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Eglise - Page 20

  • LE CENTENAIRE DE LA PAROISSE SAINT FRANCOIS D’ASSISE PAS CELEBRE MAIS REPORTE ?

    Est-ce dû à l’effet Confinement, mais un anniversaire est passés inaperçu ses dernières semaines qui sera sûrement célébré lorsque les rassemblements seront de nouveau autorisé, d’autant plus que le père curé Bertrand Auville le souhaitait et l’avait annoncé l’année dernière lors de la Saint François  : les cent ans de la paroisse Saint François d’Assise, le 13 Mars dernier.  Ce jour là, voilà cent ans,  le Cardinal Dubois vint bénir la chapelle du Plateau dont certains habitants du Plateau se souviennent (de la chapelle bien sûr).  Elle a dû être détruite au milieu des années 80 car elle menaçait de s’effondrer, des pierres tombant sur les paroissiens, et remplacé par l’église actuelle avec son pavillon pour le foyer d’accueil. Elle a été inaugurée et bénie en 1986 par Mgr Favreau, alors Evêque du diocése des Hauts de Seine

    Ce cardinal avait nommé comme curé le célébre abbé Mortier qui s’installa ce jour là dans sa nouvelle paroisse où la chapelle et le presbytére avaient été construit en brique par Charles Venner, architecte sur un terrain acheté grâce à l’aide l’archevêché de Paris. Pour préserver l’esplanade, elle avait été bâtie en retrait de la rue Sadi Carnot à l’emplacement des jardins de la paroisse actuelle, difficilement visible, parce que tréx basse, signalée  par aucune clocher. Seul, son portail en plein cintre, flanqué de doubles fenêtres, elles aussi en plein cintre, permettaient de la distinguer des maisons environnantes.  L’intérieur de cette chapelle est rythmée par des piliers en bois qui soutiennent le plafond tandis qu’un arc triomphal sépare alors le chœur de la nef. Le presbytére était à l’emplacement du foyer d’accueil où le pére Mortier s’était installé avec son vicaire. A chaque fête l’église était ornée le mieux possible et l’abbé Mortier aimait à ranger lui même les fleurs et les plantes afin d’en tirer le meilleur parti.

    L’abbé Mortier arrivait sur une véritable terre de mission, mais il a marqué durablement les paroissiens de cette époque. Entre les 2 guerres, la population du Plateau atteignait 12 000 âmes composées de cheminots, de petits ouvriers ou employés, de chiffonniers, presque tous originaires de la Bretagne, de la Normandie. «En s’éloignant de leur clocher natal, presque tous ces déracinés n’ont trouvé que déception, ruiné leur santé, abandonné complétement leurs pratiques religieuses qui n’étaient d’ailleurs chez beaucoup qu’une routine : « Vous comprenez, Monsieur le Curé, ici ce n’est pas l’habitude » racontait un habitant dont le témoignage a été retrouvé dans les archives de la paroisse et rapporté dans un ouvrage consacré aux 85 ans de la paroisse à l’occasion des 20 ans de la nouvelle église. « En le voyant arriver, on craignit tout de suite que le prêtre ne voulut s’imposer, mettre la main sur toutes choses. Or, on le vit s’installer très simplement, vivre comme tout bon citoyen, sans bruit, sans se faire remarquer. On était également convaincu que « le curé » serait un homme d’argent, et bien vite, on s’aperçut que menant une vie très ordinaire, n’ayant que le strict nécessaire, habitant une maison très simple d’ameublement et dans aucun confort, ce prêtre n’était pas ce qu’on avait pensait. Il se contentait des quêtes et des offrandes qu’on lui apportait»

    Ce pére curé a raconté qu’il s’était rendu compte « qu’un des gros efforts devrait porter tout naturellement sur l’enfant. Avant 1921 rien n’existait encore pour le bien de cette jeunesse. Nous remarquâmes très vite que, là comme en beaucoup d’autres endroits, l’enfant, très délaissé, fait à peu prés ce qu’il veut, les parents se préoccupant fort peu, pour ne pas dire aucunement, de son éducation religieuse ». C’est ainsi, au prix de quelques aménagements, récupération de baraque de guerre, il commença  à installer ce qu’on appelait un patronage, avec d’un côté les œuvres des fille, de l’autre celles des garçons Plus de 500 enfants étaient accueillis en 1935 réparties en plusieurs sections pour le cercle d’études, le cathéchisme, Il lança alors des colonies de vacances qu’il installa dans « ces maisons merveilleuses» qui ont imprégnié les jeunes de l’’époque tout autant que Saint Gilles  Croix de Vie que la Féclaz.

