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grand päris express - Page 38

  • VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS : PREMIER COUP DE PIOCHE A LA PORTE DE CLICHY DANS UN CLIMAT D’INCERTITUDES SUR LE FINANCEMENT

    Il s’en passe des choses sur cette ligne 13 qui dessert Vanves, notamment pour la désaturer. Même si la partie sud est moins concernée que le Nord, elle n’en subit pas moins les contrecoups des incidents qui peuvent subvenir et l’inconfort de rames archi-pleines aux heures de pointes. Il n’est pas rare que toutes places assises soient prises lorsque les rames arrivent à la station Plateau de Vanves-Malakoff le matin entre 8h et 9H. La plupart de nos élus concernés se sont retrouvés hier à la station Porte de Clichy autour du PDG de la RATP, des responsables de la Société du Grand Paris, du STIF (Syndicat des Transports), des présidents de la Région, des Conseils Généraux du 92 et du 93, de la maire de Paris et des communes concernés (Paris, Clichy, Saint Denis, Saint Ouen,)…pour le lancement du prolongement de la ligne 14 à la mairie de Saint Ouen qui préfigure cette grande ligne Nord-Sud du Grand Paris Express devant relier Saint Ouen à Pleyel  au Nord et Olympiades à Orly au sud, et alléger la ligne 13 en diminuant de 20% sa fréquentation (70 000 voyageurs/jours). Tous les médias se font l’écho depuis hier matin de ce premier coup de pioche du premier chantier du Grand Paris Express sur cette ligne Nord-Sud qui en sera l’épine dorsale

    Ce lancement d’un grand chantier intervient à un moment délicat, presque un an après la signature d’un protocole encadrant le financement des transports franciliens  entre la Région Ile de France qui  précisait les engagements budgétaires de l'Etat (un milliard d'euros sur les six prévus pour le « Plan de mobilisation »), et prévoyait « l'identification de 150 M€ par an de nouvelles ressources régionales », pour permettre à la région de payer sa part. Mais voilà, presqu’un an après,   « l'Etat n'a pas encore confirmé ses engagements financiers », et aucune taxe n'a été créée pour augmenter les ressources de la région, alors même que la hausse de la TVA intervenue au 1er janvier 2014 les ampute de 100 M€ par an.  Il y a urgence, car cette situation pourrait mettre en péril plusieurs opérations, et notamment le prolongement du RER E à l'Ouest (jusqu’à Mantes La Jolie) et de la ligne 11 du métro (des Lilas vers Rosny-sous-Bois). « Au-delà de l'urgence sur ces deux projets spécifiques, ce sont toutes les opérations du plan de mobilisation pour les transports du quotidien qui ont été écrites au conditionnel dans l'annexe transport du budget 2014 du Conseil régional, et qui sont donc susceptibles d'être menacées », s'alarmait la semaine dernière le STIF (syndicat des Transports Ile de France)  dans son voeu. « Il existe un risque que RFF et la SNCF démantèlent leur équipe projet pour le prolongement d'EOLE à l'ouest sans clarification rapide de la part de l'Etat au sujet de la convention de financement, représentant 3,3 milliards d'euros » prévient-il.

    6 sénateurs socialistes franciliens (Catherine Tasca,  Philippe Kaltenbach, Luc Carvounas, Vincent Eblé, Claude Dilain et Gilbert Roger) ont écrit au Premier Ministre la semaine dernière, afin qu’il leur garantisse que le financement du Grand Paris des transports sera bien bouclé. « La suspension de l’écotaxe, la hausse de la TVA dans les transports ou encore la baisse des dotations allouées aux collectivités sont autant d’éléments qui pourraient laisser à penser que le bouclage du financement du Grand Paris des transports sera plus difficile que prévu à réaliser. Or, à l’instar du logement, les attentes des habitants de notre région en matière de transports collectifs sont aussi grandes que pressantes » indiquent ils en ajoutant : «  Nous savons que le Premier Ministre aura à cœur de tenir les engagements pris par son prédécesseur le 6 mars 2013 lors de la présentation du Grand Paris des transports. Aussi, nous l’avons saisi afin qu’il nous garantisse que les financements nécessaires à la concrétisation de l’ensemble des projets visant à développer et à moderniser l’offre de transports collectifs en Ile de France seront bien mobilisé. » 

