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henri paul

  • POUR CHARLIE, VANVES LA REPUBLICAINE SE MOBILISE POUR DESCENDRE « LIBRE ET UNIE » DANS LA RUE TOUT EN DEVELOPPANT LE DIALOGUE INTER-RELIGIEUX AVEC LE CAFE THEO

    Pour la 2éme ou la 3éme fois depuis 2000, les vanvéens devraient se retrouver aujourd’hui pour cette marche républicaine organisée à 15H entre la place de la République et la Nation « pour Charlie ! », aprés les attentats du 11 Septembre 2001 et le meurtre de Ial Halimi le 26 Février 2006. Les différentes sections politiques de Vanves ont organisé un déplacement collectif, malheureusement chacun de leur côté, mais du même endroit : la station de métro Plateau de Vanves-Malakoff à 14H pour l’UMP et l’udi (RV au square du 11 Novembre) mais à 13H15 pour le PS dont le plus grand nombre partira individuellement ou avec des petits groupes de proches, et à 14H15 pour le Front de Gauche/PC….

    Le maire a sensibilisé les vanvéens pour y participer grâce aux panneaux d’informations électroniques, au site internet de la ville et à sa newsletters : « Les élus de Vanves souhaitent témoigner, aux côtés des Vanvéens, de la force des valeurs d’unité, de solidarité et de courage face à la barbarie, et exprimer leur indéfectible attachement aux valeurs humaines fondatrices du « bien-vivre ensemble » et aux valeurs fondamentales de notre République, dont la liberté d’expression ».

    Les politiques ne sont pas les seuls à mobiliser pour cette marche républicaine. Le réseau des Centres Sociaux et socioculturels du Département a également appelé à participer à ce rassemblement. C’est pourquoi, « en tant que service municipal et en tant que centre affilié à la Fédération, et parce que les valeurs que cette manifestation défend sont au cœur de sa mission », l’équipe de l’ESCAL s’est inscrit dans cette démarche en appelant ses adhérents à y participer : « Témoignons de la force des valeurs d’unité, de solidarité et de courage face à la barbarie, et exprimons notre indéfectible attachement aux valeurs humaines fondatrices du "bien-vivre ensemble" et aux valeurs fondamentales de notre République, dont la liberté d’expression ».

    Des associations ont lancé un appel similaire comme la société d’entraide des membres de la Légion d’Honneur Vanves/Malakoff. Et des vanvéens se sont réunis samedi matin pour finalement réfléchir à ces événements dans le cadre d’un dialogue inter-religieux organisé régulièrement par « le café Théo »

    L’émotion suscitée par les événements de cette semaine a été très intense.  Plus que personne ne pouvait l’imaginer. Le Café Théo qui s’est déroulé samedi matin au Tout Va Mieux, a permis d’en prendre la mesure. D’autant plus que cette structure réunit, quel que soit sa religion ou non, des vanvéens pour partager ensemble, même s’ils ne sont pas d’accord sur différents thèmes comme « Témoigner au quotidien » hier matin. « C’est la meilleure réponse qui soit par rapport à ce qui s’est passé » indiquait Henri Paul, l’animateur en citant Voltaire : « Même si je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, je me battrais pour que vous puissiez le faire ». Dans la grande salle de ce restaurant, il y avait, cette fois-ci, beaucoup de monde, des prêtres retraités, des sœurs, des cathos très engagés dans la vie paroissiale, d’autres moins, quelques protestants, musulmans  qui ont échangé pendant une heure et demi, à la veille de cette manifestation qui était dans tous les esprits.

    « Demain je manifesterais. Mercredi, j’achéterai Charlie Hebdo »  a déclarée une vanvéenne bouleversée par « cette résistance nationale, mondiale » comme beaucoup d’autres qui ont reconnu avoir pleuré à la suite de ces événements. « Il est important d’être présent demain pour dire que la violence est intolérable et défendre les valeurs de tolérance. Ce n’est pas supportable ce qui s’est passé ces jours-ci ! » ajoutait une autre participante. Un chef d’entreprise d’origine algérienne et musulman a indiqué qu’il avait reporté un voyage (d’affaire) pour aller manifester en tant que « citoyen du monde ». Je suis très troublé par ce qui s’est passé. Une partie de ma famille, dont ma mère, a été massacrée en Algérie durant les années 1990. On assiste à une déferlante extraordinaire. Il est important que l’on se dresse tous face à cela. Ce qui vient d’être commis, c’est de la barbarie, cela n’a rien à voir avec la religion ! »

    « On a senti que les gens avaient envie de parler ! J’ai fait réfléchir les jeunes sur ces événements. Au moins on est tous ensemble ! » témoignait un professeur, tout comme sa collègue  qui enseigne l’histoire qui en a parlé à ses jeunes, « personnellement touchés par ces assassinats » : « C’est la 2éme fois en 2 ans et demi que des individus ont été tué, là dans une boucherie cacher, après une école juive (Toulouse) » constatait elle en ayant entendu parlé de « meurtre antisémite. Cela m’inquiète énormément », à propos notamment de la prise d’otages à Vincennes. « On a senti qu’il y avait unanimité de la condamnation. Le nom de ceux qui disent « Je suis Charlie » est incroyable. J’y vois une réaction extrêmement vitale car on a touché à notre liberté. Je souhaite que ce mouvement unanime se traduise par des réflexions et des témoignages de fraternité » ajoutait un autre participant. « Nous sommes là face à un fanatisme qui veut imposer. Mais on le voit dans toutes les religions. Comment peut on passer de simple croyant à fanatique…et terroriste. Qu’est-ce que, dans nos religions, peut entraîner cela ? Car les germes du fanatisme sont dans nos religions ! ». L’une des participantes n’a pas caché qu’elle avait pensé « à la mére de  tous ces jeunes qui ont échappé à tout contrôle ». D’autres se sont interrogés pour savoir comment ils avaient pu en arriver là, très partagés  sur la façon de les considérer après « ces faits innommables », certains parlant de « victimes » : « certains de ses jeunes ont été blessés, n’ont pas su prendre du recul, se sont connus en prison…Et nous sommes désarmés face à cela ! ». Malgré tout cela, « il faut témoigner de Dieu amour et aussi d’espérance ! On sait que le bien vaincra. On doit avoir cela en ligne de mire. Le dialogue inter-religieux est fondamental. Il  faut se rassembler sur ce qui nous unit ! ». Une participante a même reconnue : « Pauvres petits dessinateurs ai-je réagit ! C’est devenu maintenant une prière ! »