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  • ETONNANT 8 MAI A VANVES ENTRE CEREMONIE PATRIOTIQUE ET HABEMUS PAPAM

    Dés l’apparition de la fumée blanche à 18H07 au-dessus de la chapelle Sixtine, les cloches à Vanves ont sonné toute volée en cette fin d’après-midi du 8 Mai. Et des vanvéens se sont retrouvés au prieuré Saint Bathilde chez les Soeurs Bénédictines, comme les avaient invités le pére curé de Vanves, Xavier Schelker et la supérieure des Bénédictines, sœur Marie Madeleine Caseau, pour assister à l’annonce du nouveau pape – Habemus Papam – dans la salle Saint Jean bien remplie : Le cardinal  américain Robert Francis  Prevost qui a choisi pour le nom de Léon XIV (sur la photo), puis à ses premières paroles, et à sa bénédiction.  Ils ont assisté ensuite à une messe, avec les sœurs, célébré par le pére curé.

    Pendant ce temps là, tombaient les premières réactions, et notamment de l’Evêque du diocèse des Hauts de Seine: «Je rêvais depuis très longtemps d'un pape qui s'appellerait Léon XIV. Je trouve ça magnifique qu'il ait choisi de s'appeler Léon XIV», affirmait Mgr Matthieu Rougié en rappelant que « Léon XIII a été le grand pape de la doctrine sociale de l'Église, un grand pape de l'ouverture de l'Église au monde contemporain à la fin du XIXe ». Il se réjouissait de voir le cardinal Prevost devenu pape, «cet homme qui est à la fois un religieux, disciple de Saint-Augustin, un vrai intellectuel et en même temps un missionnaire, un passeur de terrain ». Selon Monseigneur Matthieu Rougé, « Léon XIV ne se placera pas du tout comme rupture ou continuité vis-à-vis de son prédécesseur, ou conservateur ou progressiste. C'est quelqu'un de beaucoup plus profond et de beaucoup plus original ». Il attend du nouveau pape « qu'il nous aide vraiment à vivre cette paix du Christ ressuscité par laquelle il a inauguré son pontificat ».

    Côté vanvéen, seul Gabriel Attal avait réagit  : « Un nouveau Pape est aujourd’hui donné aux catholiques du monde entier. Un nouveau Pape dont les premiers mots furent pour la paix : que cet idéal inspire les catholiques, et par delà les croyants, l’humanité toute entière » tweetait le député de Vanves. Sur les réseaux sociaux, certains vanvéens trouvaient que la TV, notamment publique, en faisait trop sur le conclave.

    D’autres ont été « très surpris, à titre personnel, de la connotation religieuse de cette cérémonie (du 8 Mai) qui s'éloigne fortement de ma conception de la laïcité »comme le tweetait un vanvéen, à propos du temps de prière qui a ouvert la célébration de la victoire du 8 Mai 1945. Mais, à Vanves, c’est une tradition que les cérémonies patriotiques marquant le 11 Novembre et le 8 Mai consacrent un moment spirituel oecuménique en présence des représentants de chaque culte et en fonction de leurs disponibilités, pour rendre hommage à des combattants morts pour la France quelle que soit leur religion

  • RETOUR SUR CETTE PERIODE A VANVES ENTRE AOUT 1944 ET MAI 1945

    Ces célébrations du 8 Mai 1945, avant hier,  donne l’occasion au Blog de rappeler cette période qui sépare la libération de Vanves le 25 août 1944 de la proclamation de la victoire le 8 Mai 1945  

    Au lendemain de la libération, le 25 Août 1944, les vanvéens, ont subis les pannes d’électricité, un ravitaillement difficile, l’absence de métro qui n’a recommencé à circuler qu’à la mi-septembre, et de courriers. Tout au long de cette période qui les séparait du 8 mai 1945, jour de la victoire, les vanvéens étaient toujours touché par « le manque de charbon et les privations » qui ne « permettaient plus de résister aux rigueurs de l’hiver qui fut rigoureux». André Pellegeay qui a dirigé la municipalité entre 1945 et 1947 a ainsi essayé de sensibiliser le « Ravitaillement Général de tout mettre en œuvre pour améliorer rapidement les arrivages des denrées les plus indispensables à la population » et « organiser une distribution rationnelle des produits de première nécessité ».        L’histoire météorologique a retenu qu’entre le 1er et le 8  mai 1945, il neigeait sur Vanves, avec 6 centimètres de neige au sol et 0°C au petit matin. Et ce 8 mai 1945, les sœurs bénédictines ont été autorisés à boire une coupe de champagne.  Le lycée Michelet accueillait une annexe du ministère des prisonniers, centre de transit de prisonniers, STO et déportés de retour en France. De jeunes vanvéens, des scouts et des lycéens les ont aidés, accueillis, et guidés vers les gares pour retrouver leur ville ou village. Ce centre a fonctionné bien au-delà du 8 Mai 1945, jusqu’en Septembre.