    Lors de ce lancement, les élus n’ont pas moins exprimé leurs inquiétudes : « Compte tenu des engagements, de la tâche qui nous attend, je souhaite rappeler qu’il ne put y avoir ni de délai, ni de rabais à ce projet »  a déclaré Stephane Trousel, président du conseil général 93. « Je ne vois pas pourquoi les accords passés avec Jean Marc Ayrault n’aboutiraient pas. C’est parti et personne ne pourra arrêter le Grand Paris Express » a ajouté Jean Paul Huchon, qui n’en pas moins,  été rassuré par un long entretien qu’il a eu le week-end de l’Ascension avec le premier Ministre. Il a défendu le protocole Ayrault signé en Juillet 2013 devant Manuel Valls qui  aurait convenu que c’est le point clé du développement des transports dans la Région Capitale et qu’il faudrait s’en tenir à ce qui a été décidé. Occasion de lever les inquiétudes émises par des élus et des acteurs économiques franciliens sur l’engagement à terme du gouvernement sur GPE et le plan de modernisation des transports, tant sur le plan financier que sur le plan du calendrier des chantiers, après la mobilisation des entreprises du BTP. Mais c’est sans compter sur la résistance de Bercy.  Le gouvernement serait prêt à autoriser la SGP à faire des emprunts pour réaliser en même temps les deux prolongements de la ligne 14 au nord (jusqu’à Pleyel) et au Sud (jusqu’à Orly), alors que jusqu’à présent ses chantiers étaient prévus en deux temps. Ce qui laisse extrêmement dubitatif André Santini, président du Conseil de Surveillance de la SGP : « Après nous avoir interdit de lancer des emprunts, il nous autoriserait à le faire ! ».

  • LES ELECTIONS REGIONALES MOBILISENT PLUS A VANVES QUE LES EUROPEENNES : PECRESSE DENONCE LE SYSTEME HUCHON ET DEBRE DEMENT DES VISEES SUR LA REGION

    Si les élections européennes ne mobilisent vraiment pas les vanvéens, à quelques exceptions prés, par contre pour les régionales et les cantonales, c’est le contraire malgré un nouveau report de Mars 2015 à Mars 2016. « On m’avait dit que les élections régionales ne vous intéressaient pas. Nous ne devons pas faire retomber la vague des municipales. Il faut continuer avec les élections cantonales et régionales. Les socialistes nous ont annoncé repousser d’un an ses élections, en 2016, sous la pression des présidents d’ARF (Association des Régions de France  et d’ADF (Association des Départements de France). Alors que Manuel Valls disait le contraire au début, maintenant il défend cette solution, avec cette proposition de fusion des régions en un an alors qu’ils n’ont pas réussi un découpage cantonal. Sont ils légitimes pour fusionner les Régions ? Ceux qui devraient le faire doivent être les nouveaux présidents de région avec les maires issus des élections municipales » déclarait Valérie Pécresse Lundi dernier à Clamart.