    C’est une mémoire du plateau que rappelle une plaquette éditée par la paroisse pour les 20 ans de la nouvelle église, écrite par des paroisiens avec des témoignages d’habitants du quartiers dont certains nous quitté maintenant, à l’initiative du pére curé de l’époque, Yves Morel  : «1921-2006 : 85 ans de vie paroissiale»

  • DEUX ANS APRES L’INCENDIE A VANVES BEAUCOUP SUIVENT LE CHANTIER DE RESTAURATION

    Comme lors des temps forts de notre histoire, tout le monde se souvient de ce qu’il faisait ce soir là, lorsque par exemple rentrant de son travail en voiture, écoutant la radio France Infos sur laquelle un journaliste faisait état d’une fumée provenant du toit de Notre Dame, puis intrigué et inquiet en même temps, allumait sa Tv plus rapidement sur BFM pour finalement resté scotché devant l’écran, avec cette fléche qui tombe et ses flammes rougeantes, pendant une bonne partie de la soirée.  

    «Je l’ai appris par un texto « horreur ! Notre dame brûle ! Allume la TV». J’ai découvert alors des images saisissantes, des souvenirs de temps forts télévisuels me revenant comme l’apparition de l’image de F..Mitterrand en mosaïque, l’attentat de Jean Paul II au Vatican, les town tower. C’était un peu pareil ! De la sidération ! On n’y croit pas ! La fléche qui tombe. Les tours de Notre Dame qui ne tombent pas.. Le courage des Sapeurs Pompiers de Paris. Après un rapide dîner chez des amis, de retour chez moi, j’ai ré-allumé la TV. Des journalistes m’ont appelé» témoignait Bertrand Auville curé de Vanves sur le Blog de Vanves au Quotidien, alors qu’il se préparait à célébrer le semaine Sainte et Pâques, en ajoutant : «J’ai reçu des témoignages, notamment du prêtre orthodoxe de Vanves « bien triste de ce qui se passe ! », qui rappellent que l’Eglise est universelle. Notre Dame est un lieu de culte qui appartient au patrimoine national. C’est dramatique, mais pas tragique. Notre Dame a connu des moments heureux (La libération de Paris), de deuils nationaux (hommage aux victimes des attentats)… mais ce n’est pas tragique, parce que ce qui compte, c’est qu’ils n’y aient pas de morts. Pour nous Chrétiens, l’Eglise est une architecture, des œuvres d’arts…Mais c’est aussi des pierres vivantes ! »

    Deux ans après, il y a plus d’espoir, pour beaucoup de français et d’étrangers, comme la plupart des habitants de Vanves, car  le chantier de restauration  a bien avancé malgré les triples contraintes auxquelles il est soumis avec le plomb, la crise sanitaire et l’arrêté de péril.  La phase de sécurisation, commencée au lendemain de l’incendie, est désormais en voie d’achèvement et des opérations importantes ont été réalisées depuis deux ans (16 Avril 2019- Eté 2021) : La plus spectaculaire et la plus délicate a été la dépose de l’échafaudage sinistré (de juin à novembre 2020), qui entourait la flèche au moment de l’incendie, dont il a patiemment fallu scier un à un les 40 000 tubes de métal qui avaient fondu. En paralléle, a été menée,  la dépose et l’évacuation du grand orgue (d’août à décembre 2020), dont il fallut déposer les 8000 tuyaux répartis en 115 jeux... qui ont fait l’objet de reportages remarquables à la TV notamment  sur TF1 grâce au journaliste Michel Izard. Une dernière opération importante est en cours : la sécurisation des voûtes réalisée en montant des échafaudages à l’intérieur de la cathédrale sur prés de 27 m de hauteur dans le chœur, les transepts et la nef  et en posant des cintres en bois sous les voûtes pour les consolider. La sécurisation des pieds de gerbe, laissés à nu par l’effondrement de la voûte de la croisée du transept  Enfin, la pose d’un parapluie au niveau de la croisée du transept permettra d’assurer la mise hors d’eau de la cathédrale, avec la consolidation des six voûtes les plus fragilisées par la pose de cintres en bois

