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  • Interview de Bernard Gauducheau, Maire de Vanves (suite et fin)

    « Ma préoccupation est de rendre la ville aux vanvéens ! »

     

    Dans cette troisiéme partie de l’interview de Bernard Gauducheau, VanvesAuQuotidien continue d’aborder les grandes dosssiers qui marqueront 2009 déjà bien entamée : Vanves 30, le commerce de proximité, l’action sociale, les jeunes

     

    Vanves au Quotidien - Où en est on de Vanves zone 30 et de la sécurité routiére ?

    Bernard Gauducheau : « Ma préoccupation est de rendre la ville aux habitants. Dans nos grands villes de périphérie, de la petite couronne, on a été souvent considéré comme l’arrière boutique où on mettait tout ce qu’il y avait d’inintéressant, en ne prenant pas en compte la qualité de vie des habitants, traversée de toute part par des axes routiers où l’essentiel était de pouvoir traverser vite sans se préoccuper de ce qu’il y avait de part et d’autre de la chaussée. Je me bats pour que l’on puisse reconquérir nos territoires et donner la place qui revient à notre espace urbain, de vie. Nous  avons des milliers d’enfants qui circulent autour de nos écoles, du lycée Michelet chaque jour. Et cette ville leur appartient avant tout. Ils sont prioritaires. J’accorde une importance particulière à leur sécurité, comme à celle de tous les vanvéens, usagers, piétons… Ce n’est pas nous qui devons nous plier aux exigences des automobilistes qui ne font que traverser notre ville. Mais eux qui doivent se plier à nos exigences. Nous passons avant eux. C’est la raison pour laquelle un certain nombre de mesures en terme de sécurité routière, de limitation de vitesse seront prisses cette année

     

    VAQ - En ce qui commerce de proximité, beaucoup vous reprochent de ne rien faire contre certains départs ?

    B.G. : «  Je leur demande de m’apporter des solutions. Je n’en ai pas vu beaucoup. Au-delà de cela, c’est un combat permanent avec les fonctionnaires et les élus qui m’entourent. Nous avons permis de ré-ouvrir un certain nombre de commerces comme des boulangeries, de la boucherie du Plateau… Mais il est clair pour tout le monde qu’il y a une évolution en matière de commerces de proximité, parce que les temps changent, la notion de commerce de proximité et la façon de consommer évoluent aussi. Je pense qu’indiscutablement nos centres villes sont confrontés à cette nouvelle donne. Et que la mairie ne peut pas rester sur un aménagement commercial qui repose sur les mêmes fondements que ceux qui datent de plusieurs duizaines d’années. Nous subissons cette évolution commerciale. Il faut en  tenir compte, s’adapter. Les commerces de bouche peuvent encore tirer leur épingle du jeu. Mais beaucoup, type habillement, ont évolué sans compter avec l’e-commerce. Il ne faut pas croire que les choses sont aussi simple que cela !

     

    VAQ - Comment comptez-vous utilisez votre droit de préemption commercial ?

    B.G. : « Nous avons effectivement voté cette mesure. Il se trouve que son application est particulièrement complexe, et ne garantit pas le succés. J’aime bien prendre un certain nombre de dispositions, mais à condition qu’elle puuisse aboutir à quelque chose. Si c’est pour mettre un coup d’épée dans l’eau, cela ne sert pas à grand-chose. Les expériences actuelles que j’ai pu voir autour de moi, montrent que beaucoup de maires sont réticents à la mise en œuvre de ce droit de préemption commercial, car il est juriduiquement très complexe à appliquer. Et on risque souvent, du fait de cette intervention municipale, de bloquer des surfaces commerciales pendant quelques temps, et les faire  mourir que les  re-dynamiser. Je compte beaucou plus sur les démarches que l’on peut faire pour retrouver les repreneurs, trouver des solutions de commerçants à commerçants. Cela me semble plus efficace que de passer par des mesures coercitives. Et puis il y a de moins en moins de personnes qui souhaitent s’installer comme commerçants.

