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Associations - Page 51

  • VANVES ET LA GENESE DE SES ASSOCIATIONS : La plus ancienne est… L’Amicale des Anciens Eléves de Michelet, 132 ans d’existence

    Le blog Vanves Au Quotidien  continue notre voyage dans le temps en s’intéressant à la genése des plus anciennes associations de Vanves depuis le dernier Forum des Associations : L’Amicale des Anciens Eléves de Michelet pourrait bien être la plus ancienne association de Vanves puisqu’elle aurait 132 ans d’existence en 2011.

     

    Elle a été créée en 1879 par Jean Baptiste Jullien, proviseur du lycée Michelet alors qu’il était encore chef de cet établissement dont une des rues donnant sur son entrée principale  porte son nom aujourd’hui. Elle a été reconnue d’utilité publique entre les deux guerres. Ses présidents ont été peu nombreux (14)  car ils ont remplis de longs mandats:  JB Jullien en a été le premier (1879-1883) suivi entre autre par Paul Labbé (1911-1934),explorateur, Maurice Jullien (1957-1985), Jean Lesuisse (1985-2002), conseiller municipal de Vanves, dont l’épouse était professeur à Michelet, et depuis 2002  par François Maillot …  Et certains d’entre eux ont siégé au Conseil d’Administration du Lycée entre 1933 et 1968 qui a mis fin à leur représentation au sein de cette instance.

     

    Ils ont dépensés des trésors d’énergie pour rassembler chaque année les anciens élèves, venir en aide à ceux qui étaient en difficulté, et offrir chaque année un voyage à un élève méritant pour découvrir le monde.  Aujourd’hui, ses membres se retrouvent deux fois par an à l'automne pour un buffet campagnard et au printemps pour le banquet, suivi de l'Assemblée Générale et présidé par un ancien élève de renom. Depuis 2007, elle remet des prix aux élèves de la cité scolaire qui se sont distingués aux épreuves du baccalauréat. En 2011, elle était présente pour la première fois au forum des associations de Vanves

     

    Elle organise chaque année depuis sa création un banquet avec un invité qui prononce à cette occasion un discours, rappelant généralement ses jeunes années dans ce lycée, les événements et les professeurs qui les ont marqués. Pierre Landon, président du Banquet de l’Amicale en 1982 a notamment donné quelques indications intéressantes sur l’histoire de ce lycée  et de son association, et son intervention fait encore référence. Certains  de ces présidents d’un banquet ont marqué l’histoire ou notre époque comme Alexandre Millerand (en 1907) qui a été président de la République,  Maxime Weygand (1925) fameux général, Maurice Arnoux (1936) pilote aviateur, Bernard Lafay (1953) qui a été le dernier président du Conseil de Paris avant l’élection du Maire de Paris en 1977, Gaston Palewski  (1965) ministre du Général de Gaulle, Maurice Druon  Compagnon de la Libération et Secrétaire Perpétuel de l’Académie Française qui l’a présidé deux fois en 1966 et 1968, Jacques Crozemarie (1985) sulfureux président de l’ARC, Jean chaude Chermann (1987) l’un de ceux qui a découvert le SIDA, le chanteur  compositeur Serge Lama (1989),  Jacques Maillot (1991) le président-fondateur de Nouvelles Frontières, Jean Glavany (1999) ministre de l’agriculture du gouvernement Jospin, Bernard Bled (2003) dénommé « Le cardinal » qui a été le Directeur général des Services de la Mairie de Paris, du Conseil Général des Hauts de Seine puis de l’EPAD (Etablisssement Public d’Aménagement de la Défense), Serge Moatti (2005) célèbre réalisateur de TV (de F.Mitterrand), Patrick Bloche (2009) député PS de Paris …

     

    Mais c’est une faible partie des anciens élèves célèbres qui sont passés par Michelet dont l’amicale a dressé la liste (des disparus) dans ses documents internes. Parmi eux, en dehors des présidents de banquet :  René Huygues académicien, Jean Borotra,  Francis Blanche, Paul Deschanel président de la République, l’écrivain Robert Merle, le philosophe Alain (chartrier dit Emile)  etc….

