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  • VANVES EN 2014 : UNE ANNEE ANNIVERSAIRE POUR LE LYCEE MICHELET (Suite et fin) :

     

    2014 sera marqué par le 150éme anniversaire du lycée Michelet, notamment, en dehors des élections municipales de Mars 2014. En 1864, le ministre de l’Education Nationale avait demandé à Jean Baptiste Jullien d’ouvrir Michelet dont il fut le 1er proviseur entre  1864 et 1870, alors qu’auparavant il avait été  proviseur de Louis Le Grand dont Michelet a été très longtemps la maison aux champs. D’où le titre donnée  à cette célébration : « 150éme anniversaire de l’indépendance de Michelet ». A l’époque son nom était « lycée du Prince Impérial », puis « lycée de Vanves » entre 1870 et 1888, année au cours de laquelle il est baptisée « Lycée Michelet » en hommage à l’historien hostile au Second Empire. Un troisiéme ouvrage «  livre DVD »  est en préparation qui sera une sorte d’abécédaire sur le lycée sur lequel travaille Jocelyne Grandiau que le Blog Vanves Au Quotidien a rencontré avant la trêve des confisseurs

     

    JOCELYNE GRANDIAU : « Il y a un attachement, un esprit, une âme « Michelet » ! »

    Vanves Au Quotidien - Qu’est-ce qui vous a marqué dans cette plongée dans l’histoire de ce lycée ?

    Jocelyne Grandiau : « Ce qui m’a frappé, ce qui doit être le cas dans les lycées qui ont une grande histoire, c’est l’âme qui traverse tous les documents. Il y a un attachement, un esprit Michelet, même avec cette nouvelle génération qui doit trouver ses marques. Et le spectacle avec les différentes manifestations prévus le 17 Mai prochain, va leur permettre de se centrer sur cette histoire là, afin qu’ils en prennent possession, et soient le relais de ce que l’on va laisser. Je suis arrivé au moment du tricentenaire, qui semblait avoir marqué (les esprits) parce qu’il y a eu toute une équipe qui s’était fédérée autour de cet anniversaire. Nous avons continué ensemble avec une équipe qui se retrouvait dans les fêtes de fin d’année, les départs à la retraite… Dans les textes que m’a transmis le président de l’amicale, M.Maillot, il y a vraiment un attachement à ce lycée, parce qu’ils ont été internes, l’internat ayant fédéré et créé des liens puissants. C’était vraiment leur famille, car l’internat de 1864 était un internat de petits (6 ans) garçons uniquement, totalement séparés de leurs familles (bourgeoises) qui vivaient une rupture terrible. On le retrouve dans les autobiographies d’écrivains qui ne sont pas tous restés célébres mais qui étaient des célébrités à leur époque, et qui racontent leur enfermement, à la fois la joie du parc qui était quelque chose de nouveau – c’était le premier lycée jardin – avec une discipline très stricte. On le retrouve au fil du temps, avec en plus des nationalités très variées. 

    VAQ – Du temps de cet internat, ce lycée n’était il pas un véritable mailting pot ?

    J.G. : « Il y avait 3 confessions véritablement représentées, catholiques, protestants et juifs. Dans les brochure d’avant la guerre 14-18, et dans les années 1930, on voit ce rappel. On pouvait suivre des cours d’éducation religieuse dans ces trois confessions. Et il y avait beaucoup de nationalités, venant d’Afghanistan (Kaboul), de Mongolie. Il y a vraiment un comospolitisme qui apparait, très fort dans les années 1920/30 et qui réapparait dans les années 1960 après la guerre d’Algérie. Il y avait jusqu’à 40 nationalités.  Cela fait aussi l’âme de Michelet, son esprit de tolérance.

    VAQ - Avez-vous découvert des événements, des faits, des personnages  que l’on ignorait encore après le livre de Xavier Renard ?

