Le Blog Vanves Au Quotidien a rappelé au fil de l’actualité, tous les événements qui se sont déroulés voilà cent ans, à Vanves et à Paris à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis maintenant de quatre ans. Il termine cette semaine pour le centenaire de l’armistice du 11 Novembre dont les lendemains vont être marqués par le rassemblement de ses poilus dans des associations d’anciens combattants dont la première et la plus ancienne tant en France qu’à Vanves est l’UNC créé par le pére Brottier et Georges Clemenceau, quelques jours après l’armistice.
Une partie des six millions et demi d’anciens combattants (environ un homme adulte sur deux) trouvent cependant dans les associations un moyen d’exprimer leur solidarité et leurs revendications au sein de la société française. Leur état d’esprit se caractérise avant tout par la fierté d’avoir «tenu» dans l’épreuve, en s’accrochant à leurs positions, comme à Verdun, pour empêcher la masse des troupes allemandes de se déverser sur le pays. Ils ressentent infiniment plus la satisfaction du devoir accompli que l’exaltation de l’exploit guerrier, même si tous n’y ont pas été insensibles. Plus la guerre s’éloigne, plus se renforce chez la majorité d’entre eux un patriotisme très pacifique, voire pacifiste, marqué avant tout par la condamnation de la guerre, et un rejet de tout ce qui peut la faciliter : notamment le militarisme, l’exaltation de l’héroïsme guerrier voire même, dans certains cas extrêmes, il est vrai, de l’honneur qui fait préférer la mort à la servitude» indique l’historien François Giet.
La première association d’anciens combattants à Vanves sera la (71éme) section de l’UNC créée en Mai 1924 par Jean Drugeon, un grand brûlé de la face, et un prêtre, le révérend père Croizier de l’action Populaire de Vanves, avec pour devise « Unis comme au front » : « Les combattants ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs à remplir et non content de resserrer les liens d’amitiés qui les unissaient au front ils doivent se soutenir moralement et financièrement, aider les mutilés, les veuves et les orphelins. Tel est le but de la section de Vanves » indiquait il lors des deux réunions constitutives qui se sont tenues à la mairie de Vanves, les 22 et 30 Mai 1924. Elles ont été suivies d’une assemblée générale de l’UNC Vanves-Malakoff-Clamart le 5 Juin 1924 en présence des maires de ces 3 communes à la salle de Justice de Paix : « Notre but est non seulement de resserrer les liens d’amitiés qui nous unissent au front, mais de sauvegarder aussi les intérêts de toutes les victimes de la guerre et en dehors de toute discussion politique ou religieuse » ajoutait il ce jour là. Le 30 Mars 1926, la section Vanves-Malakoff de l’UNC se divisait en deux avec la création d’une section propre à Malakoff.