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  • GAUDUCHEAU MAIRE DE VANVES DEPUIS 15 ANS : L’AVIS D’UN BENJAMIN OPPOSANT, GABRIEL ATTAL

    Quinze ans après l’élection de Bernard  Gauducheau (UDI) comme maire,  qu’en est il ? Le Blog Vanves Au Quotidien a demandé leur avis à des élus et des ex-élus  de tous bords politiques (3 par tendance politique)  qu’il fera paraître au fil des jours. Mais voilà, certains ont refusé et ont exprimé leur refus, en expliquant qu'ils n'ont pas d'avis et en renvoyant vers le maire en bon disciple municipal, d’autres pas encore ou peut être jamais. C’est pour cette raison que si les lecteurs ont l’impression d’un parti pris du blog, c’est tout simplement  parce qu’on a conseille (en haut lieu) de ne pas répondre, ni parler aux blogs d’informations locales, mais ce n’était pas l’objectif au départ de Vanves Au Quotidien qui donne la parole à tout le monde. Mais on ne s’interdira pas de parler de ses 15 ans de maire. Et nous commençons par l’un des benjamins du Conseil : Gabriel Attal (PS)

    Vanves Au Quotidien - Que retenez-vous en bien ou en négatif de ces 15 ans ?

    Gabriel Atal : « Je vais surtout parler des cinq derniéres années. Car quand Bernard Gauducheau a été élu, j'avais 10 ans à peine, et je ne vivais pas encore à Vanves. Bernard Gauducheau est quelqu'un qui maîtrise bien ses dossiers, qui connaît et aime notre ville. C'est une qualité indéniable que j'ai pu mesurer depuis mon élection. J'ajouterais qu'il a su s'entourer de personnalités de qualité, ouvertes, pour former son équipe municipale. S'agissant des aspects moins positifs de son bilan, je dirais que le confort de ses réélections l'a conduit à une sorte d'immobilisme, à l'absence vision ou d'initiatives novatrices pour dynamiser Vanves. Des commerces ferment, peu ouvrent. La qualité des services municipaux n'a pas augmenté, leur diversité non plus, alors même que leurs tarifs augmentent, tout comme les impôts locaux. Des quartiers comme celui du Plateau sont délaissés. Bref, j'ai le sentiment que notre ville s'endort un peu...

    VAQ - N'est-ce pas trop long 15 ans ? Ne faut-il pas se limiter les mandats des maires à deux ?

    G.A. : « Le mandat de Maire n'est pas un mandat de gestionnaire. Il doit être saisi comme l'opportunité de porter une vision, et de la traduire concrétement sur un territoire. Il peut permettre de transformer le quotidien de ses administrés. Tout cela, ça ne se fait pas en quelques mois. Il faut du temps. 15 ans, ce n'est pas trop long si ce sont 15 années utiles à affronter les nouveaux défis, à préparer l'avenir. 15 ans, c'est en revanche trop long pour une simple gestion de "bon pére de famille", parce que les territoires voisins ne nous attendent pas pour avancer, pour entrer pleinement dans le XXIe siécle.

    Le renouvellement des élus est essentiel, au niveau national comme au niveau local. C'est la raison pour laquelle je suis favorable au non-cumul des mandats. Au non-cumul des fonctions, comme l'a décidé le Gouvernement : à partir de l'an prochain, il ne sera par exemple plus possible de cumuler un mandat de Député avec celui de Maire. Mais je suis aussi favorable au non-cumul d'un même mandat dans le temps. Par exemple, je considère qu'un Maire ne devrait pas pouvoir faire plus de 3 mandats successifs. Ce n'est que face à cette règle que les Maires seront réellement encouragés à faire émerger des talents, une relève pour préparer l'avenir

  • GAUDUCHEAU MAIRE dE VANVES DEPUIS 15 ANS : SES PREMIERS PAS DE MAIRE APRES SON ELECTION LE 18 MARS 2001

    Pour Bernard Gauducheau, c’est une semaine anniversaire puisqu’il était élu, un certain 18 Mars 2001, maire de Vanves avec 51,27% des suffrages contre 48,72% à Guy Janvier. Ils avaient d’ailleurs été élu, pour la première fois au conseil municipal de Vanves le 19 Mars 1989, le premier étant alors 10éme maire adjoint chargé des écoles et de la jeunesse, un poste très important, le second devenant chef de file de l’opposition socialiste. « C’est la victoire de l’union, du rassemblement pour une liste qui avait un programme qui tient la route. Les vanvéens attendent que cette ville change. Il y a beaucoup de chose à faire car en six ans, Guy Janvier ne s’est pas imposé. Il y  a des attentes très fortes. La victoire était annoncée comme étant très courte. Nous avons été très surpris du résultat confortable avec 300 voix d’avance pour une ville où on nous donnait entre 10 et 50 voix sans savoir de quel côté allait pencher la balance. Il faut maintenant se mettre au travail. Et j’appelle au rassemblement de toutes les bonnes volontés pour travailler ensemble et faire quelque chose de bien dans notre commune » déclarait Bernard Gauducheau le soir même.  

