Il a été beaucoup question de routes au Conseil régional en cette fin de semaine avec le plan anti-bouchon de la Région Ile de France présenté par Valérie Pécresse, et bien sur lundi au Conseil de Paris avec la piétonisation des voies sur berges rive-droite Finalement le plan régional «anti-bouchon» et «pour changer la route» est un catalogue de bonnes intentions comme l’a expliqué Bernard Gauducheau, président de la Commission Transports du Conseil régional qui est intervenu dans le débat en tant que porte parole du groupe UDI et que Valérie Pécresse a bien vendu dans le JDD du18 Septembre dernier : «Un plan’com retentissant dont seule V.Pécresse a le secret» ont même remarqué les socialistes.
Elle en a plus dit dans le JDD que dans son rapport en donnant des exemples d’aménagements situés en grande couronne. Mais elle a pour objectif d’aménager des bandes d’arrêt d’urgence pour y faire rouler des transports en commun ultra rapide ou créer une nouvelle voie de circulation temporaire permettant d’écouler le trafic quand les véhicules sont englués dans les bouchons sur l’A3 juste avant l’arrivée sur Paris par exemple. Elle va expérimenter les files dédiées au covoiturage comme aux USA avec des amendes dissuasives et un système de contrôle pour lutter contre les resquilleurs, la gestion dynamique des limitations de vitesse modulées en fonction du trafic sur les arrivées d’autoroute sur Paris comme sur l’A 13. Elle va lancer le « guidage intelligent » en temps réel, l’idée étant de relier la route au tableau de bord des véhicules connectés. Elle va expérimenter les routes solaires et thermiques qui produisent de l’électricité grâce à des panneaux photovoltaïques intégrés dans le bîtume….
Son opposition est vent debout et comme l’affirme le Front de Gauche, « c’est un nouveau plan Pompidou » en référence à cette voie rive droite Seine que la maire de Paris veut piétoniser et qui revient sur le devant de l’actualité à l’occasion d’un débat qui s’est déroulé Vendredi aprés-midi au Conseil Régional et d’un second débat prévu lundi matin au conseil de Paris. Comme l’ont expliqué les maires de banlieue proche de la capitale, il ne s’agit pas de s’opposer au projet de la ville de Paris, mais d’agir avec sagesse sans se précipiter en étudiant de près toutes les conséquences de cette fermeture, ce que n’a pas fait Anne Hidalgo en ayant une attitude peu métropolitaine comme l’ont jugé ses pairs. « Quand on prend une telle décision, il faut le faire avec tous les autres acteurs de la Région (et de la métropole). Et il est nécessaire de reprendre le travail » comme l’a demandé l’un d’entre eux avec sagesse.
D’autant plus que tout le monde est conscient que la place de la voiture dans la ville va diminuer, pour lutter certes contre la pollution, mais aussi, et le Mondial de l’Automobile qui ouvre ses portes prés de Vanves, dans moins d’une semaine, va le démontrer : Son usage va évoluer certes avec les véhicules électriques, mais surtout autonomes. « A mi-chemin entre le véhicule individuel et le transport collectif, elle ouvre la voie à un nouvel éco système de mobilité » du genre auto’lib. C’est pourquoi, tous ces débats très politiques autour de la route en Ile de France et de la piétionisation de la voie Georges Pompidou vont apparaître très vite surannés