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SANTE - Page 15

  • UNE OPERATION EXCEPTIONNNELLE AU CENTRE DE VACCINATIONS VANVES-ISSY CE WEEK-END ALORS QUE L’ILE DE FRANCE EST SUR LE FIL DU RASOIR

    Dans le cadre de la stratégie d’accélération du déploiement de la vaccination présentée par le Premier ministre jeudi dernier, une opération exceptionnelle de vaccination s’est déroulé ce week-end en IDF grâce à une allocation exceptionnelle de 51 000 doses de vaccins Pfizer  en ile de France dont 6000 dans les Hauts de Seine et 504 pour le centre de vaccination d’Issy-Vanves. Environ 500 personnes âgées de plus de 75 ans en liste d'attente ont été rappelées par les services des 2 villes, 278 ont été vaccinés samedi et 228 dimanche.

    L’objectif, c’étaii de donner un coup d’accélérateur et écouler plus de 50 000 doses du vaccin Pfizer en deux jours. «Nous avons récupéré tout ce que nous pouvions, il n'y a aucun vaccin qui dort dans un frigo dans ce pays» assurait Aurélien Rousseau, directeur de l’ARS-IDF (Agence Régionale de Santé Ile de France)  dans les médias en affirmant que «la vaccination monte progressivement à flux tendus : 300.000 et 350.000 premières injections du vaccin Pfizer/BioNTech pourront être administrées dans le courant du mois de mars en ile de France , contre 100.000 en février. 250.000 personnes pourront par ailleurs bénéficier d'une première dose du vaccin AstraZeneca»

    Cette ouverture rapide dès ce week-end a été rendue possible par une augmentation du nombre de doses livrées et la mobilisation des agents des CCAS, personnels administratifs, médecins, infirmiers et élus municipaux de Vanves et Issy-les-Moulineaux «On a su jeudi soir qu’on allait avoir cette dotation du week-end et il a fallu surtout que je trouve le personnel disponible. Il faut que toutes les doses partent puisque la péremption va jusqu’à lundi matin. Donc, il faut absolument vacciner 504 personnes ce week-end, à raison d’une quinzaine d’injections par heure» expliquait Catherine Rigal,  responsable du centre d’Issy-les-Moulineaux vendredi dernier qui précisait que «3 bénévoles administratifs, 4 infirmiers et 4 médecins, ainsi qu’une infirmière coordinatrice» ont été mobilisés pour chaque demi-journée d’ouverture du centre pendant ce week-end»

    Cette campagne de vaccinations intervenait alors qu’il y a une vraie pression sur l’hôpital en Ile de France : «On vient de passer, ce vendredi, la barre des 900 malades hospitalisés Covid dans les services de réanimation. Cette pression est forte et elle s'ajoute à des mois et des mois de pression hospitalière» déplorait Aurélien Rousseau vendredi dernier,  tout en notant «également des évolutions positives : La première, la plus positive, c'est qu’il y a moins de patients âgés, c'est le résultat direct de la vaccination. Ensuite, en Ile en France, nous avons désormais moins de 1000 résidents en EHPAD qui ont le covid-19, sur 60 000 d'entre eux. Donc ça, c'est du positif ! »

    Il n’empêche que «l'Île-de-France est sur le fil du rasoir» jugeait Valérie Pécresse, président de la Région,  dimanche, à de BFM Politique :«Nous sommes en sursis et il faut que les Franciliens veillent à se protéger à et protéger les autres. Depuis le début ma conviction c'est qu'il faut tout faire pour éviter le reconfinement.  Mais on ne pourra peut-être pas l'éviter» expliquait elle en rappelant que «la Région va déployer 500 lits de réanimations supplémentaires. Nous savons que le confinement le week-end ne sera prononcé que si les hôpitaux sont saturés. Nous essayons de reculer cette saturation

  • L’ILE DE FRANCE COMME VANVES ECHAPPE AU CONFINEMENT LE WEEK-END…POUR L’INSTANT

    Mais quel psychodrame pour l’éviter. Face à l’aggravation de la situation sanitaire dans les huit départements franciliens mais aussi dans 12 autres départements, le premier ministre s’est donné une semaine le  25 Février dernier pour décider à des confinements territoriaux comme à Nice et à Dunkerque, après concertation avec les élus concernés, en les plaçant en «surveillance renforcée».