  • VANVES ET LA GENESE DE SES ASSOCIATIONS : LE RETOUR AUX SOURCES DES AMIS DES ARTS

    Le Blog de Vanves Au Quotidien continue à s’intéresser à la genése des plus anciennes associations de notre commune avec cette fois-ci la Société des Amis des Arts qui a connu des hauts et des bas depuis sa création en 1935.

     

    Cette association a donc été créée le 23 Février 1935 par MM Charles Robert, le dr Albertins et Reculon Dupont, sous la présidence d’honneur de Frédéric Pic, alors Maire de Vanves. Elle regroupait alors des amis, des artistes amateurs ou professionnels qui souhaitaient se retrouver pour partager un même plaisir et exposer leurs œuvres une fois par an dans la salle des Fêtes de la Mairie afin de créer une animation culturelle.  Malheureusement, la seconde guerre mondiale a très vite suspendue ses activités entre 1939 et 1947, les associations ayant été dissoutes par le régime de Vichy et les forces d’occupation.  

    Ce n’est seulement après qu’elle a été relancée par André Sallé, professeur et grand prix de Rome de sculpture, assisté d’Edouard Obin, employé de commerce et de Georges Bientz, employé municipal. Elle a repris ses activités avec une quarantaine de membres, composés d’artistes tel que Lucien Arthuis artiste décorateur, Claude Meige artiste peintre, de sculpteurs, de  décorateurs, de photographes… et bien  sûr le salon où fut exposé 179 Œuvres de 52 artistes Albert Sectruck prit le relais d’André Sallé en 1953 et resta à la tête de cette association durant 20 ans. Lucien Chenu lui succéda  en 1974, secondé activement par Raymonde Voisin en tant secrétaire. Celle-ci a favorisée l’ouverture de l’association en accueillant un plus grand nombre d’artistes professionnels mais aussi des amateurs.   

     

    C’est elle qui est à l’origine du salon du petit format de Noêl lancé en 1973 qui permettait aux passionnés mais non professionnels de la peinture, d’exposer plus facilement leurs œuvres. Sa première édition qui s’est déroulé à la piscine municipale a donné lieu à une exposition des maquettes d’architectures du concours pour la rénovation du Plateau.

    Elle a créé en 1979, l’académie des Modéles Vivants qui se réunissait alors tous les Jeudis ou vendredis dans l’une des salles du bâtiment rue Guy Mocquet occupé maintenant par le Conservatoire de Vanves et permettait à de nombreux adhérents de se perfectionner à partir d’un modèle. En 1981, elle succédait à Lucien Chenu à la présidence.

     

    A l’époque, au lieu de se réunir dans la salle de Justice de Paix, les adhérents décidérent de se retrouver dans un lieu plus adéquate pour parler peinture : L’atelier de Raymonde Voisin, rue Solférino et d’ouvrir encore plus leur association vers l’extérieur. Ce qui lui a permis d’obtenir une certaine renommée qui dépassait les limites communales tant pour son salon que pour ses artistes.  A son 50éme anniversaire, les Amis des Arts avaient un  nouveau président, Robert Maurel depuis un an,  qui expliquait alors : « l’organisation de ces deux salons est bien évidemment l’activité principale de notre association avec le cours des modèles vivants. Il est difficile pour des artistes de faire œuvre de création, car elle est en soi personnelle et solitaire, très rarement un travail d’équipe. Mais cette association nous permet de mieux nous connaître, de nous entraider, d’échanger ».

