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Sports - Page 57

  • LORSQUE VANVES ATTIRAIT LES MEILLEURS CHAMPIONS DU MONDE

    A l’occasion de la 8éme édition de la Vanvéenne, ce matin, Vanves Au Quotidien rappelle quelques souvenirs de cross.

     

    Avec la « Vanvéenne » lancée le 22 Juin 2002, Vanves a renoué avec la course pédestre à travers les rues de Vanves depuis maintenant 8 ans. Et la tradition remonte loin puisque nos livres d’histoire de Vanves rappele qu’à  la fête de la Trinité au Moyen Age, était organisée la course de l’épée. Elle se déroulait entre la porte de « l’ enfer » (Saint Michel) et l’entrée de Vanves, à l’époque où le territoire de notre commune s’étendait jusqu’à Montrouge. Le vainqueur remportait une épée de forte valeur offerte par les bourgeois et les domestiques de Vanves. Beaucoup plus tard, et de nombreux vanvéens s’en souviennent encore, Vanves accueillait le cross du Pèlerin le 1er dimanche de Décembre : Il était devenu sur le plan national, la plus ancienne course à pied, après l’incontournable Cross du Figaro dans le bois de Boulogne. Mais elles ont été victimes du succés du jogging qui a multiplié comme des petits pains les corridas, thiathlon, marathon…

     

    A l’époque de sa création, la course à pied n’avait pas la vogue qu’on lui connaît dans le grand public. Il a fallu aux organisateurs une bonne d’optimisme pour lancer une telle épreuve  le 1er Décembre 1970 (remporté par le français Jean Vadoux), qui connut, dés ses premières éditions, un engouement quasi unanime parmi les coureurs. « Notre but au départ, avait été de mettre en place un cross dont la caractéristique principale était le respect de la tradition britannique du cross country : parcours varié, accidenté, rendu difficile par de petites côtes, mais aussi des tobbogans glissants, avec seulement 300 m de plat où l’athléte, pour s’en sortir, doit faire appel à son agilité, sa clairvoyance, son intelligence » expliquaient alors ses organisateurs vanvéens, Gérard Hofseth, principal instigateur de cette épreuve, Bernard Buisson, Joëlle Merciniak et l’ex-pdg de reeboock.  

     

    En effet, le parcours dans le parc Frédéric Pic, était jalonné de grimpettes successives en le rendant très sélectif mais aussi très « casse-pattes ». Il convenait aux seuls athlétes en forme et ne pouvait que donner un vainqueur de grande valeur. C’est pourquoi les meilleurs athlétes s’y sont engagés, « conscient qu’une victoire au cross de Vanves/Le Pèlerin, ne pouvait qu’enrichir leur palmarés ». Les vanvéens ont ainsi pu voir des champions et recordmann du monde le remporter comme Puttemans (3 fois), Rono, N’Gougui, le double champion olympique Viren, le fameux Mimoun, mais aussi Wadoux, Boxberger, Bouster, Levisse, Pantel, Arpin. « Nous avons été les premiers à inviter des coureurs étrangers pour une telle épreuve avec des belges comme Putmans, puis des anglais » racontaient ses organisateurs en se souvenant de la finale fantastique en 1979 entre le kenyan Rono, quadruple recordman du monde et le portugais Carlos Lopes, champion olympique du Marathon de Los Angeles.

    C’est d’ailleurs à cette époque que le Cross de Vanves a pris un caractère international. A tel point que Pèlerin Magazine titrait « Vanves beautiful » après la razzia britannique en 1982 avec la victoire de David Clark. Sponsorisé par la Croix au début, puis par le Pèlerin jusqu’en 1987, ce cross a connu son âge d’or entre 1975 et 1982. Tous les champions voulaient accrocher à leur palmarés une victoire à Vanves. Et le cross des As qui voyaient courir ses champions, avait même été couvert en direct par les caméras de France 3 Régionale.

     

    Mais voilà, à la fin des années 80, il a commencé à s’essouffler, tout simplement parce que les champions, les espoirs couraient partout, les sponsors étaient sollicités de toute part. Et il devenait de plus en plus lourd  et difficile à organiser, sachant que son  budget avait été multiplié par dix (250 000 frs à l’époque) dont une grosse part allait aux primes et indemnités versées aux athlètes. Le Pèlerin partit, le Stade de Vanves et la Mairie ont cherché d’autres sponsors entre 1987 et 1990 avec Euromarché, les Mutuelles du Mans… Sa 21éme édition, le 24 Novembre 1990,  fut sa dernière. Mais ses organisateurs avaient commencé à organiser un « cross pour tous » le matin de l’épreuve, ouvert à tous les vanvéens qui avaient ainsi la possibilité de courir sur un parcours de 7 ou 14 km à travers les rues de la ville. Prés 2000 vanvéens (dont quelques élus)  et franciliens venus de partout  traversaient toute la ville en  démarrant de l’avenue de la Paix jusqu’au Parc Municipal des Sports, et en allant jusqu’au Plateau, avec la fameuse côte de la rue Victor Hugo le long du lycée qui en essoufflait plus d’un.

