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xavier renard

  • LES 150 ANS DU LYCEE DE VANVES : COSMOPOLITISME, ESPRIT DE TOLERANCE, ATTACHEMENT, LIENS TRES FORTS… ONT CONSTRUIT L’AME DE MICHELET

    Il était naturel, en cette semaine marquée par les 150 ans du lycée Michelet de rappeler tout ce passé, d’une manière très succinte par rapport à l’ouvrage très fouillé de Xavier Renard « le château et lycée de Vanves – 1698 – 1798- 1993 – histoire du lycée Michelet » (Edt Sides) que complétera l’abécédére de Michelet que Jocelyne Grandiau a entrepris voilà 3 à 5 ans avec l’aide de nombreux acteurs, avec beaucoup de documents inédits et d’informations sur la vie du lycée pendant les conflits et  sur le quotidien du lycée, les célébrités parmi les élèves qui ont fréquentés cet établissement.  En tous les cas, une chose est sûre : Michelet est l’un des plus anciens lycées des Hauts de Seine car il a ouvert ses portes  (1864) bien avant le lycée Lakanal (1885) avec lequel il a été de nombreuses fois en concurrence. 

    Avant de devenir le lycée Michelet, il était auparavant l’annexe du Printanée français qui allait devenir quelques années plus tard le lycée Louis Le Grand, c’est à dire le petit collège de Louis le Grand installé à la campagne en 1853 après avoir été depuis 1816 la « maison des champs » des élèves de Louis Le Grand.  En 1864, le lycée devient autonome dans cette demeure du prince de Condé dont le château fut conçu par Jules Hardouin Mansart et édifié en 1698.  Il va s’appeler lycée de Vanves, lycée du Prince Impérial, puis lycée Michelet, du nom de l’opposant historique à Napoléon III en  1888.  Ce lycée « jardin » sera l’un des premiers établissements à disposer d’une piscine à eau courante en plein air en 1881 qui témoigne alors du passage de l’instruction calquée sur le modèle militaire à celle qui repose sur la pratique des sports. Il deviendra l’un de berceaux de l’éducation physique. Il se disputera la paternité du premier match de rugby  joué dans un établissement scolaire avec Lakanal, mais il a surtout permis de créer la première équipe de rugby scolaire, la pratique de ce sport s’étant développé  jusqu’à la fin du XXéme siécle grâce à un professeur d’éducation physique qui a marqué des générations d’élèves, Jean Bourgeois. Il a même accueilli  des classes sports-études judo et football pendant 15 ans dans les années 1980/90 

    Pendant la grande guerre 1914-18, il a été une annexe de l’hôpital Larrey de Versailles,  occupé par les allemands pendant 1939-45 et l’un des foyers de la révolte étudiante et lycéenne pendant et après 1968. « Ces différentes épreuves ont marqués son histoire mais aussi fédérées beaucoup de choses dans cette communauté scolaire et parmi les anciens de Michelet » constate Jocelyne Grandiau.  Mais l’une des grandes caractéristiques de ce lycée est d’avoir été entre les deux guerres, grâce à son internat qui pouvait accueillir plus de 600 élèves, un étonnant meelting pot où se mélangeaient jusqu’à 40 nationalités en 1927, des lycéens aux origines et aux croyance très diverses et même opposés sans phénomène communautariste. Trois grandes confessions étaient véritablement représentées, catholiques, protestants et juifs, rappelés dans des brochures sur le lycée datant d’avant 1914-18, et dans les années 30, entre les deux guerres. Il y avait beaucoup de nationalités, venant de très loin, Afghanistan, Mongolie. « Il y avait un cosmopolitisme très fort dans les années 20/30 qui est réapparut dans les années 1960 après la guerre d’Algérie » raconte Jocelyne Grandiau en reconnaissant que « c’est ce qui a fait l’âme de Michelet, son esprit de tolérance »