     

    Jeanine Guichenducq a pris le relais  en 1989 après Jacques Tressard qui a assuré co-présidence avec elle entre 1987 et 1989,  en cherchant à donner une véritable renommée au salon annuel grâce au maire de l’époque qui visait à en faire un grand rendez-vous culturel. Le salon du Petit Format a été abandonné et le salon a pris de l’ampleur avec plus d’exposants  dans un premier temps ( 160 en 1989, 180 en 1990) avec des invités d’honneur de prestige (Baroni en 1990, Sementzeff en 1991) puis une sélection plus sévére des exposants dans un second temps qui a limité leurs participations, avec toujours des invités prestigieux (Diamankis en 1994, Jansem en 1995, Ambille en 1996,  Iréne Zack en 1997).  L’erreur à l’époque fut de se tourner plus vers la peinture et la sculpture contemporaine en essayant de se mesurer au salon de Montrouge, et en quittant la piscine municipale pour l’espace Chenel,  où les budgets de location s’alourdissaient malgré les aides de la mairie.  Cela a duré un temps, jusqu’à ce que les élus s’aperçoivent qu’ils subventionnaient un salon où les vanvéens, amateurs,  avaient de moins en moins leur place... jusqu’au 50éme salon en 2002 qui fut le dernier.

     

    Evelyne Henrard présidait depuis 1997 aux destinées de cette association qui était arrivée à un tournant de son histoire, alors que se posait la question de son devenir en 2002/03. Le salon n’a pas été organisé en 2003 par manque de ressources humaines et financières. La question de sa dissolution s’est posée, mais les personnes qui fréquentaient l’atelier du Modéle Vivant désiraient continuer. Ils ont permis à cette association de subsister et de ré-apparaitre à l’occasion une petite exposition à Panopée à la fin de 2008.  C’était le retour aux sources, avec des vanvéens et quelques artistes des environs, de qualité et renommés comme Jean Théobalt Jacus, Héléne Lebreton qui avait repris les reines de cette association, Fabienne Yvetot, Yves le Pape, Jacques Marillier… Ils continuent à la galerie Saint Remy maintenant chaque année, et l’atelier du modèle a toujours autant de succés après 32 d’existence. 

  • INAUGURATION DE "LA MAISON DES INITIATIVES" A VANVES : MAIS SAVIEZ-VOUS QUI ETAIT SEBASTIEN GINER ?

    La Municipalité inaugurera Vendredi prochain à 19H l’Espace Sébastien Gîner devenu « la maison des initiatives locales » plutôt que « la maison des associations » où s’est installé le service dirigé par Antoine Pasticier, chargé des associations et de l’animation de la ville. L’histoire de ce local de la rue Victor Hugo vaut d’être briévement conté, car il a connu plusieurs destinations prés de 30 ans : Siége de la police municipale, d'une association d'initiation à l'informatique, espace solidarité, espace pour les jeunes, puis des associations… Mais à l’occasion de cette inauguration, pourquoi ne pas raconter l’histoire, pourquoi ne pas rappeler pourquoi il porte le nom d’un petit gars de Vanves que le Blog de Vanves 92170 avait choisi comme le vanvéen de l’année 2007, et où l’auteur du Blog Vanves Au Quotidien avait dressé le portrait : « Sébastien le discriminé ». Garder son nom de ce jeune disparu trop tôt à l’âge de 18 ans pour cet équipement, c’est  un bel hommage pour Sébastien qui n’hésitait pas à donner de son temps pour les autres, et les animations culturelles que montait son parrain spirituel, Pierre Meige, afin d’animer Vanves !  N’est-ce pas l’un des objectifs de ce service installé dans ce local ?

     

    Car Sébastien était passionné par les mots, les paroles et surtout la chanson qui l'a libéré. Il avait écrit des textes pour le recueil de poésies francophones rassemblés par Pierre Meige dans un livre. Mais voilà, il n'a pas été gâté par la vie. Il souffrait beaucoup de problèmes pulmonaires vu sa corpulence et c'est ce qui l'avait emporté, mais aussi d'une certaine forme de rejet car il n'était pas dans la normalité, victime finalement de discriminations, ce mot à la mode qui revient dans la bouche des bonnes consciences médiatique de notre époque mais qui ne se traduit par aucune réalité sur le terrain lorsqu'elles font face à la réalité.  Car son histoire vaut d'être rappelée grâce à un de ceux qui l'a le mieux connu, et qui a été presque comme un père pour lui. Pierre Meige, l'avait rencontré, voilà plus de 10 ans, justement à cette époque où il avait pris l'habitude d'animer un Noël pour des handicapés par la vie ou le physique, rassemblés par la responsable d'une association de mal voyants.

