Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

métropole du grand paris (mgp) - Page 9

  • CE QUE L’ON NE VOUS PAS DIT A VANVES SUR LA METROPOLE DU GRAND PARIS : 4) Une concurrence inévitable

    Il n‘a échappé à personne que les risques de chevauchement de certaines compétences entre la MGP et la Région Ile de France risque de compliquer la tâche.

    Ainsi pour le développement économique et culturel, la région a compétence pour promouvoir le développement économique,  social, culturel et scientifique de la région et la MGP est compétente en matière de développement et d’aménagement économique, social et culturel (zones d’activités industrielles, actions de développement économique d’intérêts métropolitains, développement de grands équipements culturels et sportifs de dimension internationales ou nationale, participation à la préparation des candidatures aux grands événements internationaux) : « La MGP doit jouer un rôle fondamental pour exister sur la scène internationale et pour créer les conditions d’attractivité, d‘investissement et de d’emploi pour ses 7 millions d’habitants » explique Patrick Ollier, président de la MGP. « Nous sommes en compétition avec des villes commes Londres, New York… Si nous sommes attractifs à l’échelle internationale, notamment sur le plan économique, nous pourrons porter les programmes pour lisser les disparités entre Est et Ouest, Nord et Sud » réplique Anne Hidalgo.

    «Ainsi la MGP, en  prenant des compétences, cadre de vie et développement économique en 2016, habitat et logement en 2017, rend la situation actuelle un peu complexe et difficile à gérer. Ses lois MAPTAM et NOTRe (qui ont créé la MGP)   ne sont pas bien faites, totalement illisibles dans certaines parties, avec des compétences partagées qui ne sont pas clairement définies - le développement économique en est l’exemple – entre la MGP et la Région qui ne doit renoncer à rien de ce qui est dans la nature de sa raison d’être ! »  réagit Didier Bariani, Vice Président de la Région chargé du Grand Paris qui dés son installation n’a pas manqué de déclarer : « Cette institution est incompréhensible et  coûteuse. Elle va complexifier les choses et « les chattes n’y retrouveraient pas ses petits». On est les champions du monde des strates administratives – il n’y en jamais que 5 – et cela durera moins longtemps que l’évangile car la Région a vocation à être maître d’œuvre dans son espace naturel, c'est-à-dire les 12 000 km2 qui constitue son territoire administratif. Et que l’on ne peut pas en rester là sur le plan de l’organisation de la loi MAPTAM et NOTRe, c'est-à-dire plus simple, moins coûteux, plus court et plus direct ! »

    Ce qui lui a valu cette réaction d’un Patrick Ollier outré : « Ce qui se passe avec monsieur Bariani, ne m’intéresse pas ! ». Pour lui « les compétences ne sont pas les mêmes. Nous ne sommes pas une assemblée politique, mais une intercommunalité  et nous allons mettre en place des projets en travaillant en synergie. La Région est une collectivité majeure auprès de laquelle la métropole doit trouver sa place dans la complémentarité au niveau des compétences et dans le cadre d’un partenariat » ajoute t-il. « Je  fais confiance à Valérie Pécresse qui est une femme intelligente, pour sortir de ce clivage stérile qui ne donnera aucune perspective à personne » tacle Anne Hidalgo.       

    A SUIVRE MAIS PLUS TARD

  • CE QUE L’ON NE VOUS PAS DIT A VANVES SUR LA METROPOLE DU GRAND PARIS :: 3) Un périmétre métropolitain en question

    Dés son intronisation le 18 Décembre 2015, Valérie Pécressse avait déclaré qu’il était temps d’abandonner ce projet de métropole. « Une fois les élections présidentielles et législatives de 2017 passées, je pense qu’il faudra penser à modifier la loi » reconnaissait Patrick Ollier le 22 Janvier dernier  (sur la photo devant A.Santini) après son élection à la tête de la MGP. « Manuel Valls n’émet pas d’opposition de principe à une modification des statuts de la métropole pour qu’elle s’imbrique mieux avec la Région. Il n’est pas opposé à un changement de l’architecture de la métropole » indique un conseiller régional bien introduit à Matignon.

    « Nous avions pensé depuis plusieurs années à  une métropole dont les initiatives émaneraient de la base, c’est à dire des maires et remonteraient vers le haut. Finalement, c’est l’inverse qui a été acté. Or la MGP n’est pas faite pour se substituer aux maires » constate P.Ollier qui ajoute que « nous avions proposé de pérenniser les territoires en tant qu’intercommunalié (et non EPT) et de les alimenter en fiscalité directe. Or à partir de 2020, c’est la métropole qui centralisera progressivement la fiscalité des entreprises ».

