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CULTURE - Page 12

  • LES 20 ANS DU CENTRE SOCIO-CULTUREL ALBERT GAZIER DE VANVES – 1 LA GENESE

    Voilà 21 ans, le centre socio-Culturel Albert Gazier ouvrait ses portes dans ce batiment au bout de la rue Jean Bleuzen, à l’initiative de Guy Janvier (PS) alors maire de Vanves. Il a, ensuite, évolué avec l’ESCAL créé voilà 10 ans le 15 Juin 2010 et s’est installé dans ce socio-centre culturel  et l’espace Jean Monnet lors des différents mandats du maire actuel (UDI). Mais sa genése vaut d’être raconté, grâce à son fondateur, Guy Janvier (PS), alors maire de Vanves.

    «Le contexte était le suivant !  On était à peu prés à mi-mandat. Le Parisien avait écrit à l’époque que «Le Plateau de Vanves faisait parti des cités interdites de l’IDF !» en expliquant que «l’insécurité régnait en maître», que «les livreurs de pizzas ne pouvaient plus y mettre les pieds», que «les pompiers se faisaient caillasser !» etc…. Ce qui m’avait interpellé parce que j’habite sur le Plateau.  J’en avais parlé au Parisien, intéressé par leur enquête, en leur demandant de me la communiquer.  Je ne l’ai jamais eu bien sûr.  Mais j’ai eu le droit à un article rectificatif où il disait que le Plateau de Vanves était plutôt calme. Mais le mal était fait. La directrice de Centhury Immobilier m’avait alerté : « c’est une catastrophe l’immoblier va chuter ! les gens ne vont plus vouloir s’installer à Vanves. Cela avait été manipulé par la droite. La tribune de l’Opposition, à l’époque, disait que Vanves était une cité totalement interdite où l’insécurité régnait» rappelle Guy Janvier. A noter que plus de 21 ans après, à l’occasion des municipales de 2020, son opposition, là à gauche, le lui rend bien en menant campagne contre sa politique de construction etg de densification tout  azimuth, pour lui rendre «la monnaie de sa piéce» comme le dit le langage populaire

    «Je me suis dit qu’il fallait faire une contre-étude. J’ai demandé à l’Institut des Hautes études de la Sacurité Intérieure de me faire une enquête sur le Plateau de Vanves. Dans leurs conclusions, il n’y avait pas de problèmes d’insécurité sur le Plateau de Vanves, mais une délinquance équivalente à celle d’une sous préfecture de province. Par contre, c’était le sentiment d’insécurité qui était manifestement entretenu par l’Opposition, mais qui ne correspondait à l’insécurité réelle. Et une délinquance des mineurs, qui habitaient sur le Plateau» explique l’ex-maire socialiste de Vanves.  «Au vu de ce diagnostic, j’ai cherché à mettre en place une série d’actions pour lutter contre cela. Elles étaient de trois niveaux : lutter contre le sentiment d’insécurité avec l’amélioration de l’éclairage, le réaménagement du Plateau ; créer  de l’activité et attirer du commerce en faisant venir la Poste avec le bureau installé à la place d’un pressing ; créér du lien social et essayer de faire en sorte que les gens du Plateau se rencontrent, échangent. C’était un peu la suite de l’espace solidarités installé dans l’ancien siége de la police municipale lorsqu’elle avait été crré (actuellement occupé par le PHARE) et j’ai crée le Centre Albert Gazier, contre socio-culturel destiné à améliorer la situation du Plateau : Ses trois axes prioritaites étaient les familles, pour qu’elles puissent se rencontrer, l’emploi pour lutter contre le chomage qui grangéne notre société, avec un programme local de l’ESS (ex-espace emloi) et les jeunes pour répondre à leurs attentes» rappelle-t-il

