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ligne ferrée paris-montparnasse-versailles

  • HISTOIRE DE LA GARE DE VANVES-MALAKOFF (Suite et fin) : l’ORIGINE DU PASSAGE DES REFLETS

    La création de ce passage piétonnier sous la voie SNCF ( sur la photo prise avant la construction d'Audiens ) est finalement liée au prolongement de la ligne 13 (issue de la fusion de l’ancienne ligne 14 – qui reliait les Invalides à la porte de Vanves – et de la ligne 13) jusqu’à Châtillon en 1976. C’était manifestement un souhait spécifique de la municipalité de Vanves, dans la logique sans doute de la demande (non aboutie) de 1924 de Frédéric Pic, mais elle n’y avait pas fait allusion dans ses démarches et ses délibérations

    Lors d’une réunion de concertation avec la RATP et les servies du préfet de région dès 1972 au sujet du projet de prolongement de la ligne de métro il avait été  simplement noté que « la municipalité de Vanves appelle l’attention de M. le Préfet de Région sur l’intérêt que présente la création d’un passage public pour piétons destiné à relier les secteurs de rénovation de Vanves et de Malakoff ». 3 ans plus tard, le conseil municipal du 12 juin 1975 votait une délibération se prononçant « pour la construction d’un passage souterrain (sous les voies SNCF paris-Montparnasse-Brest) devant permettre la liaison du secteur urbanisé de Vanves à la future station de métro Malakoff-Plateau de Vanves (ligne 14 prolongée) ».

    Ce jour là, avant ce conseil municipal, André Roche maire de Vanves avec son collègue de Malakoff, avait assisté à une réunion de la DDE desHauts de Seine avec les représentants de la SNCF, de la RATP et du STIF (STP à l’époque). Ils avaient arrêté le projet d’un passage public pour piétons, d’une soixantaine de mètres de longueur, et d’une largeur de 4 mètres, dans le prolongement de la rue Gambetta, pour un coût de 2,7 M€ assumé par la RATP (50%), le STP (37,50%) et la ville (12,50%), Malakoff refusant de concourir au financement (comme d’habitude). Une convention prévoyait de confier la maîtrise d’ouvrage à la ville qui confierait la maîtrise d’oeuvre à la SNCF. Mais la propriété de ce passage, son exploitation et sa police était aux mains de la commune de Vanves. « Inutile de faire des commentaires sur l’utilité que représentera pour la population du secteur nord de Vanves, la création de ce passage d’accès au métro. Cela n’a pas, en effet, à être démontré. C’est l’évidence même » constatait André Roche lors de ce conseil municipal  

    Il n’en reste pas moins qu’en 1975 la municipalité de Malakoff souhaitait que ce passage reste un «passage privé» ouvert uniquement aux heures d’ouverture au public de la future station de métro. Apparemment le maire de Vanves ne semblait pas en alors d’accord avec ce point de vue. Intéressant dans la mesure où plus de 40 ans après, c’est le maire de Vanves, depuis le réaménagement de ce passage des Reflets qui souhaite le fermer lorsque le métro ne circule pas (entre 1H et 5H30 du matin) et la maire de Malakoff qui ne souhaite pas sa fermeture la nuit. Pour une raison évidente : beaucoup de noctambules l’utilisent dans les deux sens  pour aller passer une soirée chez des amis, dans l’une et l’autre commune,  et souhaitent revenir chez sans faire un grand détour, comme c’est le cas pour la maire de Malakoff.

  • HISTOIRE DE LA GARE DE VANVES-MALAKOFF (Suite) : DES CHANTIERS ET DES PROJETS

    L’un des importants chantiers conduit ses dernières années sur cette ligne a concerné le TGV Atlantique voilà 30 ans et maintenant la LGV Paris-Bordeaux et Paris-Rennes en 2017, a l’origine des incidents de cet été.