    Deux opérations majeures, préalables à la restauration, ont été menées : Tout d’abord un chantier-test mené entre septembre 2020 et Janvier 2021 sur deux chapelles – Saint Ferdinand et Notre-Dame de Guadalupe – pour définir un protocole de nettoyage et de restauration qui sera généralisé à l’ensemble des 24 chapelles que compte la cathédrale, qui a donné des résultats très satisfaisants. Ensuite, la sélection et récolte des 1000 chênes nécessaires à la restitution de la flèche, du transept et des travées adjacentes grâce à la mobilisation de l’interprofession France Bois Forêt et de la générosité de l’ensemble des acteurs de la filière, entre Janvier et Mars 2021 L’ensemble des chênes a été offert.

    Les travaux de restauration à proprement parler commenceront cet hiver (hiver 2021), à la suite des appels d’offres de travaux dont certains sont d’ores et déjà engagés. L’examen par l’établissement public des études de diagnostic réalisées par Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, et ses équipes est en cours et permettra de finaliser le programme d’ordonnancement des travaux, le calendrier précis et le budget de la restauration. Le calendrier précis des travaux permet de tenir l’objectif de rendre la cathédrale au culte en 2024

    Enfin, durant cette semaine, lors de la session du Conseil de Paris, Anne Hidalgo a présenté une projet de réaménagement des abords de la cathédrale en lien bien sûr l’Etat et le diocése, auquel seront associés les parisiens. «Deux ans après le terrible incendie de Notre Dame, qui a ému les parisiens, les français et plus largement le monde entier, la Ville de Paris prendra toute sa place dans la renaissance de ce site exceptionnel. En écho à la restauration de la cathédrale, la Ville de Paris souhaite ainsi engager un projet de réaménagement et de valorisation de ses abords qui participera à la mise en valeur de Notre Dame et à un meilleur accueil des visiteurs»  La ville de Paris souhaite repenser son parvis et ses espaces souterrain concernant la crypte archéologique et le parking sur deux niveaux les quais haut et bas, les square Jean XXIII et de l’IDF à la pointe de l’ile de la cité et les rues adjacentes (du Cloitre Notre- Dame, rue de la Cité, rue de l’Archevêché) qui s’inscrira dans le renouveau du centre de Paris à travers les démarches d’apaisement piétonniers et d’aménagements réalisés dans le cadre d’Embellir votre quartier

  • DES XAVIERES CENTENAIRES A VANVES : CENT ANS DE PASSIONS DU CHRIST ET DU MONDE

    «Aller à la rencontre de ceux qui ne connaissent pas l’église» est la mission des xavières qui se sont adaptés à la vie du monde. Elles célèbrent actuellement le centenaire de leur fondation, auxquels participent les douze Xavières de Vanves (sur la photo)

    Cette communauté a été créé à Marseille le 4 février 1921 par Claire Monestier qui a fait vœu de pauvreté, chasteté et d’abandon au bon plaisir de Dieu dans la chapelle des soeursdu cénacle à Marseille, rejointe par Léoinie Fabre qui ont  prononcé les trois vœux religieux devant le pére Eymieu  Deux autres jeunes femmes les rejoignent le 23 Septembre, dans cet immeuble de la rue de Breteuil qui deviendra un véritable ruche bourdonnant de propositions diverses, avec une formation des jeunes xavières. Elles ont commencée à participer aux Missions de Midi dont l’objectif était d’attirer de jeunes ouvrières et employés,  et l’aide aux russes et aux arméniens, victimes les uns de la révolution bolchévique, les autres du génocide turc, et ont continué avec des retraites spirituelles, le scoutisme féminin… étendant leurs activités dans d’autres bâtiments : la formation des jeunes xavières au Prado, les retraites et la priére à la Pourrasque en Provence. Cette communauté s’est étoffée au fil de ses années fondatrices. Au point que d’autres fondation se sont profilés à Lyon, et à Paris où elle s’installe en 1935 à côté de la paroisse Saint Médard, dans une maison qui deviendra un foyer d’étudiantes, pour répondre à la demande de participer à l’animation du patronage Jeanne D’Arc, puis collaborer à l’UFCS (Union féminine Civique et Sociale)

