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  • VANVES ET LES MUNICIPALES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE : Et si un maire écologiste était élu !

    Vanves a bien eu un maire communiste à la libération (voir plus bas dans l’historique des maires), pourquoi ne serait elle pas dirigé par un maire écologiste? Marc Lipinski et Lucile Schmid ex-conseillers municipaux EELV de Vanves l'ont imaginé dans un chapitre consacré à «Paris Vanves en transformation écologique » dans le  livre « Paris Climat 2015, 20 ans après » (Collection Essais de prospective climatique – optimiste) : «Un maire écologiste a été élu à la tête de Vanves, à la surprise générale, grâce à la modification de la sociologie de la population vanvéenne qu’avait entrainée l’impossibilité pour les plus jeunes foyers de trouver à se loger dans Paris Cœur (anciennement Paris-Muros) »

    La nouvelle équipe municipale avait révolutionnée « les modes de fonctionnement à l’intérieur même du conseil municipal et de la mairie, mais aussi avec tous les habitants, entre autre, grâce à un usage généralisé et novateur des technologies numériques maitrisés par tous les habitants », « un dialogue quotidien entre élus et citoyens »… « Finis les sempiternels affrontements entre majorité automatique et opposition systématique, les propositions innovantes sont prises en considérations, sans préjuger de leur origine ». « L’une de ses première préoccupation a été la réintroduction de la nature et de l’agriculture dans la ville grâce à plusieurs initiatives : jardins auto-administrés accessibles à tous et surtout aux écoliers, jumelage avec de jeunes agriculteurs chez qui sont organisés des visites via  les AMAP qui se sont multipliées, cuisine centrale mutualisée avec d’autres quartiers voisins de Paris Métropoles  tant pour les établissements scolaires que les entreprises locales, installations de restaurants éphéméres, de stands de restauration biologique où se côtoient goût du terroir et traditions venues d’ailleurs… »… La seconde concernait les liens sociaux  qui « ont retrouvés l’importance qu’ils avaient perdus dans la période d’individualisme exacerbé caractéristique des années 1980-2020 » avec « l’implication de nouvelles générations dans la ville favorisée autour de projets qui leur tiennent à cœur »,  avec le retour du service civique, de l’accés de tous à la santé, en mettant l’accent sur les familles et les personnes les plus fragiles, en développant des actions de prévention et de suivi particulier de certains publics par un réseau associant professionnels de santé, services municipaux et associations, la prise en charge des personnes âgées à domicile ou en fin de vie, mais aussi un respect des principes de laïcité en développant le dialogue oecuménique. « Une maison des familles, lieu de rencontres pour tous les âges de la vie, de la prime enfance aux seniors, fonctionne en réseau, avec les professionnels du secteur et les services municipaux. Il s’agit de repérer les inégalités sociales plus en amont dés leur création » indiquent ils
    Enfin, cette équipe municipale a mise en place un plan climat plus ambitieux que les précédents, avec lutte contre la précarité énergétique, « l’accompagnement de propriétaires de pavillons et d’immeubles vétustes prêt à s’engager dans la production de logements supplémentaires dans de petits bâtiments écologiquement performant et offrant une part croissant de locaux d’intérêt collectif (local séche linge, locaux ateliers,  vélo) », avec encadrement des loyers, une concertation suivie avec les bailleurs et les promoteurs immobiliers professionnels… « permetant à l’habitat partagé de se développer après l’exemple donné par la Fonderie  à la fin des années 80.  Ce plan climat s’est  traduit par « le tri multi-critére obligatoire permettant à tout un circuit d’économie circulaire de se mettre en place au niveau local ».

    Vanves est désormais classée « territoire de rencontres et de déplacements tranquillisés » depuis une longue et large concertation menée en 2020/21 avec l’ensemble des acteurs : Les rues Jean Bleuzen et Raymond Marcheron ont été mise en sens unique et en sens opposés, et  ont ainsi permis de restructurer l’espace, avec des trottoirs élargis et une bande cyclable à contre sens, de limiter les flux de véhicules venus de plusieurs communes du Sud des Hauts de Seine, qui traversaient Vanves pour se rendre à Paris en voiture. La réhabilitation et la mutualisation des espaces sportifs du parc Michelet a permis d’aménager une piste cyclable et piétonne à l’intérieur du parc permettant d'éviter le très désagréable boulevard du lycée. L’Axe Ernest Laval-Antoine Fratacci-Bd du Lycée est devenu une zone à circulation apaisée. De nouvelles pistes cyclables et cheminements piétons ont fait leur apparition. Une voie verte (réservée aux cyclistes et piétons) a été mise en place le long du talus des voies de Montparnasse entre la porte Brançon et la rue de l’Avenir en utilisant les petites voies existantes et grâce à l’achat d’un passage en fond de parcelles de certaines propriétés, en longeant plusieurs jardins partagés… Peut être avec Vanves Demain ?