    L’ex-secrétaire d’Etat au budget  y tenait sa  seconde réunion départementale de l’opération « Notre IDF2020 » organisée dans le cadre de la campagne pour les régionales dans une ville dirigé maintenant par Jean Didier Berger (UMP), conseiller régional : « C’est un grand bonheur d’être enfin dans un Clamart libéré. On avait de bonnes ondes avec André Santini » s’était elle exclamé en arrivant sur scène en saluant le député maire (UDI) d’Issy les Moulineaux qui reconnaissait n’avoir pas mis les pieds dans ce théâtre Jean Arp depuis plus de 13 ans. Beaucoup de vanvéens ont assisté à cette réunion, dont Isabelle Debré qui était sur la scéne à proximité de la chef de l’UMP en Ile de France, laissant cours à des rumeurs en ville qui la dise intéressé par la Région, une nouvelle fois, puisqu’elle avait conduite en binôme la liste avec Roger Karoutchi en 2004 et siégé au Conseil Régional jusqu’à son élection au Sénat. Elle préfère ne rien dire pour l’instant, d’autant plus que les élections seront reportées en 2016 : « Je suis passionnée par mon mandat sénatorial. Nous réalisons dans cette assemblée, un travail en profondeur, dans un respect mutuel réciproque. Et nous allons aborder un grand chantier avec la réforme territoriale. De surcroît, il est possible que le Sénat retombe à droite » confiait elle ce soir là en  ne cachant pas qu’elle postulera en 2017 à un troisiéme mandat. « Mais je reste disponible pour mon parti politique » ajoutait elle attaché à avoir, de toute façon, un mandat local à côté de son mandat national. Et pour l’instant c’est Vanves.

    L’objectif de l’UMP est de renvoyer Jean Paul Huchon à son foyer après 16 ans à la tête de la région : « On a mis un terme ici au système Kaltenbach. On va mettre un terme au système Huchon » a déclaré le nouveau maire de Clamart qui siége au conseil régional et à la commission permanente en étant chargé de suivre plus particulièrement le dossier des lycées.  Valérie Pécresse a dénoncé ce système Huchon, comme elle le fait sans cesse, à l’occasion d’une question sur l’achat par la Région de voitures étrangères : « Cette question est savoureuse. La Région a passé un marché de 28 voitures japonaises parce que nous avons des verts à la Région. Ils voulaient des voitures propres, mais pas électriques à cause du nucléaire, ni de véhicules hybrides à cause du diesel. Et ce ne sont pas des Toyota fabriquées à Valenciennes. Il faut mettre des clauses dans les marchés pour imposer des fabricants français » a-t-elle expliquée en dénonçant le saupoudrage des subventions versées par la Région, en prenant l’exemple de Santiago du Chili pour une piste cyclable, l’anniversaire de la mort d’Allende, mais aussi le site internet « creermaboite » que personne ne consulte et dont il y a eu déjà trois versions. « Il y a des copains à nourrir »  a-t-on entendu dans la salle.  « Jean Paul Huchon a passé 16 ans à la tête de la Région sans avoir bouclé la RN 104 (La Francilienne) à l’Ouest et annoncé 2 ans de retard pour Eole très important pour la desserte de la Vallée de la Seine » a-t-elle constatée en faisant part de ses inquiétudes : « On a viré Etienne Guyot collaborateur historique d’André Santini à la SGP (Société du Grand Paris) à un an des élections régionales. Est-ce que cela n’annonce pas une récupération des crédits prévus pour le GPE (Grand Paris Express) qui ne ferait pas ? » s’est elle interrogée en constatant « un manque de volonté » et surtout « qu’il n’y a plus aucune centimes ». Ce qui devraient inquiéter tous ceux qui défendent ce nouveau réseau de métro automatique.   

  • VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS : INDIFFERENCE TOTALE POUR L’INSTANT SUR LES CONSEQUENCES DU CHANTIER

    Créée en 2012, par plusieurs riverains malakoffios et clamartois de la future gare du Grand Paris Express Fort d’Isssy/Vanves/Clamart, qui sera située sous la gare de Clamart, officialisée en Avril 2013, l’association des riverains de la gare de Clamart est devenue en Avril 2014 un interlocuteur reconnue des pouvoirs publics et surtout de la Société du Grand Paris (SGP). C’est le constat dressé par Michel Benkemoun, son président, entouré par son bureau, lors de l’assemblée générale qui s’est déroulé Mardi dernier à Malakoff. Le meilleur exemple est cette réunion qui s’est déroulée pendant 5H le 11 Avril dernier entre les dirigeants de cette association et la SGP avec SECTEC qui est le maître d’œuvre pour cette partie de la ligne 15 Sud.  Il est vrai qu’un polytechnicien a rejoint le bureau, spécialiste notamment des problématiques posées par le creusement de tunnel et les vibrations, leur permettant de parler « d’expert à expert ».  D’ailleurs « l’expertise technique est fondamentale dans l’action que nous menons et que nous aurons ». Ils ont même obtenu un contact direct avec les experts de la SGP et de SECTEC