    Les événements se sont précipités dés le soir même lorsque la mairie de Paris annonçait vouloir aller plus loin en proposant au gouvernement un confinement de 3 semaines dans la capitale afin «d'avoir la perspective de tout rouvrir» à son issue. Face aux réactions, elle a dû tempérer cette idée de confiner la capitale. Mais trois jours après, elle était contre un confinement le week-end en faisant part de son désaccord avec cette décision  qu'elle jugeait «difficile, dure, voire même inhumaine» et prônait, au contraire l'accès aux espaces publics pour la population :«Plus on restreint les espaces publics et les temps d'aération pour les familles, moins on lutte contre le Covid. C'est ce que nous avons appris du premier confinement, à l'extérieur on a moins de risques d'attraper le Covid dès lors que l'on porte un masque et que l'on est respectueux des gestes barrières». Bien entendu, Gabriel Attal, porte parole du gouvernement avait réagit à ce revirement sur CNews :«Je ne vais pas prendre le risque de commenter une position de la mairie de Paris puisqu'on voit qu'elles évoluent. Il y a eu trois positions en trois jours. D'abord on nous a dit il faut confiner complètement et strictement la ville de Paris, ensuite vendredi ce n'était finalement plus qu'une hypothèse et aujourd'hui, il n'en a jamais été question !».  

    Quant à valérie Pécressse, président de la Région ile de France, elle était plus réservée :« Il ne faut pas prendre des mesures privatives de liberté qui ne sont pas efficaces. Il faut prendre des mesures strictement proportionnées à l'évolution de l'épidémie et que ces mesures soient réversibles en cas d'inefficacité » prévenait elle en demandant, en cas de re-confinement le week-end, à ce que les marchés en plein air et les lieux de culte restent ouverts et à ce que les aides aux commerçants soient revues à la hausse. Tout comme les maires des Hauts de Seine qui  demandaient, dans ce cas,  le maintien des marchés alimentaires et que les parcs et jardins restent également ouverts.

    Même si des hésitations n’ont pas manqué jusqu’au dernier moment, selon l’AFP, le gouvernement a écarté l'hypothèse d'un confinement les week-ends en IDF, en ayant eu affaire à des élus franciliens plutôt hostiles ou réservés contrairement à Nice, Dunkerqe et dans le Pas de Calais qui le demandaient.  Il apparaît que l'exécutif souhaite «utiliser ce confinement le week-end en dernier recours», mais «la contrepartie est qu’il faut faire comprendre aux habitants qu’ils doivent rester chez eux !», en prenant des mesures restrictives

    Cette mise en surveillance renforcée s’explique aisément par une tension dans les hôpitaux franciliens comme l’indiquait l’ARS : 72% des lits en réanimation étaient occupés par des patients atteints du Covid-19. L'incidence du Covid-19 est supérieure à 320/100.000 à Paris, dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis (280 cas pour 100.000 habitants, contre 207/100.000 dans le pays).  La remontée du nombre de cas a été quasi continue dans la région depuis l'assouplissement du deuxième confinement, début décembre. Le léger mieux observé au moment des fêtes, dans toute la France, a été effacé dès début janvier. Puis à partir de février, alors que l'incidence refluait un peu au niveau national, elle a poursuivi sur sa lancée en Ile-de-France.

    Heureusement, les indicateurs du département des Hauts de Seine  sont légèrement moins critiques que ceux du reste de l'IDF : Le taux d’incidence remonte, avec 270 cas pour 100 000 habitants (301,9 en IDF), le taux de positivité des tests augmente aussi : 6,8% (8,2% en IDF), le nombre de lits occupés par des patients atteints de la COVID en réanimation, qui est gérée dans un cadre régional, augmente dans le département : 76,6% (contre 70,6% en IDF). Le préfet Hottiaux a indiqué qu’une politique de tests massive est actuellement déployée : Entre 66 000 et 70 000 tests sont réalisés par semaine. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont renforcé les contrôles sur le respect du couvre-feu. Au mois de février, 5 414 personnes ont été contrôlées (contrôle du port du masque) ainsi que 378 établissements recevant du public (dont 87 restaurants). Il a indiqué, que, dans les Hauts-de-Seine, 74 460 injections avient été réalisées (47 537 1ères injections et 26 923 2ndes doses) fin Février. Pour les dotations de doses, les centres ont tous reçu leur notification de dotation jusqu’au 28 mars inclus et disposent ainsi d’une visibilité sur un mois. Ainsi, sur le mois de mars, 26 182 rendez-vous ont déjà été programmés dans les centres». 451 médecins généralistes se sont portés volontaires pour cette phase de démarrage dans les Hauts de Seine de la vaccination des 50-65 ans dont 2 à 3 Vanves

