 2 ans pour les 60 ans de la première classe de neige : « A l’époque, on considérait que l’éducation physique était une perte de temps à l’Education nationale. Instaurer le tiers temps pédagogique a été difficile, car il ne fallait absolument pas d’échec au certificat d’études. Il a fallu du temps pour y arriver. Mais nous avions la chance à l’époque de ne pas avoir de ministre, mais des hauts fonctionnaires dont M.David, directeur des services d’enseignements de la Seine,  qui était un ami de Max Fourestier. Avec l’instituteur Gaston Discours, on nous a proposé de partir à la Féclaz en 1953 avec 32 élèves. J’avais 25 ans et  Gaston Discours 53. Le père et le grand père » racontait il. « On avait pris le même rythme du tiers temps pédagogique avec études le matin dés 8H, déjeuner et petite sieste, avec à 14H ski l’après midi, suivi d’études ou de cours à 17H après un goûter (bol de lait) jusqu’à 18H30. Il assurait le lever et moi le coucher après la veillée ou l’étude pour ceux qui voulaient rester au calme. On a eu trois jours de vacances pendant lesquels ma femme m’a rejoint au chalet » racontait alors Jean Barnier. Il a rejoint Max Fourestier le 2 Janvier dernier

    ELECTIONS CANTONALES : Isabelle Debré vice Présidente du Sénat et Jean Didier Nerger maire de clamart ont reçu l’investiture de la fédération UMP 92 pour les élections départementales sur la canton de Clamart/Vanves. Leur campagne devrait débuter le 1er Février prochain par une réunion à Clamart. Au PS Guy Janvier conseiller général sortant et Yannick Geffroy lancent leur campagne le 30 Janvier à Clamart (20H30 à la salles des Fêtes Hunebelle) et le 31 Janvier à Vanves (à 10H au local PS du 82 rue S.Carnot). Les écologistes sont encore en discussion avec le Front de Gauche, mais une chose est sûr, Pierre Toulouse sera le candidat d’EELV  avec un remplaçant FdeG/PC  pour Vanves, sachant que pour Clamart, les négociations se déroulent entre les différentes tendances du FdeG.

    60 ANS : Le restaurant « Les Platanes » ont connu une effervescence inhabituelle pour un dimanche. Et pour cause, l’une des grandes figures vanvéenes, Patrick Pottier, célébrait ses 60 ans avec de très fidéles amis. Parmi ceux-ci, quelques personnalités qui ont beaucoup comptés dans sa vie, comme Didier Morin, ex-maire RPR de Vanves (1991-95), Isabelle Debré Vice présidente du Sénat, Jean Louis Lelarge, ex-maire adjoint chargé de l’animation de Vanves (du temps des carnavals), Françoise Djian maire adjoint, Michel Dingreville et Philippe Thieffine, conseillers municipaux…avec certains absents (mais excusés) comme le docteur Jouaneau. Sa famille avait écrit une chanson pour marquer le coup « Le gros ! », référence à ce cercle des Cents (kilos) qui avait lancé la borcante de la Rentrée dans le parc F.Pic dont il a été l’un des animateurs avec son épouse Claudine. Cet anniversaire a été l’occasion d’une journée conviviale comme c’est souvent le cas dans cette ville qui a su préserver un certain art de vivre. Les Platanes étaient transformés en rendez-vous des « copains d’abord ».     

    STADE DE VANVES : Les instances dirigeantes du stade de Vanves sont en ébullition interne, avant le comité directeur prévu le 3 Février prochain. Il doit procéder à l’élection de son président pour un mandat de 3 ans. Pour une fois, il n’y a pas qu’un seul candidat, comme d’habitude qui fait consensus, mais deux : Bruno Chauvet, président sortant, membre de la section Basket, et Yves Jurado président de la section Danse. La campagne électorale est en cours et suscite de nombreux échanges de mails entre les présidents des 17 sections. 

    EXPOGRAPH VANVES : Reprise du championnat d’honneur pour Expograph Vanves samedi dernier avec un match contre l’APSAP sur son terrain à Limeil Brévanne, alors qu’elle est, avec Orange Issy, en tête de ce championnat, comme dauphin, à la première partie de la saison. « Nous espérons bien aller les chatouiller » indique Jean Royer, le coach de l’équipe. « Nous souhaitons retrouver le titre remporté il y a deux ans. L'équipe est bien dans l'esprit, très motivée, c'est encourageant pour la suite... ». Mais ce n’est pas tout, car il y a le  Championnat National où Expograph, qualifié pour la phase de poule, jouera successivement au RC Port du Havre, avant de recevoir le CACL, puis d'aller défier l'USPEG Marseille. « Nous commençons par un gros morceau fin janvier avec ce déplacement au Havre. Mais notre objectif est d'atteindre les quarts de finale ».