  • TERNE SOIREE DE MONDIAL A VANVES

    « C’était mieux que les matchs de préparation ! Mais cela aurait pu être meilleur » constataient 3 jeunes au Relais de Vanvres hier soir à la fin du match France – Uruguay. Même pas 1 – 0 comme beaucoup de passionnés le pensaient. Encore moins 3 – 0 comme l’avait pronostiqué Bernard Tapie sur France 2 Jeudi soir. L’ambiance à Vanves, en cette douce soirée de printemps, était terne. Pas l’ambiance d’un grand match quand peu de véhicules et de piétons circulent dans les rues et que l’on entend des fenêtres le déroulement du match avec quelques exclamations. Rien de tel, la vie continuait comme si de rien n’était, la circulation étant tout à fait normal pour un vendredi soir. Les terrasses des restaurants étaient bien remplies. Pau de cafés étaient ouvert ce soir là, avec un écran TV : Le Gaulois, l’avenir, Le Paris, les Plaranes, Chez Manu, au relais de Vanvres, mais avec peu de consommateurs.

     

    L’Espace Gazier avait organisé une retransmission publique du match comme ce sera le cas pour France-Mexique le 17 juin à 20H30  et France-Afrique du Sud le 22 Juin à 16H. « Les jeunes nous avaient demandé d’organiser une diffusion des matchs » explique l’un des animateurs de cette soirée. Du coup l’équipe Gazier a pris contact avec TF1 qui leur a fait signer un contrat FIFA leur donnant le droit de diffuser un match pour pas très cher : 79 € pour les 3 matchs, et encore c’est le prix du kit PLV (affiches etc…)  qui leur est envoyé pour décorer la salle, avec quelques obligations : allumer un quart d’heure avant le début du match… pour la pub, laisser allumer sans changer de chaîne pendant la mi temps… pour la pub, et ne pas éteindre tout de suite, mais un quart d’heure après le match…pour la pub. « Et cela jusqu’en 8éme de finale, car on ne s’attend pas à plus de d’une centaine de personnes. Pour la suite, si la France est en course, il faudrait organiser cette projection dans une salle plus grand et le kit PLV sera plus cher de quelques euros » indique cet animateur qui encadrait cette soirée avec quelques collégues dont le célébre entraîneur de l’équipe première de basket, Sylvain Mousseau.

     

    Ils avaient bien organisé les choses dans la grande salle du 1er étage, avec vidéoprojecteur et grand écran… ainsi qu’un concours de pronostics avec un grand panneau et une urne à côté du mini bar. Plus d’une cinquantaine de jeunes sont venus avec quelques clients d’Etap Hôtel « car nous prévenus sa direction qu’elle pouvait les envoyer chez nous si des clients souhaitaient voir le match ».. indiquait l’un des animateurs. « Vous enlevez les casquettes en entrant » demandait il à quelques jeunes qui arrivaient groupés, les petits en premier, les ados un peu plus tard lorsque le match avait déjà commencé, les animateurs leur demandant de se mettre plutôt à l’arrière pour ne pas gêner les plus petits. Peu de réactions au début de cette 1ére mi-temps, sauf lors des quelques tentatives ratées de but avec « oh non ! ». « Il ne se passe pas vraiment grand-chose ! » était le sentiment général à la fin de cette première mi temps. En sortant, les plus jeunes demandaient si la salle des ordinateurs étaient ouvert. Preuve que c’était vraiment passionnant.

     

    Autre décor, autre ambiance dans l’un des cafés de Vanves, place du Val. Beaucoup de clients pour dîner, mais pas vraiment pour regarder le match, en dehors de 6 jeunes autour d’un verre de biére ou de coca devant la TV. Et toujours ce silence éloquent pour la 2éme mi temps jusqu’au remplacement d’Anelka par Thierry Henry. « Ils frappent mal ! »… « C’est n’importe quoi !» entend alors que le match entame son dernier quart d’heure. « Pleure ! » entend on lorsqu’un carton rouge renvoie sur le banc de touche un joueur de l’équipe d’Uruguay. Sagna ressort blessé. Le commentateur en rajoute : « Il faut marquer un  but ! »  - « Mais qu’est-ce qu’il fait » répondent les jeunes face aux tentatives de l’Equipe de France. « C’est grave ! » lorsqu’un français manque le but. « Je le voyais dedans ! ». Pendant ce temps là, le patron se sert un en-cas sur le bar. « Mais qu’est-ce qu’il fait lui ! » sur une derrnière tentative française. Fin de match irritant. Les jeunes ne traînent pas, déçus, et pensent déjà à autre chose. Nous aussi.