  • VII- LES MAIRES DE VANVES A LA LIBERATION : ALBERT PELLEGAY (1944-1947), LE SEUL MAIRE COMMUNISTE

    Le Blog de Vanves au Quotidien continue de passer en revue ses 32 maires qui nous ont gouverné depuis 230 ans avec le seul maire communiste qui a dirigé Vanves au lendemain de la Libération

    Nommé maire par le Comité de Libération, c’est le seul élu communiste qui a dirigé Vanves durant 3 ans. Il a conduit la liste dénommée « Union Patriotique Républicaine et Anti-Fasciste » aux élections municipales de mai 1945. Dés la première séance du conseil municipal, il faisait voter un vœu demandant de « châtier les traitres, évincer les fonctionnaires vichysois de l’administration, confisquer les biens des trafiquants du marché noir et de rendre la parole au peuple lors des élections des Conseils Généraux ». Il a débaptisé le nom de certaines rues pour leur donner celui de patriotes de Vanves fusillés par les allemands en précisant qu’il ne faisait « que reprendre le projet précédemment établi par le Comité Local de Libération » lors du Conseil Municipal du 5 Novembre 1945 afin de les inaugurer dés les cérémonies du 11 Novembre 1945 : Antoine Fratacci et Ernest Laval (ex-rue de la Mairie), Louis Dardenne (Ex-rue Normande), René Coche (ex-rue de la gare), Victor Basch (ex-rue de la Liberté), Jacques Jézequel (ex-rue A.Duru), Raymond Marcheron et Jean Bleuzen (ex-rue de Paris), Marcel Martinie (ex-rue Pasteur), Marie Besseyre (ex-rue Raspail). Un conseiller municipal avait bien tenté de baptiser « allée du souvenir » la future rue Guy Mocquet qui relie l’hôtel de ville aux monuments aux morts, mais sans succés. Il avait argumenté alors que l’on risquait d’oublier certains vanvéens ( ?) sans compter les conséquences pour les habitants de ses rues, en consacrant une voie pour rendre hommage à tous ces morts pour la France. Un peu plus tard, le 17 Janvier 1946, il fit rayer de la liste des maires sur la plaque apposée à l’entrée de la salle des fêtes, le nom de Kerautret en le faisant suivre de la motion « maire collaborateur au service de l’Allemagne ». Il faudra attendre Didier Morin maire LR (1990-1995)  pour que son nom retrouve sa place sur une nouvelle plaque apposée à l’entrée de la salle H.Darien où son inscrit le nom des 32 maires de Vanves

    Mais il avait d’autres soucis, car au lendemain de la seconde guerre mondiale, les vanvéens étaient toujours touché par « le manque de charbon et les privations » qui ne « permettaient plus de résister aux rigueurs de l’hiver qui s’annonçait rigoureux » comme il l’a fait constater. Il a ainsi essayer de sensibiliser le « Ravitaillement Général de tout mettre en œuvre pour améliorer rapidement les arrivages des denrées les plus indispensables à la population » et « organiser une distribution rationnelle des produits de première nécessité ». Il a fait installer un manège dans le parc F.Pic (alors dénommé Falret) qu’il a commencé à transformer en « parc populaire », s’est préoccupé des difficultés des vanvéens à se déplacer notamment entre le Clos Montholon et le centre ville ainsi que la place Corentin Celton (Issy), en faisant face aux questions éternels de propreté dans les rues, de panne dans l’éclairage public….

    Mais la vie municipale restait très politisé : Ainsi le 15 Mai 1946, ll fait débaptisé le Bd du Lycée en Bd de Stalingrad à la demandez du Comité France – URSS à l’occasion de la fête de la victoire du 8 Mai 1945, et donne le nom de Marcel Yol, à la rue du Château qui longe le parc des exposition, pour rendre hommage à l’intersyndicaliste fusillé par les allemands. Le 1er Janvier 1946, il octroie une subvention au Centre Intersyndical de Vanves et le 4 Juillet 1946, il avalise la création d’une bourse du travail en expliquant « que cette institution présente un intérêt certain pour la population laborieuse de la commune puisqu’elle a pour objet de faciliter les transactions relatives à la main d’œuvre et de concourir à l’éducation technique des employés ». Ce même jour,  il faisait voter un vœu s’élevant « contre la présence à l’Assemblée Nationale Constituante des traites et collaborateurs Daladier, Raynaud et Frédéric Dupont ».  Enfin, pour bien montrer l’opposition totale des communistes de l’époque au Général de Gaulle, il exprime son étonnement devant l’absence du portrait du Président de la République dans les différents bureaux du commissariat de Vanves « alors qu’y figure encore les portraits du Général de Gaulle, aujourd’hui simple citoyen ». Les élections municipales de l’automne 1947 mettront fin à cette parenthése communiste. Il faudra attendre 50 ans avant que les communistes siègent au conseil municipal, et encore dans une municipalité d’union de la gauche dirigée par un socialiste.