    J.G. : « Plein de choses que les vanvéens découvriront dans le livre, beaucoup d’inédits, en terme photographiques, qui n’avaient pas été mis à jour à temps par Xavier Renard. J’ai réussi à trouver dans des livres, des cartes postales, des vues qui n’ont pas été encore découvertes, et bien sûr des informations sur la seconde guerre mondiale et la guerre de 1870, moins sur 14-18, mais aussi sur le quotidien du lycée, les célébrités etc….  Et ce qui m’a marqué, à travers les discours et les autobiographies, ce sont les épreuves de 14-18 et 39-45 qui ont fédérés beaucoup de choses. Il a fallu chercher sur Internet avec beaucoup de mémorials mis en ligne, en retrouvant des familles de ceux qui sont inscrits sur le momnument aux morts. Avec des témoignages émouvants 

    VAQ - A qui finalement va s’adresser ce livre ?

    J.G. : « Il devrait paraître pour le 17 Mai.  Nous avons fait la maquette du livre que l’image soit bien en correspondance avec le texte. Il sera accompagné d’un DVD en complément, en apportant des heures d’interviews d’anciens éléves, de familles, de professeurs comme M .Bourgeois incontournable prof de gym et animateur du club de rugby,  de membres du personnels,.. Il vise toute la communauté scolaire de Michelet, et les vanvéensbien sûr

     

    Un ancien élève : « beaucoup d’étrangers, pensionnaires de marques »

    Un ancien élève de Michelet, pensionnaire entre 1922 et 27, M.Bats qui a tenu longtemps le pressing de la rue Louis Blanc (à l’emplacement des bureaux du Syndicat d’Initiative) racontait dans les colonnes de VI de Février 1984 : « Le lycée Michelet comportait à l‘époque 900 élèves dont 800 pensionnaires, exclusivement des garçons. La lingerie et l’infirmerie étaient tenues par des sœurs. On pratiquait la gymnastique sous la conduite de 2 professeurs à grosses moustaches style 1900. A L’emplacement de l’actuelle piscine se tenait une piscine découverte » racontait il en rappelant le souvenir d’un pion, étudiant en droit, M.Jacquinot qui devint ministre, ou d’un copain, Taris qui devint champion de natation  mais aussi « beaucoup d’étrangers, pensionnaires de marques,  dont le fils du Chah d’Afghanistan et Bao Daï futur empereur d’Indochine, avec leur suite respective de fils de dignitaires. Ils logeaient dans des chambres particuliers »…. « Il n’y avait pas de fils d’ouvriers à cette époque au lycée Michelet. Nous étions tous issus de milieux aisés. Dans le second degré, cours et matériels étaient payants. Le samedi soir, je me souviens que nous faisions souvent le mur du côté de l’avenue Victor Hugo au bas de laquelle nous fréquentions 2 cafés, l’un à l’emplacement de la Hutte (Doclogic actuellement) et l’autre rue Louis Blanc face à l’épicerie (permanence UMP), le Chien qui fume ».

  • VANVES FELICITE SES BACHELIERS ET LA REGION ILE DE FRANCE SE MOBILISE POUR LUTTER CONTRE LE DECROCHAGE SCOLAIRE

    Plus d’une vingtaine de bacheliers sur 130 au total se sont déplacés à l’hôtel de Ville de Vanves pour participer à la réception organisée chaque année à cette époque par le maire pour féliciter surtout ceux qui ont eu une mention « bien » et « très bien ». Comme c’est le cas dans d’autres villes à cette époque et curieusement le même jour, pour certaines d’entre elles, puique c’était aussi le cas à Issy les Moulineaux Lundi soir. Cette soirée intervenait quelques jours après les Etats Généraux Régional de la lutte contre le décrochage scolaire organisée par la Région Ile de France  qui en a fait sa grande « cause régionale » 2012

     