    A SUIVRE

  • JEAN LOUIS BEYDON : L’AME DU CONSERVATOIRE DE VANVES S’EST ENVOLEE AU PARADIS DES MUSICIENS

    Les obséques de Jean Louis Beydon qui nous a quitté vendredi dernier, auront lieu à 10H Le Vendredi 18 Octobre à l’église Saint Remy. Il est véritablement le pére de l’ODE, conservatoire de musique de Vanves, car il a fait de l’association municipale de musique de Vanves, le conservatoire qu’il est devenu,  en l’ayant dirigé pendant 30 ans. Lorsqu’il a pris la direction de cette école de musique en 1986, elle disposait de 5 professeurs qui assumaient 40 H de cours par semaine pour 111 éléves. Lorsqu’il a arrêté, 17 professeurs assuraient alors prés de 149 H de cours pour 419 éléves. Il est indissociable de l’histoire de ce conservatoire.  ll a été «l’âme de cette école de musique» comme l’ont reconnu de nombreux professeurs et éléves au fil des ans. Elle s’est envolée au paradis des musiciens « là où tout l'monde çà se met ensemble ; Là où çà chante de belles chansons ; Là où tout l'monde çà se met ensemble ; Et çà joue toute la nuit » a écrit Danielle Messia. Pour Jean Louis Beydon, ce fut l’histoire de toute une vie mais pas seulement, car il a su mener de front un itinéraire artistique très enrichissant dont il a su faire profiter ce conservatoire.  Sachant que c’est son pére qui a vraiment lancé l’enseignement à  d’autres instruments que ceux nécessaire à l’Harmonie municipale vers 1972… et en lui confiant les cours de piano en 1969

    Il a commencé comme élève de saxophone en 1964/65, avec ses frères à l’harmonie (Jean Philipe à la clarinette, Jean Paul à la Trompette, Jean Olivier au Cor) « J’étais un peu jaloux, car j’avais envie de jouer dans un orchestre. Mon père m’a inscrit, m’a acheté un saxophone alto, et j’y suis entré » racontait-il au Blog de Vanves Au Quotidien. Puis comme professeur de piano en 1969 avec notamment comme éléve Bertrand Giraud qui avait alors 5 ans et est devenu un grand pianiste et le directeur du concours Jean françaix… tout en en devenant directeur des écoles d’Etrechy et de Morigny qui étaient jumelées. « A mon arrivée, à la tête de l’école de musique, nous avions beaucoup moins de disciplines que maintenant, moins d’heures de cours. Nous avons beaucoup ramé entre les différentes mairies, conseils d’administrations qui se sont succédé….disposant de très peu de moyens, très peu d’ensembles, une harmonie. Il fallait faire avec les moyens du bord sans beaucoup d’animations en dehors d’un ou deux concerts dans l’année, une audition générale d’élèves qui se passait généralement à la salle des fêtes de l’hôtel de ville en utilisant le vieux piano à queue qui était dans un état pas terrible ».

    L’une de ses premières initiatives est d’avoir monté «  Emilie Jolie », comédie musicale qui a apporté un énorme « plus » à l’école de musique, qui a marqué les esprits, la plupart insistant sur une « formidable aventure vécue » avec ce spectacle mais aussi d’autres comme « les naufragés de la terre » ou « l’école chante Brel ». « On a appris à jouer en orchestre, à chanter et à danser en public. On a pris plus d’assurance. On nous a fait confiance en nous donnant des responsabilités, car la réussite des spectacles dépend en grande partie de nous » témoignaient ses jeunes de l’époque.  Il a organisé des séjours ski-musique aux Carroz d’Araches dans le village de vacances des Flocons verts sur le modèle des classes de neige avec musique la matin, ski l’après midi. « De tels stages permettent aux élèves de mieux se connaître, de resserrer les liens entre eux et leurs professeurs, de jouer ensemble plus souvent et de se sentir moins prisonnier de la musique » constataient les participants d’alors. Enfin, il n’avait pas hésité à faire des interventions en milieu scolaire, des spectacles étant montés avec les écoles notamment et surtout celles du Centre et Marceau… « Nul ne peut contester le souffle que vos apportez à cette école » constatait alors Alain Lamy, président de cette école de musique en 1990 lorsque Jean Louis Beydon célébrait déjà ses vingt ans d’enseignement avec Jean Poidevin, son prédécesseur.