    Les noms d’anciens illustres regorgent que recense et rassemble une amicale, de Deschanel, Millerrand, Weygand, Maurice Druon et René Huygues à Francis Blanche, Serge Lama,  en passant par justement de nombreux étrangers comme les neveux du roi d’Afghanistan Amanollah. « Ce qui est très frappant à Michelet et assez rare, c’est l’âme de cet établissement qui s’est construit au fil des années, des promotions, des générations. Il s’est tissé dans ce lycée un sentiment d’appartenance très particulier, entre tous ceux qui ont fréquenté pour de multiples raisons, professeurs, personnels, élèves, parents, cet établissement, et qui 10, 20, 50 ans après, reviennent avec un lien indestructible » explique Patrick Sorin, son proviseur, tout comme Jocelyne Grandiau : « Ce qui m’a frappé, ce qui doit être le cas dans les lycées qui ont une grande histoire, c’est l’âme qui traverse tous ces documents que j’ai eu entre les mains. Il y a un attachement, un esprit Michelet, même avec cette nouvelle génération qui doit trouver ses marques, parce qu’ils ont été interne, l’internat ayant fédéré et créé des liens puissants. C’était vraiment leur famille au début de son histoire, car en 1864, cet internat accueillait des petits garçons de 6 ans, totalement séparés de leurs familles qui vivaient une rupture terrible. On retrouve ce sentiment dans les autobiographies d’écrivains qui ne sont pas tous restés célèbres  mais qui étaient des célébrités à leur époque et qui racontent à la fois cet enfermement  et à la fois cette joie du grand parc dont ils pouvaient profiter, avec une discipline très stricte ».

    Ce lycée accueille aujourd’hui 2250 élèves dont 600 collégiens, 1200 lycéens, 490 prépas dont 160 vivent en internat. Après une rénovation complète dans les années 80/90, il ne lui reste plus qu’à remettre à niveau ses installations sportives, projet qui a été inscrit dans le PPI de la Région, mais qui tarde « car il y a d’autres priorités par  rapport à des enjeux d’égalité des chances sur d’autres bassin de vie et territoires » comme le reconnait son proviseur qui ne souhaite pas faire  dans la nostalgie à l’occasion de cet anniversaire comme il l’a expliqué sur le blog : « Il s’agit, à la fois, de faire le lien avec l’histoire de l’établissement, la dimension historique, et dans un autre temps, de revendiquer un Michelet du XXIéme siécle  en insistant sur la mixité et l’international »

  • VANVES EN 2014 : UNE ANNEE ANNIVERSAIRE POUR LE LYCEE MICHELET (Suite et fin) :

     

    2014 sera marqué par le 150éme anniversaire du lycée Michelet, notamment, en dehors des élections municipales de Mars 2014. En 1864, le ministre de l’Education Nationale avait demandé à Jean Baptiste Jullien d’ouvrir Michelet dont il fut le 1er proviseur entre  1864 et 1870, alors qu’auparavant il avait été  proviseur de Louis Le Grand dont Michelet a été très longtemps la maison aux champs. D’où le titre donnée  à cette célébration : « 150éme anniversaire de l’indépendance de Michelet ». A l’époque son nom était « lycée du Prince Impérial », puis « lycée de Vanves » entre 1870 et 1888, année au cours de laquelle il est baptisée « Lycée Michelet » en hommage à l’historien hostile au Second Empire. Un troisiéme ouvrage «  livre DVD »  est en préparation qui sera une sorte d’abécédaire sur le lycée sur lequel travaille Jocelyne Grandiau que le Blog Vanves Au Quotidien a rencontré avant la trêve des confisseurs

     

    JOCELYNE GRANDIAU : « Il y a un attachement, un esprit, une âme « Michelet » ! »

    Vanves Au Quotidien - Qu’est-ce qui vous a marqué dans cette plongée dans l’histoire de ce lycée ?

    Jocelyne Grandiau : « Ce qui m’a frappé, ce qui doit être le cas dans les lycées qui ont une grande histoire, c’est l’âme qui traverse tous les documents. Il y a un attachement, un esprit Michelet, même avec cette nouvelle génération qui doit trouver ses marques. Et le spectacle avec les différentes manifestations prévus le 17 Mai prochain, va leur permettre de se centrer sur cette histoire là, afin qu’ils en prennent possession, et soient le relais de ce que l’on va laisser. Je suis arrivé au moment du tricentenaire, qui semblait avoir marqué (les esprits) parce qu’il y a eu toute une équipe qui s’était fédérée autour de cet anniversaire. Nous avons continué ensemble avec une équipe qui se retrouvait dans les fêtes de fin d’année, les départs à la retraite… Dans les textes que m’a transmis le président de l’amicale, M.Maillot, il y a vraiment un attachement à ce lycée, parce qu’ils ont été internes, l’internat ayant fédéré et créé des liens puissants. C’était vraiment leur famille, car l’internat de 1864 était un internat de petits (6 ans) garçons uniquement, totalement séparés de leurs familles (bourgeoises) qui vivaient une rupture terrible. On le retrouve dans les autobiographies d’écrivains qui ne sont pas tous restés célébres mais qui étaient des célébrités à leur époque, et qui racontent leur enfermement, à la fois la joie du parc qui était quelque chose de nouveau – c’était le premier lycée jardin – avec une discipline très stricte. On le retrouve au fil du temps, avec en plus des nationalités très variées. 