    De leur côté, les sœurs bénédictines ont participé à la mission pontificale chargé d’aller dans les camps de concentration pour  ramener les déportés à l’exemple du fameux »escadron bleu », unité mobile de la Croix-Rouge Française composée de 12 jeunes femmes volontaires, infirmières et ambulancières âgées de 22 à 29 ans, qui ont été chargées en 1945 d’une mission de sauvetage à haut risque dans un continent en ruine qui tombait sous le joug des Soviétiques : participer au retour en France des 300 000 prisonniers de guerre blessés, des travailleurs requis et des survivants français des camps de concentration (entre Avril et Novembre). Avec, à leur tête, Madeleine Pauliac médecin-lieutenant, missionné par le Général de Gaulle,

    D’ailleurs, ces sœurs bénédictines recevaient le 12 Mars 1945 une visite prestigieuse : le général de Latte de Tassigny venait raconter sa campagne et en même temps les remercier de ce qu’elles avaient fait pour sa femme : « Madame de Lattre de Tassigny était venue, en effet, se cacher, chez nous après l’évasion de son mari. Elle était restée tout l’hiver dernier » témoignaient les sœurs dans leur annales quotidienne en ajoutant : «Il pense que la guerre peut être fini dans deux ou trois mois, six au grand maximum. Puisse Dieu l’entendre !  Cela fait du bien de voir l’armée Française entre les mains de ce grand chrétien »

    Durant cette période,  il y eu une élection municipale le 29 avril 1945, où les femmes votèrent pour la première fois. Elle conforta André Pellegeay et son équipe,  qui depuis Août 1944, présidait le Comité de Libération de Vanves. Il commença à baptiser certaines rues du nom de résistants comme Guy Mocquet et René Sahors le 18 Décembre 1944, les autres à la fin de l’année 1945. Il a fait installer un manège dans le parc F.Pic (alors dénommé Falret) qu’il a commencé à transformer en « parc populaire », s’est préoccupé des difficultés des vanvéens à se déplacer notamment entre le Clos Montholon et le centre-ville ainsi que la place Corentin Celton (Issy), en faisant face aux questions éternelles de propreté dans les rues, de panne dans l’éclairage public….

  • UNE CEREMONIE TOUTE SIMPLE A MARQUE LE 80e ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE A VANVES

    Si le 8 Mai 1945, il neigeait à Vanves depuis la fête du travail, 80 ans plus tard, le temps était ensoleillé mais frais depuis le début de la semaine, pour une cérémonie patriotique au cœur du village de Vanves, le Centre Ancien-Saint Remy. Tous ceux qui comptent dans notre ville étaient présents, en nombre,  du Maire au curé, des enseignants aux éléves notamment de Saint Ex et de Michelet, du commissaire de police de Vanves-Malakoff aux pompiers du CS d’Issy, avec un détachement de Chasseurs Alpins du 4e Régiment de Gap qui participent à l’opération Sentinelle en région parisienne,  des anciens combattants aux porte-drapeaux dont deux jeunes filles du collége Saint-Ex, des  élus vanvéens  dont Claire Guichard député suppléante, Sandrine Bourg, conseillére départementale, en passant  par les Conseils des Jeunes et des Seniors, au public.

    Ils ont participé à un temps de prière célébré par le pére-curé Xavier Schelker avec à ses côtés, le recteur de la paroisse Orthodoxe de Vanves, qui rappelé que « le 8 mai 1945, ce n’était pas tout à fait la fin de la guerre, puisqu’a suivie l’Indochine, la guerre froide jusqu’en 1991. La Paix n’est jamais acquise ». Il n’en a pas moins rendu hommage au Général de Gaulle et à Konrad Adenauer qui ont joué la carte de la réconciliation en jouant la carte de l’Europe qui assure la Paix sur notre continent malgré des bruits de botte.

    Tout ce petit monde s’est retrouvé place de la République pour une cérémonie toute simple  comme dans n’importe quelle ville ou village de France, avec levée des couleurs, lecture du message des ministres de la Défense et des anciens combattants, lecture d’extraits du livre d’A Antelme « l’Espéce humaine » relatant son expérience comme déporté dans les camps de concentration nazis, publiée d'abord par les éditions de la Cité Universelle en 1947, par deux membres du Conseil des Seniors, puis les dépôts de gerbe qui ont la particularité d’être toujours effectué par les représentants de conseils, d’associations ou les autorités avec des jeunes de St Ex et de Michelet, après le discours du maire, Bernard Gauducheau : « En ce 8 mai 2025, la France suspend son souffle pour se souvenir et rendre hommage à toutes celles et ceux qui se sont levés, souvent au péril de leur vie, pour défendre la liberté, la dignité humaine et l’honneur de la France» a-t-il souligné en citant de nom de certains vanvéens qui « ont dit non à l’oppression, oui à la dignité » comme René Coche, Jacques Cabourg, Mary Beyssère… et tant d’autres. «Leurs noms sont gravés dans notre histoire. Leur courage, dans notre conscience. 80 ans plus tard, nous mesurons l’héritage de ces femmes et ces hommes Leur combat nous rappelle que la paix est un bien fragile, que la République se nourrit de vigilance, et que la liberté n’est jamais acquise. »

    Sonnerie aux morts, minute de silence, Marseillaise ont suivi sur cette place, puis un dépôt de gerbe et l’hymne à l’Europe pour marquer la fête de l’Europe qui sera célébré aujourd’hui