    Un chantier semblable à celui mené pour le Grand Paris Express était lancé à’automne 1985 et prenait fin au printemps 1987, mené par Nord France et Chantiers Moderne pour le TGV Atlantique : Le saut de mouton Vanves/Malakoff était réalisé parallélement avec le réaménagement de la plateforme de Montrouge/Chatillon où étaient prévus les ateliers d’entretien et le stationnement des rames. Il s’agissait de permettre aux voies du TGV de passer au dessus des voies de la ligne Paris Montparnase (N du Transilien,) pour bifurquer vers Malakoff grâce à un ouvrage en béton armé qui recouvre les deux tranchées couvertes empruntées par la ligne N du Transilien. Une nouvelle voie avait été construite et et une autre rallongée avec une estacade permettant de rejoindre directement la gare de Vanves/Malakoff. Les deux ponts au dessus de l’avenue Ernest Laval (CD 50) ont été reconstruits, élargis et ripés en deux temps, dans la nuit du 20 au 21 décembre 1986 et du 31 Janvier au 1er Février 1987  suscitant là aussi une interruption du trafic mais uniquement la nuit

    Mais auparavant, en  1924, la Compagnie de chemin de fer Paris-Versailles avait un projet de gare de marchanides sur le territoire de Vanves. En compensation, la ville avait demandé l’aménagement d’une voie de communication entre Vanves et Malakoff dans le prolongement de la rue J.Jaurés. Et un Comité des Intérêts du Plateau avait lancé une pétition. Un projet que F Pic avait défendu avec son collégue de Malakoff,  Fourquemin, le 26 Novembre 1924 devant le ministre des travaux publics. Ils avaient insisté sur le fait que cette communication était indispensable à l’occasion des travaux sur le pont de la vallée et de la gare de marchandise. Mais en Mai 1931, le conseil municipal de Vanves votait contre la création de cette gare de marchandises qui était plutôt une gare à charbon. Et le projet de passage piétonnier avait été abandonné jusqu’à l’arrivée du métro, avec la ligne 13 à Chatillon/Montrouge et l’aménagement d’une station Plateau de Vanves/Malakoff. Enfin, le 20  Novembre 1931, la Compagnie des Chemin de Fer proposait la suppression du dernier passage à niveau, rue d’Arcueil et du 7 rue de Clamart,  avec l’élargissement du pont du Clos Montholon

    (A Suivre) .

  • HISTOIRE DE LA GARE DE VANVES-MALAKOFF (Suite) : UN EDIFICE AMBITIEUX ET AUDACIEUX

    A L’époque le journal « l’Illustration » avait faisait la description de cette gare au lendemain de son inauguration : Cette gare a été implanté au pied du talus ferroviaire haut de 5 m, en prenant place en soubassement de l’ouvrage d’art.  Le pont gare qui mesurait 25 m de large dont un passage de 15 m de large afin de pouvoir communiquer entre les deux villes et 10 m retranchés pour aménager le hall d’accueil, la billeterie, des boutiques avec des vitrines côté rue pour éclairer le passage et leur entrée vitrée côté hall, une bibliothéque sous le palier de l’escalier d’accès aux quais avec un abri en béton armé sur des piliers ronds dont la base était formée par un banc circulaire. A chaque extrémité une salle d’attente, un abri à bagages à proximité d’un monte charge. Les inscriptions des quais, exposées aux intempéries, étaient en lettres de métal blanc sur fond d’ardoise. Côté Vanves entre les quais et la cour des voyageurs, un bâtiment aux lignes cubistes à toit terrasse abritait les bureaux des facteurs et du chef de gare, l’enregistrement des bagages, le hall des messageries, la consigne, le vestiaire des agents au rez de chaussée, l’appartement du chef de gare au 1er étage qui seul dépassait le niveau des voies lui permettant de surveiller les quais depuis sa salle commune

    Le pont jeté sur sur le passage de la rue, la marquise des quais d’embarquement, les ouvertures du bâtiment accentuaient et faisaient prédominer la ligne horizontale, conforme à l’expression d’une voie ferrée, des trains qui la suivent et du sens de leur mouvement. Si l’ossature est de béton armé, le gris du béton jouait avec le remplissage de briques roses, posés de champ et debout, séparés par de gros joints blancs, donnant à la muraille un aspect de vannerie des plus heureux effet. A l’intérieur, des carreaux de faience d’un beige délicat recouvraient les murs jusqu’à hauteur d’homme. Ils tranchaient délicatement avec le gros crépi blanc qui enduisait la partie supérieur et donnait ainsi, par la clarté qu’il reflète, l’impression d’une hauteur plus grande que la réalité. "Ainsi Jean Philippot avait, après la gare Deauville-Truvile (1931) et Meudon Rive-Gaiche (1935), signé un équipement d’un esthétique moderne et fonctionnellle, prochede l’esthétique industrielle" selon l’auteur de l’ouvrage « Images du Patrimoine »consacré à Vanves

    A SUIVRE