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  • LA DEVIATION POUR TRAVAUX DE LA RUE MARCHERON A VANVES DEMONTRE L’IMPOSSIBILITE D’UNE MISE A SENS UNIQUE…POUR L’INSTANT

    IL était intéressant hier de faire état du recours contre le réaménagement de la rue Raymond Marcheron par deux vanvéens dont l’un d’entre eux, le chef de file des écologistes vanvéens, Pierre Toulouse, défend le scénario d’une mise à  sens unique de cette rue non retenue par la ville, pour pouvoir aménager une piste cyclable.

    La mise en sens unique de la rue Raymond Marcheron  (Lameroux-place de l’Insurrection) depuis le 12 Février, à cause des travaux du SEDIF sur son réseau d’eau potable et  la déviation de la circulation par  l’avenue Antoine Fratacci et la rue République pour l’autre sens, est en train de démontrer qu’un tel scénario est impossible. Cette déviation crée une strombose au bas de l’avenue Antoine Fratacci à cause de l’arrivée de la rue Sadi Carnot, la file de véhicules remontant souvent jusqu’au marché. D’autant plus que la voie de bus est neutralisée par travaux EDF qui durent – beaucoup de vanvéens se demandent bien pourquoi -  en espérant que la ville ne transforme pas en zone piétonne la place de la République le temps d’un week-end, pendant ces 10 à 12 semaines de travaux. Sans parler d’une augmentation de la circulation sur la rue de la République qui traverse le Centre Ancien. Dans une « note critique consacrée sur les études de circulation du GPSO en préalable au réaménagement de la rue Marcheron », Pierre Toulouse indique qu’il y aurait une augmentation de +203 véh/h en heure de pointe (sur cette déviation) et qu’il faudrait adapter le cycle de feu en bas de l’avenue A/Fratacci pour faciliter le tourner à gauche du « 59 » afin de limiter l’attente du bus à ce carrefour

    C’est pourquoi la ville avait lors de la réunion publique du 15 Mai 2023 déclaré que ce scénario d’une voie à sens unique n’était pas concluant : « Elle aurait demandé de dévier la ligne 59 dans un sens, mais aucun itinéraire de substitution ne convenait (rues Fratacci et de la République, rue Aristide Briand…). L’autre solution était la mise en sens unique pour les véhicules individuels, en conservant le double sens pour les bus et les vélos. Les simulations des reports de trafic réalisées par GPSO ont montré qu’une mise en sens unique entraînerait des reports trop importants sur la rue de la République et sur des voies résidentielles. L’ensemble du plan de circulation devrait alors être revu, sans que cela ne permette de gagner en surface piétonnisée ou végétalisée car les deux voies de circulation devraient être conservées On a choisit une circulation à double sens avec des aménagements » avait expliqué Kevin Coster, adjoint au maire  

    Lors de la campagne pour les municipales en 2020, la liste écologiste conduite par Pierre Toulouse avait proposé que les vanvéens se prononcent par un référendum sur la requalification de la rue Raymond Marcheron à partir de 4 solutions dont l’une proposait de réaliser un itinéraire piéton-vélo de la rue Aristide Briand à l’allée Baudelaire en passant par les rues Delafosse et Châtillon. Tout en réaménageant cette rue, en facilitant la circulation du 59, en l’embellisant et en la verdissant, et en la mettant en sens unique (sens Clamart Vanves) avec la rue de La République dans l’autre sens avec pour chacune suppression du stationnement, élargissement des trottoirs, mise en place jardinières et de bancs, création d’une piste cyclable à cotre sens

  • RECOURS CONTRE LE PROJET DE REAMENAGEMENT DE LA RUE MARCHERON A VANVES

    Un recours en annulation du projet de réaménagement de la rue Raymond Marcheron a été déposé devant le tribunal administratif de Cergy Pontoise, car il ferait l’impasse sur tout aménagement cycliste, en étant ainsi non conforme à l’article L228-2 du Code l’Environnement imposant, à l’occasion de travaux de « rénovations des voies urbaines », l’aménagement d’itinéraires cyclables pourvus d’aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre […] en fonction des besoins et contraintes de la circulation » 

    « Je ne conçois pas qu’en 2024, on puisse mettre 2,1 millions d’euros sur la table sans dépenser un euro pour les cyclistes » déplorait Laurent Delrieu, l’un des requérants, juriste et citoyen engagé dans le Parisien du 15 Février dernier qui se référait au « Plan vélo territoriale 2021-2025 » de GPSO qui prévoyait la mise en place d’aménagements cyclables sur cette voie, mis en priorité n°1, car J.Bleuzen-R.Macheron est l’un des axes les plus fréquenté par les cyclistes, tout en ne prévoyant aucun report vers d’autres rues. L’autre requérant, Pierre Toulouse, conseiller municipal EELV et expert en mobilité, aurait souhaité la mise à sens unique de cette voie pour permette l’aménagement d’une piste cyclable. Mais cette solution n’avait pas été retenue par la ville, comme l’avait expliqué l’équipe municipale lors d’une réunion publique le 15 mai 2023, parce que cette rue fait partie d’un axe trés emprunté (J.Bleuzen-R. Marcheron-Lermeroux) avec 10 000 véhicules/jours et à cause du passage du bus 59. Le double sens a été maintenue, sans aménagement cyclable, avec le report « conseillé » du flux cycliste sur d’autres voies, notamment paralléle, comme sur un itinéraire bis constitué des rues Chatillon, Docteur Delafosse, Aristide Briand, René Coche, Victor Basch.  

