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  • PORTRAITS DE VANVES : MICHELLE SULTAN - NAISSANCE D’UNE PASSION AVEC LE TAI CHI CHUAN

    « A l’heure actuelle, le Tai Chi Chuan est la priorité de ma vie parce que mon but est d’apporter aux autres, de partager, avec, en arrière plan, toute une philosophie  » explique Michelle Sultan, une octogénaire attachante, connue de très nombreux vanvéens qui ont pratiqué cette discipline et continuent encore,  ou qui l’ont vu le pratiquer dans le parc Frédéric Pic avec un groupe ou cotoyée au sein du Stade de Vanves. Mais avant de parler du Tai Chi Chuan qui est sa vie, Michelle Sultan est avant tout une vanvéenne pure souche qui célèbre cette année ses 80 ans. Et elle est l’invité du blog Vanves Au Quotidien pendant ce week-end,  dans le cadre de portraits de « vanvéens pure souche ».

    Michelle Sultan a eu une autre vie avant de pratiquer et de faire partager sa passion pour le Taî Chi Chuan : « Je suis née dans le XIVéme arrondissement mais j’ai vécu tout de suite à Vanves, où j’habitais rue Ernest Laval, alors dénommée rue de la Mairie, avec mes parents. Mes grands parents étaient d’origine vanvéenne, blanchisseurs d’un côté, dans le Centre-Ancien Saint Remy, boucher de l’autre, toujours à Vanves. Mon parrain Raymond Schneider a été tué à la Libération dans une mission, et son nom est inscrit  sur le monument aux morts de la place de l’Insurrection et celui de l’église Saint Remy ». Elle n’a pas été au lycée Michelet mais elle a fait ses études  dans cette célébre école – pilote -  des filles (devenue le LEP Dardenne) rue Normande (devenue rue Louis Dardenne) installée dans des bâtiments construits dans le style Bahaus,  par les frères Marne comme la poste, la gare, la maison de retraites Larmeroux. « Il y avait deux sections, cours généraux, cours commerciaux. Nous avions la chance d’avoir une salle de chimie en gradin, une salle de puériculture, une cuisine aménagée pour apprendre à faire la cuisine, et une salle à manger normande où nous invitions madame la directrice à déguster ce que l’on avait cuisiné » .

    Mais comme tous ces jeunes nés dans les années 30, elle a été très marquée par cette période noire que furent la guerre et l’occupation « avec les alertes, l’absence de chauffage, le massacre de la place de l’insurrection qui nous a beaucoup marqué. Avec les bâtiments de l’Equipement Militaire » entre le parc F.Pic et la voie SNCF, on voyait passer les motos et les camions, ce qui marque lorsqu’on est une petite fille de 7/8 ans. Le plus dur était de passer, lorsque j’allais ou revenait de l’école, rue Raymond Marcheron (rue de Paris à l’époque), devant un pavillon en pierre de taille (à l’emplacement de la pharmacie et de la banque) que l’on appelait la « maison du parti » – ne sachant pas de quel parti, il s’agissait – où était affiché tous les jours les  photos des tortures perpétués. Pour un enfant c’était horrible. Mais d’autre part, on appréciait de passer devant la ferme,  en face avec des vaches. Alors, on changeait de trottoir.  A L’école j’avais des amies qui portaient l’étoile que je n’ai plus revue. Et je pense aux 19 élèves du lycée Michelet qui ont été tués » se rappelle t-elle avec toujours cette émotion palpable qui étreint ceux qui ont vécu « cette période de notre histoire, terrible, difficile ». 

    Malgré tout, la directrice de l’école des filles lui a conseillé de faire l’école de librairie qui se situait alors Bd Saint Germain dont l’architecte était le même que celui de l’Opéra de Paris où elle a obtenu son diplôme de libraire-bibliothécaire-édition. « J ’aimais beaucoup ce métier, et notamment je l’ai exercé du côté de la cité universitaire, dans une librairie située Bd Jourdan,  où j’ai eu des relations privilégiés avec des professeurs de la Sorbonne. J’ai fait en même temps l’école du Louvre, passionné d’arts, en ayant fait plusieurs voyages à Florence pour étudier l’histoire de l’art. J’ai même fait de la danse classique à l’Académie du Luxembourg. Ce qui m’a conduit à faire une reconversion vers les arts martiaux et le yoga entretemps, pendant 8 ans avec Suzanne Eglins, une vanvéenne, qui m’a beaucoup aidé pour la suite. Tout ce que l’on fait n’est jamais qu’un édifice » 