     

    « Son père était là avec lui alors qu'il avait 12 ans et j'était venu avec quelques membres de la chorale Murillo. Ils ont tous les deux poussé la chansonnette. J'ai alors découvert un jeune qui avait beaucoup de poésie en lui, qui aimait écrire, chanter, qui nous a aidé à animer les cabarets poétiques, au fil des ans . Mais voilà, Sébastien était né avec un poumon blanc, obligé de séjourner de très nombreuses fois dans des centres de rééducation pulmonaire pendant 4 ans, où il était obligé de rester allongé des journées entières. Puis de suivre des cours dans des écoles spéciales comme à Garches. C'est là, qu'il a appris à entendre et écouter les mots, et surtout les chansons de Brel, de Brassens, et a été pris de cette passion d'écrire et de chanter que beaucoup de vanvéens ont découvert par la suite. En même temps, il cherchait à sortir de ce monde, tout d'abord en préparant son bac pro dans un LEP proche de Vanves alors qu'on lui en trouvé un à Asnières, avec 1H30 de transports. Ce qui n'était pas mal pour un asthmatique ! 

    Surtout avec les grèves ! Ensuite, en cherchant des stages en entreprise puis à se faire recruter dans une administration ou une entreprise ou un organisme quelconque dans le quota des handicapés. Mais sans grand succès, malgré de multiples courriers, rendez-vous avec des personnages ô combien influents paraît il (?) mais sans influence sur le résultat concret. Mais voilà, Sébastien, c'était un gentil, un non violent, alors il n'a pas su s'imposer, surtout avec son physique, donc beaucoup de jeunes (et moins jeunes) se moquaient autour de lui, notamment lorsqu'il a un peu travaillé au service jeunesse. Alors personne ne l'a vraiment aidé. Et c'est cela qui l'a miné tout au long de ces années. Sans compter qu'il avait un père handicapé  et une mère, courageuse, mais très malade qui a travaillée à la Mairie.

     

    Et pourtant, il trouvait des moyens de tenir dans sa passion de la chanson et de la poésie, en  allant chercher l'inspiration sur les grands boulevards de Paris, s'attarder dans les terrasses des cafés parisiens. Il renaissait chaque fois qu'il écrivait et qu'il chantait comme ce fut le cas pour la galette des rois au Rosier Rouge  moins de quinze jours avant sa disparition. Un endroit où il aimait se retrouver et où il était apprécié Il n'avait pas son pareil pour chanter les succès de Bourvil « La tac tique du gendarme » ou de Charles Trenet « Y 'a de la joie ». Il a fait partie de la bande à Pierre Meige, ses vanvéens de 7 à 97 ans qui aiment chanter, dire des poésies et qui ont surtout appris à se découvrir entre générations. Il faisait partie de ses petits gars de Vanves que le regretté Jean Aveneau appréciait et qu'il avait appris à découvrir à travers la chanson, et surtout les mots.

     

    Chaque Mercredi, avant de les retrouver pour des répétitions, Sébastien passait place du Val chez Luc au Relais de Vanvres, où quelquefois, il poussait la chansonnette sous l'air ébahi des clients. Et tout le monde l'adorait, des manies et papys du Club Murillo aux jeunes du Plateau. Mais voilà, dans les derniers mois de 2006, il n'allait pas bien, même s'il ne montrait jamais son mal. Et un soir, parce qu'il ne disposait pas d'une bouteille d'oxygène mais que de quelques comprimés, il s'est étouffé et en est mort. « Il n'avait pas de mal en lui. Il a trouvé dans la chanson un moyen de fierté » pleuraient alors ses amis.