Le projet controversé de la tour Triangle a été validé par le tribunal administratif de Paris le 6 mai dernier qui considère que le permis de construire «n'est pas entaché d'illégalité». Il rejette le recours introduit par trois associations (SOS Paris, France Nature Environnement Ile-de-France et association pour le Développement harmonieux de la porte de Versailles et ses environs) contre le permis de construire délivré le 28 avril 2017 en vue de sa construction, dans le secteur de la porte de Versailles dans le 15ème arrondissement de Paris, considérant que l'enquête publique était assez précise, la procédure était régulière et le permis de construire respecte le PLU. Il a estimé que la «mairie de Paris n'a pas commis d'erreur manifeste d'appréciation en considérant que le projet de la Tour Triangle n'est pas de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants et monuments».
Un autre recours avait été formulé «contre la promesse de bail à construire signée le 31 juillet 2015 entre la ville de Paris et la société civile immobilière Tour Triangle pour la réalisation du projet». Le juge administratif ne s'est pas estimé compétent car ce contrat était de droit privé : «Il appartient, dès lors, au seul juge judiciaire de connaître de la contestation de cette promesse de bail»
La première pierre de la tour doit être posée avant 2020, en vue d'une ouverture avant les Jeux Olympiques de 2024 indique la ville de Paris pour laquelle «la tour Triangle fait partie de ces nouvelles constructions qui dessinent ce nouveau Paris. Cet édifice de 180 mètres de haut et 42 étages, contre 300 m de haut pour la tour Eiffel, et signé des architectes suisses Herzog et de Meuron, aura un hôtel quatre étoiles de 120 chambres avec un «sky bar», 2.200 mètres carrés d'espace de «coworking» et un équipement culturel de 540 m²» Rappelons que pour accélérer sa construction, le gouvernement a publié en février dernier un décret permettant à ce chantier de bénéficier des procédures d’urbanisme simplifiées relatives à la loi dite «olympique» de mars 2018.