Le scrutin du 7 Mai s’annonce compliqué pour les opérations électorales tout simplement parce que les assesseurs sont désignés par les candidats. Or les deux candidats en liste ont des partis qui n’ont pas les forces suffisantes pour tenir les bureaux de vote notamment dans les 36 villes des Hauts de Seine ou s’y refusent… Une situation inédite qui touche toute la France, mais où Vanves tire son épingle du jeu
Ainsi le mouvement En Marche n’a pu fournir que 800 assesseurs au 1er tour soit 69% des bureaux de vote altoséquanais. Mais Vanves a été couvert à 100%, chaque bureau avait ses assesseurs et ses assesseurs suppléants, comme ce sera le cas demain. Quant au FN, bien absent de Vanves, il préfère souvent déployer des délégués de listes ou de candidats qui ne participent pas aux opérations électorales. Du coup, le PS 92 est le seul parti à avoir réagit publiquement, inquiet du bon déroulement démocratique de ce rendez-vous primordial pour le pays. Il a proposé aux maires des Hauts de Seine de désigner des assesseurs libres parmi les militants volontaires pour tenir les bureaux de vote, : « On est dans une situation aujourd’hui où si le PS ne jouait pas le jeu, il n’y aura pas de tenue des bureaux de vote. Le FN n’a aura aucun assesseurs. En Marche a du mal à remplir tous les bureaux. C’est pourquoi je n’ai pas désigné des assesseurs sous l’étiquette En Marche, mais proposé aux maires des listes de militants ou sympathisants PS » expliquait ses derniers jours, Xavier Iacovelli 1er secrétaire fédéral du PS 92 qui ajoutait « Les partis de gouvernement demeurent indispensables. Nous avons une mission constitutionnelle : contribuer à l’expression du suffrage universel et à la vie démocratique de la nation. Il nous incombe donc de faire en sorte que ce scrutin essentiel se tienne dans les meilleures conditions possibles, tout particulièrement en permettant à tous les bureaux de vote d’ouvrir, en temps et en heure prévue. C’est donc une responsabilités que nous proposons aux maires de désigner nos bénévoles militants le 7 Mai ».
Mais voilà, à Vanves, Jean Cyril Le Goff, conseiller municipal en charge des bureaux de vote pour En Marche, a reçu peu de candidatures de volontaires de la part de la section PS locale, faute de combattants. Le maire devrait désigner des assesseurs libres parmi des militants UDI et LR d’autant plus que les responsables de ces deux partis républicains ont demandé que chaque président de bureau de vote mobilise son équipe du 1er tour, mais finalement sans vraiment être entendu, puisqu’il manquait encore des assesseurs titulaires libres vendredi matin. Il ne devrait pas faire appel à des fonctionnaires bénévoles,mais payés 150 à 200 €, comme c’est le cas à Marseille et d’autres grandes villes.
Que se passerait t-il en cas de pénurie d’assesseurs ? Les quelques électeurs matinaux pourraient ne pas pouvoir quitter le bureau de vote. L'électeur a des droits mais aussi des devoirs. L'article R44 du code électoral a tout prévu ! Extraits. « Le jour du scrutin, si, pour une cause quelconque, le nombre des assesseurs se trouve être inférieur à deux, les assesseurs manquants sont pris parmi les électeurs présents sachant lire et écrire le français. » La loi impose d'ailleurs un ordre de priorité : d'abord l'électeur le plus âgé, puis l'électeur le plus jeune.
A Vanves, il ne devrait pas y avoir de problèmes de toute façon, comme il n’y en jamais eu jusqu’à présent. D’autant plus que les différentes formations politiques représentées dans la ville ont toujours eu une attitude républicaine, évitant tout incident lors du déroulement du scrutin, même lorsque la tension était grande à cause des enjeux électoraux. Ce qui n’empêche pas, comme ce fut le cas, lors de ce 1er tour de quelques curiosités : Ainsi, dans un bureau de vote, une jeune fille est restée un quart d’heure dans l’isoloir avant de se décider à mettre un bulletin dans l’enveloppe. Dans un autre, lors du dépouillement, une enveloppe contenait un billet de 500 € avec cette inscription « Pour Pénélope »