    UNE PASSION INNEE

    Deux déclics ont provoqué sa rencontre avec le Taï chi Chuan lorsqu’elle était dans sa « trentaine » : « Mon professeur de yoga qui avait vu des adeptes du Taï Chi Chuan, m’a dit que cela devrait me convenir  et m’a emmené dans un stage à Paris.  Simultanément, passait à la TV, une série avec David Carradine sur le Kungh Fu. J’ai tout de suite reconnu les gestes. Le maître prononçait le mot « tao » face à son discipline, que je ne connaissais pas, et qui est le symbole de l’univers. A partir de mes recherches sur ce mot là, tout s’est déclenché d’une façon magique » raconte t-elle en reconnaissant que « pour moi c’était quelque chose que je connaissais d’une manière inné et que des « déclencheurs » ont mis à jour. Cela me semblait facile alors que cela ne l’est pas du tout ». Elle a surtout eu la chance de rencontrer, lors de ses premiers séances de Tai Chi Chuan,  Yves Blanc qui fut son premier maitre et qui lui a demandé de le remplacer alors qu’elle n’avait  qu’un an et demi d’études et pratiques,  à cause d’un accident. « Je n’aurais jamais osé moi-même être professeur parce que je suis perfectionniste, et que cela me semblait trop tôt. « si tu n’acceptes pâs, je ferme le cours » m’a-t-il dit pour lever les dernières réticences ».

    Et il l’a envoyé au CNET situé à Issy les Moulineaux au bout de l’avenue du Bd du Lycée, pour assurer ses premiers cours. « Tout s’est fait de façon naturelle et magique, sans rien chercher. Certains élèves m’ont recommandé pour leur entreprise, comme Rhône-Poulenc, Renault,  un  kiné m’a invité à donner des cours dans son centre. Et je me  suis déclaré pour faire des cours à mon compte en 1980, et depuis je n’ai pas cessé, c'est-à-dire durant plus de trente ans. Evidemment, ces cours ne permettent pas de bien gagner sa vie, et il faut avoir une profession à côté, comme tous les professeurs d’arts martiaux. Ou alors, il faut être comme le maître Yuan Hong Haï, avec lequel je travaille depuis 1986 comme assistante, qui a fondé une école d’arts martiaux chinois internationale « Jing Wu » à Paris dans le XIIIéme arrondissement, où on est obligé de connaître non seulement le Taï Chi Chuan, mais aussi d’autres disciplines, le Kung Fu, les armes, la philosophie avec les cours théoriques. Ce qui est pour moi un grand honneur ». Une rencontre grâce à Vanves et au stage organisé en 1986 par les maîtres Floquet et Clérin, avec cette  école  dont « l’origine résulte d’une guerre entre deux écoles japonaise et chinoise, raconté dans le film avec Jet Li « First Legend ».

    A SUIVRE…

  • PORTRAIT DE VANVES - JEAN ROYER (suite et fin) : LE BAROUDEUR AU GRAND CŒUR

    Jean Royer  est ainsi l'un des seuls préparateur physique de la FFF (Fédération Française de Football) à être attaché à des équipes étrangéres, même si dans le foot à onze, il y a quelques kinés de renom qui sont en Afrique (Gabon, Côte d’Ivoire…).  Il a été mandaté sur les sélections jeunes et la sélection Ile de France des seniors avec laquelle il est parti en Bretagne pendant 10 jours pour les quarts de finale de la coupe de ligue des régions, sachant que le vainqueur jouera la coupe continentale contre le vainqueur des DOM-TOM. Et pour le Beach Soccer, son contrat a été prolongé pour 2 ans. « C’est une reconnaissance de 40 ans de terrains ».