    Mais la grande question est surtout celle de son périmètre qui est à revoir, car il exclut des pôles actuellement comme le Plateau de Saclay, l’aéroport de Roissy. Ainsi pour Valérie Pécresse, le Grand Paris, c’est la région  car 5 millions de franciliens sont dans le champ du Grand Paris alors qu’ils vivent à l’extérieur de la MGP : « La  bonne dimension  c’est bien l’Ile de France telle qu’elle est. Le périmètre de 12 000 km2 est indispensable, fiable et conséquent à l’échelon européen » selon Didier Bartiani, vice président chargé du Grand Paris. « L’idéal aurait été de constituer une grande région parisienne incluant l’ensemble des départements limitrophes sous influance parisiene (Oise, Eure-et-Loir, Loiret, des parties de l’Aisne, l’Eure et l’Yonne), avec,  en son cœur une MGP, correspondant à la partie urbanisée dense de l’agglomération  mais plus étendue que celle de la MGP actuelle, c’est à dure grosso modo l’unité urbaine définie par l’INSEE dont les problématiques communes nécessitent une gestion spécifique » indique un spécialiste. « En refusant d’étendre le périmètre de la Région Ile de France,  contrairement à ce qui a pu se faire dans la majorité des autres régions françaises, le gouvernement Manue Valls a pris le risque d’une concurrence avec la MGP ».

    Demain : Une concurrence inévitable

  • CE QUE L’ON NE VOUS PAS DIT A VANVES SUR LA METROPOLE DU GRAND PARIS : 2) Les travers du conseil métropolitain

    Si l’une des régles de cette Métropole du Grand Paris est de rechercher le consensus pour avancer, comme c’est le cas au sein du Syndicat mixte d’Etudes Paris Métropole (crée à Vanves en Juillet 2007)  qui rassemble les maires de la petite et de la grande couronne, son conseil métropolitain n’en est pas moins tombé dans les travers d’une assemblée locale ou régionale et même nationale  classique

    Ce conseil métropolitain  de 209 Membres, dont à peine un quart de femmes,  comprend  certes un nombre impressionnant de vice-présidents (20) et de conseillers délégués (8) parmi lesquels seulement 5 femmes  - « dont on vient de découvrir pour la plupart, leur intérêt pour la chose… » selon Philippe Laurent (UDI) maire de Sceaux et secrétaire Général de l’AMF   - et surtout la constitution de groupes partisans (93 élus LR, 44 PS, 33 FG/PC, 25 UDI/Modem, 9 EELV et 5 DVD)  : « C’est un comportement de type assemblée nationale ou régionale, totalement contraire à celui d’une assemblée de maires et à l’esprit qui doit l’animer » selon Philippe Laurent (sur la photo derrière Anne Hidalgo)  qui fait partie des pionniers et  se réfère à Paris Métropole bien évidemment. « Les premières réunions montrent de façon éclatante le fossé culturel entre les élus parisiens (66)  - un petit tiers du conseil métropolitain – et les maires (131) : Pour les premiers, tout naturellement, le Grand Paris, c’est Paris en plus grand. Ils ne comprennent pas comment fonctionne une commune de 20 000 ou 30 000 habitants de banlieue, les ressorts de l’identité communale » explique t-il conscient d’un autre fossé  qui est en train de se creuser à grande vitesse, entre ses territoires de la métropole institutionnelle et ceux de la grande couronne : « Nous en sommes tellement conscient que toutes les discussions au sein de Paris Métropole aborde ce problème nouveau. On  voit bien par exemple comment les grandes communautés d’agglomérations de la grande couronne se structurent autour des communes qui gardent notamment la compétence essentielle du PLU alors que les communes de petite couronne se réveillent avec la gueule de bois, en voyant par exemple, le PLU s’éloigner dans des territoires dont la métropole leur dispute le leadership » constate t-il.

    Lors du dernier comité syndical de Paris Métropole, il a été beaucoup question justement de la coopération entre territoires de la MGP  avec les 12 EPT (Etablissements Publics Territoriaux) et de la Grande Couronne avec les 17 grands  EPCI (Etablissement  Public de Coopération Intercommunale) avec quelques propositions dont l’organisation d’ententes entre EPT et EPCI voisins par exemple. Les élus ont marqué un intérêt pour continuer à débattre ensemble des problématiques de territoire, de liens entre petite et grande couronne,  de projets, pour construire une ambition partagée et un destin commun entre la MGP et la Grande couronne. Preuve de l’utilité d’un organisme comme Paris Métropole, dont l’existence a failli un moment être remis en cause,  mais surtout du rôle de la Région Ile de France  avec laquelle la MGP pourrait entre en concurrence alors que leur périmètre aurait pu coïncider. Mais c’est un autre débat sur lequel on reviendra…demain  

    Demain : Un périmétre en question