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licra - Page 6

  • LES RENDEZ-VOUS A VANVES D’UNE SEMAINE DE VACANCES

    « Rien ne va plus, tout va mal » disait on en ville la semaine dernière. « Rouge pair et passe ! » persiflaient même certains vanvéens au café du commerce après avoir lu la presse et même vu le reportage sur France 3. Il est vrai que Vanves a été servi par les faits divers la semaine dernière, notamment avec cette agression au couteau place du Val (Maréchal de Lattre de Tassigny) dans la nuit de Mercredi à Jeudi, le blessé s’étant trainé de la pharmacie à la rue Jean Baptiste Potin. Pratiquement en face de « chez Manu » là où il y a un nid de poule depuis cet été que GPSO devrait reboucher à partir d’aujourd’hui, puisque des travaux sont prévus jusqu’à la Toussaint pour refaire le revêtement des rues Gaudray, Vieille Forge et Jean Baptiste Potin. Ce premier week-end de vacances de toussaint au temps estival a surtout été marqué par le salon de l’auto car les visiteurs, ce dernier  week-end de Mondial  de l’Auto, ont envahis les rues et les trottoirs, créant quelques bouchons à certaines heures de la journée. Mais le périmétre sécurisé dans le quartier pavillonnaire entre Michelet, le Parc, les rues J.Jaurés et l’avenue Victor Hugo a permis d’atténuer les nuisances.

    Lund 20 Octobre

    A 19H à l’hôtel de ville : Assemblée Générale de la LICRA de Vanves présidée par Monique Abecassis avec Pietrre Osowiechi président d Comité Français pour le Yad Vaschem qui racontera l’histoire de l’exposition « Désobéir pour sauver » qu rend hommage aix 54 « Justes » français. Cette AG intervient malheureusement à un moment où est constaté une augmentation des actes d’antisémitisme. Mais heureusement des voix s’élévent, comme celles de Jacques Toubon défenseur des drois et Joël Mergui, président du consistoire central de la communauté Juive pour créer une plateforme physique et numérique contre le racisme et la xénophonie pour échanger et faire des propositions, notamment sur les réseaux sociaux et Internet où « l’on peut lire l’expression débridée de l’exclusion et de la haine de l’autre » indiquait le premier. « Il faut un travail de prévention et d’éducation au travail, sur Internet, dans les prisons. Les relais d’opinion se sont trop peu exprimés ! » déclarait le second.

    Jeudi 23 Octobre

    A 19H à l’espace Tuileries : Soirée formation de l’antenne vanvéenne de la JCE (Jeune Chambre Economique) GPSO sur  la « prise de parole en public ». Prendre la parole en public n'est pas toujours aisé. Outre le contenu, la forme compte pour beaucoup aussi.L’objectif de cette formation est de valoriser les aptitudes naturelles et de faire acquérir aux participants quelques compétences afin de les mettre sur la bonne voie.

    Samedi 25 Octobre

    A 18H chez les bénédictines (Prieuré Sainte Bathilde) : Spectacle présenté par la Compagnie du Sablier : « Ce matin, j’étais lépreux » conçu et interprêté » par Gérard Rouzier

  • MEURTRE D’ILAN HALIMI, AFFAIRE MERAH, VANVES MOBLISE CONTRE « SES ACTES ANTISEMISTES ET RACISTES QUI MINENT NOTRE REPUBLIQUE »

    Au moment où est projeté sur les écrans parisiens et franciliens le film « 24 jours : la vérité sur l'affaire Ilan Halimi » d’Alexandre Arcady, qui revient sur le meurtre voilà 8 ans d'Ilan Halimi, victime des préjugés antisémites et de la barbarie du « gang des barbares », beaucoup se souviennent que Vanves s’étaient mobilisés à ce moment là, et malheureusement pour d’autres actes similaires aussi, notamment avec les meurtres de Montauban et de Toulouse avec l’affaire Mérah.

    Le maire de Vanves a rappelé sur son blog que de très nombreux vanvéens, élus, particuliers  avec l’Association cultuelle et culturelle des Israélites de Vanves (ACCIV) avaient participé le 26 Février 2006, à la grande manifestation organisée à Paris entre la République et Nation pour dénoncer le meurtre d’Ilan Halimi. « Parce qu’il est impossible de se taire devant de tels actes » expliquait Monique Abecassis président de la LICRA lors de l’assemblée générale de cette association en 2006 : « Nul ne peut nier la composante antisémite du meurtre d’Ilan Halimi. Comment ne pas hurler devant l’horreur de cette mise à mort ? Comment ne pas se révolter devant cette banalisation du mal, du racisme, de cet antisémitisme éculé, fondé sur des clichés et préjugés d’un autre âge, reformulés à la mode communautariste et crapuleuse par des imbéciles abreuvés d’images télé de la pire violence ! » ajoutait elle en rappelant « le meurtre de Soan 17 ans brulée vive à Vitry par une bande de caïds au seul prétexte qu’elle était une fille qui se voulait libre. Ces deux morts sont une honte pour notre pays, elles sont une atteinte à nos valeurs et nos croyances les plus profondes. Cette fraternité que nous appelons de tous nos vœux, ne peut se développer qu’en se donnant chacun la main. Au-delà, rien ne peut se construire ! ».

