« Il y a des moments où il faut savoir
faire face à des besoins impérieux ! »
Dans cette seconde partie de l’interview de Bernard Gauducheau, VanvesAuQuotidien aborde les grandes dosssiers qui marqueront 2009 déjà entamé, en commençant par l’urbanisme, avec le projet phare de cette mandature : Cabourg.
Vanves Au Quotidien – Commençons par l’îlot Cabourg ?
Bernard Gauducheau : « L’espace Cabourg est en effet, et c’est reconnu par tous, au niveau de la municipalité, le projet phare de cette mandature. Et pour un projet de cette envergure, six ans ce n’est pas trop pour le mettre en œuvre et le digérer financièrement. En terme de projet, un certain nombre d’autres choses seront réalisées, mais sans commune mesure avec cet espace Cabourg puisqu’il s’agit de reconstruire 2 écoles, 2 centres de loisirs, un espace sportif et un parking souterrain. Ce projet est à la fois scolaire, et d’aménagement urbain parce que nous allons requalifier l’ensemble de cet îlot urbain.
Ce n’est pas parce qu’on en parle de façon beaucoup plus directe maintenant au niveau budgétaire que rien n’a été fait. Ce projet de reconstruction des écoles qui aurait dû être fait déjà depuis plusieurs dizaines d’années, a toujours traîné parce qu’il était particulièrement complexe. Il fallait pouvoir réunir un certain nombre d’éléments favorables : Reconstruire le commissariat pour libérer l’emprise. C’est ce qui a été fait. Et je rappelle que nous avons été la première ville du département à avoir fait, avec le conseil général, ce nouveau commissariat. Trouver des lieux d’accueil pendant les travaux, et nous l’avons fait en prévoyant sur le parking du lycée Michelet une école provisoire en préfabriqué qui accueillera l’école élémentaire, et en récupérant les anciens locaux de la CPAM en cours de réaménagement pour accueillir l’école maternelle, à laquelle nous avons apporté un soin particulier pour que les enfants ne soient pas déplacés trop loin. Et de fait, on pouvait difficilement trouver une solution alternative aussi proche et d’aussi bonne qualité. Tous ces éléments sont aujourd’hui réunis. Et je rappelle que sur l’année 2008, même si l’effort d’équipement de la ville a été important, volontairement, nous n’avons pas chargé la barre, justement pour nous permettre d’être prêt à affronter la mise en œuvre de ce grand programme.
VAQ - Qui va occuper 3 budgets ?
B.G. : « Il est lourd techniquement et financiérement. Et cela a été dit lors du débat sur les orientations budgétaires, et je crois même par l’opposition, que c’était un projet nécessaire pour ne pas dire indispensable qui aurait pu être réalisé depuis longtemps. C’est ce genre de défi auquel sont confrontés quelquefois les élus. C'est-à-dire au-delà de la gestion quotidienne, il y a des moments où il faut savoir faire face à des besoins impérieux. Et je ne vois pas pourquoi les familles du centre-Saint Remy et leurs enfants seraient pénalisés par rapport à tous les autres enfants de la ville qui ont la chance d’avoir des groupes scolaires en très bon état. Et je ne vois pas ce qu’ils ont fait ou ce que l’on pourrait leur reprocher pour ne pas avoir les mêmes droits et les mêmes chances qui leur sont offerts au niveau des locaux. Je comprends aussi qu’un tel projet dans une période trouble puisse inquiéter. Mais ce n’est pas pour cela qu’il faut baisser les bras. Il faut faire face à ces responsabilités. S’il y a des moments un peu difficiles, il y aura aussi des jours meilleurs. Et nous construisons l’avenir.
VAQ - Quelles seront les phases du PLU lancé en Décembre en 2009 ?
B.G. : « C’est un important sujet d’action pour la municipalité. 2009 et 2010 seront des années clés de la mise en œuvre de notre programme local d’urbanisme, avec dés cette année, d’importantes phases de discussions. Nous commencerons par un diagnostic qui sera un point sur l’existant et les prelières phases de concertation, d’enquête publique qui vont nous permettre de collecter l’ensemble des éléments nécessaire à la mise en œuvre de notre PLU qui succédera à notre POS (Plan d’Occupation des Sols).
VAQ - Est-ce que la crise retarde certains projets comme l’îlot Lescaut-DEF, Marcheron, Caverne des Particuliers menés par des promoteurs privés ?
B.G. : « En effet, ces projets sont indiscutablement retardés du fait de la crise. Et je me réjouis du fait qu’ils ne soient pas commencés parce qu’il n’y aurait rien de pire que d’avoir des chantiers ouverts qui n’en finissent plus. L’avantage est qu’ils ne sont pas encore commencés, mais qu’ils risquent d’avoir un peu de retard. Pour la rue J.Bleuzen, nous avons annoncé au Conseil municipal que le démarrage de l’opération devrait se faire au cours du 3éme trimestre 2009. Pour Marcheron, l’opération aurait déjà due commencée, mais ce n’est pas le cas, en raison d’un contentieux entre une entreprise qui occupe encore les lieux, et le promoteur. Pour l’ex-commissariat de Julie Lescaut, le promoteur est en train de re-discuter avec les propriétaires pour trouver des conditions financières qui nous permettent de boucler son budget compte tenu de la crise financière actuelle. Il ne faut pas oublier tout d’abord le projet Arc de Seine de mise en œuvre du nouveau conservatoire de Vanves (rue de Solférino) dont le chantier est en phase d’études et devrait commencer concrétement en 2010. Ensuite le projet d’initiative départementale avec la requalification de la rue Antoine Fratacci et la création d’un site propre pour le bus 126. Notre objectif est que ce chantier puisse se faire en parallèle avec l’espace concommittant.