    Les auteurs de ces recours mettent en cause l’interprétation de cet article du code de l’environnement par GPSO qui considère « qu’aucun aménagement cyclable ne doit être réalisé sur la rue Marcheron en raison, d’une part, d’une balance avantages / inconvénients non satisfaisante et, d’autre part, d’une emprise foncière insuffisante » Ils considérent que cet article lui laisse le soin de choisir entre différents types d’aménagements cyclables sans pouvoir s’exonérer de la réalisation de l’un d’entre eux en arguant « des besoins et des contraintes de la circulation » en se référant aux travaux parlementaires

    « En choisissant de ne pas réaliser les aménagements cyclables imposés par l’article L. 228‐2 du code de l’environnement, GPSO a mal interprété cet article et a méconnu l’intention du législateur.  Sa décision est donc illégale » indiquent les réquérants en se référant à deux décisions du conseil d’Etat concernant tout d‘abord la commune de Batz sur Mer :« Ces besoins et contraintes n’ont lieu d’être pris en considération que pour déterminer quels aménagements doivent être créés […] et non pour déterminer si des aménagements doivent être créés » a expliqué le rapporteur public. En ce domaine, il y a une « liberté des moyens mais une obligation de résultat ». Pour Amiens Métropole qui avait prévu un itinéraire cycliste alternatif à proximité de la rue réaménagé comme à Vanves, la cour administrative a sanctionné le report de la circulation cycliste vers un itinéraire alternatif qui allongeait « de deux tiers la distance à parcourir »

    Ces deux vanvéens considérent le projet de GPSO ne répond pas aux conditions posées par la jurisprudence pour autoriser l’absence d’aménagements cyclables sur la voie objet des travaux. « Le raisonnement sur l’argument d’une emprise foncière insuffisante est inexact puisque, dans sa partie la plus étroite, la rue Marcheron fait 11,70 mètres de large. Ce qui laisse tout à fait la place d’aménager une voie à sens unique sur une seule file ainsi que des aménagements cyclables » expliquent ils, mais en mettant en avant le scénario d’une rue à sens unique (auquel tient particulièrement Pierre Toulouse) qui n’a pas été retenu par GPSO et la ville et en considérant que « le dévoiement cyclable proposé ne répond donc pas aux conditions posées par la jurisprudence et il est donc illégal ». Quant à l’itinéraire cycliste bis, ils constatent que le projet ne prévoit aucuns travaux sur les rues de Châtilon, Docteur Lafosse et Aristide Briand pour les rendre conformes à la règlementation et accueillir ce flux cycliste supplémentaire, comme c’est le cas actuellement avec le réaméagement les rues René Coche et Victor Basch qui le prévoit,  alors même que ces rues ne sont pas adaptées à un flux cycliste à double sens

    Les requérants demandent donc qu’une injonction soit prononcée à l’encontre du président de l’EPT Grand Paris Seine Ouest dans le but de réexaminer (dans un délai de six mois à compter de la notification de la présente décision) leur demande de modification du projet de réaménagement de la rue Marcheron pour le rendre conforme à l’article L 228‐2 du code de l’environnement. Pas sur qu’ils obtiennent satisfaction selon certains spécialistes, alors que certains élus vanvéens, ne faisant pas partie de la majorité municipale, considèrent que ces recours ne servent à rien

  • TEMOIGNAGES, LECTURES, CHANSONS… MOMENT REMPLI D’EMOTION ET D’HUMANITE POUR L’HOMMAGE A GUY JANVIER, ANCIEN MAIRE DE VANVES

    « Un très bel hommage » selon beaucoup de participants, a été rendu dimanche en fin d’après midi, à Guy Janvier, maire de Vanves de 1995 à 2001. Jamais il n’y avait eu autant de monde, plus de 300 personnes, dans l’hôtel de ville jusque dans les escaliers menant à la salle Henri Darien,  étaient présents à l’invitation de sa familles, Line son épouse, ses 5 enfants et ses 10 petits enfants. Après ses obséques, dans l’intimité familiale, dans son village de Pacé sur Sarthe (Sarthe), à mi-chemin entre Angers et Le Mans, sa famille tenait à évoquer à la fois les parcours du politique, du haut fonctionnaire de l’homme de culture et du militant associatif qu’était Guy Janvier, tragiquement disparu le 11 Janvier dernier, à l’âge de 75 ans. Avec des témoignages, des extraits de son livre « Itinéraire d’un élu socialiste en Sarkozie » lu par une comédienne, dont l’avant-propos est signé par Robert Badinder, décédé quelques temps après lui, qui avait réagi à sa disparition en soulignant qu’il « avait été de tous les bons combats » selon l’une de ses filles. Dans une ambiance très républicaine où tous les participants avaient fait fi de leur opinion politique tant pour ceux qui ont témoigné que pour ceux qui ont tenu à marquer de leur présence, cet hommage. Avec ces mots qui sont souvent revenus « solidarité », « humanité », « générosité ». Avec des références à ces convictions fortes, ces combats contre la pauvreté et l’exclusion, pour l’école, l’émancipation … car pour lui « chacun devait avoir avec sa chance »