    Son élection par le conseil municipal le 25 Mars 2001 fut un petit événement exceptionnel dans la mesure où trois maires de Vanves y assistaient : Didier Morin (1991-95), Guy Janvier (1995-2001 et Bernard Gauducheau le nouveau. Cette séance inaugurale avait été ouverte par Laurent Lacomére(LR) et non Suzanne Guerif (PS) qui n’avait pas souhaité en tant que doyenne d’âge, le faire comme le veut la tradition. Bernard Gauducheau avait été élu à 16H28, 34éme Maire de Vanves par 27 voix contre 8 à Guy Janvier. « Le 18 Mars 2001, une majorité de Vanvéens a manifesté une volonté de renouveau et d‘union » avait t-il déclaré d’emblée en parlant d’un projet municipal ambitieux et réaliste, pour faire de cette ville, une cité sûre, souriante et humaine. « Je serais résolument et inlassablement le Maire de tous les vanvéens ». Quant à son challenger, il avait fait remarquer que  « Nous vous laissons la ville en état de marche, bien meilleur que celui dans lequel nous l’avons trouvé en 1995 ». Bernard Gauducheau avait terminé d’ailleurs sa première soirée de maire en assistant à l’émission France-Europe Express où Christine Ockrent recevait François Bayrou qui le cita parmi les jeunes et nouveaux maires-espoirs de l’UDF

    La nouvelle municipalité avait commencée à s’installer dans l’hôtel de ville,  très vite et sans trop de problème. Dés les premiers jours,   Bernard Gauducheau montrait qu’il serait un maire à plein temps avec bien sûr ses responsabilités de Conseiller Général, à l’époque  puisqu’il abandonnait toute activité professionnelle (Assistant Parlementaire d’André Santini). Il avait institué dés son arrivée, la tenue d’un Comité de Direction, tous les lundis matins, avec les cinq cadres dirigeants de l’administration, peu habitué à cette manière de travailler santiniste. Mais c’était une façon de montrer qu’il prenait les reines de la Mairie, que le Maire en était bien  le patron, en évitant l’erreur de son prédécesseur qui était parti une semaine en vacances après son élection.  Une première réunion de majorité s’était même déroulée dés  le 27 Mars et s’était terminée très tardivement. Il avait très vite publié sa première « lettre du Maire » où étaient présentés la Municipalité, le Conseil Municipal avec photos de chaque élu, opposition comprise, et où était repris son discours inaugural avec bien sûr un éditorial où il annonçait que ses dossiers prioritaires seront la réhabilitation du marché couvert grâce à un planning plus court et moins coûteux, toutes les dépenses devant être prises en compte par les assurances, la rénovation du quartier Saint Remy, la Sécurité avec le transfert de la Police Municipale sur le plateau et plus d’acteurs sur le terrain notamment sur le plateau et à Saint Remy, pour casser le phénomène de bandes, et la propreté.

  • LES 150 ANS DU LYCEE DE VANVES : COSMOPOLITISME, ESPRIT DE TOLERANCE, ATTACHEMENT, LIENS TRES FORTS… ONT CONSTRUIT L’AME DE MICHELET

    Il était naturel, en cette semaine marquée par les 150 ans du lycée Michelet de rappeler tout ce passé, d’une manière très succinte par rapport à l’ouvrage très fouillé de Xavier Renard « le château et lycée de Vanves – 1698 – 1798- 1993 – histoire du lycée Michelet » (Edt Sides) que complétera l’abécédére de Michelet que Jocelyne Grandiau a entrepris voilà 3 à 5 ans avec l’aide de nombreux acteurs, avec beaucoup de documents inédits et d’informations sur la vie du lycée pendant les conflits et  sur le quotidien du lycée, les célébrités parmi les élèves qui ont fréquentés cet établissement.  En tous les cas, une chose est sûre : Michelet est l’un des plus anciens lycées des Hauts de Seine car il a ouvert ses portes  (1864) bien avant le lycée Lakanal (1885) avec lequel il a été de nombreuses fois en concurrence. 

