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  • CARNETS DE CAMPAGNE MUNICIPAL 2014 : VANVES EST ELLE BISONOURS ?

    Personne n’est capable de dire quel sera le résultat du 1er tour. Mais à écouter certains ses habitants, Vanves serait une ville « bisonours » : « Avec cette crise, les vanvéens comparent ce qu’ils voient à la TV et ce qu’ils vivent dans leur ville, en matière de sécurité et de tranquillité,  de vivre ensemble et de proximité, d’aménagement et de développement. Beaucoup reconnaissent qu’ils ont le privilége de vivre dans un village où l’on se connaît, avec les avantages de la proximité de Paris sans les inconvénients de la vie parisienne, d’une vie associative dynamique ». Ce qui transparait beaucoup dans les discours du maire qui insiste sur ses particularités de Vanves, sur le « vivre ensemble », et de certains candidats qui oeuvrent pour « mettre de l’humain à Vanves ».  Le Blog a demandé, tout au long de cette campagne, leurs avis aux candidats

    « Je suis un peu surpris parce que quand une ville est calme, cela a l’air de surprendre et d’inquiéter. J’ai entendu « c’est une ville où il ne se passe rien », « la ville n’est pas animée ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Je me suis rendu compte depuis plusieurs années, que ce sont des gens que je ne vois jamais et à rien. Ce n’est donc pas étonnant qu’ils trouvent que la ville n’est pas animée, puisqu’ils ne participent jamais à rien et qu’ils ne sont pâs présent ! En réalité, une ville calme est une bonne chose. Et nous oeuvrons pour que notre ville soit calme et y vivent sereinement. C’est ce que l’on appelle la qualité de vie, c'est-à-dire que l’on peut rentrer chez soit tranquille, bien, comme à la maison. Et la ville c’est notre espace collectif à tous  qui est aménagé pour que l’on s’y sente bien. Et nous oeuvrons autour de cela pour qu’elle soit tranquille, calme plaisible. Et pourtant la vie n’est pas bisonours avec des difficultés, des tensions…On ne peut que se réjouir que d’avoir une ville où les choses se passent bien, les gens sont content de vivre ensemble et se supportent au quotidien » réagissait Bernard Gauducheau qui oeuvre beaucoup pour mettre de l’humain dans la ville : «On a beaucoup travaillé dans cet esprit afin que les gens ne soient pas étranger les uns aux autres. C’est le bien vivre ensemble. Dans une société qui rencontre des difficultés, dans des périodes difficiles d’emplois, de logements chers, il faut qu’il y ait une solidarité, des relations humaines fortes pour que les gens se sentent soutenus, entourés, protégés. Cela me parait indispensable que l’on axe notre action sur ces relations humaines. Et Nous avons toujours œuvré dans cet esprit là ! ». 

    « Si vous entendez par « bisounours » un monde qui relève du merveilleux de l’enfance, non. La réalité de Vanves est évidement multiple, avec ses caractéristiques propres, son histoire, son environnement, ses difficultés et ses réussites. Cela dit, pour la plupart de nos concitoyens, Vanves est une ville où il fait bon vivre. Et si le rôle de notre « maison commune » est de préparer son avenir et d’apporter un certain nombre de services ou d’infrastructures à ceux qui y vivent ou y travaillent, ce sont eux qui, d’abord, font d’elle ce qu’elle est. Grâce à eux, Vanves est une commune vivante et dynamique : on ne parle jamais assez des entreprises, grandes ou petites, qui y sont installées et chaque jour innovent, se développent, créent de la valeur. On ne souligne jamais assez le rôle éminemment utile de nos très nombreuses associations dont les activités incroyablement diverses participent à la vie de la cité. Et je suis certaine que ces associations et ces entreprises qui se battent au quotidien à Vanves ne la vivent pas du tout comme une ville « bisounours » explique de son côté Isabelle Debré (UMP), sénateur.

