Actuellement, la plupart des chantiers du BTP (Bâtiments/Travaux Publics) sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Pour une raison simple : « Nous n’avons pas envie d’envoyer nos salariés à l’abattoir» explique Jean-Luc Tuffier, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) pour le Grand Paris. Comme ses collégues, il juge très difficile de de redémarrer à court terme les innombrables chantiers arrêtés à cause de l’épidémie de Covid-19. Ainsi tous les chantiers immobiliers de la ville de Vanves sont arrêtés par exemple, prés de la gare SNCF Vanves-Malakoff, de l’hôtel de ville, au Clos Montholon, ainsi que celui du Grand Paris Express, notamment la future gare Fort d’Issy.Vanves/Clamart….
Ils mettent en avant le manque de masques car les professionnels ont du mal à en trouver, alors qu’ils remuent beaucoup de terres, de poussières, et qu’il faut protéger leurs ouvrier. Le deuxiéme est une inquiétude au regard de la responsabilité qu’ils encourent sur le plan civil et pénal dans la mesure où ils craignent d’être accusé par leurs collaborateurs et leurs employés de ne pas assurer leur protection maximale. La distanciation peut être difficile dans certaines situations. Et cela concerne tant les grosses entreprises de BTP que les petites, et notamment les plombiers, électriciens, serruriers, peintres, dont la plupart ont mis au chômage partiel leurs employés, ou simplement parce ce que leurs clients ne souhaitent qu’ils viennent assurer les chantiers dans ce contexte d’épidémie, et se bornent aux interventions urgentes, le petit chef d’entreprise prenant lui-même sa caisse à outil pour intervenir comme en témoigne les dirigeants des Chambres consulaires (CCI et Chambre des Métiers). Et pourtant ! Rien n’interdit de maintenir des chantiers, à leurs risques et périls, et certains les prennent, comme les artisans qui rénovent un appartement, en l’absence de ses occupants, d’un cabinet dentaire, en dehors des urgences.
Et pourtant quelle ne fut pas la surprise des habitants de la rue Raymond Marcheron de voir le 23 Mars des ouvriers sans casques, sans masques intervenir dans un cabinet dentaire. Les riverains confinés dans leurs appartements ont été choqués, car « ils toussaient sur les habitants et occupaient l’espace public en obligent les vélos/voitures à se détourner, avec 2 à 3 camions stationnés où ils transportaient de gros débris devant les passants qui se croisaient sur un espace réduit à moins de 20 cm, ne respectant pas les distances de sécurité » témoignait une riverain qui s’interrogeait : «Est-il normal que ce chantier ne respecte pas la règlementation en terme de sécurité sur le droit du travail ? Est-il normal que ce chantier ne respecte pas la règlementation en terme de sécurité sur le droit du travail ?» Après quelques appels à la mairie, un conciliateur s’est déplacé sans obtenir quoique ce soit
«Pour faire suite à votre message du 23 mars relatif aux nuisances générées par les travaux en cours à l’intérieur du cabinet dentaire sis 50, rue Raymond Marcheron, je vous informe qu’il s’agit d’un chantier privé qui ne requiert pas d’autorisation spécifique d’occupation du domaine public. Par ailleurs, les directives gouvernementales prescrivant un principe de confinement pour les personnes dont l’activité peut être assurée par télétravail, ont été précisées par l’arrêté préfectoral du 24 mars 2020 . Celui-ci n’interdit pas formellement les activités liées au bâtiment et à la construction dès lors qu’elles « sont organisées dans le respect des mesures d’hygiène et de distanciation sociale » (art. 7) » a répondu le maire de Vanves en ajoutant : « Dans ce contexte, j’ai demandé à la Police Municipale de contrôler à nouveau ce chantier en veillant, d’une part, à ce que le stationnement des camions de chantier ne constitue pas une gêne pour le cheminement des piétons et, d’autre part, à rappeler aux ouvriers le respect des « gestes barrières ».