     

    Kinéséthérapeute de métier et du sport, préparateur physique, il dispose d’un centre ouvert depuis 1976, dont il est devenu le gérant avec 4 à 5 collaborateurs. Beaucoup de vanvéens connaissent ce bâtiment à l’angle des rues Monge et du 4 Septembre où il est né, car auparavant, c’était une clinique d’accouchement dont sa mére était directrice : la Poussinière (1953-1967). « Je suis né dans ma salle de gym » raconte cet ancien joueur de football. « Ce qui explique mon investissement pour la ville » confie ce vanvéen qui aime sa ville et le sport. Il ne faut pas oublier qu’il a commencé  avec le Stade Français, puis l’Avia Club d’Issy les Moulineaux comme kiné du FC Issy à l’Avia Club, puis au CNET (1989-2005) « que j’ai suivi pendant 15 ans », son équipe ayant gagnée 5 coupes de France, 2 championnats de France, de nombreux championnats d’Ile de France,  en entreprises bien sûr. « Tout en étant au CNET, j’ai fait une carrière paralléle à Levallois où je m’occupais de la préparation des joueurs. J’ai eu la chance d’avoir Didier Drogbha sous mon aile jusqu’à l’âge de 17 ans. J’étais un de ceux qui ne le  lachaît pas au niveau des abdominaux, car il  était fainéant au départ. Après le CNET, ce fut la Poste (2005-09) puis 2010 l’équipe la  Expograph » raconte t-il.

     

    Entretemps, ce baroudeur avait créé l’association Dûnes d’Espoir en 1997 avec André Martin, infirmier à Clamart (Béclère), qu’il avait suivi de prés pour la préparation du Marathon des sables. Et de raconter l’histoire qu’il a mille fois narré lorsqu’il mobilisait les bonners volontés pour soutenir cette association : « Lors d’une édition de ce marathon des Sables en 1997, il a eu un gros coup de fatigue. Et il a vu un petit handicapé marocain l’encourager sur les bords des pistes du désert. Il s’est dit qu’un gamin qui est comme cela sur un fauteuil roulant,  qui donne des leçons, il faut que l’on fasse quelque chose. Il m’en a parlé, et on a eu cette idée de créer cette association et ce fameux fauteuil, la goélette, à une roue centrale qui permettait de passer dans tous les terrans, sable, rocher, et de permettre à un enfant handicapé de vivre en dehors de ces 4 murs, et d’être sur le même pied d’égalité que les grands champions. Et beaucoup sont partis dans une géolette en autosuffisance sur 242 km de course pendant une semaine de course et de  bivouac.  Il a fallut deux ans de préparation, avec un premier marathon en 1999 sans point de repére, avec un engfant et 8 encadrants. En 2000, on est parti avec 2 enfants, avec 15 athlétes au lieu de 8. Nous  avons fait la transmauritanienne en 2001 avec 14 enfants encadrés par 50 coureurs. Tous bénévoles » insiste ce baroudeur au grand cœur qui  est président d’honneur de Dûnes d’Espoir et suit maintenant de loin l’évolution de cette association qui participe à des raids beaucoup plus court, avec plus de 150 géolettes en France ».

     

    Il est reparti pour une nouvelle aventure avec Expograoh en ne s’arrêtant pas à ses deux équipes masculines, une première et une réserve, soit 40 joueurs dont une vingtaine de nouveaux au démarrage de cettre 3éme saison -  « Après 2  défaites d’affilées, on  a 2 victoires à l’extérieure puis 2 victoires à domicile. De la dernière place, on est remonté à la 5éme avec 2 points d’avance sur l’équipe d’Orange. L’objectif est de gagner avec l’équipe réserve et être dans le dernier carré national avec l’équipe 1ére » indique t-il – car il a lancé l’année dernière avec David Remise, son manager général, une équipe féminine. « L’objectif est de créer une dynamique sur Vanves puisqu’aucun sport féminin de haut niveau n’a été créé dans le football. On s’est attelé à la tâche ! Nous avons 20 filles licenciés et nous risquons d’en récupérer plus puisque les voisines d’Issy qui devaient engager une 3éme équipe dans le championnat, ne le feront pas, leurs dirigeants ayant déclarés forfait » indique t-il. Il devrait organiser une grande journée Portes Ouvertes de détection à Michelet pour les étudiantes du lycée, et les garçons éventuellement, avec la présence de 1 ou 2 filles de l’équipe de France pour parrainer cette mise en place.