Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 16

  • VANVES AU COEUR DE L’ANALYSE POLITIQUE AVEC BRUNO JEUDY : RETOUR SUR UNE ANNEE ELECTORALE

    A l’occcasion d’un colloque organisé par  l’APC(Association du Corps Préfectoral) présidé par Jean François Carenco, ex-préfet IDF, sur le théme «L’Etat de la République : Quelle démocratie pour demain», le journaliste vanvéen, Bruno Jeudy a eu l’occasion de s’exprimer  sur le théme «Vaincre le désenchantement démocratique». Et surtout de revenir sur cette année électorale très différentes des précédentes qu’ont vécu les français, devant un parterre de préfets et hauts fonctionnaires réunis dans ce très bel amphithéâtre de la Sorbonne, aux côtés de Fabius, Baroin, Borloo, Woerth…

    Il a rebondit sur un propos du philosophe Marcel Gauchet qui constatait que « La France est le pays le plus politisé du monde. Pour ces élections, on a vu apparaître le couple médias en boucle et réseaux sociaux. Ce qui a contribué à cette forme d’hystérisation. Mais ce couple est absolument indispensable au fonctionnement démocratique. Les réseaux sociaux ont développé une forme de débat permanent dont les politiques doivent se saisir » a expliqué le rédacteur en  chef politique de Paris Match. « Mais il a aussi créé un malaise qui a pris une tournure inattendue et inédite avec le dégagisme des principaux candidats aux primaires, aux législatives, coconmittament avec la crise du système des partis qui est plus préoccupante. Peut être que c’est la dernière étape avant quelque chose de plus grave. Le risque est qu’ils ne soient plus acteurs aux prochaines élections »

  • RENE SEDES LE « CATALAN DE VANVES » AURAIT AIME ECRIRE L’HISTOIRE DE L’INDEPENDANCE DE LA CATALOGNE

    Un vanvéen, malgré sa santé très fragile, doit suivre de prés ce bras de fer entre la Catalogne et l’Espagne, avec ce référendum que les indépendantistes vont tenter d’organiser aujourd’hui : René Sedes, historien de Vanves qui a des origines dans le Roussillon. Au XVIéme siécles ces ancêtres étaient négociants en chevaux et mulets. « Sedes veut dit crinière en catalan » expliquait il, attablé à la terrasse d’un petit café dans le Centre Ancien voilà quelques temps au bloggeur de Vanves Au Quotidien.  La bataille pour l’indépendance de la Catalogne est toute une longue histoire qu’il aurait aimer raconter dans un livre, car il était, et il l’est toujours, intarissable sur le sujet, multipliant les anecdotes sur cette région, et ses habitants, qui aspirent à être « la Belgique du sud », avec ses 24 dialectes, 25 si l’on compte l’occitan, dont il maîtrisait l’un d’entre eux…

    Voilà ce qu’il avait raconté au blog lors du précédent référendum sur la Catalogne : « Tout remonte au 11 Septembre 1714 qui est une date historique pour les catalans : La fin de l’indépendance de la Catalogne après un siège de 14 mois, et le début d’un long chemin vers l’indépendance. La période du franquisme a été un long calvaire pour les catalans, Franco ayant fait fusiller le président de la Catalogne, Companys, en 1936. Il était même interdit de chanter en catalan dans les lieux publics. Lluis Llach chanteur catalan qui s’est produit à Vanves, s’était vu interdire de chanter en catalan dont la célèbre chanson « Estaca » dans un stade par la police. Alors il avait prit sa guitare, il avait  composé quelques notes, et tout le stade s’était mis à chanter ses succès en catalan pendant 2 h. Les espagnols avaient eu la pétoche que les catalans se vengent après la mort de Franco. C’est pourquoi le gouvernement Suarez a donné l’autonomie aux catalans et aux basques avant de l’étendre aux autres régions. Une expression faisait alors fureur : « Du café pour tout le monde ! ». Et il était prévu de faire le point 25 ans après. Les catalans ont alors proposé une autonomie plus large avec des compétences en matière d’éducation, d’environnement… Mais il y a eu un recours de la droite espagnole (PPE) en 2006 contre cette décision. Et le Tribunal Constitutionnel espagnol avait mis 4 ans pour rendre sa décision en 2010 » raconte t-il. C’est ainsi que ce mouvement pour l’indépendance de cette région espagnol a démarré et a pris de l'ampleur, lancé et soutenu  par des mouvements de citoyens, des associations, et pas seulement par les politiques, même des leaders comme Artur Mas et maintenant Carles Puigdemont s’en sont fait le chantre.

    « A chaque 11 Septembre, 1,5 millions de catalans (sur 7 millions d’habitants) se rassemblent à Barcelone pour la fête nationale de la Catalogne…  - et ce fut le cas le 11 Septembre dernier avec cette grade manifestation  - où ils célébrent une défaite ( ?). En 2013, ils ont fait une chaîne humaine de 450 km de la frontière française à Valence qui a rassemblée 1,8 millions de personne. Les matchs de football entre le Barca de Barcelone et le real de Madrid sont toujours des grands moments comme un peu les matchs PSG-OM. Lors d’un match dans le stade de Barcelone, avaient été distribué des cartons jaune et rouge au public. Et 11m 11s après le début du match, ils ont tous levé leur plastique, et on a vu se déployer ainsi le drapeau catalan. Ce n’est pas pour rien que l’âne est le symbole de la Catalogne, car les catalans se faisaient traiter « d’âne de Catalogne ». Alors ils avaient choisis cet animal robuste, solide, intelligent qui ne veut pas aller n’importe où ».     

    René Sedes rappelle qu’il y avait déjà eu une consultation lorsque le référendum avait été interdit comme ce dimanche. « Ils avaient alors organisé un vote avec des urnes sur la voie publique. 80% des 2 millions de votants s’étaient prononcés pour l’indépendance ! ». Les indépendantistes qui avaient remporté le scrutin régional avaient précipité le mouvement. « Et vous constaterez que contrairement à d’autres régions qui revendiquent leur indépendance, il n’y a pas eu d’attentats en Catalogne. Les écossais, les québecois, les irlandais, les pays baltes soutiennent leur cause, mais ce n’est pas le cas en France » constatait t-il tout en s’inquiétant tout de même des conséquences : « Que vont faire des contrées comme les Baléares, les régions de Valence et  d’Aragon… qui forment la « grande Catalogne » ?. Ne seront-elles pas tentées elles aussi  ? »