  • VANVES ET LES 60 ANS DE LA PREMIERE CLASSE DE NEIGE – 1 : LE PIONNIER

    Enfin, la ville de Vanves a célébré les 60 ans de la première classe de neige  avec ce dossier spécial de 4 pages dans Vanves Infos et ses documents à découvrir sur son site Internet. Pour les 50 ans, il n’y avait même pas eu un dossier dans Vanves Infos, mais une petite cérémonie à la Féclaz s’était déroulée  au chalet de l’Aurore où avait été apposée une plaque, organisée par la Fédération des Œuvres Laïques de Savoie. Les 40 ans avaient été marqués par un dossier dans V.I. ainsi que les 30 ans avec une interview de Max Fourestier réalisée par l’auteur de ce  blog qui avait inauguré le groupe scolaire du Plateau qui porte son nom et où est encore affichée cette interview.

     

    MAX FOURESTIER : Etude et santé dans le bonheur »

     

    Ce vanvéen qui habitait l’avenue du Parc, roulait en décapotable, avait du dynamisme à revendre, des idées qui fusaient et des mots qui chantaient dans sa bouche lorsqu’il parlait avec son accent du sud ouest. Après l’inauguration du groupe scolaire qui porte son nom, un  samedi 19 Février 1983, il avait déjeuné au tout nouvel hôtel Mercure où son premier directeur, M.Freschel, avait réservé une chambre pour qu’il puisse regarder l’un des matchs du tournoi des 5 Nations, France-Irlande, car c’était un passionné de rugby.

     

    Il avait alors expliqué pourquoi il avait lancé en 1950 cette  première expérience de mi-temps scolaire ou pédagogique à l’école Gambetta et créé cette première classe de neige : « J’ai pensé au bonheur de mes années de collégiens entre 1918 et 1923 dans un établissement « libre » dirigé par des péres (aux racines dites jésuites)  dans le Languedoc où de la 10éme à la Philosophie, j’ai pu, chaque après-midi, faire du sport et de la culture physique avec mes camarades. 3 après midi par semaine, 3 à 4H étaient consacrées aux sports et s’y ajoutaient les bienheureux dimanches réservés aux matchs de championnat de championnat qui dispensaient des vêpres. En outre, nous avions des aires de récréation qui ne ressemblaient en rien à celles des villages,  sur de grandes surfaces jouxtant le collége, qui nous permettaient de prolonger nos sports et nos jeux sur des étendues immense. Nous étions en fin de compte de petits champions pas plus bêtes que les autres qui réussissent à la fois dans leurs études et leurs bacs. Comme tous nos camarades des écoles en villes». Il avait voulu donner aux petits gars des villes  la chance de s’aérer et de se dépenser comme lui dans de grands espaces.

     

    Il reconnaissait comme il l’a expliqué lors de l’inauguration du groupe scolaire qui porte son nom : « Vanves n’aurait été qu’un songe, si le medecin-inspecteur scolaire qui l’avait eu, n’avait rencontré sur sa route un consensus enthousiaste et quasi général ». En rappelant que de 1941 à 1949, il avait assisté « impuissant mais de plus en plus irrité, à un quasi massacre des enfants par la grande majorité des écoles de France. Puis j’ai réagi en pensant à ma jeunesse si pleine et heureuse, et aux bienfaits reconnus, hélas, hors du monde latin, des principes éducatifs anglo-sacons ». 

     

    Voilà l’origine de la naissance et du développement des expériences scolaires de Vanves par cet homme « qui avait une véritable vision d’une école heureuse », et qui ont fait l’objet de très nombreux articles de presse, de communications etc…jusqu’à une proposition de loi initié en 1959 par Paul Reynaud  qui tendait à une profonde réforme des enseignements primaires et secondaire sur le modèle de « l’heureuse expérience de Vanves », mais qui n’a pas vu le jour. « J’étais resté un de ses familliers. Quelques mois avant sa mort (en 1966), il me dit un jour : « si notre pays avait copié Vanves, peut être que la quatriéme République  ne serait pas morte » racontait il le 19 Février 1983 en ajoutant cette autre anedocte à propos d’Alain Peyrefitte, alors ministre de l’Education Nationale  qui était venu, le 26 Janvier 1968 à Vanves,  visiter l’école Gambetta dirigé alors par Mme Baës. « Il signa le livre d’or « En témoignage d’admiration pour l’expérience de l’école Gambetta ». Et il me demanda de faire parti d’une commission de rénovation pédagogique qui avait mission d’œuvrer dans cette vie… Mais plus tard, il eut le courage de me dire que si la France avait copié Vaqnves depuis 1951, 1952, 1953 etc…certainement Mai 1968 ne se serait pas produit ».