    VAQ – Du temps de cet internat, ce lycée n’était il pas un véritable mailting pot ?

    J.G. : « Il y avait 3 confessions véritablement représentées, catholiques, protestants et juifs. Dans les brochure d’avant la guerre 14-18, et dans les années 1930, on voit ce rappel. On pouvait suivre des cours d’éducation religieuse dans ces trois confessions. Et il y avait beaucoup de nationalités, venant d’Afghanistan (Kaboul), de Mongolie. Il y a vraiment un comospolitisme qui apparait, très fort dans les années 1920/30 et qui réapparait dans les années 1960 après la guerre d’Algérie. Il y avait jusqu’à 40 nationalités.  Cela fait aussi l’âme de Michelet, son esprit de tolérance.

    VAQ - Avez-vous découvert des événements, des faits, des personnages  que l’on ignorait encore après le livre de Xavier Renard ?

    J.G. : « Plein de choses que les vanvéens découvriront dans le livre, beaucoup d’inédits, en terme photographiques, qui n’avaient pas été mis à jour à temps par Xavier Renard. J’ai réussi à trouver dans des livres, des cartes postales, des vues qui n’ont pas été encore découvertes, et bien sûr des informations sur la seconde guerre mondiale et la guerre de 1870, moins sur 14-18, mais aussi sur le quotidien du lycée, les célébrités etc….  Et ce qui m’a marqué, à travers les discours et les autobiographies, ce sont les épreuves de 14-18 et 39-45 qui ont fédérés beaucoup de choses. Il a fallu chercher sur Internet avec beaucoup de mémorials mis en ligne, en retrouvant des familles de ceux qui sont inscrits sur le momnument aux morts. Avec des témoignages émouvants 

    VAQ - A qui finalement va s’adresser ce livre ?

    J.G. : « Il devrait paraître pour le 17 Mai.  Nous avons fait la maquette du livre que l’image soit bien en correspondance avec le texte. Il sera accompagné d’un DVD en complément, en apportant des heures d’interviews d’anciens éléves, de familles, de professeurs comme M .Bourgeois incontournable prof de gym et animateur du club de rugby,  de membres du personnels,.. Il vise toute la communauté scolaire de Michelet, et les vanvéensbien sûr

     

    Un ancien élève : « beaucoup d’étrangers, pensionnaires de marques »

    Un ancien élève de Michelet, pensionnaire entre 1922 et 27, M.Bats qui a tenu longtemps le pressing de la rue Louis Blanc (à l’emplacement des bureaux du Syndicat d’Initiative) racontait dans les colonnes de VI de Février 1984 : « Le lycée Michelet comportait à l‘époque 900 élèves dont 800 pensionnaires, exclusivement des garçons. La lingerie et l’infirmerie étaient tenues par des sœurs. On pratiquait la gymnastique sous la conduite de 2 professeurs à grosses moustaches style 1900. A L’emplacement de l’actuelle piscine se tenait une piscine découverte » racontait il en rappelant le souvenir d’un pion, étudiant en droit, M.Jacquinot qui devint ministre, ou d’un copain, Taris qui devint champion de natation  mais aussi « beaucoup d’étrangers, pensionnaires de marques,  dont le fils du Chah d’Afghanistan et Bao Daï futur empereur d’Indochine, avec leur suite respective de fils de dignitaires. Ils logeaient dans des chambres particuliers »…. « Il n’y avait pas de fils d’ouvriers à cette époque au lycée Michelet. Nous étions tous issus de milieux aisés. Dans le second degré, cours et matériels étaient payants. Le samedi soir, je me souviens que nous faisions souvent le mur du côté de l’avenue Victor Hugo au bas de laquelle nous fréquentions 2 cafés, l’un à l’emplacement de la Hutte (Doclogic actuellement) et l’autre rue Louis Blanc face à l’épicerie (permanence UMP), le Chien qui fume ».