    Avant de devenir le lycée Michelet, il était auparavant l’annexe du Printanée français qui allait devenir quelques années plus tard le lycée Louis Le Grand, c’est à dire le petit collège de Louis le Grand installé à la campagne en 1853 après avoir été depuis 1816 la « maison des champs » des élèves de Louis Le Grand.  En 1864, le lycée devient autonome dans cette demeure du prince de Condé dont le château fut conçu par Jules Hardouin Mansart et édifié en 1698.  Il va s’appeler lycée de Vanves, lycée du Prince Impérial, puis lycée Michelet, du nom de l’opposant historique à Napoléon III en  1888.  Ce lycée « jardin » sera l’un des premiers établissements à disposer d’une piscine à eau courante en plein air en 1881 qui témoigne alors du passage de l’instruction calquée sur le modèle militaire à celle qui repose sur la pratique des sports. Il deviendra l’un de berceaux de l’éducation physique. Il se disputera la paternité du premier match de rugby  joué dans un établissement scolaire avec Lakanal, mais il a surtout permis de créer la première équipe de rugby scolaire, la pratique de ce sport s’étant développé  jusqu’à la fin du XXéme siécle grâce à un professeur d’éducation physique qui a marqué des générations d’élèves, Jean Bourgeois. Il a même accueilli  des classes sports-études judo et football pendant 15 ans dans les années 1980/90 

    Pendant la grande guerre 1914-18, il a été une annexe de l’hôpital Larrey de Versailles,  occupé par les allemands pendant 1939-45 et l’un des foyers de la révolte étudiante et lycéenne pendant et après 1968. « Ces différentes épreuves ont marqués son histoire mais aussi fédérées beaucoup de choses dans cette communauté scolaire et parmi les anciens de Michelet » constate Jocelyne Grandiau.  Mais l’une des grandes caractéristiques de ce lycée est d’avoir été entre les deux guerres, grâce à son internat qui pouvait accueillir plus de 600 élèves, un étonnant meelting pot où se mélangeaient jusqu’à 40 nationalités en 1927, des lycéens aux origines et aux croyance très diverses et même opposés sans phénomène communautariste. Trois grandes confessions étaient véritablement représentées, catholiques, protestants et juifs, rappelés dans des brochures sur le lycée datant d’avant 1914-18, et dans les années 30, entre les deux guerres. Il y avait beaucoup de nationalités, venant de très loin, Afghanistan, Mongolie. « Il y avait un cosmopolitisme très fort dans les années 20/30 qui est réapparut dans les années 1960 après la guerre d’Algérie » raconte Jocelyne Grandiau en reconnaissant que « c’est ce qui a fait l’âme de Michelet, son esprit de tolérance »

    Les noms d’anciens illustres regorgent que recense et rassemble une amicale, de Deschanel, Millerrand, Weygand, Maurice Druon et René Huygues à Francis Blanche, Serge Lama,  en passant par justement de nombreux étrangers comme les neveux du roi d’Afghanistan Amanollah. « Ce qui est très frappant à Michelet et assez rare, c’est l’âme de cet établissement qui s’est construit au fil des années, des promotions, des générations. Il s’est tissé dans ce lycée un sentiment d’appartenance très particulier, entre tous ceux qui ont fréquenté pour de multiples raisons, professeurs, personnels, élèves, parents, cet établissement, et qui 10, 20, 50 ans après, reviennent avec un lien indestructible » explique Patrick Sorin, son proviseur, tout comme Jocelyne Grandiau : « Ce qui m’a frappé, ce qui doit être le cas dans les lycées qui ont une grande histoire, c’est l’âme qui traverse tous ces documents que j’ai eu entre les mains. Il y a un attachement, un esprit Michelet, même avec cette nouvelle génération qui doit trouver ses marques, parce qu’ils ont été interne, l’internat ayant fédéré et créé des liens puissants. C’était vraiment leur famille au début de son histoire, car en 1864, cet internat accueillait des petits garçons de 6 ans, totalement séparés de leurs familles qui vivaient une rupture terrible. On retrouve ce sentiment dans les autobiographies d’écrivains qui ne sont pas tous restés célèbres  mais qui étaient des célébrités à leur époque et qui racontent à la fois cet enfermement  et à la fois cette joie du grand parc dont ils pouvaient profiter, avec une discipline très stricte ».

    Ce lycée accueille aujourd’hui 2250 élèves dont 600 collégiens, 1200 lycéens, 490 prépas dont 160 vivent en internat. Après une rénovation complète dans les années 80/90, il ne lui reste plus qu’à remettre à niveau ses installations sportives, projet qui a été inscrit dans le PPI de la Région, mais qui tarde « car il y a d’autres priorités par  rapport à des enjeux d’égalité des chances sur d’autres bassin de vie et territoires » comme le reconnait son proviseur qui ne souhaite pas faire  dans la nostalgie à l’occasion de cet anniversaire comme il l’a expliqué sur le blog : « Il s’agit, à la fois, de faire le lien avec l’histoire de l’établissement, la dimension historique, et dans un autre temps, de revendiquer un Michelet du XXIéme siécle  en insistant sur la mixité et l’international »