    MUSICIEN AVANT TOUTE CHOSE

    Il expliquait au Blog  :  « J’ai assez mal vécue mes études personnelles scolaires, avec des professeurs mis sur un piedestal,  des élèves qui étaient un peu comme des moutons, avec solfége et examen en fin d’année…Ce n’était pas mon état d’esprit. Lorsque je suis devenu professeur, je me suis dit que je ne voulais pas enseigner comme on m’avait appris. Je veux bousculer les choses, car avec la musique, il y a la danse, l’art dramatique. Je déteste les barrières entre les musiques. Très jeune, je me suis aperçu que l’on pouvait faire de la musique en classique, contemporaine, ancienne, que l’on pouvait improviser, créer… L’imagination et la création étaient très absentes à l’époque de ces lieux. C’est pourquoi, j’ai voulu imprimer une dynamique pour casser toutes ces barrières, en essayant de croiser toutes ces disciplines, en travaillant dans les écoles, en montant des spectacles ». Et il ajoutait : « Au cours de ces années, et quel que soit les municipalités, jamais la politique n’est entré dans le conservatoire. Et je crois que tout le monde a compris. J’ai toujours dit que j’étais avant tout de chose, musicien, directeur mais musicien avant tout chose ».

    Il reconnaissait que «passer d’école de musique à conservatoire n’a aucune importance, car n’importe qui peut s’appeler conservatoire. Mais j’ai pris cette décision à l’époque, car j’entendais trop que le conservatoire de Vanves était un conservatoire de variétés et de musiques actuelles». Il a développé les ensembles en passant de 2  (ensemble d’harmonie, ensemble de petits bois) à 20. Avec ses fameuses classes d’IFM (Initiation à la Formation Musicale) ouvertes aux enfants de 4 ans pour leur faire découvrir le plaisir de comprendre le monde de musique grâce à une alternance de d’activités, d’attention soutenue.  Il a énormément développé le violoncelle, la contrebasse, l’alto, la harpe, le clavecin avec même du « luth renaissance » dont le professeur (Miguel Henri) a été  nommé à Boulogne qui est l’un des plus grand conservatoire de France…Jusqu’à ses journées des musiques anciennes grâce à Carine Moreton.

    Enfin, avec la gestion intercommunale des conservatoires par GPO, il reconnaissait que  « Nous avons bénéficié d’une dynamique extraordinaire en pouvant augmenter nos heures d’enseignement, titulariser la grande majorité des professeurs alors qu’ils étaient en CDI. Nous  avons  pu rajouter le Luth Renaissance, le clavecin en achetant deux clavecins, et bientôt ouvrir une classe d’orgue avec le nouvel orgue de l’égliseSaint Remy, développer le cor, le saxophone, des classes de guitare-jazz, d’acheter du matériel de percussions… grâce à des investissements qui avaient démarré sous le mandat de Didier Morin. Il avait levé un investissement de 100 000 frs ce qui nous avait permis d’acheter des instruments au fil des années qui ont suivies : 4 pianos à queue, des pianos droits, un saxophone baryton, une deuxiéme clarinette basse, 4 timbales, plusieurs batteries, des amplis, des sonos...que nous aurions eu du mal à acheter du temps de l’association de l’Ecole de musique… » expliquait-il.

    AUTODIDACTE DU PIANO

    Il a aussi vécu un un parcours professionnel d’une très grande richesse, car il a toujours mené une activité parallèle dans l’univers de la chanson française. « J’ai toujours accompagné des artistes, étant pianiste et saxophoniste totalement classique de formation, en n’ayant jamais pris de cours de jazz ou de musiques actuelles. Je suis un autodidacte dans ce que je fais au piano. Ce qui m’a permis d’avancer et de faire avancer le conservatoire. Cela a été utile que je fiche un peu la pagaille là dedans. J’ai eu la chance de commencer très jeune au piano, à l’âge de 3 ans, en prenant des cours à 6 ans…et je n’ai jamais eu le trac au piano, en ayant toujours besoin de la scéne » confiait Jean Louis Beydon. Son itinéraire artistique l’a ainsi conduit au fil des années à accompagner des chanteurs tels qu’Allain Leprest, l’un des plus grands auteurs actuels, Enzo Enzo, Kent, et même Claude Nougaro au pied levé. Sa rencontre avec Christelle Chollet l’a engagé à participer au projet de « L’Empiafée », spectacle en tournée durant plus de 6 ans en France et à l’étranger. Son intérêt pour le théâtre l’a également permis d’accompagner le comédien Henri Courseaux, Molière du meilleur second rôle 2010.