    Evidemment de l’autre côté de l’échiquier politique, les têtes de listes  ne sont pas de cet avis : « S’il y a un FdeG, c’est qu’elle n’est pas si bisonours que cela. Cela fait 30 à 40 ans qu’il n’y a pas eu une liste clairement marquée à gauche. Peut être que les bisonours se réveillent »répond Boris Amoroz (FdeG). « Non vanves n’est pas bisonours  ! Je pense que c’est une ville faussement « bisonours » parce qu’il y a de très bons côtés dans la vie politique locale, pas les antagonistes qu’il y a  à Issy les Moulineraux, pas la violence !  Même si l’assassinat d’un jeune au Plateau par une bande venu de Montrouge, montre bien que Vanves n’est pas un village. Nous sommes une ville au cœur de la métropole parisienne, au cœur du monde, qui est traversée par des contradictions.  Chacun d’entre nous a envie d’y vivre en paix avec sa famille, ses amis, quelle que soit les générations. Mais nous sommes dans une ville où la municipalité doit prendre ses responsabilités par rapport à ce vivre ensemble et ne pas imaginer que spontanément, les choses vont toujours se passer bien. Il ne faut pas  nous raconter que nous sommes un petit village gaulois »  explique Lucile Schmid (EELV) . «Pas du tout. Mais qu’est-ce que cela veut dire bisonours ? Qu’elle reste une ville où il fait bon vivre, tranquille, c’est rès important. Nous pensons que les gens peuvent s’impliquer et pas à coup de bâton, mais parce qu’eux même ils en ont envie, et s’intéresse. Souvent les gens n’osent pas alors qu’ils s’intéressent aux choses locales de la ville surtout dans une ville comme la nôtre même s’il y a les question de la MGP,  de la gouvernance. » ajoute Guillaume Moucheroud (EELV)

      « J’ai l’impression que Vanves est au demeurant pas désagréable, mais on ne sent pas une dynamique. Mais je ne veux pas qu’elle reste bisonours. Je veux apporter ce nouveau souffle pour Vanves et je pense qu’avec les évolutions de population à Vanves, et tout ce que l’on veut faire, Vanves peut rester une ville où la mixité existe, perdure, et c’est l’un des éléments du bien vivre ensemble et de la dynamique que l’on veut implanter pour la ville » indique Antonio Dos Santos (PS). « Il  n’y a pas de gros problèmes d’insécurité à Vanves. Mais je crois que les vanvéens me disent surtout  que Vanves est endormie, qu’il ne se passe rien. Il y a à animer, à proposer, à créer du lien social, de la citoyenneté. Malheureusement il a manqué tout cela. C’est l’enjeu qui est le nôtre, et c’est ce défi que nous allons essayer de relever avec Antonio Dos Santos» indique Guy Janvier, conseiller Général PS. « Vanves n'a rien d'une ville de bisounours, où tout le monde vit heureux dans un sentiment d'insouciance généralisée. Les vanvéens aiment se considérer, et ils n'ont pas tort, comme des modérés, des centristes adeptes du vivre ensemble sur le plan social, de l'œcuménisme sur le plan religieux et du dialogue sur le plan politique. Mais cette volonté de paix sociale ne signifie pas forcément qu'ils sont insouciants, et que ceux qui s'engagent aujourd'hui pour les élections municipales n'ont pas conscience qu'il s'agit aussi d'un affrontement. A Vanves, le résultat des élections est toujours très serré, tous les camps en ont conscience. Il ne faut donc pas prendre les membres de l'équipe sortante pour des imbéciles, loin s'en faut. Il savent ce qu'ils veulent, et certains sont prêts à beaucoup pour l'obtenir, quite à importer encore un peu plus sur la ville des pratiques politiques que, parce qu'on a cette vision positive de la vie publique vanvéenne, on imagine encore réservées à certaines villes voisines » réagit Remy Carton, jeune candidat 20 ans sur la liste PS. 

  • DERNIERES REUNIONS PUBLIQUES AVANT LE 1er TOUR DES MUNICIPALES : LA CAMPAGNE SE JOUE AU CENTRE…DE VANVES

    La campagne s’est elle jouée au centre…de Vanves hier soir ? Il n’en reste pas moins que 3 listes sur 4 tenaient leur dernière réunion publique dans un périmétre les Hauts de  Vanves et le Plateau, et plus exactement aux abords du triangle formé par le Centre Ancien. Les socialistes avaient invité Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé à l’école Larmeroux qui est venu soutenir Antonio Dos santos.  300 personnes s’étaient déplacés pour une réunion politique tout à fait classique mais où la tête de la liste « un nouveau souffle pour Vanves » a fait une démonstration de la « force tranquille » si chère aux socialistes, avec des propos forts, mesurés, déterminés, sans besoins d’artifices. L’ambiance était toute différente à la Palestre où la Majorité UDI/UMP tenait sa réunion dans un agencement tout à fait nouveau, puisque les orateurs se sont exprimés au milieu des 350 à 400 participants. Un cadre souhaité et voulu par Bernard Gauducheau, tête de liste et  maire sortant, qui lui a donné de l’adrénaline comme l’ont constaté beaucoup, lorsqu’il s’est avancé avec ses co-listiers au milieu de ses partisans et supporters à la fin de la réunion : « On va gagner ! ».. « On va les bouffer ! » a-t-on même entendu. Enfin, la liste « Vanves, l’humain d’abord » (Front de Gauche/PC) tenait sa réunion à l’école du Parc avec Boris Amoroz et Brigitte Gonthier Morin. Et pendant ce temps là, en fin d’après-midi et début de soirée, les écologistes promenaient leur triporteur entourés de vélos avec drapeau vert.