     

    VAQ - Qu’est-ce qu’impliquent la réorganisation des aides sociales distribuées par le CCAS ?

    B.G. : « Nous avons souhaité principalement rompre avec la façon historique et traditionnelle d’intervention sociale. Un travail de réflexion et de remise en question de nos pratiques a été réalisé à la fois par le CCAS en liaison avec Isabelle Debré, 1ére adjoint et Isabelle Char, directrice du CCAS, son conseil d’administration, de telle sorte qu’on se mette dans une position où nos services sociaux vont vers les administrés, plutôt que le contraire. Nous souhaiterions mettre en œuvre, une révolution dans nos interventions dans le secteur social, en étant à l’écoute, en faisant de la prévention sociale, avec une régle : plutôt prévenir que guérir. Tout ce que nous pourrons faire en amont pour aider les familles, les personnes isolées, pour résoudre des situations ou  éviter des drames, sera une façon de révolutionner nos méthodes.

    Nous ne sommes plus dans la posture paternaliste où on attend que les administrés – et c’est souvent une démarche très difficile de venir demander quelque chose -  mais dans un travail partenarial avec différents intervenants pour nous donner les moyens de dépister, de prévenir au maximum les difficultés sociales des uns et des autres, et adapter notre intervention en fonction de cela. Nous avons pris un certain nombre de dispositions. Nous ne souhaitrons plus travailler dans l’assistanat mais dans la prévention, en sachant que tout le monde, à un moment ou à un autre, peut être confronté à une difficulté et avoir besoin de l’aide ou de la solidarité de la collectivité. Nous voulons être là à ce moment là plutôt que d’attendre que les gens soient au fond du gouffre pour pouvoir être aider.  

     

    VAQ - Où en est on de l’espace Sébastien Giner et de la réorganisation du service jeunesse ?

    B.G. : « Il y a eu ses 5 ou 6 dernières années, un travail important réalisé par notre équipe du secteur jeunesse. Avec l’expérience de l’action et une nouvelle structure comme l’espace Gîner, nous avons voulu rebattre les cartes pour re-dessiner une action jeunesse plus coordonnée et mieux organisée. Nous profitons de l’arrivée d’une nouvelle directrice à l’espace Giner pour redéfinir un programme d’action et d’activités. Lorsque celui-ci sera élaboré, nous ré-ouvrions totalement cet espace qui fonctionne déjà un certain nombre d’heure avec le home studio, la salle de musculation. Nous avons voulu séparer les tranches d’âge, 11-17 ans avec la salle R. Baës, et les 18-25 ans avec un club d’animation et de prévention, avec des passerelles qui existent à la fois pour le club des pré-adolescents avec les centres de loisirs, et entre la salle R.Baes et le club 11-17 ans avec l’espace Gîner. 

    Au lieu que nous intervenions de façon global, quelquefois un peu désordonné, nous sommes en train de structurer  nos interventions. En ce qui me concernen, et c’est la consigne que j’ai donné à ceux qui sont chargés de mettre en œuvre le projet, notre objectif ce n’est pas de dire que des locaux sont ouverts et de ne pas savoir ce que l’on va y faire, mais plutôt de le faire fonctionner lorsqu’on est sûr de ce qui s’y passe, est quelque chose de bien élaboré, qui correspond à un projet véritable, et que l’on a les hommes et les femmes pour le faire fonctionner dans de bonnes conditions. Et si ce n’est pas le cas, je préfére attendre et ne pas ouvrir.