    Jean-Louis Beydon a ainsi participé à de nombreux concerts aux quatre coins du monde : Usa, Japon, Allemagne, Canada, Russie, …et a joué dans de grands festivals de chanson en France : Avignon, Bourges, Francofolies, Chorus 92, Montauban,…ainsi que dans des salles mythiques : Olympia, Bobino, Casino de Paris,... « Cet itinéraire artistique de premier plan a sans aucun doute influencé sa conception de l’enseignement artistique. En effet, Jean-Louis Beydon a toujours perçu cette noble mission selon un principe d’ouverture à une large palette de répertoires musicaux » constatait Bernard Gauducheau, maire de Vanves lors de la remise de l’insigne de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres le 29 Mai 2011. En ajoutant « Dans ce sens, la programmation artistique du conservatoire de Vanves illustre bien son refus d’installer des barrières entre les divers styles. A l’inverse, il organise des passerelles entre les genres. La réadaptation récente de « Fame », comédie musicale croisant esthétiques classiques et modernes, et mêlant musique et danse, témoigne à l’évidence d’une telle démarche ».

  • VANVES PARTICIPE A LA NUIT BLANCHE PARISIENNE ET METROPOLITAINE

    Vanves participe pour la première fois à la Nuit Blanche qui devient métropolitaine grâce à la MGP (Métropole du Grand Paris)  et à l’artiste  Denis Mariotte qui s’installera  ce soir dans le passage des Reflets(du métro) pour une «installation/Performance» dans le jargon artisistique, c’est à dire«un Chemin sensoriel jouant d’accumulations et d’états de saturation, sonore ou visuelle de 19H à 23H30». IL sera tout à fait dans le théme de cette 18eédition de la Nuit Blanche qui est « le mouvement » en se développant pour la première fois dans des lieux hors Paris intra-muros

    Cet ariste a imaginé et conçu une installation sur mesure pour le Passage des Reflets, à la sortie du métro Malakoff-Plateau de Vanves. «C’est dans l’itinérance du public que réside l’enjeu de l’oeuvre et dans la déstabilisation des habitudes perceptives. Comment rendre sensible et présent ce trait d’union entre des territoires et focaliser l’attention sur le contexte qui les accueille ? C’est à partir de ces notions que Denis Mariotte propose de révéler le Passage des Reflets de la Ville de Vanves lors de cette intervention in situ. À partir du préexistant du lieu, qu’il s’agisse de son architecture, de sa luminosité ou de son ouverture sur l’extérieur, comment mettre en mouvement ce tunnel pour en faire un passage sensoriel ? Comment mettre en mouvement ce passage à demi souterrain, ce lieu d’échanges entre des territoires et amener l’usager, l’habitué et les habitants qui empruntent ce couloir, à découvrir un autre espace et provoquer une nouvelle dynamique du regard? »

    Tel est l’enjeu pour ce musicien, performeur et plasticien qui  a notamment collaboré, entre 1989 et 2013, à de nombreuses pièces de la chorégraphe Maguy Marin, dont il compose les créations sonores : musiques jouées sur scène, bandes électro-acoustique, pièces vocales, dispositifs sonores, films musicaux. Rapidement, Denis Mariotte  relie musique, mouvement et mise en scène pour ouvrir de nouvelles pistes de travail artistique. Parallèlement, il pratique l’improvisation musicale en duo avec Gilles Laval ou Michel Mandel, et collabore avec le compositeur Fred Frith pour deux pièces, Impur et Stick Figures. Depuis 2005, il réalise des pièces en solo (Prises/reprises en 2011, Hiatus en 2018…) ou duo, notamment avec Maguy Marin (Ca quand même, 2004), ou Renaud Golo (On pourrait croire à ce qu’on voit, 2005, titre générique incluant différents chapitres)