    « J’aime les campagnes électorales. Et je sens à t’entendre que tu aimes les campagnes. IL n’y a pas mieux pour rencontrer nos concitoyens. Tu es un homme de passion, de conviction, de terrain, qui aime écouter ses concitoyens, les convaincre. Tu es un homme de rassemblement qui, dés le premier tour, a su réunir une liste ouverte, d’hommes et de femmes proches de la société, des forces associatives. Et on a besoin de ce rassemblement » a déclaré Marisol Touraine, ministre qui a raconté qu’elle entend beaucoup parler de Vanves dans son cabinet « qui est une équipe où ses membres échangent beaucoup entre eux, où un de ses membres, Gabriel Attal nous raconte ce qui se passe à Vanves. Une ville qui a pris des  habitudes. Et il est venu le temps de la bousculer, alors qu’elle vit à l’ombre sécurisante de Paris. Avec et grâce à une MGP (Métropole du Grand Paris) où il appartiendra à chacun de construire sa place qui sera une des plus grande chance pour Vanves ». Pendant tout son discours, Antonio Dos Santos était à ses côtés. Il était intervenu juste avant, et après l’ensemble des représentants des différences tendances politiques qui se retrouvent au sein de cette liste « un nouveau souffle pour Vanves.  

    « Nous voulons gagner, c’est évident ! Quelle plaisir d’avoir commencé par ces pieds d’immeubles pour vous écouter et faire notre programme à l’automne, et de revenir vers vous pour vérifier qui notre programme correspondait à ce que vous souhaitiez. Notre rassemblement a de l’allure. Il dépasse les clivages traditionnels. Il a du sens, parce qu’il est fait autour de valeurs partagées. Notre propramme est opérationnel, tourné vers sa mise en oeuvre » a-t-il déclaré. « Choisir un maire est important. Et un maire de gauche, ce n’est pas la même chose. Il ne traite par les problèmes et les habitants de la même façon. Et la différence se voit d’ailleurs vite. Elle se voit dans notre programme. Le marqueur est dans nos propositions, notre méthode (écoute, réflexion) en mettant les instances nécessaires pour une vraie démocratie participative » a-t-il ajouté en les rassurant en cette période où la parole politiques est décriée : « Je ne vise pas être un professionnel de la politique. Je suis en mesure de faire la preuve de mon expérience et de m’y investir pleinement. La charte Anticor est mon contrat avec les vanvéens. En face, on les sent essoufflé 13 après. Sont ils capable de travailler ensemble, entre UDI et UMP ? De notre côté, c’est sûr. Et on aura un maire qui n’a pas fait autre chose cela » a-t-il expliqué

    A la Palestre, le ton était différent lors d’une réunion rythmée, animée par Sandrine Bourg et Erwan Martin, un peu à « l’américaine » avec accueil des co-listiers, du binôme qui conduit la liste, bilan de la campagne, présentation de la liste de soutien, et intervention du maire sortant : « On me connaît ! On sait qui on est ! Et si tout se passe bien, on aura 6 ans pour travailler. On a un centre d’intérêt unique – la ville – et les vanvéens. C’est cela qui nous réunit. On n’est pas là pour régler des comptes entre UDI et UMP. On a choisit de se présenter parce qu’on aime notre ville et ses habitants. Et nous sommes au milieu d’eux comme ce soir où je suis au milieu de vous tous. Et heureusement que vous êtes là pour faire campagne comme nous ont dit les vanvéens » a déclaré Bernard Gauducheau qui a salué les 130 volontaires qui ont participé à la campagne et qui ont consacré 150 jours de leur vie à cette campagne, pris du temps sur leur vie professionnelle et leur temps de loisirs. « On a couvert toute la ville en porte à porte (130 000 portes) à quelques immeubles prés. C’est phénoménal ! Si avec cela, je ne gagne pas, je me fais curé ! Mais le pére curé Hauttecoeur peut être tranquille. Je ne le remplacerai pas » a-t-il expliqué

