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  • LE CONSERVATOIRE DE VANVES – 6) D’UNE GESTION ASSOCIATIVE A UNE GESTION INTERCOMMUNALE

    La gestion du Conservatoire de Vanves a été confiée en 2005/06 à la Communauté d’Agglomération, à l’époque Arc de Seine comme tous les autres conservatoires des communes de cette intercommunalité. Au début, cela n’a pas été évident. Mais au bout du compte, ce transfert de gestion s’est révélé  une réussite par rapport à d’autres cas similaires malgré des craintes du côté des enseignants  et beaucoup de discussions entre les élus…et les enseignants

     

    « Nous nous sommes retrouvé à cinq directeurs de conservatoire qui se demandaient bien ce que l’on faisait là dedans. Nous avons chacun réunis nos professeurs qui se sont interrogés, ayant peur de se faire avaler  par Issy les Moulineaux, alors que Vanves était la seule structure associative. Plus de la majorité des professeurs ne voulaient pas en entendre parler. Mais en même temps, nous avons eu affaire à  une femme extraordinaire, Héléne  Dizien, directrice générale adjointe des services d’Arc de Seine. Elle a réunit les 5 directeurs en nous expliquant que l’on allait faire un super boulot ensemble,  le DGS (directeur général des srvices)  Philippe Leblanche nous rassurant, en expliquant bien « qu’on ne veut pas changer les conservatoires ! ». J’ai pu convaincre les professeurs à ce moment là, ainsi que le conseil d’administration qui n’avait pas le choix non plus. En se disant d’y aller en douceur et le mieux possible » raconte Jean Louis Beydon.

     

    Après la création de GPSO,   Boulogne qui est le plus grand conservatoire de France avec une autonomie et une puissance indéniable, a rejoint l’interco, où Philippe Chamard est le directeur général pour les 7 conservatoires de GPSO et bientôt 9.  « Nous sommes pris en exemple maintenant par d’autres intercos parce que cela marche (en musique). Cela a été une réussite car les directeurs des conservatoires ont pris l’habitude de se réunir, d’avoir des échanges. Et puis,  sur le plan financier,  les villes ne finançaient plus directement ces conservatoires. Nous n’avions plus à défendre notre budget, nos salaires, nos achats d’instruments devant la mairie, les élus, le conseil d’administration. ». Sans parler de la possibilité donné à certains enseignants  de partir à la retraite avec une somme rondelette, ou rester avec une évolution de leur salaire sur le plan financier. « Par contre, la charge des directeurs et de leurs adjoints étaient beaucoup plus grande, avec des comptes à rendre à l’interco. Mais, du jour au lendemain, on savait ce que l’on pouvait dépenser, comment gérer notre conservatoire » indique Jean Louis Beydon.

     

    « Nous avons bénéficié d’une dynamique extraordinaire en pouvant augmenter nos heures d’enseignement, titulariser la grande majorité des professeurs alors qu’ils étaient en CDI. Nous  avons  pu rajouter le Luth Renaissance, le clavecin en achetant deux clavecins, et bientôt ouvrir une classe d’orgue avec le nouvel orgue de l’égliseSaint Remy, développer le cor, le saxophone, des classes de guitare-jazz, d’acheter du matériel de percussions… grâce à des investisssements qui avaient démarré sous le mandat de Didier Morin. Il avait levé un investissement de 100 000 frs ce qui nous avait permis d’acheter des instruments au fil des années qui ont suivies : 4 pianos à queue, des  pianos droit, un saxophone baryton, une deuixiéme clarinette bassse, 4 timbales, plusieurs batteries, des amplis, des sonos...que nous aurions eu du mal à acheter du temps de l’association de l’Ecole de musique… » explique t-il en reconnaissant « qu’avec l’interco, les tarifs ont considérablement diminué. Du coup mon souci, est que les éléves n’ont plus envie de quitter le conservatoire alors qu’ils partaient au bout de 4 à 5 ans, après les classes de solfége et restent pour les cours particuliers. Certains sont là depuis 10 à 15 ans ». Ainsi l’une de ses difficultés concerne les plus jeunes avec seulement 12 places pour les éléves 4 ans alors qu’il y a prés de 50 demandes l’obligeant à effectuer un tirage au sort « pour essayer d’être le plus honnête possible, et ne pas pénaliser les gens, sans priorité pour les fréres et les sœurs ».

  • LES 60 ANS DES CLASSES DE NEIGE : VANVES QUELQUE PEU OUBLIEE ET IGNOREE

    L’Association Nationale des Maires des stations de Montagne (ANMSM) qui réunit 11 Communes et 98 stations tenait hier matin une conférence de presse/table ronde sur le théme « classes de découverte : Quels bienfaits pour l’enfant ? », pour marquer cet anniversaire : « Il y a 60 ans, c’est à la montagne que la première classe de découverte était organisée. En 1953, 33 garçons de Vanves partaient en « classes de neigge » pour un mois à la Féclaz en Savoie ». De surcroît à un moment où le nombre de départs en classes de découverte, et plus particulièrement en classe de neige, diminue. Alors que 9 parents sur 10 les plébiscitent et y sont favorables car « c’est une expérience utilze enrichissante et valorisante sur le plan pédagogique et personnel ». Mais il y a encore du chemin à faire pour rappeler les faits historiques car le sociologue qui commentait les résultats d’un mini sondage réalisé par Opinion Way auprès des parents d’enfants scolarisés sur leur perception des classes de découvertes parlait de « 1963 » pour la première classe de neige » et d’un certain « Marc Fourestier ».

