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  • 7,3 TONNES COLLECTES A VANVES POUR LA BANQUE ALIMENTAIRE : LE SECOURS CATHOLIQUE FACE A UNE FORTE SOLLICATION DE PERSONNES SANS RESSOURCES ET DE TRRAVAILEURS PAUVRES

    La collecte pour la banque alimentaire organisée ce week-end, a permis de récolter 7,300 tonnes de vivres devant Carrefour Super Market et Intermarché contre 9 tonnes en 2013. Selon les responsables de cette collecte à Vanves, cette baisse s’explique aisément car les vanvéens comme les français ont été très sollicités ses dernières semaines notamment avec les Restos du cœur. Sans parler des effets de la crise qui n’épargne plus personne, comme le montre le rapport du Secours Catholique, très présent à Vanves, pour l’année passée (2013). Ses bénévoles constatent tous les jours, au  niveau des accueils une demande croissante de l’aide d’urgence. Certains habitants altoséquanais sont durablement installés dans la grande pauvreté, les problématiques de  logement et d’emplois sont pour certains de plus en plus complexes et pressantes. 10,6% des ménages vivent avec moins de 60% du revenu médian  et 165 000 personnes vivent avec un niveau de vie média de 765 € par mois.  17,4% des enfants du département vivent dans la pauvreté.

    Ses équipes tant à Vanves que dans les Hauts de seine (1500 bénévoles dans 41 équipes) ont rencontré 13 300 personnes en 2013 dont 60% de migrants. Ils  ont affaire à une forte proportion tout d’abord de  personnes originaires d’Afrique subsaharienne (29% soit  points de plus que la valeur nationale), ensuite  de personnes âgées de 25 ans à 39 ans (70%, soit 3 points de plus qu’au niveau national) enfin de ménages résidant dans un logement précaire (8,5 points de plus qu’au niveau national). 31 % des ménages rencontrés étaient déjà connus, mais 69 % étaient de nouveaux contacts (66 % en 2012) avec  plus de personnes sans ressources et de travailleurs pauvres.  « Il se confirme que le fait de travailler protège de moins en moins de la précarité » indiquent ses responsables qui ajoutent : « Être en lien, pouvoir dialoguer et échanger, être écouté. Aujourd’hui, c’est le premier besoin exprimé (57 %) par les personnes rencontrées. La deuxième demande la plus formulée derrière le besoin d’écoute porte sur l’aide alimentaire : 55 % des ménages sont concernés ».

    Les familles monoparentales restent les ménages les plus rencontrés par le Secours Catholique en Ile de France  (15% des allocataires de la CAF dans le 92) : 180 000 familles  en 2013,  soit + 2 % par rapport à 2012 (+ 30 000 familles par rapport au début des années 2000). Leur part au sein des accueils du Secours Catholique est beaucoup plus forte que dans la population générale : 30 % contre 9 % en 2010. Ainsi que les chômeurs : Si pour l’ensemble de la population résidant en France métropolitaine, ce taux s’élève à 9,8 %, au sein des accueils du Secours Catholique, ce taux est de 67,1 % en 2013 en IDF. « Cette part continue de progresser légèrement surtout du fait de l’augmentation de la part de chômeurs non indemnisés, principalement les mères seules » indiquent ils. Ainsi dans  les Hauts de Seine, 73% des 33 700 allocataires du RSA le sont depuis plus d’un an.

    En 2013, dans plus du tiers des ménages accueillis par le Secours Catholique, la personne de référence est étrangère (34 %). Cette proportion est en constante augmentation depuis le début des années 2000 : Elle était de 20 % en 2002, de 30 % en 2011 et de 33 % en 2012. « La fragilité pour l’ensemble des étrangers est forte : ils représentent 37 % des personnes accueillies au Secours Catholique pour 6 % seulement dans la population générale. Parmi eux, la proportion de personnes sans papiers ou en attente de statut augmente et passe de 10 % à 15 % des étrangers hors UE » précisent ils. Près du quart des personnes accueillies vivent en logement précaire, notamment les jeunes. « Nous entendons par logement précaire (voire absence de logement) : les centres d’hébergement, les pensions, les caravanes, les mobile homes, l’hébergement par des proches (familles ou amis), le squat, l’abri de fortune, l’hôtel ou la rue. En 2013, la part de personnes accueillies vivant dans de tels logements a progressé, passant de 22 % en 2010 à 24,6 % ».