    Le décés de leur fondatrice à la veille de la seconde guerre mondiale, les xavières se trouvent confronté à une grave crise, plusieurs d’entre elles quittant le navire, n’en restant que cinq qui tiendront envers et contre tout, en faisant confiance à l’esprit qui a conduit Claire, suscitant l’arrivée de nouvelle xavières à parir de 1943. Grâce à Anne-Marie Revertégat qui a été en 1939 première supérieure générale qui va assurer la cohésion du petit groupe , avec audace et témérité jusqu’en 1957. Confrontés à des conditions très précaires, certaines cherchèrent et trouvèrent un emploi salarié, trouvant là,  un mode de présence missionnaire dont elles ont découvert la fécondité :  vivre la vie avec ceux auxquelles elles souhaitent annoncer l’Evangile, faire le lien entre leurs collègues et l’Eglise». Elles trouvent des emplois dans un ministére (rédactrice) à l’éducation nationale (professeur d’enseignement ménager)… Elles lancent des cours de bible au noviciat en 1950, débutent les premières colonies de vacances à la Pourrasque  

    Le concile Vatican II a marqué profondément les xavières qui deviendra un véritable ruche bourdonnant de propositions diverses, avec une formation des jeunes xavières. Elles trouvent beaucoup d’intuitions qu’elles portent depuis leur origine, avec ses encycliques sur la question sociale (Master et Magistra) et la paix dans le monde ( Pecel in Terris). Pendant ce temps là, cette communauté s‘agrandit lentement avec de nouvelles communautés à Saint Etienne, au Plessis Robinson. Elles ont été reconnue en 1963 par l’église, considérée comme institut religieuse du droit diocésien. Elles répondent à l’appel fait aux instituts religieux de réécrire leur constitution en revenant à la source de leur fondation, souhaitant prendre en compte les évolutions du monde afin de mieux lui annoncer l’évangile. En 1975, la fondation compte 62 xavières, avec de nouvelles communautés à Saint Etienne, et avec une insertion en Afrique en côte d’ivoire, qui s’acroitra au fil des années, se développant de façon lente et régulière sans rupture de génération pour atteindre 97 membres en 1981. A Paris, elles remplaceront les dames du Calvaire à la Maison Médical Jeanne Garnier en 1988 à la demande de Mgr Lustiger. Inévitablement, une question s’est posée par ce développement tant physique en France ( Toulouse, Créteil, Sophia Antoplis, La Rochelle)  à l’étranger (Montréal au Québec)  et professionnelle,  sur  l’équilibre entre l’engagement dans le travail, la vie communautaire et la vie de priére  qui suscitera beaucoup  réflexions jusqu’à la fin du XXe siécle, pendant ce temps de croissance

    Au fil des premières années du XXI siécle, c’est le développement en région, puis en Afrique, en Europ, au Canada, suscitant une diversité très riche et bien sûr des réflexions pour accroitre leur unité dans la communion. En  2010,  elles sont reconnues congrégation de droit pontifical. Entretemps, elles avaient essaimée en Afrique (Nord Côte d’Ivoire, Cameroun, Tchad), en Europe, (Hambourg) et au canada, avec beaucoup d’évolutions dans l’implantation métropolitaine avec une question qui apparaitra sur la place des ainés dans la congrégation dont le nombre correspond au baby bom d’après guerre et du «bien vieillir ». D’ailleurs, lorsde l’un de leur dernier chaître annuel, elles s’étaient données trois attitudes pour continuer cettte ouverture au monde : «Vivre l’hospitalité », « Prendre soin », et « consoler »  qui prennent un relief extraordinaire «pour vivre l’époque de crise sanitaire du Covid-19  et ses conséquences tant sur les personnes  afin de ne pas nous laisser prendre par la lassitude et la morosité » mais allerde l’avant avec le souci des autres ». Elles sont 110 en France dont une douzaine à Vanves».