     

    Ainsi 91% des parents interrogés, toutes catégories socio-professionnelles confondues souhaitent que leur enfant, puisse au cours de sa scolarité, participer une classe de découverte. C’est l’occasion pour les enfants de faire l’apprentissage du vivre ensemble, de faire « plein de découvertes et de nouvelles expériences » (95%) sans oublier que c’est « un bon moyen de souder une classe et de rapprocher les enfants et leurs enseignants » (91%). La montagne, plus que le littoral et la campagne, apparait comme le territoire le plus adapté à une véritable aération (60% pour la montagne l’hiver, 43% hors hiver). La classe de neige est effectivement pour 94% des parents une occasion privilégé de faire découvrir la montage à leurs enfants, d’apprendre à faire du ski (94%) et une vraie respiration (93%). Surtout s’ils en ont fait au moins une fois lorsqu’ils avaient l’âge de leur enfant. Pour près de 2/3 des parents, le prix des séjours (76%) et le manque d’aides financières (61%) sont les principaux freins à la mise en œuvre des classes de découvertes, suivis par des craintes sur la sécurité des séjours (44%), la saparation familiale ou encore la difficulté d’organisation (22%).

     

    « Depuis une dizaine d’année, nous constatons une baisse inquiétante et continue des classes de découverte (de -20% à -30% selon le type de séjours » indique l’ANMSM.  Ce déclin inquiéte les maires de ses communes et stations de montagne, d’autant que ce sont les classes de neige  qui ont permis leur développement, beaucoup de parents revenant séjourner dans les stations de ski qu’ils ont découvert à cette occasion. Ainsi la part des classes de neige par rapport aux autres classes de découverte est passé de 91% e 1971 à 33% en 1995 selon un rapport du Conseil  National du Tourisme qui indiquait que le  chiffre d’affaire estimé des classes de découverte pour les territoires d’accueil se montait à 300 M€. Du coup, cette association d’élus a créé un groupe de travail pour les relancer grâce à plusieurs initiatives notamment vers les enseignants, avec la diffusion sur DVD d’une série documentaire intitulé « Partir en classe de neige ». Mais au fait, qu’est-ce qu’a prévu Vanves pour les 60 ans de sa première classe de neige ?     

  • LE CONSERVATOIRE DE VANVES – 5) D’ECOLE A CONSERVATOIRE

    « Passer d’école de musique à conservatoire n’a aucune importance, car n’importe qui peut s’appeler conservatoire. Mais j’ai pris cette décision à l’époque, car j’entendais trop que le conservatoire de Vanves était un conservatoire de variétés et de musiques actuelles. Celles-ci ont manqué considérablement de conservatoire jusqu’à une dizaine d’années » explique Jean Louis Beydon qui rappelle qu’il avait ouvert des classes et des formations de jazz notamment à Etrechy voilà 32 ans, qui a été son premier poste : « J’ai imposé que les enfants commencent tout de suite l’instrument, ce que je n’arrive pas toujours à faire à Vanves, et que l’on ouvre des classes d’adultes de jazz. Quelques années après, on faisait agréér par l’Etat le conservatoire d’Etrechy qui avait plus de 600 éléves (2éme conservatoire de l’Essonne). A Vanves, nous étions tellement marqué « musiques actuelles » que cela m’a conduit à prendre la dénomination de conservatoire » raconte t-il.

     

    A cette époque, il a très vite créer les classes de théâtre avec Alain Belfond, comédien, renforcé les classes de jazz ouvertes avec Jean Poidevin, développé les classes de danse contemporaine avec Sophie Béziers - « que j’ai refermé tout de suite parce que je m’étais trompé  et j’ai mis des années avant de ré-ouvrir » -  ainsi que les ensembles en passant de 2  (ensemble d’harmonie, ensemble de petits bois) à 20. Avec ses fameuses classes d’IFM (Initiation à la Formation Musicale) ouvertes aux enfants de 4 ans pour leur faire découvrir le plaisir de comprendre le monde de musique grâce à une alterance de d’activités, d’attention soutenue.  Il a  énormément développé le violoncelle, la contrebasse, l’alto, la harpe, le clavecin avec même du « luth renaissance » dont le professeur (Miguel Henri) vient même d’être nommé à Boulogne qui est l’un des plus grand conservatoire de France…Jusqu’à ses journées des musiques anciennes grâce à Carine Moreton dont la 3éme édition en Novembre dernier a été un grand succés

     

    A suivre