  • VANVES EN 2014 : UNE ANNEE ANNIVERSAIRE POUR LE LYCEE MICHELET

     

    2014 sera marqué par le 150éme anniversaire du lycée Michelet, notamment, en dehors des élections municipales de Mars 2014. Un comité d’organisation s’est constitué en Juin dernier  comprenant le proviseur Patrick Sorin, quelques professeurs retraités comme Mmes Maestracci, Le Gall, Renucci, des professeurs en activité comme Mmes Blondeau, Chichillon, Dayan, Grandiau, Joly, Lougarre et MM Oudin et Tisserand,   des représentants de l’amicale des anciens éléves avec son président  François Maillot avec MM Lesuisse et  Vauzelle ainsi que Mme Villiers. Un premier événement s’est déroulé le 5 Octobre dernier avec une photo des « 150 » prise sur la pelouse du parc en contrebas du pavillon Mansart avec 150 professeurs, éléves, anciens et nouveaux. Un parent d’éléve a dégagé et restauré un grand tableau situé dans le hall d’entrée de ce pavillon Mansart et du secrétariat représentant justement son perron, réalisé par Wauthier en 1855. La plaque commémorant lesmorts de 1914-18 a été placé à un autre endroit de ce hall d’entrée. Les « Jeudis de Michelet » auront pour thématique le 150éme anniversaire avec dees sujets très variés sélectionnés par  Eric Goudin, professeur de philosoplie  en prépa : Les « arts à Michelet » avec bien sûr une conférence sur l’esthétique d’Alain, dont il est un spécialiste, d’autres sur Delaunay, Méliès, l’art du jardin, architecture et Sculpture de Hardouin Mansart à Guimad….

     

    Une exposition est prévue en Janvier-Février sur le théme du « réemploi » (gravures, cartes postales, feutres, disques) au CDI, ainsi que sur les manuels d’histoire-géographie pour montrer comment ils ont évolué sur ses 150 ans grâce à une collection de 650 ouvrages gardés et préservés depuis 1864. Une classe de 1864 devrait même être reconstituée avec des panneaux pour les classes de 1914, 1944 et 1964. Le temps fort de cet anniversaire est prévu le samedi 17 Mai 2014 sur le théme « Voyage dans le temps de 1864 à 2014 » avec un spectacle itinérant dans le parc avec des tableaux animés et musicaux sur lesquels travaillent les éléves de l’atelier artistique en coopération avec le Consevatoire de Musique de Vanves, un spectacle cabaret le soir avec l’orchestre du conservatoire, et un son et lumière avec feu d’artifice. Enfin, un troisiéme  livre DVD est en préparation qui sera une sorte d’abécédaire sur le lycée sur lequel travaille Jocelyne Grandiau que le Blog Vanves Au Quotidien a rencontré avant la trêve des confisseurs

     

    JOCELYNE GRANDIAU : « L’idée de cet abécédaire sur Michelet trottait dans ma tête depuis 5 ans ! »

     

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi un nouvel ouvrage sur l’histoire de ce lycée ?

    Jocelyne Grandiau : « L’idée de ce livre trottait déjà dans ma tête depuis 5 ans. Elle est venue d’une manière tout à fait fortuite, car j’avais des classes qui ne fonctionnaient pas correctement, avec des éléves assez faibles. J’ai cherché un moyen détourné pour les mettre au travail en intitulant un exercice  « Michelet notre patrimoine ». Nous avons  mis en concurrence deux classes, une  de 3éme et une autre de 2éme en travaillant avec les documentalistes du collége et du lycée, pour des séances de recherche, en se réfévant du livre de Xavier Renard « Le château et lycée de Vanves : 1693 – 1708 – 1998 Histoire du lycée Michelet (Edt Sides). Ils ont essayé de fabriquer quelque chose : des diaporamas (de ¼ d’heure) qui abordaient des thémes très variés : les guerres car nous  travaillons sur la 1ére et la 2éme guerre mondiale en 3éme, le parc…. Je me suis dit pourquoi ne pas reconduire ce travail  d’une année sur l’autre, sans que cela soit officialisé, ma classe devenant une classe « Michelet, notre patrimoine » en travaillant sur des textes d’anciens éléves, comme Maurice Druon, ou Michel Pastoureau, archiviste-géographe. L’année dernière, nous avons travaillé sur Méilés parce qu’il y avait un livre de sa petite fille, sur la seconde guerre mondiale à partir de textes notamment provenant de la bibliothéque Jean Warin, professeur de seconde de 1942 à 1944 et résistant mort en déportation. Les éléves ont fait des textes poétiques. Etc…