    Six ans, plus tard, le 27 Janvier 2012, un arbre du souvenir avait été planté à côté de l’arbre de la Fraternité, à l’occasion de la journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste le 27 Janvier 2012, en mémoire d’Ilan Halimi sauvagement assassiné le 13 Février 2006, grâce à l’initiative de Monique Abecassis, présidente de la LICRA et Dolly Touitou  présidente de l’ACCIV. Ce qui n’était pas aussi évident que cela le paraissait en ces temps où l’antisémitisme reprenait du poil de la bête, surtout avec le risque d’un 21 Avril à l’envers, à l’occasion des présidentielles de 2012 qui se dessinaient.  Trois parlementaires avaient tenus à être présents à cette cérémonie, André Santini, Isabelle Debré, Hervé Marseille. Le président de la Communauté Juive altoséquanaise et le Maire avaient expliqué combien il était important de rappeler le souvenir d’un jeune de 23 séquestré pendant 3 semaines et abandonnés mort sur le bord d’une voie, que 29 personnes savaient et n’avaient rien dit…à moins de 10 km de Vanves. D’ailleurs le principal auteur des faits qui fréquentait le stade de Vanves, s’était illustré en agressant violemment le photographe d’André Santini lorsque celui-ci était venu assister à un match de basket le 13 Mars 1999.

    Moins de deux mois plus tard, en pleine présidentielle, un nouvel acte de barbarie était  perpétué à Toulouse, avec l’assassinat par Mérah, de Jonathan Sandler( 30 ans) et ses deux fils Arieh (5 ans), Gabriel (4 ans), et Miriam Monsonego (7 ans), la fille du directeur de l’établissement, et rassemblait encore une nouvelle fois,  les vanvéens pour une minute de silence à 11H,  le 20 Mars 2012, tout seul ou en groupe. Comme ce commerçant qui a récité un verset de la Tora. Ou ce garagiste qui a respecté cette minute de silence devant son téléviseur qu’il avait laisse allumé sur l’une des chaînes d’informations continues qui restransmettait en direct l’hommage du  président de la République dans une école de la ville de Paris. Comme dans chaque école de Vanves.  Les sections UMP et NC qui se réunissaient le soir même  à l’école Larmeroux pour organiser la campagne, avaient marqué une minute de silence après quelques mots d’Isabelle Debré et Bernard Gauducheau :

    « Cet acte de barbarie inqualifiable me ramène à la cérémonie à Vanves du 27 janvier dernier. En effet, la municipalité de Vanves en partenariat avec l’ACCIV et la LICRA avait planté un arbre du souvenir en mémoire d’Ilan HALIMI, massacré par le gang des barbares en 2006 parce qu’il était juif. L’antisémitisme et le racisme sont des fléaux de nos sociétés et le massacre de Toulouse démontre de façon effroyable qu’ils sont des menaces réelles et permanentes » écrivait ce dernier sur son blog. Monique Abecassis constatait malheureusement que l’on avait atteint « le paroxysme de la violence avec l’affaire Mérah » et ne cachait pas que « contrairement à ce que l’on a pensé, la violence de Mérah a fait des émules…Il a donné une nouvelle impulsion à l’antisémitisme ». Elle expliquait que « la LICRA est dans son rôle quand elle dénonce la propagande des antisionistes radicaux comme certains élus de banlieue qui justifient le terrorisme et celle des islamistes fondamentalistes qui pratiquent au nom de l’islam un antisémitisme virulent qui conduit aux meurtres d’innocents. C’est au nom de cet antisémitisme qu’Ilan Halimi a été enlevé, puis torturé à mort, par le gang des barbares. Ces actes minent notre République ».