    Il s’est  réjouit que « la campagne ait été correcte, malgré quelques mots de fin de campagne. On a dit que l’on avait piqué dans leur programme. Mais si les socialistes avaient des idées, cela se saurait ! Depuis 13 ans, et 70% des vanvéens rencontrés nous l’on dit, on  voit nettement le travail effectué. Il n’y a pas photos. Est-ce que vous pouvez vous rappeler ce qu’a fait la gauche lorsqu’elle était aux affaires ? » - « Le MacDonald » crie t-on dans l’assistance – « Depuis 13 ans, qu’est-ce qui a changé la ville. On dit que l’on ne gagne jamais sur un bilan. Mais le bilan exprime ce que l’on fait et e que l’on est capable de faire et que l’on peut faire. Les autres, ce sont des promesses » a-t-il expliqué en poursuivant sur les enjeux de demain : « poursuivre la modernisation, accueillir de nouvelles activités, désenclaver le quartier du Clos Montholon grâce à l’arrivée du GPE (grand paris Express) avec sa gare pour laquelle je me suis battu, finir le conservatoire, aménager les terrains Coche/Briand pour lequel la commune a choisi le promoteur. Et on a bien fait, car si cela n’avait pas été le cas, la MGP l’aurait préempter pour faire une opération plus dense… Je suis le garant de ce qui a été fait pour que Vanves reste une ville à taille humaine, animée, et qui s’est enrichie de nouveaux habitants entre 2001 et 2013 grâce à son attractivité. Et les habitants savent  que l’on s’y sent bien » a-t-il expliqué en concluant : « On a toujours fait ce que l’on dit, et on fera ce que l’on a écrit ».   

    Enfin, à l’école du Parc, au même moment, prenait fin la seconde réunion publique de la liste Front de Gauche « Pour Vanves l'Humain d'abord ! » avec Boris Amoroz, tête de liste et la sénatrice communiste des Hauts de Seine Mme Brigitte Gonthier-Maurin, la plupart des participant se retrouvant autour d’un vere pour poursuivre les échangesdans une ambiance conviale et détendue. Plusieurs  candidats présents sur la liste ont présenté les points clés du programme notamment sur le logement et la résistance aux politiques d'austérité menées depuis des années par les gouvernements qui ce sont succédés et que les autres candidats soutiennent peu ou prou. Les nombreux participants ont échangés sur ce programme, qui en demandant des précisions sur l'application des nouveaux rythmes scolaires, qui en félicitant les membres de la liste pour la qualité du contenu du 4 pages distribué cette semaine par les militants du Front de Gauche. Un participant, membre de la fédération de parents d'élèves FCPE et venu à titre personnel, a tenu à préciser que sa présence était due à la pertinence des réponses apportées par Boris Amoroz et la liste au questionnaire que sa fédération avait adressée aux différents candidats.

  • PARENTHESE SPIRITUERLLE DANS LA CAMPAGNE DES MUNICIPALES A VANVES : BENEDICTION DE L’ORGUE DE SAINT REMY PAR MGR DAUCOURT

    Durant ses jours intenses de campagne municipale, à J- 4 du 1er tour, il est heureux qu’il y ait ces quelques parenthèses où l’on s’aperçoit que la vie continue à Vanves. Comme ce fut le cas à l’église Saint Remy, Mercredi soir,  pour la bénédiction du nouvel orgue par Mgr Daucourt maintenant ex-Evêque du diocèse des Hauts de Seine devenu son administrateur apostolique, le temps que le pape François nomme son successeur. « Voilà 12 ans, lorsque je suis arrivé à la tête de ce diocése, j’étais à Vanves pour une rencontre inter-religieuse. Et l’une de mes dernières visites sur le terrain, est à Vanves pour célébrer la Saint Joseph et bénir ce nouvel orgue. Il n’est pas fréquent dans cette République qu’un Evêque bénisse quelque chose dont la ville est propriétaire » a-t-il fait remarqué, avec beaucoup de malice, comme à son habitude, après avoir salué au début de la messe la présence des autorités et élus dont le maire et la sénateur. « C’est aussi une démarche de foi qui complète le concert inaugural » a-t-il ajouté en rendant hommage au travail de l’association pour le renouveau des orgues de Saint Remy.

