Ce déconfinement en quatre étapes annoncé par Emmanuel Macron, pourratt toutefois être retardées dans les départements où le taux d'incidence est durablement supérieur à 400 cas pour 100 000 habitants, en actionnant «les freins d’urgence sanitaires dans les territoires où le virus circulerait trop, i ly aurait une augmentation très brutale de ce taux et une menace de saturation des services de réanimation». À l'heure actuelle, huit départements sont concernés : les Bouches-du-Rhône, l'Oise, Paris, la Seine-et-Marne, l'Essonne, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise, mais heureusement pas les Hauts de Seine et les Yvelines. Même si les commerçants vanvéens, restaurateurs, cafetiers mais aussi les salles de sports…sont rassurés, il n’en reste pas moins une épée de damoclés au dessus de la tête des franciliens. Beaucoup attendent de voir ayant été échaudés par les reports de l’an dernier
Un travail de concertation a été lancé avec les secteurs professionnels concernés, pour définir les assouplissements à venir «d'ici le début de l'été, en fonction de l'évolution de la situation sanitaire fragile, ce qui imposait d'organiser la réouverture du pays par étape, de manière forcément prudente et progressive» selon Matignon qui semble privilégié un déconfinement territorialisé par département. D’autant plus que la France est dans une situation moins favorable que le 11 Mai 2020 lors du 1er confinement avec 6000 patients hospitalisés en réanimation (2600 en 2020) et 30 000 nouveaux cas par jour (1000 à 2000 en 2020) selon les chiffres publiés par Santé Publique France. Selon les modélisations de l’Institut Pasteur «le déploiement de la vaccination ne suffira pas à éviter une nouvelle vague dés l’été si les mesures de restrictions sont levées trop vite» à cause notamment de la contagiosité du variant britannique +60% supérieure au variant historique). «Si on lève les mesures de freinages de façon plus progressive, le rebond sera décalé à une période où on aura davantage vacciné et où la reprise épidémique sera moins importante» soulignait Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur cité par Le Monde.
Selon cet Institut, un relâchement total des mesures de restrictions ne serait possible que si 90% de la population adulte était vacciné d’ici le 1er Septembre : Il faudrait injecter plus de 590 000 doses par jour contre un peu plus de 350 000 en moyenne actuellement. Or, comme le faisait remarquer Philippe Juvin, médecin-chef des urgences à l’hôpital Georges Pompidou vendredi dernier, «le taux de vaccination en Ile de France, est moins important que dans d’autres régions, alors qu’elle est la plus touchée par le Covid-19 et en a le plus besoin». Aux yeux du maie de la Garenne Colombes, «il faut s’appuyer sur les maires. Il faut que le gouvernement soit très pragmatique en la matiére, et indique que dés des doses n’ont pas pu être injecté à un public prioritaire, elle le soit à d’autres personne. Car je m’inquiéte, en tant que maire, de voir ma population tomber malade. On a perdu beaucoup de temps en Mars-Avril. Et on le paie aujourd’hui. Il faut accélérer les vaccins, surveiller les variants et déconfiner par territoire»