    Et nous en sommes arrivé au spectacle qui est pévu le 17 Mai 2014 dont la base écrite a été faîte par ses éléves depuis 4 à 5 ans. Mme Blondeau, professeur de musique,  a réalisée avec les éléves de 3éme,  la musique pour que les poémes deviennent des chansons. Ils ont fait des pastiches à partir d’une chanson de Serge Lama.  Une autre chanson sera en citation latine sur le petit Caporal. Tout le monde s’y est mis au niveau de la cité scolaire cette année.  Elle a pris contact avec un metteur en scéne pour le spectacle. Nous travaillons sur une autobiograhie de Serge Moati, ancien éléve de Michelet

     

    VAQ - Comment se présentera ce livre ?

    J.G. : «  Pour le livre, la démarche a été un peu différente. Voilà 2 à 3 ans, est paru le livre de Daniele Michel-Chic et Matthieu Silberstein « Le lycée Michelet entre cours et jardin » (Edt du Bout de la Rue, installée à Vanves), avec beaucoup illustrations, pour montrer la cité actuelle, très différent du livre de Xavier Renard, véritable monographie et travail de recherche énorme. Mme Maestracci qui est archiviste m’a sensibilisé pour le  150éme anniversaire du lycée, sur  la réalisation d’un nouveau livre, parce que le livre de M.Renard date de 1998 commence à dater. Elle m’a suggéré de faire un abécédaire. 

    J’y ai réfléchi, en ayant plusieurs objectifs en tête : Eviter une redite de ce qu’avait fait  Xavier Renard qui a ouvert des voies avec ce travail considérable, avoir des illustrations,  une perspective historique en allant au-delà des pistes lancées par Xavier Renard et esssayer de voir ce que l’on pouvait trouver de nouveaux grâce à des recherches suplémentaires. Je voulais un lien intergénérationnel : chaque chapitre sera  ouvert par une belle photographie d’un lieu emblématique en pleine page pour chaque lettre, en partant de la citation d’un ancien éléve, et en terminant le chapitre sur des travaux d’éléves permettant d’avoir leur regard sur leur établissement. C’est vraiment un travail lié au patrimoine et qui l’enrichisse, avec des entrées spécifiques à Michelet, en prenant un angle michelicien    

     

    VAQ – En dehors des éléves, avec qui  avez-vous travaillé sur ce livre ?

    J.G. : «  Xavier Renard m’a bien aidé, car il a laissé aux archives municipales, tous ses courriers et ses archives. Ainsi que les archives du lycée gérés par Mme Maestracci. Mais nous avons très peu de choses car les archives départementales nous ont quasiment tout pris, voilà deux ans. Heureusement, nous avions numérisé un certain nombre de documents, mais beaucoup de documents étaient partis aux archives départementales, pas toujours accessibles, avec des droits de reproductions, même si cela venait de chez nous. J’ai fait de multiples recherches sur Internet, en quête d’ilustrations, de renseignements sur certains anciens éléves. J’ai lu une somme considérable de livres. Et plutôt que de prendre les témoignages de ces auteurs, j’ai préféré en prendre d’autres, de familles que j’ai contacté, d’anciens éléves de l’Amicale que j’ai interviewé. M.Maillot, président de l’Amicale des Anciens Eléves du Lycée Michelet  m’a transmis des discours de banquets à partir desquels j’ai trouvé une somme de petits renseignements sur la petite histoire et mais aussi la grande histoire de Michelet, mais sous un angle de vue très émouvant. Je me suis retrouvé avec une somme assez considérable de documentations…. qui me permettent de prévoir 200 pages (150 au départ)