« Elu en 2001 avec 256 voix d’avance, on a perdu en 2004 de 90 voix dans un contexte difficile avec la vague rose, parce que tout se joue sur 400 voix à Vanves » rappelait encore Bernard Gauducheau cette semaine lors d’une réunion publique dans le cadre des élections cantonales dont on parle beaucoup ce week-end pour ceux que cela passionne. Occasion d’un petit retour en arière voilà déjà 7 ans.
En Janvier 2004 le binôme à la tête de la mairie actuellement était en campagne avec d’autres vanvéens : Bernard Gauducheau cherchait à renouveler son mandat de Conseiller Général face à Guy Janvier (PS) qui cherchait à prendre une ceertaine revanche en expliquant : « les gens me connaissent et beaucoup me regrettent », Jean Pierre Bourely (PC), Pierre Toulouse (Verts), un certain Leclerc (DVG) qui avait des comptes à régler avec l’ancien maire mais s’est vite retiré. Isabelle Debré (UMP) conduisait, en seconde position, la liste UMP avec Roger Karoutchi en tête, dans les Hauts de Seine. Marc Lipinski (Verts) était sur la liste PS/Verts conduite par JP Huchon avec Lucile Schmid (PS) qui participait au staff de campagne de JP Huchon sur les questions de l’émigration. Philippe Nicolas (UDF) faisait des pieds et des mains pour être sur la liste conduite par André Santini et obtenait la 19éme place – non éligible - sur la liste des Hauts de Seine. Et elle commençait mal : Pour la galette des Rois UMP à laquelle participait JF Copé, tête de liste UMP le 27 Janvier, avec Roger Karoutchi et I.Debré, B.Gauducheau s’est démené pour être présent. Ce que lui a refusée I.Debré. 3 jours plus tard le conseiller général UDF sortant inaugurait sa permanence installée à l’angle des rues Diderot et R.Marcheron
REUNIONS PUBLIQUES
Avec son lot de tractage et de porte à porte, cette campagne a été marquée par quelques réunions publiques en février : Un premier meeting de B.Gauducheau à Marceau avec Denis Badré qui jouait alors le rôle du Ministre Frédéric Lefebvre, devenu le véritable parrain du candidat Gauducheau pour cette campagne 2011. A l’extrême Gauche, le PT (Parti des Travailleurs qui présentait un candidat, E. Allain, a tenté d’organiser une réunion publique qui n’avait réuni que 8 personnes : « Les élections cantonales nous permettent de nous exprimer et de constater que ce que l’on dit est concret. Nous allons continuer à distribuer nos tracts et essayer de recruter » expliquait son candidat pour lequel deux questions se posent à Vanves : Le logement avec les expulsions de la rue R.Marcheron et l’îlot Cabourg qui est « le parfait exemple de vente de terrains publics à des promoteurs pour construire des logements privatifs : Nous ne voulons pas que Vanves vende son domaine public ». Les Verts ont commencé par une réunion sur le RMI et le RMA avec Martine Billard, députée verte de Paris et Francine Bavay, tête de liste 92 aux Régionales en présence du PS avec Guy Janvier et Lucille Schmid. Une occasion pour Guy Janvier d’appeler à l’Union de la gauche à Vanves comme aux Régionales afin « de reprendre le travail après cette parenthèse où nous n’avons pas pu nous occuper de la ville. Pourquoi ne pas relancer ce qui a été fait sous mon mandat…c’est à dire des initiatives solidaires (afin de lutter contre l’exclusion) » ajoutait il en citant l’Espace santé Jeune.