    « Sa disparition laisse un grand vide ! Guy Janvier restera longtemps dans les mémoires de beaucoup de vanvéens, de ceux qui l’ont cotoyé » a déclaré Bernard Gauducheau dans ses mots d’accueil. «Il n’a échappé à personne que c’était un adversaire politique et en ce sens nous étions irréconciliables. Mais jamais nous n’avons été ennemis. Jamais nous ne nous sommes donnés en spectacle à l’heure où nos concitoyens croient de moins en moins à la politique », a-t-il  souligné le maire. Il est vrai que quand l’un était maire, l’autre était conseiller général puisqu’ils se sont succédés au Conseil Général des Hauts de Seine  dont certains de ses anciens collègues, étaient présents comme Pascal Buchet (Fontenay aux Roses), Catherine Margaté  (Malakoff) présente avec celle qui lui a succédé à la mairie de Malakoff, Jacqueline Belhomme, Gilles Catoire (Clichy)

    « Guy Janvier était avant tout l’homme des engagements, ne se contentant pas de discours, mais de l’action. Il savait que tout passait par l’école où tout se joue » a souligné Gabriel Attal, Premier Ministre en parlant d’un homme d’idéal, un universaliste, qui avait une extraordinaire franchise, qui ne transigeait  jamais – «Il était capable de s’engueuler avec un  électeur juste avant le vote, parce qu’il ne pouvait pas faire autrement que dire les choses avec sincérité »  tout en rappelant qu’il l’avait accueilli à la section PS en 2012. « Je ne serai pas où j’en suis, sans Guy » a-t-il conclu. Renaud Paul, grand compagnon de route au PS  a célébré « la persévérance totale de Guy Janvier qui avait une grande ouverture d’esprit dans ses fonctions » en rappelant qu’il avait créé les conseils de quartier pendant son mandat de maire. Son ancien maire adjoint à la sécurité a souligné « son souci constant de l’équité, son combat contre toutes les formes d’inégalité, contre l’échec scolaire » en se souvenant qu’il était avec lui lors de la grande marche contre l’antisémitisme. A la fin de ce volet politique retentit la voix de Barbara qui chante « Regarde », composée en 1981 pour François Mitterrand, « Un homme, une rose à la main ».

    Le second volet de l’hommage concernait le haut fonctionnaire, avec des messages de Martine Aubry avec lequel il a travaillé au ministère des affaires sociales – « Guy a œuvré toute sa vie pour les vulnérables » - et Anne Hidalgo qui gardera le souvenir « d’une grande amitié et d’une grande gentillesse », avec les témoignages de deux médecins psychologues qui l’ont côtoyé, l’une parlant  d’un homme « qui ne trichait jamais », l’autre d’un homme  cherchant « la cohésion sociale et qui considérait que la pauvreté était la pire des injustices » rappelant ainsi qu’il a participé aux premiers programmes de lutte contre la pauvreté, la création du RMI, les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents, le développement d’une économie alternative…

    Après la chanson de Jean Ferrat «  Que la montagne est belle » qu’il appréciait, interprêté par François Charfe ( du groupe Dakoté) dont l’épouse a été maire adjointe de Guy Janvier, présente bien sûr comme d’autres collègues, F.Bordes, J.Bourely … fut abordé le dernier volet de cet hommage, consacré à son engagement associatif avec les témoignages de la fondatrice du prix de la citoyenneté décerné depuis 6 ans à l’un des films en compétition du festival de Cannes qui était dans la même promotion de l’ENA que lui, Léonard de Vinci, d’Héléne Mondon  qui a créé l’Ecole des Sables, parce qu’il s’était beaucoup impliqué pour venir en aide dans une région nord du Niger, du président de l’ACCIV qui a rappelé qu’il a été à l’origine de nombreux projets dont la stéle érigée au carrefour de l’Insurrection pour rappeler le nom  des vanvéens victimes du nazisme,  et d’un représentant  Réseau Européen de lutte contre la pauvreté avec le témoignage de deux bénéficiaires… . 

    Cette phrase de René Char écrit à Camus : «Il est des rencontres  fertiles qui valent bien des aurores ! » a été cité par Line Janvier, son épouse pour conclure cet hommage avec ses mots : « Merci à tous qui avaient tant compté pour lui ! » ,