  • DANS LE CREUX DE L'OREILLE

    BANDES

    Une étude qualitative de 56 pages sur le phénomène des bandes à Paris, récemment remise au procureur de la République, souligne « un durcissement des affrontements » entre des groupes « de plus en plus jeunes », souvent armés, et s'identifiant à un quartier. Elle indique que « les événements les plus récents ont mis en évidence une augmentation des affrontements entre bandes implantées de part et d'autre du périphérique » et constate « un durcissement, marqué par l'usage fréquent d'armes en tous genres, entre des protagonistes de plus en plus jeunes (…)les membres des groupes transportent systématiquement des armes (...) dont ils se servent de plus en plus souvent pour régler des différends proches des règlements de comptes: machettes, hachoirs, couteaux à cran d'arrêt, barres de fer, tessons de bouteilles » détaille l'étude. Il est intéressant de noter que Vanves n’est pas à l’abri d’un tel phénoméne, depuis longtemps. Rappelez-vous le 9 Janvier à 19 heures 30, lorsqu’une trentaine de jeunes ont été arrêté du côté de la place du Val, puis plus tard d’autres du côté du Plateau. Et Laurent Lacomére qui confirmait au dernier conseil municipal que la BAC (Brigade anti criminelle) avait tournée très souvent durant plusieurs nuirs de Janvier sur le quartier du Plateau.

     

    BRAQUAGES :

    Alors que durant les premiers jours de l’année, les faits divers de Vanves ont fait état d’un nouveau braquage de la bijouterie du Plateau, en pleine après midi, des statistiques récentes montraient que les braquages avec armes à feu ont progressé de 42 % en 2008, frappant les quelque 10 000 bijoutiers, horlogers, joailliers et orfèvres de France. En 2008, le secteur a été victime de 158 braquages avec armes à feu, soit une explosion de 42 % par rapport à l'année précédente. Dans le même temps, les policiers ont relevé 37 vols avec violences, 109 vols avec effraction, une dizaine de séquestrations ainsi qu'une vingtaine d'agressions visant des courtiers. Souvent le fait d'équipes spécialisées, les vols à main armée sont commis par deux catégories de voyous. La plus nombreuse, composée d'individus de plus en plus jeunes issus des cités de banlieue, prend volontiers pour cibles des boutiques installées dans des centres commerciaux dont le gérant est isolé, comme c’est le cas sur le Plateau. La seconde, marginale mais plus haut de gamme, recrute parmi les malfrats venus des pays de l'Est et menant des opérations de type commando calibrées au millimètre, comme ce fuit le cas ses derniers temps place Vendôme. Le seul point commun dans ces braquages en série ! La froide détermination et la violence qui accompagnent les faits.

  • Interview de Bernard Gauducheau, maire de Vanves (suite)

    « Il y a des moments où il faut savoir

    faire face à des besoins impérieux ! »

     

     

    Dans cette seconde partie de l’interview de Bernard Gauducheau, VanvesAuQuotidien aborde les grandes dosssiers qui marqueront 2009 déjà entamé, en commençant par l’urbanisme, avec le projet phare de cette mandature : Cabourg.

     

    Vanves Au Quotidien – Commençons par l’îlot Cabourg ?

    Bernard Gauducheau : « L’espace Cabourg est en effet, et  c’est reconnu par tous, au niveau de la municipalité, le projet phare de cette mandature. Et pour un projet de cette envergure, six ans ce n’est pas trop pour le mettre en œuvre et le digérer financièrement. En terme de projet, un certain nombre d’autres choses seront réalisées, mais sans commune mesure avec cet espace Cabourg puisqu’il s’agit de reconstruire 2 écoles, 2 centres de loisirs, un espace sportif et un parking souterrain. Ce projet est à la fois scolaire, et d’aménagement urbain parce que nous allons requalifier l’ensemble de cet îlot urbain.

    Ce n’est pas parce qu’on en parle de façon beaucoup plus directe maintenant au niveau budgétaire que rien n’a été fait. Ce projet de reconstruction des écoles qui aurait dû être fait déjà depuis plusieurs dizaines d’années, a toujours traîné parce qu’il était particulièrement complexe. Il  fallait pouvoir réunir un certain nombre d’éléments favorables : Reconstruire le commissariat pour libérer l’emprise. C’est ce qui a été fait. Et je rappelle que nous avons été la première ville du département à avoir fait, avec le conseil général, ce nouveau commissariat. Trouver des lieux d’accueil pendant les travaux, et nous l’avons fait en prévoyant sur le parking du lycée Michelet une école provisoire en préfabriqué qui accueillera l’école élémentaire, et en récupérant les anciens locaux de la CPAM en cours de réaménagement pour accueillir l’école maternelle, à laquelle nous avons apporté un soin particulier pour que les enfants ne soient pas déplacés trop loin. Et de fait, on pouvait difficilement trouver une solution alternative aussi proche et d’aussi bonne qualité. Tous ces éléments sont aujourd’hui réunis. Et je rappelle que sur l’année 2008, même si l’effort d’équipement de la ville a été important, volontairement, nous n’avons pas chargé la barre, justement pour nous permettre d’être prêt à affronter la mise en œuvre de ce grand programme.