  • LA LICRA DE VANVES REND HOMMAGE AUX « JUSTES PARMI LES NATIONS »

    « En fin d’après-midi lors de l’exode de 1940, dans la cour d’une ferme de la région d’Aubusson, une voiture s’arrête, une mére et son très jeune enfant en sortent rapidement, acceuillies par une femme qui demande à sa fille d’aller chercher tout de suite du lait pour cet enfant, en les faisant entrer dans son logis. La voiture noire était celle du taxi de la commune. L’enfant c’était moi. Et la jeune fille, bien plus tard, à 84 ans a reçu le titre de  « juste parmi les nations » a raconté Pierre Osowiechi, vice président du Comité français pour le Yad Vashem, avec toujours cette émotion dans sa voix qui trahit, finalement, cette immense reconnaissance  de tous ceux, comme lui,  qui ont été sauvé par un de ces anonymes français pendant l’occupation des mains de l’innomable.

     

    « Sans leur main tendue, notre nom aurait été inscrit de l’autre côté du mur » dans ce mémorial de la Shoah à Paris, où sont inscrits les noms des victimes de la barbarie d’un côté, et ceux de ces « justes parmi les Nations » de l’autre. Et ce qui a étonné tant Pierre Osowiechi que Philippe Maillard qui a parlé de sa grand mére, Yvonne, « juste parmi les Nations », c’est la discrétion de ces personnes « qui ont continué leur vie de leur côté comme si de rien n’était » comme sa grand mére, après avoir accueilli 3 enfants juifs. « Elle ne les a  pas envoyé à l’école mais à la messe, ce qui permettait d’être considéré comme des catholique, avec l’aide du curé. Elle avait poussé la bouchon jusqu’à ce qu’ils soient considérés comme les siens » a raconté son petit fils : «  Il y a certainement plus de Yvonne Maillard qu’on ne le pense ». Ce qui explique que beaucoup ont été fait, à titre pothusme, « Juste parmi les Nations » et d’autres pas encore. Ces témoignages très forts, ont été fait lors de cette 29éme Assemblée Générale de la LICRA de Vanves lundi soir, à laquelle ont participé beaucoup plus de vanvéens qu’à l’habitude comme l’a noté sa présidente Monique Abecassis.

     

     « C’est toujours émouvant d’entendre ton rapport moral et d’activité où l’on sent le sens donné par la LICRA  à son action à Vanves. Nous le devons aussi à ta petite équipe » a déclaré Bernard Gauducheau (UDI) qui était présent avec Guy Janvier (PS) et de nombreux élus, après avoir écouté l’exposé de Monique Abecassis où elle constate d’année en année que « le combat que l’on méne contre la bête immonde depuis 1927 (pour la Licra et 1984 pour la section de Vanves) n’est pas fini » a-t-elle reconnu en citant quelques chiffres alarmant au niveau des actes d’antésimitisme et de racisme en 2012 : 60 actes anti-juifs et 200 anti musulmans. Personne n’est à l’abri.  « La tolérance recule, ce qui pose la question du vivre ensemble  face à la montée du communautarisme » a-t-elle constaté en s’inquiétant du développement des actes de provocations non seulement sur Facebook mais maintenant sur twiter. Elle a rappelé qu’en Juin 2013 une application sur smartphone a été lancée par la LICRA pour permettre de prendre en photos les tags et graffitis racistes et de les faire enlever le plus rapidement possible. Enfin, la LICRA a organisée un colloque sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme afin de rassembler toutes les forces, malgré leurs divergences et proposer d’en faire la grande cause nationale 2014.

     

    Elle est revenu sur les différentes actions et manifestations organisées  à Vanves depuis la plantation d’un arbre en hommage au jeune Halimi à la projection du film d’Arcady « Ce que le jour doit à la nuit » en 2012 avec toujours ces rencontres entre des classes de 3éme et des rescapés des camps  qui existent maintenant depuis près de 20 ans. « Il ne s’agit pas de perpétuer la mémoire de l’horreur mais de tirer les leçons de l’histoire » a t-elle expliquée. « La question qui me hante c’est de savoir pourquoi sommes-nous si peu nombreux ? » s’est interrogé  le maire qui n’a pas caché être confronté presque quotidiennement à ces actes de racisme, à la fin d’un match (de basket)  où fussent des insultes très graves, lorsque des tags ou grafittis sont inscrits à l’entrée de la ville, lorsqu’il entend des remarques diverses et variées… sans parler des partis politiques et leurs leaders qui ont une certaine responsabilité… « que faisons-nous ? D’où l’importance de l’action  menée par la LICRA ». Guy Janvier (PS) a convenu « qu’il faut perpétuellement se battre ». Il a rappelé l’histoire de cette stéle du square de l’insurrection qu’il a érigé « pour ne pas oublier » qui lui a donné l’occasion de faire un travail de recherche approfondi avec Mme Sala et M.Raczymov. « Nous avions trouvé une famille dont l’un des membre aurait pu être un « juste parmi les Nations », mais elle n’a pas souhaité donner suite ! »