PARENTHESE REGIONALE
En Mars le rythme des réunions s’était accéléré : Bernard Gauducheau précisait à Larmeroux le 8 Mars l’intérêt qu’il y a à avoir un Maire-Conseiller Général dans ce canton-ville. Et surtout pour obtenir des subventions pour des réalisations comme le carrefour de l’insurrection, le marché, le parc du Lycée Michelet. « D’autant plus que lorsque les socialistes étaient à la Mairie, ils n’ont rien demandé pour Vanves parce que c’était Charles Pasqua qui présidait le Conseil Général ». Le 11 Mars à l’école du Centre, il parlait des projets qui commencent à transformer ce centre ancien comme le projet de l’îlot Cabourg en cours de construction actuellement. Le 13, Charles Pasqua venait le soutenir par une visite d’une heure et demi du marché durant la matinée alors que l’ensemble des candidats aux cantonales distribuaient des tracts et notamment leurs programmes. Justement à gauche, Jean Pierre Bourely (PC) tenait un meeting le 16 avec Catherine Margaté, Maire de Malakoff et Jacqueline Belhomme, enseignante et militante vanvéenne candidate sur la liste régionale du PC. Occasion surtout d’un échange autour de « l’écho du 21 Avril », sur la façon « de faire entendre cette sensibilité communiste indispensable », sur la « gauche ». Le lendemain, 17 Mars, Guy Janvier tenait sa réunion publique avec I.Gourevitch, P.Kaltenbach, Lucille Schmid, P.Buchet et A.Hidalgo. « C’est la première élection depuis l’élection désastreuse du Mars 2001 » constatait Guy Janvier qui avait axé sa campagne sur une meilleure qualité de la vie dans ce canton en dénonçant son bétonnage. Bernard Gauducheau clôturait le 18 Mars la série de réunions publiques dans le préau de son école fétiche (Marceau) entouré de Jean Paul Dova, Hervé Marseille, et surtout André Santini qui avait mis pour une soirée, une parenthèse à sa campagne régionale : « Bernard Gauducheau qui rame est à même de fédérer la Majorité et cette commune en liaison avec le Conseil Général. Et comme il va y avoir des changements, il vaudrait mieux ne pas changer de cheval au milieu du gué ! » expliquait il.
AU COUDE A COUDE
Au 1er tour des Cantonales le 21 Mars, Bernard Gauducheau (41,53%) améliorait son score de 1998. Il se retrouvait en ballotage serré avec Guy Janvier (36,72%) qui redonnait des forces à gauche en faisant 8 points de mieux que F.Bordes en 1998. Il était suivi par le Vert P.Toulouse (7,94%) qui a tout de suite par voie d’affiche apposée sur les panneaux officiels dans la nuit de Dimanche à Lunidi, invité ses électeurs à voter pour Guy Janvier, le FN S.Tholey a fait 6,81%, le PC JP Bourely 3,12%, le MDC C.Raoult 1,66%, la LO AM Sade 1,55% et le PT E.Allain 0,68%. Pour le second tour, Bernard Gauducheau arrivait à sortir la grosse artillerie avec Nicolas Sarkozy (et Cécilia dans les coulisses) qui est venu passer une demi heure à sa réunion publique du 25 Mars à l’école Marceau, grâce à Isabelle Debré, avec André Santini : « J’ai besoin de vous pour développer notre département (qu’il allait présider de 2004 à 2007). Guy Janvier et ses amis ont cmbattu toutes nos initiatives » expliquait alors le futr chef de l’Etat en ajoutant « j’ai besoin que mon action (de ministre de l’intérieur alors) soit relayée par des collectivités locales, des élus au Conseil Général ». Pendant ce temps là, que Guy Janvier distribuait dans la ville un tract annonçant que Bertrand Delanoë le maire de Paris lui apportait son soutien. Ce qui ne l’empêchait de déclarer lors de sa réunion publique la veille avec Robert Badinter : « Cette soirée est l’une des pierres du mur de la victoire ».
VANVES GAGNE PAR LE PS
Au 2éme tour des cantonales, le 28 Mars, il l’emportait de 94 Voix avec 5555 voix (35,38%), chiffre magique à ses yeux qu’il rappelle souvent. Bernard Gauchucheau avec 5461 voix (34,79%) était battu. Les craintes s’étaient faites jour dés le 1er tour. Il considérait avoir été victime de la poussée générale de la gauche, comme il le raconte encore aujourd’hui, alors qu’il bénéficiait de toutes les investitures UMP-RPF-UDF et du soutien personnel de Nicolas Sarkozy. Pour Guy Janvier c’était une petite revanche : « Je suis très content, ravi, ça n’a pas été facile car droite et gauche sont à égalité depuis 20 ans à Vanves. Je me battrai pour la ville et je pense que je défendrai ses intérêts au conseil général aussi bien que mon prédécesseur, même si je n’appartiens pas à la majorité. Je pense qu’il y aura une réelle différence entre Pasqua et Sarkozy. Je vais voir comment messieurs Sarkozy et Devendjian vont faire leurs choix et les expliquer dans ce département le plus riche de France mais aussi le plus inégalitaire ». De son côté, Bernard Gauducheau qui a été très marqué parcette défaite, reconnaissait, dans l’éditorial de V.I. d’Avril, « qu’il n’avait pas obtenu le résultat escompté. Mais je respecte le verdict des urnes et je vous assure de rester proche de vous et à votre écoute et de poursuivre, avec détermination, la réalisation des projets sur lesquels je me suis engagé devant vous en 2001 ».