     

    VAQ - Qui va occuper 3 budgets ?

    B.G. : « Il est lourd techniquement et financiérement. Et cela a été dit lors du débat sur les orientations budgétaires, et je crois même par l’opposition, que c’était un projet nécessaire pour ne pas dire indispensable qui aurait pu être réalisé depuis longtemps. C’est ce genre de défi auquel sont confrontés quelquefois les élus. C'est-à-dire au-delà de la gestion quotidienne, il y a des moments où il faut savoir faire face à des besoins impérieux. Et je ne vois pas pourquoi les familles du centre-Saint Remy et leurs enfants seraient pénalisés par rapport à tous les autres enfants de la ville qui ont la chance d’avoir des groupes scolaires en très bon état. Et je ne vois pas ce qu’ils ont fait ou ce que l’on pourrait leur reprocher pour ne pas avoir les mêmes droits et les mêmes chances qui leur sont offerts au niveau des locaux. Je comprends aussi qu’un tel projet dans  une période trouble puisse inquiéter. Mais ce n’est pas pour cela qu’il faut baisser les bras. Il faut faire face à ces responsabilités. S’il y a des moments un peu difficiles, il y aura aussi des jours meilleurs. Et nous construisons l’avenir.

     

    VAQ - Quelles seront les phases du PLU lancé en Décembre en 2009 ?

    B.G. : « C’est un important sujet d’action pour la municipalité. 2009 et 2010 seront des années clés de la mise en œuvre de notre programme local d’urbanisme, avec dés cette année, d’importantes phases de discussions. Nous commencerons par un diagnostic qui sera un point sur l’existant et les prelières phases de concertation, d’enquête publique qui vont nous permettre de collecter l’ensemble des éléments nécessaire à la mise en œuvre de notre PLU qui succédera à notre POS (Plan d’Occupation des Sols).

     

    VAQ - Est-ce que la crise retarde certains projets comme l’îlot Lescaut-DEF, Marcheron, Caverne des Particuliers menés par des promoteurs privés ?

    B.G. : « En effet, ces projets sont indiscutablement retardés du fait de la crise. Et je me réjouis du fait qu’ils ne soient pas commencés parce qu’il n’y aurait rien  de pire que  d’avoir des chantiers ouverts qui n’en finissent plus. L’avantage est qu’ils ne sont pas encore commencés, mais qu’ils risquent d’avoir un peu de retard. Pour la rue J.Bleuzen, nous avons annoncé au Conseil municipal que le démarrage de l’opération devrait se faire au cours du 3éme trimestre 2009. Pour Marcheron, l’opération aurait déjà due commencée, mais ce n’est pas le cas,  en raison d’un contentieux entre une entreprise qui occupe encore les lieux, et le promoteur. Pour l’ex-commissariat de Julie Lescaut, le promoteur est en train de re-discuter avec les propriétaires pour trouver des conditions financières qui nous permettent de boucler son budget compte tenu de la crise financière actuelle. Il ne faut pas oublier tout d’abord le projet Arc de Seine de mise en œuvre du nouveau conservatoire de Vanves (rue de Solférino) dont le chantier est en phase d’études et devrait commencer concrétement en 2010. Ensuite le projet d’initiative départementale avec la requalification de la rue Antoine Fratacci et la création d’un site propre pour le bus 126. Notre objectif est que ce chantier puisse se faire en parallèle avec l’espace concommittant.