Un article dans l’Express de la semaine dernière qui consacrait un dossier au « réveil des catholiques » comportait un article (en p.60) consacré à « un curé en campagne » c’est à dire le père curé de Vanves qui est aussi chargé de mission de l’Evêque du diocèse des Hauts de Seine auprès du monde politique : « Bernard Auville côtoie régulièrement des élus locaux de tous bord. Un sacerdoce qui en dit long sur l’époque » résumait Laure Mentzel dans le chapeau de l’article avec une photo et ce commentaire « aussi romain que florentin »
« On l’imagne en nouveau Richelieu, il est au contraire un « catho pour tous » résumait cette journaliste qui a dûe sûrement être conquis par ce curé atypique qui l’a reçu dans son église où il lui a montré ce tableau sur le baptême de Clovis réinstallé dans la sacristie à l’occasion des journées du patrimoine « clin d’œil à la proposition du candidat Fillon de réécrire l’histoire de France». Elle n’en a pas moins constaté que « c’est un drôle de métier pour un curé que d’être chargé de mission auprès du monde politique » qu’il a inauguré en faisant du lobbying auprés des parlementaires altoséquanais sur l’encyclique du pape François « Laudato Si ». Il organise régulièrement « des petits déjeuners de « dédiabolisation » autour d’un invité, avec des élus et ses collégues, permettant à chacun de découvrir que « les politiques ne sont pas tous des pourris et les prêtres, des péres la pudeur ». Il lui a confié recevoir dans son bureau maires, députés, conseillers municipaux « où un Christ en bois rappelle bien qu’on est dans la maison de dieu » pour écouter et conseiller « ces dirigeants de tous bords « souvent très seuls » qui vivent « dans un monde de fauve » comme l’ont constaté d’autres observateurs très attentifs de la vie politique dans les Hauts de Seine et en Ile de France
D’ailleurs qui n’a pas été conquis à Vanves par ce père curé dont l’échec à Normale Sup l’a amené au séminaire et qui est entré en religion un peu par hasard , un camarade de prépa lui ayant demandé de le remplacer à l’aumonerie, comme le relate cette journaliste qui a découvert un prêtre passionné par la politique - mais il n’a pas voté à la primaire, ni défiler contre la loi Taubira - qui a fait l’IHEDN (Institut de défense nationale) en même temps qu’Isabelle Debré (sur la photo avec lui et Pascal Gengoux JA de St Remy le week-end dernier) : « On l’imagine en nouveau Richelieu, subtil, gourmé, ambitieux et, bien sûr en soutane. Il est au contraire un catho pour tous » … avec pour régle : « Ne pas heurter, ne pas cliver ». Et de raconter qu’elle a été attirée dans son bureau par « une petite affiche qui récapitule les fondamntaux du métier de prêtre, avec au milieu cette phrase, glissée l’air de rien qui sonne comme une explication : « Mon boss a une ligne 24/24 ».