  • VANVES DANS LE CREUX DE L’OREILLE

    COVID-19 : Le maire de Vanves a annoncé sur le site de Vanves être positif au Covid-19 et avoir été pris en charge par « les soignants de l’AP-HP dont je salue le professionnalisme et l’incroyable dévouement. Mon état de santé est stationnaire et le suivi médical me permet de traverser cette épreuve du mieux possible. Soyez plus que jamais vigilants car la circulation du virus est toujours aussi élevée et nos services hospitaliers sont extrêmement sollicités. La COVID-19 est particulièrement contagieuse et nous devons toutes et tous impérativement respecter les gestes barrières» écrivait il le 25 Février dernier. Le Blog lui souhaite un prompt rétablissement et de retrouver vite son bureau à la mairie

    VACCINATIONS : Même s’il est prévu un peu plus de doses pour élargir la campagne de vaccination dans les Hauts-de-Seine, dans les Hauts de Seine, ce n’est pas encore cela : 228 doses supplémentaires sur les 420 hebdomadaires pour le Centre d’Issy-Vanves. Même si cette montée en puissance intervient timidement, que tous les maires des Hauts-de-Seine appellent de leur vœu depuis des semaines. La préfecture table désormais sur 24 000 injections pour le mois de mars, avec « une répartition équitable entre les centres, entre 228 et 240 doses par centre, soit 3 054 premières doses par mois ».

    PANDEMIE : Vanves fait partie des villes les moins touchées par la pandémie avec Marnes la Conquette, Vaucresson, Ville d’Avray avec un taux d’incidence inférieur à 150 pour 100 000 habitants recensés. Les Hauts de Seine ne font pas partie des départements les plus touchées en Ile de France comme la Seine Saint Denis. Mais le virus a progressé dans la quasi-totalité de ses communes depuis un mois. 14 de ses 36 communes ont un taux d’incidence compris entre 250 et 500, ce qui est supérieur à la moyenne nationale (dont le taux est de 205,3), selon les données de Santé publique France. Les communes les plus touchées dans le sud :  Garches, Saint-Cloud, Boulogne-Billancourt, Issy Les Moulineaux, Clamart, Chaville et Bourg-la-Reine. Dans les autres communes du Sud entre 150 et 250 cas pour 100 000 habitants sont relevés

    CONFINEMENT  : Tout se décidera cette semaine pour un confinement territorialisé le week-end comme à Nice et à Dunkerque en Ile de France. Jean Castex a présidé samedi matin une réunion avec les préfets et directeurs généraux des Agences régionales de Santé des 20 départements placés en « surveillance renforcée », parmi lesquels figure toute l'Ile-de-France. Des concertations doivent ensuite être menées localement, entre préfets et élus, afin d'aboutir prochainement aux nouvelles restrictions nécessaires si la situation épidémique continue de se dégrader. La proopsition émise par la ville de Paris d’un confinement total pendant 3 semaines de la Capitale sera étudié selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Mais «les mesures, il faut qu'elles aient un sens au niveau territorial et quand on réfléchit sur Paris, il faut réfléchir sur la région Île-de-France car il n'y a pas de no man's land derrière le périphérique»,a-t-il assuré sur France Inter vendredi dernier, qualifiant un reconfinement «d'ultime recours». Cette proposition de la mairie de Paris a provoqué une levée de bouclier dans l'opposition parisienne, la droite et le centre dénonçant une proposition «aberrante : « Anne Hidalgo ne peut pas instrumentaliser les Parisiens aux travers de coups de communication» ont accusé les LR parisiens. Valérie Pécresse (Libres!) présidente de la Région,  a qualifié «d'illusions d'éventuelles décisions sanitaires prises au niveau départemental en Ile-de-France. Si on peut éviter un reconfinement total, il faut essayer de trouver un chemin qui permette de le faire», son entourage ajoutant  qu'il «faudra sans doute des mesures de restriction supplémentaires mais qu'il faudra doser pour préserver l'activité économique».