     

    Ainsi Vanves a failli sauver deux fois la République ! Mais trêve de plaisanteries, Max Fourestier était persuadé que trois réalisations étatiques régionales et départementales ont eu des racines vanvéennes : La création au début des années 60 du Centre Montagnard de jeunesse de Bachat-Bouloud à Chamrousse qui a hébergé les athlétes des J.O. de 1968, l’édification du complexe sportif et pédaghogique du lycée climatique de Font –Romeu dans les Pyrénées Orientales.  Et surtout les lycées et sections « sports-études » qui existent encore. Cet homme qui  avait le sens de la pédagogie et du savoir, avait pour  devise : « Etude et santé dans le bonheur », auquel il ajoutait, « pour rester heureux « Il faut ignorer la peur, l’orgeuil, l’envie et la haine ». Son petit secret qui lui permettait de toujours garder une certaine joie de vivre, et surtout des idées sur lesquelles il a travaillé jusqu’à ses derniers jours. A cette époque, il avait pris contact avec Annie Fratellini pour monter une école du cirque où les enfants auraient eu cours le matin et l’aprés midi des formations à leur futur vie d’artiste. 

     

    A SUIVRE : LE CHALET

  • LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : Vanves précurseur avec le mi-temps pédagogique et scolaire

    Ils ne sont pas si nouveaux que cela à Vanves qui a été précurseur en la matière, avec le mi ou le tiers-temps pédagogique et sportif mis en place dans les années 50 par le docteur Max Fourestier et qui a donné naissance à la première classe de neige voilà exactement 60 ans. Simplement par rapport au passé, c'est devenu une usine à gaz qui ne satisfait personne.

     

    Ce mi-temps pédagogique a été appliqué dés la rentrée de 1950 pendant 10 ans à l’école Gambetta non seulement aux CMI, mais aussi à des classes de fin  d’études en 1950 et 1951, et de la 6éme à la 3éme entre 1953 et 1959.  Il prévoyait une matinée (8H30-11H30) consacrée au travail des disciplines essentielles. L’après-midi se partageait entre des activités sportives er culturelles (2H) après une sieste obligaire d’une heure pour les écoliers en CP, puis des cours et des études dirigées d’une heure à une heure et demi après un goûter et une récréation de 20 mn. « Ainsi en une semaine, en considérant le temps d’activité et de détente physique par rapport à celui des cours et des travaux intellectuels, nous avions un rapport de 10H sur 30, soit un tiers temps scolaire » indiquait la directrice de l’école Gambetta de l’époque. De surcroît, la journée était mieux construire qu’aujourd’hui puisque les activités para-scolaires étaient prévues en début d’après-midi, où généralement les écoliers sont moins attentifs, et les études ou les cours reprenaient en fin d’après midi où l’attention de l’enfant est plus forte. Tout le contraire de ce qui est proposé aujourd’hui  

     

    Avec, de surcroît des résultats attestés dans des documents officiels étonnants : 90% de reçus au BEPC (contre 33% pour les autres). « Nous avons permis à ces jeunes entre leur 12éme et 17éme année, de bénéficier d’un véritable épanouissement physique, d’acquérir un esprit d’équipe, de développer des aptitudes de ténacité, de solidarité, de sang froid, d’énergie et d’être bien armés contre les épreuves de la vie » constatait à l’époque Max Fourestier. « Je n’ai rien inventé, mais simplement copié le modèle anglais » ajoutait il en montrant les nombreux articles et rapports suscités par cette « expérience de Vanves". L’un d’entre eux avait même titré : « L’exercice physique, un reméde contre les blousons noirs ».

     

    Deux personnages reviennent beaucoup dans les témoignages de ces écoliers qui ont vécu cette expérience de Vanves : Gaston Discours qui avait emmené la première classe de neige voilà exactement 60 ans, avait accepté, alors qu’il était en fin  de carrière, de diriger cette première expérience de mi-temps pédagogique et sportif avec les garçons d’une classe de fin d’études.  Et Bernard Villars, ancien journaliste qui avait été le professeur de gymnastique au collége, et qui a rejoint Max  Fourestier au paradis des innovateurs pédagogiques,  témoignait encore récemment : « Il est malheureux  de constater que «cette « expérience de Vanves » dont peu se souviennent, n’a servi à rien, sauf pour quelques mesures timides. Pourtant, elle a prouvée sa supériorité tant sur le plan sportif que sur le plan interllectuel »

     

    François Praud, président d’honneur du Stade de Vanves, qui a vécu cette expérience de Vanves,  a fait partie de ses éléves, et a rappelé son souvenir lorsqu’il est décédé à la fin de l’année 2012 : « Il a fait de nous des Hommes en nous inculquant ses principes de droiture, de respect, d’effort, de dépassement, de joie de vivre. Nous étions heureux d’aller au collège, et nous avons même continué après, avec lui, en nous retrouvant certains soirs à Coubertin ». Gérard Gadras, commerçant du maché à la retraite,  qui ne l’a pas eu comme prof de gym mais a participé à cette expérience reconnait que « c’était formidable. Cela a été les trois plus belles années de ma scolarité. Cela changeait de l’ordinaire. Nos copains nous enviaient dans les autrs écoles. On travaillait mieux parce qu’on faisait du sports après les cours ».