    Bernard Gauducheau a fait un historique de cette épreuve, rappelé les taux de réussite en 2012 à Vanves : 95% à Michelet et 91% à Dardenne, soit plus que la moyenne nationale (84,5%). « Il n’y a pas de raison que l’on n’arrive pas à faire 100% » a déclaré, Patrick Sorin, proviseur du Lycée Michelet qui a présenté en Juin 325 éléves au bac. « Parce qu’on n’arrive pas à convaincre ses lycéens – une quinzaine -  de changer leur mode de vie, leur relation avec l’éducation. Nous avons vocation à vous préparer pour le bac et surtout pour la suite dans l’enseignement supérieur. Vous avez vocation à voyager loin, en allant jusqu’à la Licence, au Master (Bac +5) » leur a-t-il expliqué  en ajoutant : « La France a absolument besoin de vous. On manque d’ingénieurs, de scientifiques, de médecins, de professeurs notamment en Maths. Et le lycée Michelet sera très fier de vous lorsque vous reviendrez nous dire : Je suis médecin, ingénieur »

     

    D’autres chiffres étaient révélés à l’occasion des Etats Généraux de la lutte contre le décrochage scolaire : 33 539 décrocheurs ont été recensés (2119 dans les Hauts de Seine) soit  4,5% de jeunes de 16 à 20 ans. Des estimations indiquent que 1 lycéen professionnel sur 2 de France n’aurait pas de diplôme à la fin de son cursus. En Ile de France, sur 444 500 jeunes lycéens qui vivent chez leurs parents, environ 80 000 sont en difficultés à cause de leurs conditions de vie (et d’études). Enfin, un rapport montrait récemment que la France était le seul pays de l’OCDE où la scolarisation des enfants était en recul, avec  augmentation du décrochage d’une manière mécanique

     

    Mais le plus étonnant dans les chiffres données à l’occasion de ces Etats Généraux,  c’est qu’il y a pratiquement autant de places, si ce n’est plus, 36 033 exactement, dans les différents dispositifs existants dans la région pour aider ses décrocheurs,  mais qui ne sont pas toutes occupées : 2440 places en E2C (Ecoles de la seconde chance), 15 776  dans le cadre des passerelles d’accès à l’apprentissage…et autant dans  « Avenir Jeunes », « réussite pour tous », « développeurs de l’apprentissage », « démocratisation de l’enseignement supérieur » mais aussi Micro-lycées »…

     

    Trois expérimentations seront menées sur 3 territoires où ces décrochages scolaires sont important : Goussainville/Villiers Le Bel/Gonesse/Monsoult dans le 95 ; Saint Denis/Saint Ouen/Pantin/La Courneuve dans le 93 et les 18éme et 19éme arrondissement de Paris. « Dès cette rentrée, des dispositifs expérimentaux seront lancés dans ces communes pour motiver les jeunes et les accompagner scolairement et socialement ». Parallèlement, pour rescolariser des jeunes sortis du système éducatif sans diplôme, la Région continue son effort pour la création de micro-lycées dont trois existent dans l’académie de Créteil, et développer des internats de proximité, qui offrent aux jeunes un cadre de travail plus favorable.

     

    « Parler et mettre en avant le décrochage scolaire est quelque chose d’important dans cette période. Mais ce n’est qu’un des objectifs, car il est important de créer une dynamique sur ce que doit faire la région seule, mais aussi avec les autres, c'est-à-dire tous les partenaires avec lesquels nous travaillons depuis 6 mois, Rectorat, associations, Education Populaire, Micro-lycées,  E2C (Ecole de la Seconde Chance)… Car plein d’actions sont réalisées par des collectivités locales, des associations. La Région peut jouer un rôle fondamental pour créer un espace où on se parle, on  mutualise,  on échange, on permet de créer des alliances entre les acteurs, et de se mettre ensemble pour agir. Elle peut avoir un rôle de pilote, pas du tout autoritaire, mais de rassemblement des énergies » expliquait l’un de ses instigateurs de ces Assises, Guillaume Balas, président du groupe PS à la Région et  auteur d’un petit livre sur « Lutter contre le décrochage scolaire – vers une nouvelle action publioque régionale ».