    Ce 19 Mars 2014 était en fin de compte le point d’orgue de cette restauration de l’église Saint Remy, et notamment de son intérieur. Et tout le monde se souvient de ce dimanche de Janvier 2009 où l’autel fut consacré lors d’une très belle cérémonie, à laquelle il est rare d’assister. Comme ce fut le cas mercredi soir pour cette bénédiction de l’orgue que l’on n’a pas entendu jusqu’à ce qu’il soit béni, après l’homélie, les chants étant à capella. Mgr Daucourt était entourée par les acteurs, même ceux que d’autres missions ont appelés ailleurs, qui ont participé à ce renouveau : les péres Morel et  Pincé étaient présents auprés des péres Hauttecoeur et Bouleau, avec un rappel des noms de ceux qui ont rejoint la maison du pére : JF Robert, Mgr Deniau, le pére Thirion

    Mgr Daucourt  a dit la prière de bénédiction : « Dieu, qui a rendu l’homme capable d’exprimer par la musique, sa joie, et sa peine, nous te prions : Daigne bénir cet orgue grâce auquel nos coeurs et nos voix seront davantage unis pour te célébrer. Daigne aussi bénir tous les musiciens qui le feront sonner : Que ton esprit les insipre afin qu’ils rendent gloire à ton nom et soutiennent le chant de l’assemblée. Et comme cet instrument ne fournit qu’une seule musique à partir de la multitude de ses tuyaux et de la richesse de ses timbres, fais de tous les membres de ton église, un seul peuple, le corps de ton Fils, lui qui règne pour les siècles des siècles ». Il a encensé cet orgue en s’avançant dans l’allée centrale, puis de l’autel, dans le silence de tous, il l’a interpellé « Eveille toi, orgue instrument sacré ! Entonne la louange de notre créateur et notre pére ». Et les premiers sons se sont alors élevés. II a continué à l’interpeller, détaillant la diversité de ses fonctions dans son ministére, par huit fois, suivi par le chant de l’orgue grâce à une improvisation de l’organiste ou une pièces musicale qui illustre l’interpellation faite : « Orgue, instrument sacré »… « célèbre la louange de Dieu, notre créateur et père », « chante l’esprit saint qui anime nos vie du souffle de Dieu », « élève nos chants et nos supplications vers Marie la mère de Jésus », « fais entrer l’assemblée des fidèles dans l’action de grâce du Christ », « apporte le réconfort de la foi à ceux qui sont sans la peine », « soutiens la prière des chrétiens », « proclame Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit ». Et les fidèles de chanter alors unanimement le Seigneur en étant soutenu et renforcé par l’accompagnement de l’orgue : « Jubilez, criez de joie, par le Fils et dans l’Esprit, Dieu nous ouvre un avenir ! Jubilez, criez de joie, il nous donne par la foi, un amour qui nous fait grandir ».  

    Il parait, pour la petite histoire que ces invocations viennent d’une idée de Bernard Gavoty, organiste des Invalides qui prétendait qu’elles provenaient d’un rituel gallican du XVIIIéme siécle qui n’a jamais été retrouvé, et reprise par la suite, dont les expressions surannées et peu lithurgiques ont été réécris dans un langage convenant mieux à une célébration d’aprés Vatican II et intégré dans une action lithurgique complète qui n’existait pas dans l’ancien rituel. Et ils prirent place dans le très officiel Livre des Bénédictions de l’Eglise Catholique de rite romain qui contient quantité de bénédictions de personnes ou d’objets. Mgr Daucourt n’a pas raconté l’origine de ces invocations mais a surtout parlé de Saint Joseph  dont c’était la fête, en faisant remarquer que le pape François a célébré sa première messe de souverain pontife lors de la Saint Joseph 2013. Il a raconté que ce pére adoptif s’était fait du souci pour Jésus. Dieu lui avait demandé de le protéger, d’en prendre soin. « Mais qu’est-ce que c’est aujourd’hui de prendre soin ? » s’est il interrogé, avec à un moment de son homélie, une allusion aux élections municipales, bien sûr, car ne n’oublions pas, cet evêque là ne connaît pas la langue de bois : «  Je ne vois pas en quoi un chrétien peut s’abstenir. Choisir un homme ou une femme qui prendra soin des autres, des habitants d’une commune, est important. Quel que soit celui qu’ils choisiront ». Il a invité « les fidèles à estimer hautement cet orgue à tuyau dont le son son admirable peut aider à élever l’âme pendant les cérémonies. Nous ne faisons pas de l’orgue un instrument de prosélytisme. Nous devons nous réjouir de ce que celui qui l’écoute peut devenir. Bénir veut dire du bien !  ». Cette cérémonie  s’est terminé par de spplaudissements, l’assistance ayant été invité par l’Evêque à saluer l’orgue mais aussi son organiste titulaire Loic de Lacombe,  qui a interprêté une toccata & fugue en ré mineur de J-S Bach à la fin. Tous les paroissiens se sont retrouvés autour d’un pot amical organisé par l’association pour le Renouveau des Orgues de Saint Remy.