    Mais c’est surtout l’attitude que les responsables de cette associaton, ont adopté, qui les a aidé énormément : « Nous ne nous sommes pas opposés au projet car cela aurait été suicidaire. L’apolitique a été un facteur clé dans les contacts avec les communes, la SGP… ». Ils ont plutôt adopté le principe de négociation avec un aspect défensif qui repose sur un cabinet d’avocat et un aspect coopératif et constructif visant à suivre étroitement l’avancement du projet. « Ils essaient de discuter avec nous maintenant. Ils ont conscience que s’ils doivent discuter avec des riverains, c’est avec nous ! Et on sent que la SGP veut que cette première opération soit exemplaire ».   

      S’ils sont reconnus comme des interlocuteurs par les maires de Clamart et de Malakoff, c’est le moins le cas avec les maires d’Issy les Moulineaux qui préside le Conseil de Surveillance de la SGP, et de Vanves qui parait indifférent alors qu’il a fait de cette gare de GPE un des axes de sa campagne électorale.  Il est vrai que parmi les 136 foyers adhérents de cette association, il s’agit surtout de riverains de la gare habitant Malakoff et Clamart, mais peu d’isséens et de vanvéens pour l’instant. Ils risquent d’en être autrement lorsque le chantier aura commencé, que le tunnelier commencera à creuser le tunnel, que les déblais devront être évacués depuis la gare de Clamart  par la voie ferrée mais aussi par la route, avec une noria de camions – et tout le monde se souvient du chantier du Fort d’Issy du côté isséen – et que les travaux d’aménagement de la gare du GPE  commenceront sous la gare SNCF entre la rue du Clos Montholon et le Bd des Fréres Vigouroux.

    Pour l’instant, rien n’est visible car  ce projet en est au niveau des études. Les responsables de l’ARGC ont d’ailleurs fait le point sur l’état d’avancement de la préparation de ce chantier avec le recueil de données géographiques (sous sol et géologie) avec des forages qui sont terminées. Des mesures sur l’état des bâtiments doivent être effectués d’ici l’automne grâce à des visites chez les riverains pour leur permettre d’avoir un état du bâti et de ses fondations. Ils ont indiqué ce qu’ils avaient obtenu grâce à l’enquête publique et qui a fait l’objet des réserves du commissaire enquêteur : La SGP s’est engagé à mettre en place des dispositifs anti-vibrations sur toute la ligne, ce qui devrait être coûteux, les voies étant mises sur un plancher flottant au niveau de la gare, avec pour le reste de la ligne des semelles anti-vibratoires sous les voies. Par contre ils n’ont pas obtenu du commissaire enquêteur d’être suivi sur un tracé alternatif et un approfondissement de la gare qui sera à moins 30 mètres. Ils attendent la déclaration d’utilité publique qui doit être prise à l’automne prochain

    Cette association est en  train de faire un travail remarquable dans une indifférence totale du côté de Vanves tant des riverains de la future gare dont ils vont profiter - il s’agit pour l’instant pour cette association de préserver des biens face à un gigantesque chantier, qui prendront par la suite de la valeur lorsque ce quartier évoluera du fait de cette nouvelle desserte qui le reliera à tout le reste de notre région et ses pôles – que de leurs représentants élus.  N’était il pas écrit dans le programme de l’équipe municipale élue à la tête de la mairie : « accompagner le projet de gare du Grand Paris Express » et «  apporter une vigilance particulière à sa réussite » ;  « veiller à ce que les nuisances puissent être amoindries »  et notamment « limiter les nuisances de construction ». N’est il pas le temps d’agir pour se préserver des nuisances, et ne pas attendre comme d’habitude la dernière minute, lorsqu’on ne peut plus, malheureusement, rien faire. L’ARGC montre le contraire